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dimanche, 22 février 2015

Bébé Samouraï made-in-India – 3. Choisir son accouchement

épidurale,isolement,coutumes,sexe,accouchement,sage-femme,couche,massage,emmailloter,langer,allaitementLa grossesse c’est bien, mais c’est pas l’tout, vint le moment d’accoucher. J’étais vraiment pas pressée mais, comme j’ai lu quelque part, on n’a jamais vu une femme enceinte de 24 mois !

 

Bien décidée à suivre les voies de Mère Nature autant que faire se peut (pour l'accouchement (comme pour le reste, i.e. la grossesse (faire confiance, médicaliser le moins possible), l'allaitement etc.), je me laissais convaincre par la sage-femme britannique de tenter l’expérience aquatique… Elle avait des arguments sympas, genre l’effet relaxant de l’eau chaude qui serait un antidouleur naturel.

 

D’ailleurs pour appuyer son plaidoyer, elle ne trouva rien de mieux que de me montrer, comme ça, sans préparation ni rien, une vidéo d’accouchement dans l’eau à la maison. Ce fut très, très dur de ne pas fondre en larmes. Et pas d’attendrissement devant ce miracle de la nature, non. De terreur. J’en reste traumatisée, d’avoir vu cette énorme femme aux seins lourds accoucher dans son salon, avec sa fille aînée, son mari, sa mère, son chien.

 

On dit que donner la vie est la plus belle chose du monde. Mais alors pourquoi tant de souffrance hein ? La sage-femme, se voulant rassurante, commenta sa vidéo : « tu vois, parfois, elle arrive même à sourire entre deux contractions ». Si c'est pas une bonne nouvelle ca !!

Bon, de toute façon, cette douleur j’étais incapable de me l’imaginer alors je me concentrais sur un détail qui peut sembler trivial : l’énorme poitrine nue de cette mère. Tout en moi se rebiffait ; déjà que je considère l’accouchement en soi comme un attentat à la pudeur… J’en étais au stade où j’envisageais sérieusement d’aller mettre bas ni vu ni connu j’t’embrouille toute seule dans ma salle de bain quand la sage-femme ajouta, comme si elle avait lu dans mes pensées : « t’inquiète pas, tu peux garder un tee-shirt, une brassière ou un soutif de sport ». Et d’ajouter « c’est quand même la manière la plus intime d’accoucher, car tu es toute seule dans ta piscine, personne pour te reluquer l’entre-jambe ». Vendu !

 

A quelques semaines du jour J, je me rendis à la piscine d’un hôtel pour tester les eaux… J’étais en effet curieuse de voir si ça aurait l’effet voulu : tout le monde me recommandait la flotte pour me soulager, me sentir plus légère. Je ne me suis pas sentie plus légère en entrant dans l’eau… En revanche je me suis sentie plus lourde en sortant !! Comme de toute façon je ne souffrais pas de problèmes de pesanteur ni de centre de gravité déplacé, je décidai de m’en tenir à cette expérience. Qui aurait dû me mettre la puce à l’oreille…

 

(A suivre…)

vendredi, 20 février 2015

Bébé Samouraï made-in-India – 2. Une grossesse sans histoire

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Tout au long de ma grossesse, j’ai réussi à échapper à quasiment tous les conseils et pu n’en faire qu’à ma tête (avec le soutien du père évidemment).

C’est comme ça que nous nous sommes retrouvés au Laos, le pays le plus pauvre d’Asie, pendant la mousson, à faire du kayak sur le Mékong en fureur, ou pédaler dans la gadoue, alors que j’étais enceinte de cinq mois ! En rentrant de vacances, un de mes collègues m’interdit presque de prendre les escaliers, « vu mon état », ce qui me fit évidemment rigoler sous cape (enfin, à peine).

 

J’ai donc eu une grossesse de rêve. Après un premier trimestre infernal. Et à part quelques crampes sévères, un petit nerf sciatique qui s’est coincé pendant trois quelques semaines à la fin du cinquième mois, mon trou de balle qui a essayé de se faire la malle vers le huitième mois (bonjour les hémorroïdes !), et mes sphincters qui m’ont lâchée une fois pendant 24 heures (ça fait peur, une pétarade pareille) !!

 

Voici ce qui m'a sauvé la vie :

  1. Une potion magique contre les nausées,

  2. Une alimentation équilibrée : un jus ou smoothie à 9h, un pick-up ou autre biscuit à 11h, déjeuner à 13h, protéine-shake (ma gynéco insistant lourdement là-dessus) à 16h, un grignotage à 18h, une soupe et/ou salade et/ou légumes à 21h,

  3. Du sport (yoga, balle d'exercice, marche, sexe (quand t’as la chance d’avoir les hormones qui coopèrent et que ton allure de baleine ne rebute pas ton partenaire) - le sexe est d'ailleurs 'prescrit' pour déclencher l'accouchement ; comme le médecin a dit à mon Indien préféré : "t'as commencé, tu finis" !),

  4. Pas mal de chance !!

(A suivre…)

mercredi, 18 février 2015

Bébé Samouraï made-in-India – 1. Choisir le bon gynéco

Et maintenant, un peu plus sur mon expérience…

 

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Heureusement avec les ‘groupes’ de médias sociaux, nous avons vite trouvé chaussure à notre pied : le genre de gynéco qui te laisse faire de la moto jusqu’au jour de l’accouchement ! Blague à part, le choix du gynéco n’est pas anodin parce qu’en Inde, il y a une vraie tendance à promouvoir (voire ‘forcer’) la césarienne (cf Bébés made-in-India – 8).

 

(A suivre…)