Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

vendredi, 12 avril 2013

Qui veut mes godes??

 

Dildo market.jpg

Tu veux des lunettes, des jumelles, des jouets pour enfant, un godemiché ?? Attends !! Un quoi ?? Comment on joue avec ??

Alors que la revente des sex toys est interdite en Inde (voir cette note), je suis tombée sur le marché (c’est-à-dire 3 étals) des vibromasseurs ! A mon avis c’est juste une caisse qui s’est égarée par là-bas parce qu’il n’y avait qu’un seul modèle.

Et je suis pas sûre sûre que même les vendeurs sachent ce que c’est ;)

Mais c’est quand même énorme de voir ça en pleine rue !! (Veer Narman Road pour ceux que ça intéresse ;) ).

samedi, 06 avril 2013

Pèlerinage visastique dans le sud de Bombay

L'autre jour j’ai fait mon pèlerinage annuel au Bureau d'enregistrement des étrangers (désormais bien connu) (FRRO pour les intimes).

 

Je me suis armée de courage et installée au volant de ma voiture, j'ai roulé de Khar à CST (une gare anciennement appelée Victoria Station), près du Police Commissioner Office et de Crawford market.

 

Très sure de moi et de mon expertise dans le domaine du renouvellement de visa de travail (c’était quand meme le quatrième), j’y suis allée persuadée que ça passerait du premier coup. Et bien peau de balle. Il manquait un papier ! Un nouveau papier, un truc qu’on doit remplir en ligne et au passage prendre rendez-vous. J’aurais pu râler, parce que j’ avais bien vérifié sur le site si il y avait des changements par rapport à l’ année dernière mais c’ était tellement mal fait que j’ avais rien trouve. Mais bon ça valait pas le coup de s’énerver…

 

Pensant que j’avais toujours une chance d'obtenir un rendez-vous le jour même (il n'était pas encore 11 heures), je suis allée errer dans Crawford market en quête d’un café internet. 30 minutes de marche dans le chaos du marché et par 35 degrés, y a de quoi devenir fou... Oui, parce que comme je suis (toujours) timide, il m'a fallu pas mal de temps pour rassembler le courage de demander à quelqu'un où c’était. Mais heureusement j’ai posé la question au lieu de juste rentrer chez moi parce que le gars de l’internet, habitué aux étrangers et à leurs histoires de visa (vu qu’apparemment il a le monopole de l’internet dans un rayon de 2 kilomètres du FRRO), a pu m’aider direct – je pense pas que j’aurais pu trouver seule, c’est des petits malins au FRRO, ils ont bien caché le formulaire ! À télécharger ici pour ceux qui ont besoin...

inde,bombay,mumbai,frro,fro,foreign registration office,visa,visa de travail,renouvellement

Un ordi comme on n'en fait plus! Comme quoi ca vaut le coup de s'arrêter dans des cybercafés des fois...

 

Je suis donc retournée au boulot, en slalomant (plus ou moins adroitement) entre les taxis, les charrettes, les gens, les vélos et Dieu sait quoi d’autre. J’ai encore un peu de mal avec les feux – c’ est à dire je les vois pas, embêtant quand même !

 

Le lendemain je suis retournée au FFRO. Comptoir 12, ticket numéro 3. Je me suis assise, attendant que quelqu'un vienne appeler mon numéro. J'ai mis de l’ordre dans mon téléphone et comme rien ne se passait, je me suis décidée à aller voir qui se cachait derrière le comptoir 12. Et ben heureusement... Dans la salle ou j’allais d’ habitude il n’y avait que 8 comptoirs… La caissière m’a donc indiqué le comptoir 12, dans un coin de la salle d’attente. Et il était libre ! J’aurais pu attendre longtemps comme ça... Sunita (la madame du comptoir 12) était en train de tailler une bavette avec une dame africaine ! Bon...

Sunita s’est occupée de mon cas et je dois dire que le FRRO s’est drôlement modernise... Alors que tout se faisait à la main il y a 5 ans, c’est maintenant complètement informatisé. Assez impressionnant.

 

Sunita m'envoya me balader pendant 3 heures, le temps de préparer le visa. J'ai décidé de marcher un peu, jusqu'au Pain Quotidien a Colaba. Ce faisant, je me suis perdue – mais google map sur Blackberry est venu a ma rescousse ! Et de toute façon me perdre m'a donné la chance de découvrir de nouvelles choses, comme Starbuck (bon OK quand vous venez en Inde vous vous dites Starbuck c’est de la merde, c’ est bien plus «  authentique » d’aller boire un thé au stand local de chai dans la rue, mais bon, un bon café dans un endroit agréable (ce Starbuck est bien plus élégant que celui de St Lazare soit dit en passant), après avoir marche 30 minutes dans la folie de Mumbai, ça peut s’apprécier ! – ce n’est que mon opinion personnelle).

inde,bombay,mumbai,frro,fro,foreign registration office,visa,visa de travail,renouvellement

Le Starbuck de Kala Ghoda...

 

Ayant fait le plein de frapuccino au Starbuck et de tartine au Pain Quotidien, je me suis redirigée, toujours à pattes, vers le FRRO et quelle promenade ! J'ai dû m’arrêter toutes les cinq minutes pour prendre des photos de choses hallucinantes (photos à venir dans les prochains jours). Le tout en écoutant cette musique :

 

 

Et mon visa était prêt !

Comme j'ai utilisé ce visa pendant 5 ans (avec quatre renouvellements), je dois revenir en France pour obtenir un nouveau visa d'emploi l'année prochaine…

jeudi, 28 mars 2013

Ulcé-RAT-ion

L'autre nuit, j'étais profondément plongée dans ma nouvelle activité préférée – à savoir mater les rats depuis mon 6ème étage – quand le vacarme d’une fanfare s’éleva du bidonville. Ni une ni deux mon pote et moi décidâmes d’aller faire un tour et s’incruster au mariage ! J'acceptai d'y aller à la seule condition que si nous croisions un rat nous ferions immédiatement demi-tour. Je ne parle pas de souris, mais de ces rats gigantesques (de la famille Bandicoot) qui mesurent de 30 à 40 cms, avec une queue tout aussi longue et pèsent jusqu'à 1,5 kg* ! Ma fascination pour ces monstres n’a d’égal que le dégoût et l'effroi qu'ils m’inspirent... 

J'ai même voulu enfiler mes bottes de pluie (juste au cas où), mais après réflexion, j’ai eu peur d’être incomprise et que les gens pensent que l’endroit (et non sa vermine) me dégoûtent – une étrangère se baladant la nuit dans le bidonville avec de grosses bottes en plastique bleues...

Je m’agrippai au bras de mon pote et fixai le sol (uniquement le sol) – prête à voir un deinde,mumbai,rats,tueurs de rats,bandicoot,bidonville ces animaux génétiquement modifiés à surgir de nulle part à tout moment. Mon ami ne m’avait pas crue quand j’avais évoqué ma « phobie » (qui n’en ai pas vraiment une puisque j’ai réussi à visiter le temple des rats, voire cette note) et pensait que j'avais peur des gens ! Eh bien, si j'avais eu peur des gens je n'aurais jamais accepté d’aller me promener dans ces ruelles étroites au beau milieu de la nuit... Parce que les gens, ils peuvent trancher des gorges et les rats, eux, tout ce qu’on peut leur reprocher c’est de se mouvoir de manière complètement imprévisible. Hum, en théorie du moins. Parce que l’entreprise de contrôle antiparasitaire indien explique bien que ces rongeurs sont des « animaux agressifs qui hérissent le poil et émettent des grognements quand on les dérange. Si on les enferme dans une cage avec d’autres congénères, il y a de grandes chances qu’ils se battent jusqu’à ce que mort s’ensuive mort en quelques heures. […] Comme son cousin plus petit, c'est aussi un véhicule pour de nombreuses maladies [y compris la leptospirose]. »

Donc maintenant que plus personne ne me sorte des conneries du genre « c’est pas le petit animal qui mange le gros » ou « et qu’est-ce que tu veux qu’il te fasse ?? »!!

Vous avez peut-être entendu parler des « tueurs de rat » ? Ils sont 44 héros à écumer les rues de Mumbai dans la nuit noir et profonde, une lance à la main, prêts à embrocher leur quota de 30 rats quotidiens… inde,mumbai,rats,tueurs de rats,bandicoot,bidonville

C’est donc ainsi que 400 000 rongeurs trouveraient la mort chaque année. 

La municipalité rémunère dans les 8 roupies par tête de pipe (ou de rat pour être plus précis) donc chaque tueur gagne dans les 240 roupies (moins de 4 euros) par nuit.  

Ces fonctionnaires d’un genre un peu spécial balancent les cadavres dans un sac et les amènent au comptage dans la matinée. Un échantillonnage est effectué et des corps de rats sont envoyés a un laboratoire municipal qui vérifie si ils sont porteurs de maladies – parce qu’il faut savoir que « la peste noire ou la peste bubonique, officiellement déclarée éradiquée depuis près de 30 ans par le gouvernement indien, constitue toujours une menace réelle pour le pays et à Bombay en particulier ».

Voili voiliou !

 

 

Inde,Mumbai,rats,tueurs de rats,bandicoot,bidonville

 

Sources: 

http://news.bbc.co.uk/2/shared/spl/hi/picture_gallery/04/in_pictures_the_rat_catchers/html/9.stm 

http://www.mumbaimirror.com/article/2/20120508201205082132096260cde27f/No-more-rat-killers-please-BMC-told.html 

* PCI: http://www.pestcontrolindia.com/know-your-pest/pest/rodent-bandicoot-rat-or-largergreater-bandicoot-rat-29-0-88.aspx