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vendredi, 10 mai 2013

Voyage aux Sundarbans en mai

Mais laissez-moi en dire un peu plus sur mon voyage au bout de la fournaise bengalaise… 

 

Sundarbans, West Bengal - May 2013


Hormis la chaleur écrasante et la quasi absence d’animaux sauvages (nous avons juste vu quelques daims, lézards, un macaque, deux serpents et des oiseaux), nous avons pu apprécier la campagne indienne, un de mes vieux rêves !

 

L’avantage de venir en mai c’est qu’il n’y a pas de touristes indiens – et apparemment y en a un sacré paquet quand les conditions sont plus clémentes. Et observer des animaux sauvages avec des Indiens, que le silence dérange viscéralement, c’est pas une partie de plaisir !

 

L’inconvénient de venir en mai c’est que les habitants se dépêchent de fêter les derniers mariages et qu’il y a donc des baffles énormes (branchées à des générateurs) dans chaque village qui balancent de la musique bollywood (quand c’est pas un vieux DVD rayé et grésillant) à fond. Si si. Etre accueillie comme ça après m’être galérée à traverser l’Inde pour un « séjour nature », je te jure si la chaleur ne m’avait pas laissée KO, je crois que je serais allée taper un scandale. En même temps, dans ma vie de tous les jours je ne peux pas me passer de musique alors si ça égaye la leur, ces enceintes de concert, est-ce que j’ai vraiment mon mot à dire ??

 

Avec tout ça, j’ai apprécié le menu simple de riz, chapatis, dal et légumes – même si au bout du 6ème repas je commençais à ressentir quelques carences… Et puis ça m’a un peu ennuyé de répondre chaque jour aux mêmes questions des nouveaux backpackers « et tu aimes travailler en Inde ? », « et combien de temps tu comptes rester ? », « quand est-ce que tu as réalisé que tu voulais rester ? » etc. Et j’ai détesté l’alcool de riz du coin qui a un goût infâme et quasiment pas d’alcool !

 

Mais surtout j’ai adoré les ballades en barque manœuvrée par un pêcheur dans le cœur de la mangrove, avec des racines et des branches de partout. J’ai dû me battre pour avoir ma deuxième session, qui n’était pas prévue au programme, mais j’ai une sacrée force de persuasion ;)

 

J’ai adoré la promenade de deux heures dans le village. Ça m’a transportée ailleurs : les chemins nickels (de sable et de pavés), les enfants qui courent cul nu après les chèvres, les femmes qui vont au puits, les vieilles qui se promènent les seins quasi à l’air, les jeunes qui passent à bicyclette, les fillettes qui barbotent dans les mares, les cours des maisons en torchis pleines d’animaux, les toits de chaume quasiment tous équipés de panneaux solaires. Quasiment pas d’ordures qui traînent. Des couleurs sublimes avec le coucher du soleil. On aurait dit que c’était pour de faux….

 

J’ai adoré regarder les étoiles la nuit allongée sur la terre battue avec une petite bise qui me soufflait sur le visage.

Et ça m’a fait du bien de lézarder toute la journée !!

 

Et j’ai kiffé les histoires de tigres qui bouffent des humains (une quarantaine chaque année), et des pêcheurs ou des horticulteurs (des villageois qui ont un mois par an pour s’enfoncer dans la forêt et récolter du miel) qui en réchappent.

 

J’imagine que les Sundarbans (qui veut dire la belle forêt, ou la belle jungle) ressemblent à autre chose après la pluie, quand le riz a poussé et que les températures sont supportables. Il n’empêche, j’avais une furieuse envie de dépaysement et bien j’ai été servie !! Un super voyage donc !!

 

 

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mercredi, 08 mai 2013

Les cradingues en vadrouille dans la mangrove…

Voilà un angle intéressant pour raconter mon voyage aux Sundarbans ;) 

 Départ de Kolkata à 8h30 du matin pour 3 heures de route dans un van tout déglingos. Les cuisses collées au siège en simili cuir par la transpiration. On fait contre mauvaise fortune bon cœur et avale des litres d’eau.  

Arrivés à l’embarcadère nous embarquons sur une barque à moteur qu’un gars écope énergiquement. Il est midi, pas un pet d’ombre et la traversée n’en finit plus – c’est long une heure et demi par 40 degrés…

 

Nous débarquons enfin sur notre île, direction l’éco-village. Enfer et damnation, y a du réseau téléphonique !! Je ne me laisse pas abattre et éteins mon téléphone comme si de rien n’était : je suis en vacances !!

 

Sur notre gauche, une espèce de grosse mare d’eau marronnasse dans laquelle se prélasse un buffle. Et dans laquelle on nous propose d’aller se rafraîchir… Comme nous ne savons pas trop s’il s’agit d’une blague, nous commençons par aller déposer nos affaires dans la chambre. Et là, à ma grande surprise (et je dois même avouer soulagement, vu que j’avais opté pour l’option vacances roots sans électricité), il y a un ventilo – on ne va donc pas mourir de chaud !! 

 

Je rentre dans la salle de bain plongée dans le noir pour découvrir que...

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