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lundi, 27 juillet 2015

Version indienne du rêve 'sortir tout nu dans la rue'

Tu sais que tu vis depuis longtemps en Inde (et que tu regardes trop Game of Thrones) quand tu fais le cauchemar suivant:

Tu es dans un rickshaw qui suit ton mari, lui-même à moto. Au feu rouge tu descends – pour une raison quelconque tu portes le même pyjama que dans la réalité, un tee-shirt gris, sauf qu’au lieu de t’arriver à la taille il descend mi-cuisse. Au feu donc tu colles un gros bisou sur la joue de ton Indien préféré et c’est limite si il te repousse pas – une attitude normale avec beaucoup d’Indiens qui craignent les démonstrations publiques d’affection (voir cette note et celle-ci) mais pas celui-là (c’est pas pour rien que tu l’as épousé d'ailleurs).

Désemparée tu rentres chez toi, un taudis genre bidonville, deux trois pièces de murs en terre avec une bâche en plastique en guise de toi, dans lequel tu viens d’emménager après avoir quitté ton appartement actuel. Là tu rues sur ton placard à la recherche de ton salwar bordeau (un espèce de pantalon d’Aladin que les Indiennes portent sous leurs tuniques).

Deux hommes arrivent et tu te caches. Et puis tu réfléchis que tu n'as rien fait de répréhensible et donc ils ne peuvent rien contre toi, faut quand même pas exagérer ! Le niveau de confiance est même tellement remonté que tu vas jusqu’à titiller les trois mecs maousse costauds qui montent la garde, genre « vous avec vos gros muscles et votre mini-cerveau vous me faites pas peur !! »

Voilà-t-y pas qu'ils te répondent « c'est pas nous que tu dois craindre mais elles ». Et là tu vois à ce moment-là une armée de bonnes femmes en uniforme de sari marcher vers toi, et te rosser pour ton comportement impudique !! Genre les gardiennes de la décence…

Inde,rêve,démonstration publique d'affection,armée de femmes en sari

lundi, 29 juin 2015

Les samourais des ordures

Après trois mois d’absence…

Non je n’ai pas disparu ! J’avais pensé (bien naïvement) que ma grossesse ou mon congé maternité me permettrait de souffler un peu et « faire mes trucs », comme écrire. Que nenni !!

Et comme si ça ne suffisait pas d’être hagarde de fatigue, bourrée d’hormones (paraît que c’est normal avec l’allaitement), avec le cerveau flasque (incapable de se rappeler où j'ai mis la bouteille d’eau attrapée deux minutes plus tôt – ah bah dans le placard. Normal), j’ai dû reprendre le boulot, dans un contexte pas facile facile… Et le yoga (de 6 à 7 (du matin !!))… Mais je ne suis pas un Samouraï pour rien hein ;)

Ma bonne résolution de la reprise de mes activités est donc de me remettre à blogguer, en postant tous les lundis, au lieu de tous les deux jours ! Au plaisir de vous retrouver, chers lecteurs…

Et pour commencer, une petite vidéo pour se rappeler que certains Indiens n'ont pas la tâche facile tous les jours...

mercredi, 18 mars 2015

Interview Excite

Le site internet Excite.fr m’a contactée et demandé de répondre à quelques questions sur l’expatriation en Inde ! Voici ce que j’ai préparé... Merci Camille de ton intérêt pour mon blog !

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Qui es-tu et comment était ta vie avant de quitter la France ? 

Je suis une Française trentenaire, expatriée en Inde depuis fin 2006, et bloggeuse depuis les tout premiers moments !

J’ai embrayé directement sur un job à l’étranger (en Inde) après la fin de mes études de commerce. J’ai donc passé mes dernières années en France en tant qu’étudiante (à Reims et en Espagne avec Erasmus), puis stagiaire, puis voyageuse (4 mois en Amérique du Sud pour rencontrer des femmes au cœur de l’économie solidaire)… De riches années !! 

Qu’est-ce que tu fais actuellement ? 

Je suis manager dans une entreprise qui vend des croquettes pour chiens et chats. 

Pourquoi as-tu quitté la France ? 

Mes escapades en Espagne et en Amérique du Sud m’avaient ouvert l’appétit ! Je voulais explorer davantage en travaillant quelques années quelque part comme le Chili ou l’Argentine. Je me suis retrouvée en Inde – moi, Christophe Colomb des temps modernes ;) (C’est le seul endroit où j’ai trouvé un job rapidement.)

Ce n’est donc pas tant un désir de quitter la France que de vivre des expériences à l’étranger qui m’a poussée à partir… 

Pourquoi as-tu choisi l’Inde pour vivre ? 

Comme raconté ci-dessus, je crois que c’est l’Inde qui m’a choisie plutôt que l’inverse ;)

Mais j’ai choisi de ne pas la quitter. Au début parce que j’avais trop de choses à découvrir. Puis parce que j’ai eu des opportunités professionnelles intéressantes. Ensuite parce que ça faisait trop longtemps que j’étais là ! 

Tu retournerais vivre en France ?

 Pourquoi pas ? Au moins pour quelques années. Mais mes choix ne dépendent plus que de moi, il faudrait que mon mari (indien) en ait envie aussi ;) 

Qu’est-ce qui te manque le plus de la France ? 

La sérénité de la campagne française : le calme, le bon air, la bonne bouffe…

Et bien sûr mes proches ! 

Et ce qui te manque le moins ? 

Je ne saurais pas trop dire… Ces journées d’hiver où on ne voit pas le soleil ? Ces dimanches où tout est fermé, pas moyen de faire des courses ou des massages ? Ces situations où personne n’est là pour t’aider (avec ta plomberie, ton linge sale, tes courses etc.) ? 

Raconte-nous rapidement ton expérience en Inde 

J’ai débarqué une belle nuit à Delhi, dans le froid de novembre. A l’époque je ne savais même pas qu’il pouvait faire froid en Inde, c’est dire ma connaissance du pays ! A la fin de l’exposition dans la capitale je suis allée rejoindre ma base, à Pune (une ville estudiantine et capitale automobile à 3h de Mumbai), où j’ai passé deux années super, à surtout faire la fête et voyager.

Puis vint le temps de voir du pays, déménager à Mumbai avec un nouvel emploi en poche. Les trois années qui ont suivi m’ont vue surtout bosser (et toujours sillonner le pays).

J’ai ensuite été mutée à Delhi pendant un an. Des challenges professionnels incroyables m’attendaient là-bas. Et personnels aussi puisque je rompis avec mon compagnon indien des cinq dernières années. Mais ce fut aussi une année formidable, pleine d’enseignements et de fun (et de voyages, toujours) !! 

Je rentrai ensuite au bercail, à Mumbai. Et moins de deux ans plus tard j’étais mariée avec un bébé. Voilà où j’en suis aujourd’hui, en ce début de 2015 !