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mardi, 30 avril 2013

A l'attaque de la mangrove!

Voici venu le temps où le besoin d’évasion se fait sentir… jusqu’à devenir une nécessité…

Certes j'ai beaucoup voyagé en Inde, mais heureusement il reste beaucoup d'endroits à découvrir !

Mes critères sont en général : une région éloignée (un trou perdu autrement dit), un endroit confortable où dormir, pas fréquenté, zéro réseau téléphonique, et des possibilités de marche ou autre exercice.

 

Alors, quand j'ai lu ceci : "la plus grande forêt de mangrove du monde est une région de marais et de brumes, de  rivières soumises à la marée, de tigres mangeurs d'hommes et d'aventure hors des sentiers battus. Elle est entourée par deux des pays les plus densément peuplées au monde  – l’Inde et le Bangladesh – et pourtant elle reste éloignée, inhospitalière et pratiquement inhabitée. C’est vraiment une terre sauvage et pagayer dans les bras de la rivière, au cœur des marécages ténébreux, est aussi passionnant qu’apaisant.* " je n’ai pas hésité une seule seconde : j’avais trouvé ma prochaine destination !!

 

Et cet endroit magique s'appelle... les Sundarbans !

 

En creusant un peu, j'ai dû décider si j’allais attaquer le morceau du côté bangladais ou indien. La partie bangladaise semblait encore plus sauvage, plus difficile d’accès (se visitant surtout en bateau) et donc encore plus attirante !! Mais il s’est vite avéré qu’en mai la saison des pluies commence et qu’il y a des risques de vagues et d'orage. De plus, il faut un visa. Et se rendre de l'aéroport dans les Sundarbans implique une nuit de bus. J'ai donc décidé d'être raisonnable (pour une fois) et opter pour l'option indienne, à partir de Kolkata.

 

En cherchant une agence, je suis tombée sur cette description affriolante : « Nous essayons autant que possible d’acheter nos légumes et poissons aux fermiers et pêcheurs, de pousser les artistes locaux à présenter leurs arts à nos invités. Notre île n'a pas l'électricité, et nous voulons que ça reste comme ça. Nous utilisons des lanternes et des lampes, quelques-unes solaires. L'idée est de laisser les gens rompre avec le chaos de leur quotidien en passant quelques jours dans la nature et de faire des choses qui stimulent leurs sens. Plonger dans nos étangs, se balader en bateau dans la mangrove et observer les oiseaux dans la journée et les étoiles dans la nuit, emmener notre chèvre au pâturage et donner un bain à nos buffles. S’initier à la cuisine bengalaise et rencontrer des voyageurs dans le centre de la communauté et partager des anecdotes de voyage... ** ». J'étais conquise !

 

Des nouvelles à mon retour !

 

* http://www.lonelyplanet.com/bangladesh/travel-tips-and-articles/77644#ixzz2MqK2my3c

** http://www.tourdesundarbans.com/

samedi, 06 avril 2013

Pèlerinage visastique dans le sud de Bombay

L'autre jour j’ai fait mon pèlerinage annuel au Bureau d'enregistrement des étrangers (désormais bien connu) (FRRO pour les intimes).

 

Je me suis armée de courage et installée au volant de ma voiture, j'ai roulé de Khar à CST (une gare anciennement appelée Victoria Station), près du Police Commissioner Office et de Crawford market.

 

Très sure de moi et de mon expertise dans le domaine du renouvellement de visa de travail (c’était quand meme le quatrième), j’y suis allée persuadée que ça passerait du premier coup. Et bien peau de balle. Il manquait un papier ! Un nouveau papier, un truc qu’on doit remplir en ligne et au passage prendre rendez-vous. J’aurais pu râler, parce que j’ avais bien vérifié sur le site si il y avait des changements par rapport à l’ année dernière mais c’ était tellement mal fait que j’ avais rien trouve. Mais bon ça valait pas le coup de s’énerver…

 

Pensant que j’avais toujours une chance d'obtenir un rendez-vous le jour même (il n'était pas encore 11 heures), je suis allée errer dans Crawford market en quête d’un café internet. 30 minutes de marche dans le chaos du marché et par 35 degrés, y a de quoi devenir fou... Oui, parce que comme je suis (toujours) timide, il m'a fallu pas mal de temps pour rassembler le courage de demander à quelqu'un où c’était. Mais heureusement j’ai posé la question au lieu de juste rentrer chez moi parce que le gars de l’internet, habitué aux étrangers et à leurs histoires de visa (vu qu’apparemment il a le monopole de l’internet dans un rayon de 2 kilomètres du FRRO), a pu m’aider direct – je pense pas que j’aurais pu trouver seule, c’est des petits malins au FRRO, ils ont bien caché le formulaire ! À télécharger ici pour ceux qui ont besoin...

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Un ordi comme on n'en fait plus! Comme quoi ca vaut le coup de s'arrêter dans des cybercafés des fois...

 

Je suis donc retournée au boulot, en slalomant (plus ou moins adroitement) entre les taxis, les charrettes, les gens, les vélos et Dieu sait quoi d’autre. J’ai encore un peu de mal avec les feux – c’ est à dire je les vois pas, embêtant quand même !

 

Le lendemain je suis retournée au FFRO. Comptoir 12, ticket numéro 3. Je me suis assise, attendant que quelqu'un vienne appeler mon numéro. J'ai mis de l’ordre dans mon téléphone et comme rien ne se passait, je me suis décidée à aller voir qui se cachait derrière le comptoir 12. Et ben heureusement... Dans la salle ou j’allais d’ habitude il n’y avait que 8 comptoirs… La caissière m’a donc indiqué le comptoir 12, dans un coin de la salle d’attente. Et il était libre ! J’aurais pu attendre longtemps comme ça... Sunita (la madame du comptoir 12) était en train de tailler une bavette avec une dame africaine ! Bon...

Sunita s’est occupée de mon cas et je dois dire que le FRRO s’est drôlement modernise... Alors que tout se faisait à la main il y a 5 ans, c’est maintenant complètement informatisé. Assez impressionnant.

 

Sunita m'envoya me balader pendant 3 heures, le temps de préparer le visa. J'ai décidé de marcher un peu, jusqu'au Pain Quotidien a Colaba. Ce faisant, je me suis perdue – mais google map sur Blackberry est venu a ma rescousse ! Et de toute façon me perdre m'a donné la chance de découvrir de nouvelles choses, comme Starbuck (bon OK quand vous venez en Inde vous vous dites Starbuck c’est de la merde, c’ est bien plus «  authentique » d’aller boire un thé au stand local de chai dans la rue, mais bon, un bon café dans un endroit agréable (ce Starbuck est bien plus élégant que celui de St Lazare soit dit en passant), après avoir marche 30 minutes dans la folie de Mumbai, ça peut s’apprécier ! – ce n’est que mon opinion personnelle).

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Le Starbuck de Kala Ghoda...

 

Ayant fait le plein de frapuccino au Starbuck et de tartine au Pain Quotidien, je me suis redirigée, toujours à pattes, vers le FRRO et quelle promenade ! J'ai dû m’arrêter toutes les cinq minutes pour prendre des photos de choses hallucinantes (photos à venir dans les prochains jours). Le tout en écoutant cette musique :

 

 

Et mon visa était prêt !

Comme j'ai utilisé ce visa pendant 5 ans (avec quatre renouvellements), je dois revenir en France pour obtenir un nouveau visa d'emploi l'année prochaine…

jeudi, 04 avril 2013

Une histoire de fourmis, d'éviers, de colle et d'électricien

On sait que les femmes sont capables de faire plusieurs choses à la fois… Pratique mais parfois catastrophique – faire plusieurs choses à la fois ok mais les faire toutes bien ? 

Bref l’autre matin je me brossais les dents quand j’ai vu passer une fourmi sur le mur. Ça fait plusieurs jours qu’elles me narguent ces s… J’aurais pu envisager une cohabitation pacifique mais il se trouve que l’une d’elle m’a mordu les fesses pendant que j’étais aux toilettes… Elle avait signé son arrêt de mort ainsi que celui de sa colonie !  

Je vois donc passer la fourmi et tend la main gauche (qui ne tient pas la brosse à dents) Inde,fourmis,évier,électricienpour l’écraser. Non seulement je la manque mais je fais tomber ma bouteille de parfum qui vient exploser l’évier…

Bon. Une journée qui commence bien !

J’obéis à mes instincts MacGyver et pars acheter de la super glue. Le type m’en donne une spéciale, étanche. Je vide un tube sur un bout de céramique. L’odeur est infâme et ça ne colle pas ! Je sors un autre tube et réalise que le bouchon a une couleur différente. Je me mets donc à lire le mode d’emploi – je crois que j’ai un blocage avec les notices, c’est sans doute pour ça que j’ai eu tant de mal avec les maths, trop d’efforts de lire tout l’énoncé… Trêve de digression. Il y a donc la résine et le durcisseur. Et ce n’est même pas du charabia pour moi, j’ai quand même travaillé deux ans dans les epoxies !

inde,fourmis,évier,électricienN’empêche. Je me coupe de partout en essayant d’imbriquer les bouts d’évier. Je manque de me coller les mains à l’évier et je finis complètement défoncée par la colle qui dégage une odeur incroyable. C’est le moment que je choisis pour abandonner… C’est une force de savoir dire stop !

La chance que j’ai c’est de vivre dans un pays avec tellement de gens qu’il y a toujours quelqu’un pour aider. J’envisage un moment d’aller acheter moi-même un évier mais je me fais violence et appelle l’électricien. Si si. Il avait eu l’intelligence d’ajouter, après avoir réparé mes prises, que si j’avais besoin de quoi que ce soit, plomberie, n’importe quoi, je pouvais l’appeler. Et le voilà qui vient, prend des mesures, revient avec un évier de couleur différente, repart en chercher un autre, revient avec son pote plombier et j’ai un évier tout neuf !

Tout est bien qui finit bien ! Et même mieux !! L’odeur de la glue a fait fuir les fourmis !! Enorme…