vendredi, 28 juin 2013
Pétage de plombs
Voilà ce qui arrive quand quatre Occidentaux cohabitent dans un appartement prévu pour huit Indiens: un bon vieux pétage de câbles ! Littéralement... Encore que le mot soit faible. Les plombs n'ont pas seulement sauté, la boîte des plombs a carrément cramé. Je dois dire qu'on a un peu abusé à lancer en même temps une clim, un chauffe-eau, la machine à laver et les deux plaques magnétiques...
Je finis posément ma douche dans le noir (nous sommes un vendredi de mai, vers 20h) et envoie un de mes Occidentaux demander au gardien où se trouve la boîte à fusibles (qui n'est curieusement pas dans l'appartement). C'est sans compter que je suis la "déesse" du gardien. Du moins c'est ce que je comprends quand mon pote remonte aussi bredouille d'information qu'il est descendu: le gardien, ce brave homme, n'accepte de ne parler qu'à moi !
Mais en fait pas du tout. Il lui a expliqué que 1. Il a fini sa journée, et 2. Nous devons attendre le lendemain. Et mon ami n'a rien bité !
Ce qui nous amène à une houleuse discussion en Hindi (je fais preuve de ressources insoupçonnées) qui se résume plus ou moins à moi lui hurlant dessus que je n'en ai rien à taper qu'il ait fini sa journée, qu'il croit quand même pas que je vais passer la nuit (par quarante degrés) sans électricité, que son histoire de grève des magasins il peut se la mettre où je pense, et qu'il va se bouger le cul fissa et me régler mon problème non mais attends !!
Je tiens à préciser que 1. Je gueule mais c'est plus pour la forme qu'autre chose; au fond ca me fait rigoler et mon interlocuteur l'a bien capté... D'ailleurs il ne se pas démonte et me rétorque même, l'impertinent, que j'ai bien réussi à me débrouiller toute seule pour faire réparer ma batterie de voiture donc j'ai qu'à gérer ca comme une grande! Et 2. Je réalise bien que ce garcon dort la plupart du temps par-terre au pied de l'immeuble ; par conséquent nous évoluons dans deux sphères diamétralement opposées en ce qui concerne l'électricité et c'est probablement extrêmement bourgeois et égoiste de ma part d'exiger qu'il me répare mes fusibles mais à ce stade c'est chacun sa merde (on excusera ma crudité et on n'oubliera pas que j'ai perdu foi en l'humanité ;) mais c'est comme ca certains soirs, soyons honnêtes!)...
Et donc là...
(A suivre !)
08:00 Publié dans Expatriation (en Inde et ailleurs), Histoires de Samouraï | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : inde, électricité, plombs, électricien | Imprimer |
Facebook |
lundi, 24 juin 2013
Un samourai n'a pas peur du ridicule...
Décidément le yoga ne cessera de me fournir en anecdotes…
Rappelons d’abord qu’à la base le yoga et moi ça fait deux. Voire plus. Mais là avec la pluie et ma flemme d’aller dans une salle, les options sont limitées. En plus cette prof est bien (malgré son important surpoids qui me travaille). Et en ce moment de tourmente toute forme d’exercice et de relaxation est bienvenu.
Donc la prof nous fait faire une position un peu chelou, mi-crabe mi-grenouille. La tête sur les mains, les genoux écartés au sol et le cul en l’air. Et là tiens-toi bien, elle prend une photo !!
Et le pire c’est qu’en cherchant une photo pour montrer cette position improbable je n’en trouve pas !! La perfide a inventé la position la plus ridicule qui soit et m’a prise en photo !! Au final ça donne un truc comme ça :
08:00 Publié dans Expatriation (en Inde et ailleurs), Histoires de Samouraï, Les insolites de l'Inde en photo | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : inde, yoga, position du crabe, position de la grenouille | Imprimer |
Facebook |
samedi, 22 juin 2013
Mumbai, maximum city
Mi-mai un ami m’a fait découvrir un quartier dont je n’avais jamais entendu parler, Kamathipura, le Red Light de Mumbai (inspiré par ce blog) !
C’était pas gagné d’arriver là-bas… D’abord son chauffeur (d’entreprise) a plus que rechigné. Non seulement il a fait un énorme détour mais il a commencé à me prendre pour une débile en m’assurant que la station de train Marine Lines c’était bien celle de Grant Road. Quand il a commencé à nous montrer des églises j’ai compris qu’il essayait d’attirer mon attention sur des monuments touristiques. Tout ce qu’il a gagné c’est que j’ai sorti google map et l’ai guidé jusqu’au carrefour le plus proche de Kamathipura (Rusi Mahata Chowk) !
Nous avons ensuite pris Bapty Road à pied et là j’ai commencé à moins faire ma maligne et à me demander si je ne devrais pas arrêter de faire ma tête brûlée et commencer à écouter les locaux : il n’y avait que des mecs dans cette ruelle, titubant et les yeux injectés de sang. Pas cool…
En avançant plus avant nous sommes tombés dans une foule comme on n’en voit qu’en Inde. Une fourmilière… Ce qui nous a un peu étonnés et presque incités à faire demi-tour c’est que nous étions au cœur d’un quartier musulman : des prostituées dans un tel quartier (blindé de femmes voilées) nous semblait incongru….
Et voilà qu’au détour d’une ruelle (la lane 9 je crois), j’ai aperçu les femmes sur des lits tressés qui attendaient le client. J’ai recommencé à vouloir faire ma maligne et suggéré de parcourir la rue. Mais sans trop nous attarder ni prendre de photos évidemment – pas de sentiment d’insécurité mais plutôt de « décalage » (complet).
En fait c’était complètement trash, surtout de nuit et dans la chaleur moite de la pré-mousson. Des vieilles, des gamines, des maigres, des grosses (surtout des grosses), des femmes, des hommes déguisés en femmes – l'embarras du choix surtout que, Indian style, y en a 10 au mètre carré – dans une ruelle sombre, jonchée d'ordures et débordante de monde, avec en fond d’écran les espèces de cases où elles font leur business. Cet « étalage » est d'autant plus surprenant dans un pays où le sexe est un tabou et où découvrir ses chevilles est indécent. En même temps, bénies soient ces femmes... Ils en ont bien besoin ces hommes indiens avec leur frustration sexuelle presque palpable (pas d'femme pas d'sexe et pas d'argent pas d'femme, ça nous fait beaucoup de trentenaires puceaux tout ça...).
En sortant de là nous avons voulu prendre un taxi et voilà-t-y pas que nous avons dérangé un vieux chauffeur en train de se préparer sa dose de crack.
De quoi compléter une visite dans les « bas-fonds » de la ville !
Pour nous remettre de nos émotions nous sommes allés boire un verre à Aer, la terrasse du Four Seasons qui offre une vue imprenable sur Mumbai, le « chic du chic ».
De la pire misère au plus grand luxe en moins de dix minutes…
C’est un peu ça Incredible India au fond…
Sans rien cacher…
Kamathipura (photos Internet)
Aer, Four Seasons (photos Internet)
08:00 Publié dans Histoires de Samouraï, IncredIble India, Virées en... Inde! | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : inde, mumbai, bordel, kamathipura, red light area, aer, four seasons | Imprimer |
Facebook |