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jeudi, 04 juillet 2013

De l'art de la flatterie

Mon poids, et ma vague ressemblance avec la sœur de Katrina Kaif, font des gorges chaudes chez mes clients à travers toute l’Inde. A leur décharge, je suis sans doute la seule étrangère avec laquelle ils font du business (depuis 5 ans) et ils ont ça dans le sang, le ragot… Donc je suis connue. Voilà. Pas un meeting où je me prends pas une réflexion sur mon tour de hanche. Curieux quand même non ??

J’ai un client fantastique. Un gros véto, la cinquantaine, toujours avec une cravate ornée de chiens, une voix d’outre-tombe, une collection impressionnante de trucs dégueu conservés dans du formol et des gadgets pleins de poussière partout dans sa clinique.

 

Lors de notre deuxième rencontre (un an après la première), j’étais arrivée chez lui un matin pas bien réveillée (comme à peu près tous les matins en fait) et de mauvaise humeur (ça arrive; heureusement pas tous les matins!). Et je me fais accueillir avec un « ah dis donc mais t’as vachement grossi depuis la dernière fois qu’on s’est vus » ! Allez boum ravale ta fierté… Même si je sais que c’est plutôt un compliment en Inde, y  a des matins, ça passe juste pas… Alors j’ai pas pu m’empêcher de lui dire, avec le sourire, que dans ma culture ce genre de remarque est très offensant. Pauv’ nase. 

 

Lors de notre troisième rencontre (quatre ans après la deuxième), je le vois arriver de loin. Je croyais pas que c’était possible mais si… Il me reluque des pieds à la tête, fait une pause, et me sort : « ah dis donc t’aimes ca la bouffe indienne hein !! Comme t’as grossi depuis la dernière fois ! ». Il ajoutait « ma cochonne » et il faisait un sans-faute le gars… Sauf que cette fois-ci je suis de bonne humeur et en plus je suis revenue à peu près au poids initial de lors de notre première rencontre donc j’ai souri…

 

Je vais conclure en citant un de mes gros clients – qui avait carrément poussé le vice à estimer ma perte de poids à 3-4 kilos au mois d’avril – qui m'a sorti la même semaine : « je vais très bien, d’ailleurs comment tu me trouves ? ». Il avait bien grossi et il attendait un compliment…

 

Ah la culture…

 

Voir aussi dans la même veine :

http://www.indiansamourai.com/archive/2012/05/02/comment-se-mettre-un-elephant-dans-la-poche.html

http://www.indiansamourai.com/archive/2011/12/15/la-rencontre-du-jour.html

 

dimanche, 30 juin 2013

Pétage de plombs (Suite)

Il a quand même fini par appeler le chef de la copropriété qui est venu constater les dégâts : une fumée âcre dans la salle des compteurs. Puis il m’a expliqué qu’aucun électricien ne viendrait à cette heure-ci et que les magasins étaient fermés et de toute façon en grève à cause d’une histoire de nouvelle taxe… 

Entre-temps j’étais remontée voir si redresser les plombs avaient changé quelque chose dans l’appartement. Et la voisine que j’avais dérangée pour savoir où se trouvaient les plombs avait retrouvé la carte de visite de son électricien !! Et le petit gars est arrivé dans les dix minutes. A appelé un pote qui avait la pièce. A trafiqué un truc censé nous permettre de passer la nuit. Est revenu le lendemain remettre le tout d’aplomb proprement.

Si c’est pas formidable !! 

 

inde,électricité,électricien

 

vendredi, 28 juin 2013

Pétage de plombs

Voilà ce qui arrive quand quatre Occidentaux cohabitent dans un appartement prévu pour huit Indiens: un bon vieux pétage de câbles ! Littéralement... Encore que le mot soit faible. Les plombs n'ont pas seulement sauté, la boîte des plombs a carrément cramé. Je dois dire qu'on a un peu abusé à lancer en même temps une clim, un chauffe-eau, la machine à laver et les deux plaques magnétiques...

Je finis posément ma douche dans le noir (nous sommes un vendredi de mai, vers 20h) et envoie un de mes Occidentaux demander au gardien où se trouve la boîte à fusibles (qui n'est curieusement pas dans l'appartement). C'est sans compter que je suis la "déesse" du gardien. Du moins c'est ce que je comprends quand mon pote remonte aussi bredouille d'information qu'il est descendu: le gardien, ce brave homme, n'accepte de ne parler qu'à moi !

Mais en fait pas du tout. Il lui a expliqué que 1. Il a fini sa journée, et 2. Nous devons attendre le lendemain. Et mon ami n'a rien bité !

Ce qui nous amène à une houleuse discussion en Hindi (je fais preuve de ressources insoupçonnées) qui se résume plus ou moins à moi lui hurlant dessus que je n'en ai rien à taper qu'il ait fini sa journée, qu'il croit quand même pas que je vais passer la nuit (par quarante degrés) sans électricité, que son histoire de grève des magasins il peut se la mettre où je pense, et qu'il va se bouger le cul fissa et me régler mon problème non mais attends !!

Je tiens à préciser que 1. Je gueule mais c'est plus pour la forme qu'autre chose; au fond ca me fait rigoler et mon interlocuteur l'a bien capté... D'ailleurs il ne se pas démonte et me rétorque même, l'impertinent, que j'ai bien réussi à me débrouiller toute seule pour faire réparer ma batterie de voiture donc j'ai qu'à gérer ca comme une grande! Et 2. Je réalise bien que ce garcon dort la plupart du temps par-terre au pied de l'immeuble ; par conséquent nous évoluons dans deux sphères diamétralement opposées en ce qui concerne l'électricité et c'est probablement extrêmement bourgeois et égoiste de ma part d'exiger qu'il me répare mes fusibles mais à ce stade c'est chacun sa merde (on excusera ma crudité et on n'oubliera pas que j'ai perdu foi en l'humanité ;) mais c'est comme ca certains soirs, soyons honnêtes!)...

 

Et donc là...

 

(A suivre !)