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lundi, 12 octobre 2015

Dodo, l'enfant do... (Dormir en Inde et en France)

Un ami (indien) s’est pointé à l’improviste samedi soir à 21 heures. Quand il se ‘plaignit’ de ne pas pouvoir voir Bébé Samourai, je lui expliquai qu’il dormait depuis une heure. Seulement pour m’entendre dire : « Arrête de faire ton Allemande ! C’est quoi cette histoire d’imposer des horaires à un bébé ? »… Voilà, tout est dit… 

Le sommeil est l’une des grosses différences culturelles entre l’Inde et la France. Inde,dormir,dodo,sommeil,bébé,faire ses nuits,éducation,pleurer,Tracey Hogg,Sleepsensetraining,Hélène StorkPar exemple, en Inde, il n’est pas rare que l’on te cause pendant que tu dors, ou que l’on fasse le ménage dans ta chambre, voire même qu’on t’apporte un chai. Et personne ne penserait à fermer la porte de la chambre quand il lance un film dans la pièce voisine. Les rares fois où je me paye une grasse mat’ jusqu’à onze heures mon Indien préféré se met dans tous ses états et vient me solliciter plusieurs fois…

Ça doit être lié aux conditions de vie : à vivre nombreux dans peu de pièces, personne ne peut s’offrir le luxe d’une belle sieste ininterrompue, ou dans le silence (il est vrai qu’il vaut mieux apprendre à dormir dans le bruit en Inde, c’est assez une question de survie). En Inde on dort parce qu’on doit dormir, on ne se complait pas dans le repos. C’est un peu moins vrai pour la bouffe, pourtant un besoin physiologique au même titre que le sommeil. 

C’est donc la même chose avec les bébés (1). Ils vivent au rythme de la maisonnée. Voire pire : si les parents travaillent beaucoup, il n’est pas rare qu’un bébé se couche à minuit passé pour pouvoir jouer un peu avec son père.

En Inde, l’enfant dort avec sa mère. Et donc a priori avec le père. Sauf si ce dernier souhaite ne pas être réveillé (par les cris ou les coups de pied), auquel cas il ira dormir où il pourra (parterre, sur un matelas, ou dans un autre lit, ou sur le canapé). J’ai des exemples à foison. L’intimité du couple ? Même avant bébé, c’est déjà un concept peu répandu (encore une fois lié au mode de vie en sardines et sans doute un peu aussi à cause du mariage arrangé). Et même si ça l’était, le bébé passe avant tout. Et il doit dormir avec sa mère, pour pouvoir téter à volo et « créer des liens d’amour ». Dans un tel contexte, le bébé n’a pas besoin d’apprendre à s’endormir tout seul, ni à se rendormir tout seul ; et puis on ne va pas le laisser pleurer plus de deux secondes. L’enfant est roi en Inde, au moins les deux- trois premières années (après c’est nettement moins drôle, la réalité tape à la porte).

Que la mère finisse éclatée à se réveiller continuellement à cause des coups de pied ou d’une bouche avide de succion, on s’en tape (surtout après les premiers mois pendant lesquels elle est très aidée de sa propre mère, pour se remettre de l’épreuve physique de l’accouchement). 

La mère éclatée c’était donc moi, depuis que Bébé Samourai avait décidé que dormir la nuit c’était bon pour les imbéciles, le jour de ses 4 mois. Enfin il dormait, mais se réveillait toutes les deux heures (dans le meilleur des cas). En plus nous voyagions pas mal, et il dormait souvent avec nous. J’avais essayé à 5 mois la méthode de Tracey Hogg pour lui apprendre à s’endormir, mais j’étais déjà trop faible à cause du manque de sommeil pour supporter une heure de pleurs et je décidai que 1.Il était trop petit, 2. Les Occidentaux étaient un peu trop durs dans la manière d’éduquer leur bébé, 3. Les Français étaient bien sans-cœurs de laisser le nouveau-né seul dans son lit dans sa chambre dès le premier soir.

Et là je suis devenue hagarde. Pas déprimée non, mais un vrai zombie. Mon objectif chaque jour étant d’arriver à donner le change (et maîtriser la technique de dormir les yeux ouverts). Il faut dire qu’en plus des micro-nuits, il y a l’allaitement. Et l’allaitement c’est bien, mais c’est pas toujours une sinécure : ça pompe de l’énergie, quand il tête, et encore plus quand on doit s’organiser pour tirer son lait. J’avais donc abandonné l’idée que Bébé Samourai (et donc moi par la même occasion) puisse un jour dormir une nuit entière, en tout cas pas avant de quitter la maison…

Et voilà qu’un beau soir, une copine française mariée à un Indien m’envoie un document pour « Apprendre à dormir » (SleepSenseTraining (site web) qu’elle compte essayer. Je lui explique que personnellement j’ai lâché l’affaire et que j’attends que les choses s’arrangent d’elle-même. Et puis par curiosité, parce que je n’avais rien d’autre à faire et que j’avais mon téléphone à la main, j’ouvre le bouquin. 45 minutes plus tard, Bébé Samourai se réveille et je décide de tester cette technique illico presto. Comme un noyé s’accroche à une bouée de sauvetage. La dernière chance quoi ! Après avoir pleuré trois-quarts d’heure, il dormait à poings fermés. Et en une semaine (avec des hauts et des bas) il dort presque toute la nuit, plus de 10 heures. On me l’aurait dit que je l’aurais pas cru ! 

Ceci étant-dit, j’ai fait les choses un peu à ma sauce. D’aucuns argueront que je prends le meilleur de chaque culture, mais vraiment, je suis juste mes instincts. C’est ainsi qu’on a une routine pré-coucher qui inclut un massage, qu’il se couche à 20 heures et qu’il dort dans son berceau. En revanche il dort dans notre chambre et je ne le forcerai pas à s’endormir sans personne dans la chambre ; je continuerai à le prendre dans les bras pour le calmer si il en a besoin et je suis un peu flexible sur les siestes. J’ai été d’ailleurs confortée dans cette approche par le peu que j’ai pu lire des travaux d’Hélène Stork qui a comparé « comparé les pratiques du maternage en Occident avec celles d'autres pays, notamment de l’Inde du Sud » et dont je viens de commander l’ouvrage Enfances indiennes (2). 

Quoi qu’il en soit, Bébé Samourai dort et moi je revis – en fait je suis presque fatiguée de trop dormir mais je vais pas me plaindre hein…

 

 (1) Résumé des différences de maternage :

Inde,dormir,dodo,sommeil,bébé,faire ses nuits,éducation,pleurer,Tracey Hogg,Sleepsensetraining,Hélène Stork

Source : https://www.cairn.info/revue-spirale-2005-2-page-151.htm

 

(2) Hélène Stork, Enfances indiennes. Etude de psychologie transculturelle et comparée du jeune enfant, Paris, Paidos/Le Centurion, 1986

Assurant une consultation médico-psychologique dans un centre PMI de la banlieue parisienne, Hélène Stork a constaté de nombreux troubles psychologiques chez les jeunes enfants. Forte de l’intuition que ces difficultés témoignaient, entre autres, du malaise de toute une société, elle a comparé les pratiques du maternage en Occident avec celles d'autres pays, notamment de l’Inde du Sud (pays tamoul), où elle a séjourné longuement, à plusieurs reprises. A l’instar de l'ethnologue, elle a mené sur le terrain des recherches cliniques approfondies, alliées à l'étude des textes sanskrits anciens qui fondent les techniques indiennes de soins infantiles. Cet ouvrage, après avoir défini la psychologie transculturelle (histoire, méthodes, buts), décrit avec une très grande précision (grâce, en particulier, à l'enquête filmique) les gestes et les postures du maternage en Inde du Sud, apportant une riche contribution à l’étude de la vie psychique des bébés durant les six premiers mois. Au terme de son travail, Hélène Stork formule une question pour l’Occident : « L’organisation sociale de la famille permet-elle aux femmes (aux parents) de pratiquer un maternage favorable au développement sensori-moteur et à la bonne santé mentale du petit enfant ? »

 

lundi, 28 septembre 2015

Ganapati, des fanfares... éléphantesques!

Ça faisait 9 ans que j’en prenais plein la vue avec le festival de Ganesh (voir précédentes notes) ; maintenant j’en prends surtout plein les oreilles !

Voici typiquement le spectacle musical pour rentrer chez moi, et j’ai d’ailleurs le même une fois chez moi, l’insonorisation n’étant pas le point fort des appartements indiens.

Chaque année c’est des millions d’idoles de Ganesh, le dieu à tête d’éléphant, qui sont mises à la mer, emportant avec lui les pêchés des pauvres mortels. Lesquels dépensent des fortunes (oui oui même les pauvres. Surtout les pauvres en fait.) pour avoir le plus beau Ganesh du quartier. Et pour le faire savoir – et le plus sûr moyen étant d’investir dans une sono fantastique et de jouer de la techno à FOND.

En plus de choquer les oreilles, le festival me fait un peu mal au cœur, personnellement. Une catastrophe écologique, ces tonnes de plâtre de Paris (qui ne se dissout pas du tout en 24 heures, contrairement à de l’argile (source)) et peinturlurées de produits toxiques balancées à la mer chaque année…

Mais soyons positifs ! Il y a des initiatives sympas, porteuses d'espoir. L’immersion dans des bassins au lieu de la rivière. La statue en chocolat immergée dans du lait et distribuée aux pauvres. Le Ganesh fabriqué en bouffe pour poissons avec des colorants naturels à base d’épices. Alors évidemment ça pose des problèmes métaphysiques, et les experts religieux débattent du devenir des Ganesh une fois immergés. Finir dans une décharge ou dans le bide de poissons ou de petits miséreux, est-ce bien religieusement correct ? Je n’ai évidemment aucune expertise théologique mais finir en déchet rejeté par la mer c’est pas franchement plus glamour !

Sources:http://indianexpress.com/article/cities/pune/pune-all-fiv...; http://www.sakaaltimes.com/NewsDetails.aspx?NewsId=569081... ; http://www.storypick.com/ganesh-idols/; http://www.dnaindia.com/mumbai/report-chocolate-ganesh-creates-a-buzz-on-social-media-2126669

lundi, 14 septembre 2015

Une histoire de mariage, cheveux, rugby et bibine

Toute ressemblance avec des personnes existantes est fictive. Ou pas. 

Notre petite famille a récemment effectué son pèlerinage annuel au Kerala, organisé de sorte à pouvoir assister à un mariage. (Des fiançailles en vrai mais ça aurait pu aussi bien être un mariage alors on fera comme ci.) Je n’étais pas sûre sûre que ce soit une bonne idée : j’avais, en toute modestie, peur que mon petit samouraï et moi-même ‘volions la vedette’ à la mariée (le ‘blanc’, surtout quand c’est la première fois qu’on le voit, a une fâcheuse tendance à attirer l’attention). J’ai eu tort. Personne ne pouvait vraiment voler la vedette à la mariée, tout simplement parce que tout le monde s’en tape, ils ne pensent qu’à bouffer (dixit mes amis malayalis).   

 

Je suis arrivée, un peu angoissée parce que j’avais oublié de mettre du déo. Or je ne sors JAMAIS sans déo. A fortiori dans un endroit où il fait 35 degrés et 110% d’humidité. J’ai bien essayé d’en acheter à la pharmacie mais dans les intérieurs du Kerala, t’oublies le déo. Là encore, j’ai eu tort de m’en faire : pas plus tôt arrivée, une tante m’alpagua et me mit direct dans l’ambiance. Elle refoulait à cinq mètres la transpi qui a bien macéré !! Elle commença par essayer de dessaper mon bébé, habillé en petit Indien pour l’occasion, sous prétexte qu’il avait trop chaud. Sans bien sûr me demander mon avis. C’est sûr qu’elle, elle devait avoir bien chaud pour sentir comme ça ! Pas ébranlée de sa défaite (je ne la laissais pas aller plus loin que le min gilet sans manche), elle enchaîna – elle était en forme ! – avec un agréable commentaire quelque peu homérique « ta coupe de cheveux, c’est moche. » Estomaquée, je ne trouvai rien à répondre, et m’éloignai. Venant de sa part, c’était un peu l’hôpital qui se moque de la charité : le cheveu se raréfiant, sa maigre tignasse était rassemblée en une queue bien pathétique et surtout dégoulinant d’huile. Alors ça je ne comprends pas. Huiler les cheveux pour les nourrir, ok. Mais sortir avec les cheveux gras ?? Ptêt qu’ils trouvent ca beau quand ça luit ? Comme des chaussures bien lustrées ? Inutile de préciser que le cheveu gras, c’est ma hantise, au même niveau que des aisselles odorantes… 

 

Passé cette petite mise en jambe, il fallut faire face à une autre situation : en Inde, un bébé perd son statut de personne et devient un ballon de rugby. Dès qu’ils voient un bébé, les bras se tendent, ils l’attrapent et se le font passer. Je ne dois pas être un très bon demi de mêlée : à la vue de ces veilles, une avec des dents pourries, l’autre avec une barbe et encore une autre sans dent et avec une moustache, je ne lâchai pas le ballon. Pour être honnête, je ne le lâchai à personne, même à celles qui faisaient pas peur. Juste parce que les trois paires de bras tendus qui nous accueillirent me renvoyèrent dans mes cages, fuyant ce que je ressentais comme une agression. Alors qu’il s’agirait en fait d’une « politesse » de demander à porter les bébés, politesse que j’étais sensée retourner en donnant mon enfant. Et ben je vais te dire, passer pour une connasse malpolie rien à taper !! En bref, j'ai complètement pris le contre-pied, ça arrive...

D’autant que mon petit jouait le jeu et refusait de quitter mes bras. Bien sûr loin de moi l’idée de vouloir en faire un asocial. Non, je voulais juste lui laisser le temps de s’habituer à toutes ces nouvelles têtes avant de le jeter dans la mêlée !   

Toutes les bonnes femmes (et quelques bons hommes) ayant essuyé des revers, on finit par nous laisser tranquille. J’en profitais pour laisser le petit samouraï se dégourdir les jambes. Et il n’eut pas plus tôt les pieds posés au sol qu’un ‘uncle’ identifia une ouverture et se saisit du bébé ! Qui finit par tourner dans les bras de quatre femmes même pas de la famille de mon mari…  

 

Le mariage en lui-même se déroule dans une salle des fêtes ou dans une salle d'un temple. Les fiancés sont sur une scène dont ils ne décolleront pas. La cérémonie dure une dizaine de minutes, pendant laquelle les gens regardent – si ça dure plus longtemps, il se peut qu’ils aillent vaquer à leurs occupations en attendant la fin. Ensuite le buffet est annoncé ! (Pour l’occasion à 5 heures de l’après-midi.) C’est un peu le challenge ce repas : non seulement y a une queue monumentale avec les 500 personnes qui se jettent dessus, mais une fois que tu as attendu que tout le monde ait fini pour prendre ton plat, et ben les 500 autres qui sont passés à la digestion viennent te parler ! Tu te retrouves donc à être présentée à des ‘uncles’ et ‘aunties’ (formules de politesse pour adresser des aînés, surtout dans le nord de l’Inde), la bouche pleine et les doigts trempant dans le curry. Pas évident de rester classe. Donc quitte à être malpolie, au grand dam de mon mari, je décidai d'ignorer une ou deux personnes qui me furent présentées et me concentrai sur mon plat, histoire d’en finir au plus vite avec cette épreuve, et aller récupérer mon petit.  

 

Une fois que tu as fini de boustifailler, tu dois aller sur scène prendre une photo avec les mariés. Sinon les gens oublieront que tu es venu et te le reprocheront plus tard. (Je rigole.) C’est également une distraction bienvenue pour le couple qui est sinon obligé de taper tout seul des pauses bollywood pour le photographe. (Je rigole pas.) 

 

Voilà, c’est à peu près tout ce qui se passe dans un mariage hindou au Kerala… A 18 heures c'est bouclé et chacun regagne ses pénates. Ou se planque derrière la salle des fêtes pour picoler. Entre hommes. Et en cachette. Même si tout le monde le sait*. Les autres rentrent chez eux, tout contents d’avoir un nouvel évènement à commenter ! Même si il n’y a pas grand-chose à se mettre sous la dent, à part la nourriture et la coupe de cheveux de l’étrangère (qui a fait sensation, même pas dans le bon sens j’en ai peur). 

 

Moralité : je serai éternellement reconnaissante à mon Indien préféré de m’avoir épargné ça et d’avoir fait de notre mariage un évènement qui restera dans les annales. Et j’attends avec impatience d’assister à un mariage en France pour avoir son point de vue !! 

 

 

* Les statistiques montrent que les Indiens boivent moins que les Européens (4,3 versus 12,5 litres par an) sauf qu’il faudrait retirer les femmes (qui n’ont pas le droit de boire), les hommes pieux (qui ne boivent pas par conviction religieuse), et tous ceux qui boivent de l’alcool maison, qui tue en silence, sauf quand il tape un grand coup et fait plus d’une centaine de morts (comme c’est arrivé en juin à Mumbai). Les Kéralais sont à un petit 10,2 litres par an, assez loin derrière les gars de l’Andhra Pradesh (35 litres). Toujours est-il que dans de nombreux Etats indiens, les taxes sur l’alcool représentent près du quart des revenus de l’Etat (22% au Kerala) ; quand on est à moins d’1% en France. Ça complique pas mal de choses quand les Etats se mettent en tête de réduire les ventes d’alcool, comme c’est le cas régulièrement un peu partout. Seul le Gujarat tient bon, mais le marché noir explose. Augmenter les taxes (déjà à plus de 100%) ou rendre l’alcool illégal c’est bien beau mais ça ne résout pas grand-chose…  

 

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(1) En Inde : http://indianexpress.com/article/india/india-others/kerala-increases-tax-on-liquor-beer-and-wine/#sthash.PNIRO4yJ.dpuf ; http://articles.economictimes.indiatimes.com/2015-05-16/news/62239496_1_total-prohibition-vm-sudheeran-kerala-government ; http://www.thehindubusinessline.com/economy/the-alcohol-economy/article5436924.ece ; http://www.thehindu.com/opinion/blogs/blog-datadelve/article6344654.ece

 

(2) En France : http://www.alcool-info-service.fr/alcool/consommation-alcool-france/culture-alcool-consommation-vin#.VfZl8Jf3aJ8 ; http://www.insee.fr/fr/themes/comptes-nationaux/tableau.asp?sous_theme=3.2&xml=t_3203 ; http://next.liberation.fr/vous/2011/02/17/quels-sont-les-pays-qui-consomment-le-plus-d-alcool-dans-le-monde_715595