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jeudi, 30 mai 2013

Histoires de permis, et de flics...

La blague! 

Ca fait maintenant près d’un an que je conduis en Inde… 

J’avais bien essayé de me faire faire un permis à Delhi mais vu que tous mes documents étaient enregistrés à Mumbai (notamment mon permis de résidence), j’ai dû jeter l’éponge (non sans aller passer une matinée dans le dédale kafkaïen du RTO de Delhi…). 

 

Par acquis de conscience, j’ai retenté l’expérience à Mumbai. Une fois trouvée l’auto-école j’ai apporté mes papiers : passeport et visa, permis de conduire français, permis de résidence, contrat de location et facture. Evidemment là y a eu un hic parce qu’à moins d’un mois de prise de possession de l’appartement je n’avais pas de facture… Et bien je ne me suis pas énervée, non non, Indian style, j’ai laissé mes papiers et suis revenue un mois et demi plus tard avec une facture ! Et 3 500 roupies (environ 60 euros). 

 

Il a ensuite suffit que je harcèle l’auto-école pour qu’ils m’emmènent au RTO. Dans une espèce de hangar vide, deux bureaux, quatre chaises, deux ordinateurs antiques et deux personnes qui te prennent ta photo et tes empreintes. Surréel. Mais en trente minutes c’était bouclé. J’ai eu vieux doute quand il m’a dit que le permis serait envoyé par la Poste – vu que je ne suis jamais chez moi en journée – mais inutile de monter sur ses grand-chevaux, c’est la seule option. Je me suis dit que j’irais faire un sitting à La Poste au bout d’un mois si je recevais rien et puis c’est tout ! 

 

Trois semaines plus tard, par un beau mardi, mes amis reçoivent le fameux permis à la maison !! Comme quoi, rien n’aurait servi de s’énerver… 

Le samedi suivant nous allons étrenner le fameux bout de plastique ; je conduis mes potes en ville.

Depuis le temps que je conduis je n’ai jamais eu de problème : j’ai adopté le style de conduite local alors je ne me fais pas trop repérer ;) Je ne me suis fait arrêter que deux fois (et seulement à Delhi). La première fois : le flic a tapé un délire parce que je parlais au téléphone en bluetooth ; je lui ai dit que non, j’étais en train de chanter et quand il a voulu prendre mon portable je suis partie. Je pense qu’il était juste curieux d’une étrangère au volant… 

La deuxième fois, je sais pas trop comment je m’étais démerdée pour inde,mumbai,voiture,conduire,flic,permisarriver au milieu d’un énorme carrefour à contresens. Un peu bloquée par la panique et toutes les voitures qui m’arrivaient dessus je suis restée arrêter. Et quand j’ai vu un policier qui me faisait signe de l’autre côté, je l’ai pris comme objectif et me suis dirigée tout doucement vers lui. Arrivée à sa hauteur, j’ai baissé ma vitre, lui ai fait mes yeux doux, balancé un « sollllly » et ai continué ma route. Ni vu ni connu j’t’embrouille.  

 

Mais nous revoilà à Mumbai. J’étais donc au volant de ma voiture, contente d’avoir échappé aux flics qui arrêtaient les véhicules en dépassement de vitesse sur le Sea Link. Arrivée au bout du pont je vois un feu rouge. Qui semble ne servir à rien. J’étais donc en train de m’interroger sur l’intérêt de m’arrêter au feu quand mon voisin de droite le grilla ! Evidemment je l’ai suivi… Et évidemment je me suis fait arrêter.  

 

J’étais presque contente de donner mon permis tout neuf !! Sauf que là tiens-toi bien le flic me dit que la procédure c’est de garder mon permis au poste de police de Worli et que je devrais aller le chercher. Et alors là je pète un câble : y a même pas moyen ! Et vas-y que je lui ordonne de me rendre mon permis tout de suite. Que d’abord son feu on le voit pas. Et que pourquoi il a pas arrêté l’autre voiture ? Je veux mon permis tout de suiiiiiite !! 

 

100 roupies (1,5€) plus tard (pas cher payé pour tous les feux que j’ai grillés…), un reçu en main (oui oui je n’ai pas payé le policier) et mon permis dans la poche nous repartons… 

mardi, 14 mai 2013

A la recherche du Nutella perdu, in Kolkata...

La première chose que nous avons faite en arrivant à Kolkata a été de sauter dans un taxi pour aller manger des rolls (une spécialité locale, le roll avec de la paratha, du poulet et des œufs) chez Zeeshan à Park Circus. 

C’est là que nous est venue l’idée de paratha au Nutella… Une idée qui ne passe pas juste comme ça !! 

Nous nous sommes donc mis en route pour rentrer à l’hôtel à pied et chasser le Nutella au passage. 

Le gars de la première échoppe en avait ! Enfin j’ai eu un doute quand il m’a demandé si je le inde,kolkata,nutella,roll,zeeshanvoulais en graine ou en poudre… Bon, il voulait me refiler du Nutrela (apparemment c’est un dérivé de soja) ! 

Le gars de la deuxième échoppe avait des Ferrero rochers et des Kinder buenos ; j’ai tout misé sur lui !! Comme il ne comprenait pas Nutella, j’ai essayé « chocolate paste » et son visage s’est éclairé !! Et il m’a tendu un tube de dentifrice… (tooth paste).

 

Les gars des troisième, quatrième et cinquième échoppes n’en avaient pas, même dans le quartier des touristes. Nous en avons donc conclu que le Nutella n’était pas encore arrivé à Kolkata – que ce soit une bonne ou une mauvaise chose, là n’est pas la question… 

Nous avons donc acheté une plaquette de chocolat en se demandant comment le faire fondre. Et puis nous nous sommes regardés, trempés de sueur et ça a fait tilt !! Deux minutes dans la chaleur ambiante de la nuit et nous avions de la pâte à tartiner !!

vendredi, 10 mai 2013

Voyage aux Sundarbans en mai

Mais laissez-moi en dire un peu plus sur mon voyage au bout de la fournaise bengalaise… 

 

Sundarbans, West Bengal - May 2013


Hormis la chaleur écrasante et la quasi absence d’animaux sauvages (nous avons juste vu quelques daims, lézards, un macaque, deux serpents et des oiseaux), nous avons pu apprécier la campagne indienne, un de mes vieux rêves !

 

L’avantage de venir en mai c’est qu’il n’y a pas de touristes indiens – et apparemment y en a un sacré paquet quand les conditions sont plus clémentes. Et observer des animaux sauvages avec des Indiens, que le silence dérange viscéralement, c’est pas une partie de plaisir !

 

L’inconvénient de venir en mai c’est que les habitants se dépêchent de fêter les derniers mariages et qu’il y a donc des baffles énormes (branchées à des générateurs) dans chaque village qui balancent de la musique bollywood (quand c’est pas un vieux DVD rayé et grésillant) à fond. Si si. Etre accueillie comme ça après m’être galérée à traverser l’Inde pour un « séjour nature », je te jure si la chaleur ne m’avait pas laissée KO, je crois que je serais allée taper un scandale. En même temps, dans ma vie de tous les jours je ne peux pas me passer de musique alors si ça égaye la leur, ces enceintes de concert, est-ce que j’ai vraiment mon mot à dire ??

 

Avec tout ça, j’ai apprécié le menu simple de riz, chapatis, dal et légumes – même si au bout du 6ème repas je commençais à ressentir quelques carences… Et puis ça m’a un peu ennuyé de répondre chaque jour aux mêmes questions des nouveaux backpackers « et tu aimes travailler en Inde ? », « et combien de temps tu comptes rester ? », « quand est-ce que tu as réalisé que tu voulais rester ? » etc. Et j’ai détesté l’alcool de riz du coin qui a un goût infâme et quasiment pas d’alcool !

 

Mais surtout j’ai adoré les ballades en barque manœuvrée par un pêcheur dans le cœur de la mangrove, avec des racines et des branches de partout. J’ai dû me battre pour avoir ma deuxième session, qui n’était pas prévue au programme, mais j’ai une sacrée force de persuasion ;)

 

J’ai adoré la promenade de deux heures dans le village. Ça m’a transportée ailleurs : les chemins nickels (de sable et de pavés), les enfants qui courent cul nu après les chèvres, les femmes qui vont au puits, les vieilles qui se promènent les seins quasi à l’air, les jeunes qui passent à bicyclette, les fillettes qui barbotent dans les mares, les cours des maisons en torchis pleines d’animaux, les toits de chaume quasiment tous équipés de panneaux solaires. Quasiment pas d’ordures qui traînent. Des couleurs sublimes avec le coucher du soleil. On aurait dit que c’était pour de faux….

 

J’ai adoré regarder les étoiles la nuit allongée sur la terre battue avec une petite bise qui me soufflait sur le visage.

Et ça m’a fait du bien de lézarder toute la journée !!

 

Et j’ai kiffé les histoires de tigres qui bouffent des humains (une quarantaine chaque année), et des pêcheurs ou des horticulteurs (des villageois qui ont un mois par an pour s’enfoncer dans la forêt et récolter du miel) qui en réchappent.

 

J’imagine que les Sundarbans (qui veut dire la belle forêt, ou la belle jungle) ressemblent à autre chose après la pluie, quand le riz a poussé et que les températures sont supportables. Il n’empêche, j’avais une furieuse envie de dépaysement et bien j’ai été servie !! Un super voyage donc !!

 

 

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