lundi, 26 mai 2014
Interview pour Worldcraze
Le site internet Worldcraze (chouette initiative : en bref, des voyageurs vous ramènent dans votre pays d’expatriation des choses que vous ne trouvez pas sur place !) m’a contactée pour une interview ! Merci à l’équipe de Worldcraze de leur intérêt pour mon expérience en Inde !!
Voilà donc ce que j’ai préparé… Ici en PDF.
Présente-toi rapidement.
IndianSamourai, 31 ans, expatriée en Inde depuis 2006.
Qu’est-ce qui t’a poussée à partir t’installer dans un autre pays ?
J’ai beaucoup voyagé avec mes parents mais ce qui m’a surtout convaincue c’est mon semestre Erasmus en Espagne. Je m’étais mis en tête d’aller chercher du boulot en Amérique du Sud pour retrouver mes amis d’échange !
Etait-ce un choix, une obligation ? T’imaginais-tu dans cette situation aujourd’hui ?
C’était un choix de partir ; l’Inde était un choix par défaut (n’ayant pas trouvé en Amérique du Sud). En arrivant à Delhi, en pleine nuit, je me suis dit que tenir 8 mois n’allait pas être chose facile. Et me voici, sept ans plus tard !
La langue a-t-elle été une quelconque barrière pour toi ?
Un peu mais l’anglais aide quand même beaucoup.
Pourquoi ce pays, cette ville? Qu'est-ce qui t'as le plus surpris ?
Le chaos ! Je me souviens, au début, je ne comprenais rien à rien à ce qui se passait autour de moi… Ca m'arrive encore souvent d'ailleurs...
As-tu une anedocte insolite à nous raconter sur ton voyage ?
Je sèche ! Mais j’ai des tas d’histoires sur mon blog ;)
As-tu déjà eu l’occasion d’utiliser un service de l’économie collaborative ?
Oui ! Mais c’était juste pour rendre service. J’ai acheté un lèche-boue pour une moto KTM d’un gars qui vivait en corse : http://www.indiansamourai.com/archive/2013/07/22/apprentie-ebay-fin.html
Je suis aussi sur Airbnb, mais je n’ai reçu qu’une personne pour l’instant.
Si oui, qu’as-tu particulièrement apprécié ? Si non, désirerais-tu tenter et pourquoi ?
Le service je l’ai rendu en fait et je dois dire que ça a été une vraie galère !
Avec Airbnb ça s’est bien passé. J’ai trouvé sympa de rencontrer une nouvelle personne mais je trouve que c’est aussi un investissement, en terme de temps, d’accueillir quelqu’un…
Quels sont les produits ou les spécialités de ton pays d’origine qui te manquent ?
Au début la viande bovine, le fromage et le pain. On en trouve un peu plus maintenant et je m’y suis habituée – j’apprécie toujours quand mon meilleur pote arrive avec 2 kilos de fromage et une énorme miche !
De plus en plus de produits sont importés mais ils restent chers, à cause des taxes (l’alcool est taxé à plus de 150% par exemple).
Parfois j’ai dû mettre en place des stratégies incroyables pour faire venir certains trucs comme : un chat de race grec, un ordi et un Fatboy de Paris, une robe Victoria’s secret et des oreillers testés dans un BestWestern des Etats-Unis, des balles de racquetball achetées sur un site singapourien, j’en passe et des meilleures !
La difficulté avec l’Inde c’est que beaucoup de sites en ligne étrangers ne livrent pas (à cause des emmerdes aux douanes et aux taxes)…
Et l’autre difficulté c’est que les bagages sont limités à 23 kilos et ça fait pas beaucoup pour ramener des choses !
Si tu partais, quels produits ou spécialités locales te manqueraient ?
Sachant que j’ai encore du mal à me faire aux épices et que je ne suis pas fan de pâtisseries ultra-sucrées, je peux déjà rayer pas mal de spécialités culinaires indiennes ! En terme de produits (shampooings etc.) j’ai encore tendance à acheter des marques internationales alors à part quelques produits ayurvédiques (la médicine traditionnelle) je vois pas trop…
Je crois que ce sont surtout les services individuels (femmes de ménage, médecins etc.) qui sont appréciables en Inde.
Un (ou deux) dernier(s) conseil(s) pour les futurs voyageurs ?
Reste calme !
Viens avec l’esprit ouvert... Ne pense pas que tu vas changer les Indiens – non seulement c’est très prétentieux mais surtout tu vas te casser les dents et tu seras le seul à morfler !
Blague à part, sois patient. N’hésite pas à demander de l’aide aux personnes locales que tu rencontres. Essaye d'apprendre la langue, même si tu peux très bien t’en sortir avec l'anglais. Prends une femme de ménage, ça rend la vie plus facile et elle a besoin de cet argent pour vivre. Voyage comme que tu peux, c'est un pays magnifique (et d’une diversité incroyable). N’aies pas trop d’attentes, arrive aussi vierge que tu peux, laisse-toi surprendre et ne te fie pas trop aux témoignages des autres.
Et surtout prépare-toi pour une expérience vertigineuse !
08:00 Publié dans Expatriation (en Inde et ailleurs), Histoires de Samouraï | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : inde, interview, expatriation, expat, worldcraze, worldcraze.com | Imprimer |
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lundi, 28 avril 2014
Le mariage indien pour les nuls - 8.Tout ca pour dire que...
08:00 Publié dans Expatriation (en Inde et ailleurs), Histoires de Samouraï | Lien permanent | Commentaires (6) | Tags : inde, mariage | Imprimer |
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samedi, 12 avril 2014
A la recherche de la tortue perdue...
Quand les Indiens posent des jours de congé, ils te donnent toujours une explication ; c’est assez marrant… La cérémonie du nom d’un nouveau-né, l’IRM du bras de sa femme etc. Voilà-t-y pas qu’un beau jour (un mercredi je me rappelle), un de mes N-1 me demande si il peut prendre une journée pour… aller voir la ponte des tortues !! Des tortues !! Non seulement je lui ai donné sa journée et ma bénédiction mais en plus je me suis incrustée !!
Nous partîmes de bon (très bon) matin, direction le bled de Velas sur la côte Konkan, dans le Maharashtra. Très vite une odeur nauséabonde – qui nous avait déjà interpelés quelques semaines auparavant – envahit l’habitacle. Brave comme pas deux, mon Indien préféré ouvrit le capot et découvrit le cadavre d’un chat. Comme il était tôt (très tôt), il prit le taureau par les cornes (ou plutôt le chat par les pattes) et nous débarrassa de la carcasse – ignorant mes injonctions de refiler de la tâche au premier venu moyennant vingt roupies…
Nous trouvâmes quand même un endroit où nettoyer la voiture un peu plus loin mais le karcher n’y fit rien, l’odeur était tenace. C’est ainsi que je passai une partie du trajet à agiter des bâtons d’encens dans la voiture, sur le rythme de One Republic :
Sept heures plus tard, nous arrivions à Velas, village béni d’une absence de couverture réseau (bref, un village comme je les aime !). Notre guide local avait mis les voiles pour Mumbai sans informer personne et notre petit groupe se retrouva dans une maison, à essayer de le joindre. Une heure plus tard nous retrouvions notre hôte et le déjeuner.
Le temps d’une micro-sieste et nous partîmes sur la plage à la rencontre des tortues !!
Une plage magnifique, sans un péquin et… sans une tortue ! Nous apprîmes ensuite que les tortues ne viennent pondre que la nuit et que l’ONG qui s’occupe de leur préservation interdit de se balader la nuit sur la plage pour éviter de les déranger – ça fait chier mais ça se tient… Et puis en même temps, la veille, d’après les empreintes une seule tortue était venue. Et puis surtout vu la visibilité la nuit tombée, bon courage pour la voir ! Nous nous levâmes quand même à 5 heures du matin le lendemain pour aller chercher des empreintes de tortue – sait-on jamais ! Mais nan…
Quant à l’éclosion des œufs, et ben disons que c’était pas la bonne période…
Mais attention, on a quand même vu une tortue ! Une tortue de rivière attrapée par un pêcheur…
Nous nous revînmes pourtant pas bredouille puisque nous récoltâmes l’information que c’est sur les plages d’Orissa (de l’autre côté du pays) que les tortues viennent pondre par milliers…
Et puis nous découvrîmes le travail que peut faire une ONG en responsabilisant les communautés locales dans la préservation d’espèces en danger : cesser de chasser les tortues, mettre leurs œufs à l’abri des prédateurs, et se lancer dans le tourisme de la tortue, avec une appellation « turtle village » et un « turtle festival » (site web). Pas con ! Y a juste un peu de travail à faire pour que les touristes puissent de fait voir des tortues… Ou pour que les aigles à ventre blanc passent un peu plus de temps dans leur nid et qu’on puisse les voir aussi !
En attendant, nous avons passé un super week-end à la plage ! Dans un village tout calme de maisons à l’ancienne, le sol couvert de bouse de vache pour empêcher la vermine de se balader, avec des chats dans toutes les maisons (ce qui est plutôt rare en Inde) pour donner l’alerte en cas d’intrusion ophidienne, avec des poules rachitiques partout. Nous avons dormi chez l’habitant : très simple (micro-matelas à même le sol, toilettes à l’indienne dans le jardin (ou plus exactement dans la palmeraie derrière la maison) mais propre !
La route depuis Mumbai est magnifique, surtout quand on quitte l’autoroute (enfin l’autoroute… la double voie cabossée qu’ils appellent autoroute) et que la route se vide et qu’on se rapproche de la mer…
Et puis pour contrecarrer l’odeur de chat crevé, nous prîmes un Indien en stop : c’était un Pandit (prêtre) qui venait de faire une cérémonie pour un bébé qui avait une couille avec sa Vénus (il fallait rectifier le thème astral de sa naissance) et qui fleurait bon le feu de bois !
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Velas, Maharashtra - Feb 2014 |
08:00 Publié dans Histoires de Samouraï, Virées en... Inde! | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : inde, maharashtra, konkan, plage, velas, tortues, ponte | Imprimer |
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