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lundi, 21 novembre 2016

Trekking au Népal en aout – Chapitre 2, Où trekker en Inde en août ?

Restait plus qu’à trouver l’endroit où baptiser notre sac… Et là… Pas facile. Parce qu’en août, il pleut en Inde. Pas tout le temps mais assez pour rendre une randonnée un peu pénible.

Je connais notamment deux coins secs et superbes : le Ladakh et la Spiti Valley. Mais j’avais déjà exploré les lieux (en août, et en toute sécheresse) mais l’altitude me faisait un peu peur avec mon petit. Ma mère avait par exemple eu un sal mal d’altitude dans la Spiti Valley.

J’explorai ensuite l’Himachal Pradesh, avec des options autour de Manali (moins haut et moins loin que la Spiti Valley) mais les 15 heures de bus pour s’y rendre m’ont arrêtée net. A la grande surprise de l’organisateur local qui voyait pas le problème – et très franchement je sais pas comment les Indiens font pour se taper des trajets pareils avec des enfants…

Je partis ensuite sur la piste de l’Uttarakhand où j’avais fait un très beau (et mouillé) séjour en août dans la région de Kumaon. Mais posée dans un chouette hôtel, la pluie sonnait plus romantique que sous tente. Pourtant de nombreux treks dans cette région ne se font QUE pendant la mousson, la plupart étant des pèlerinages. Faut croire que c’est donc possible. Une grosse pluie mit fin à mes considérations, quand j’entendis parler de nouveaux glissements de terrain – fallait voir la débâcle en 2013, avec la disparition de quelques 5 700 personnes suite à trop de pluie.

Je finis donc par m’orienter sur le Cachemire et achetai les billets d’avion avant que qui que ce soit ne vienne me décourager : je la connais la réputation de Cachemire mais si on se base là-dessus on ne fait plus rien ! Immédiatement ma prof de Pilates (Kashmiri) me mit d’ailleurs en garde : c’est de la folie d’y aller un 15 août (jour de l’Indépendance de l’Inde) quand les insurgés qui veulent faire sécession profitent de la fonte des neiges estivales pour aller mettre un peu le bordel dans la capitale. Bon ben tant pis, les billets étaient pris, on verrait bien ! Et là, PAN !, à peine quelques jours plus tard, un insurgé se fait buter, le conflit reprend de plus belle, 350 personnes sont blessées, le couvre-feu est mis en place. Pas de panique. Il me reste un mois avant le départ, ça va bien se calmer.

Et puis pour en rajouter une petite couche, quelques jours plus tard, j’apprenais qu’une fille de notre groupe était enceinte ! Là ça commençait à faire beaucoup pour bibi… Elle demanda conseil à sa gynéco qui réagit sans ambiguïté : « Faire un trek au Cachemire en août ? Mais pourquoi ?? Tu vas pas aller au Cachemire maintenant non ? Moi je suis du Cachemire et je te le dis cash, c’est niet en ce moment ! ». Elle lui demanda donc de faire abstraction de la destination et de lui dire si elle pouvait faire un trek… Et elle était pas chaude chaude : ce qui l’angoissait c‘était l’exercice physique, quand on recommande d’y aller mollo pendant le premier trimestre. « Pourquoi tu veux te fatiguer ? » Elle renonça à lui expliquer ! Parce que c’est vrai, au fond, quand on y pense, pourquoi se fatiguer ??

Et voilà, nous étions à trois semaines du départ, sans début de programme. Ça continuait de péter au Cachemire, à tel point que les compagnies aériennes et agences touristiques remboursaient les billets d’avion à 100%. Et pour tout dire je commençais à me demander si tout ça n’était pas un signe du destin, genre allez donc vous reposer au bord de la mer dans un resort pépère… Je trainais donc sur la toile, des îles Andamans à Koh Sa Mui, quand je tombais sur un site avec en bas à gauche un encart Népal. Mais c’est bien sûr !! Le Népal !!

lundi, 14 novembre 2016

Trekking au Népal en aout – Chapitre 1, La genèse

Faire un trek au Népal en août ? Mais pourquoi ??

Bah voilà pourquoi…

Tout a commencé par une fraiche journée d’avril 2015, alors que je me baladais en famille dans les monts corses, avec un Bébé Samourai de 4 mois installé dans son porte-bébé. J’étais pas peu fière avec mon rejeton position bébé kangourou ! Quand, après une ou deux heures de marche je vis passer une famille avec un petit d’un an dans un sac à dos spécial rando, un truc de compèt. Qui m’a donné plein d’idées !

Quand vint la question des vacances d’été cette année, j’imaginai donc direct un petit trek avec Bébé Samourai, du haut de ses 20 mois. La première partie fut relativement aisée : trouver un porte-bébé de compèt. Ça n’existe pas vraiment en Inde, ou alors je ne suis pas au courant. Mais une Française en vendait un d’occas sur un site d’expatriés. Aussitôt vu aussitôt acheté !

lundi, 31 octobre 2016

Voyager/vivre en Inde avec un enfant

Notre petite virée en Europe m’aura aidée à réaliser une grosse qualité des Indiens, mais alors une très grosse : ils aiment les enfants. Ce qui veut dire, concrètement, qu’ils ne te regardent pas de travers quand tu montes dans le train avec ton gosse (qui n’a même pas encore ouvert la bouche qu’il est déjà perçu comme une source d’emmerdes).

Qu’ils ne te font pas des réflexions dans une queue d’aéroport quand tu exploses ton smoothie au sol en essayant d’attraper ton gamin qui remue pas mal, et avant même que tu aies le temps de sortir tes mouchoirs pour nettoyer, « ah bah voilà, formidable » (je lui ai dit de se détendre du string à ce gros con d’Allemand).

Qu’ils ne t’autorisent pas à diner dans leur restaurant sous la condition express que le petit reste sanglé sur sa chaise haute (autant dire que je suis allée le manger dans un autre bouiboui écossais mon fish and chips).

Qu’il y a peu de chance qu’une hôtesse indienne vienne te dire, après une heure de vol, que ton bébé a été « particulièrement pénible » (il a juste crié pendant dix minutes mais ladite hôtesse ne me laissa pas me lever pour le distraire, à cause du chariot et de sa règle stupide qu’on ne peut pas s’asseoir par terre au pied de son siège alors que ça ne dérange que le mur) et que « la prochaine fois il vaudrait mieux qu’il voyage en éco » (Non mais t’es fière de toi, grosse connasse de Swiss Air ??).

Qu’ils vont certainement essayer de te distraire ton enfant dans l’avion si il fait un peu de bruit, ou venir te suggérer de le nourrir (c’est un peu énervant cette manie d’expliquer n’importe quel pleur par de la faim, mais au moins ils essayent d’aider au lieu de t’enfoncer dans ta détresse de mère qui dérange le peuple).

Qu’ils vont le prendre avec eux et leurs propres enfants pour te laisser « déjeuner en paix » au restaurant. (T’es un peu gênée, tu oses pas, tu craques et tu leur es éternellement reconnaissante de cette micro pause.)

Des fois c’est un peu extrême : il n’est pas rare de voir des enfants dans des bars, tard la nuit, avec leurs parents. Ou des tout petits au cinéma, pour des films d’adulte ; enfin quand on voir l’exposition des mioches à la mythologie hindoue (pleine de violence, de sexe, de trahison) dès leur plus jeune âge (voir cette note), on peut bien se dire qu’un film interdit aux moins de 16 ans c’est pas si terrible).

Inde,enfants,bébés,bruit,Swiss AirJ’ai un peu l’impression qu’en Europe – et j’avoue avoir été comme ça avant d’avoir un marmot – que le bébé est avant tout perçu comme une nuisance, une source de bruit et de désagréments et tu ne veux SURTOUT pas être à côté de lui dans l’avion. Ni nulle part ailleurs. Et finalement c’est un peu triste. Les enfants c’est la vie, l’avenir, l’énergie, l’innocence qu’on perd tous un peu grandissant et qu’ils nous redonnent si on sait les regarder et les laisser vivre. C’est aussi un peu triste de ne même pas leur laisser leur chance, de croire tout de suite qu’ils vont te pourrir ton moment. Enfin moi j’dis ça, j’dis rien, je suis ptêt complètement à côté de la plaque…