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lundi, 22 février 2016

Pour le plaisir des yeux et des oreilles : Coldplay en Inde

lundi, 15 février 2016

Traverser la route - une science

Par une froide nuit d’hiver, dans les rues de la petite ville de Lucerne, alors que la neige répand doucement ses flocons, un Indien et une Française marchent en devisant gaiement. La Française claque des dents. Son compagnon indien a dépassé ce stade, il est tellement frigorifié que même ses mâchoires ne répondent plus… 

Et voici que l’homme interrompt abruptement la conversation par un : « Bon et maintenant on va la jouer à l’indienne ou à la suisse ? ». Le temps que le message arrive au cerveau de sa collègue, qu’elle se demande de quoi diable il peut bien parler, elle se rend compte qu’elle l’a perdu. Elle se retourne alors pour voir ce qu’il peut bien fabriquer et… il est au feu, en train s’appuyer sur le bouton pour demander au bonhomme de passer au rouge. Elle regarde alors autour d’elle et réalise qu’elle est… au milieu du passage clouté ! Et le feu ? Mais quel feu ?? Tiens, dans cette ville vide et plongée dans la nuit, ça ne lui a même pas traversé l’esprit de regarder si il y avait un feu ! 

inde,france,suisse,piéton,traverser la rue,feu,passage cloutéC’est presque le monde à l’envers ! L’Indien qui traverse sagement comme un Suisse (allemand) et la Française qui traverse sauvagement comme un Indien. Je dis « presque » parce qu’il faut savoir que les Parisiens ne s’embarrassent pas trop des feux ni des passages cloutés – mais tout ça serait la faute des automobilistes en fait ! comme ils ne laissent pas la priorité aux piétons au passage clouté ces derniers traversent donc où ils peuvent quand ils peuvent !* 

Le Parisien est donc mieux préparé à l’Inde que le Lucernois ou le Hambourgeois. Mais rien ne prépare vraiment au traversage-de-rue dans le chaos du sous-continent où il faut compter avec des animaux, des voitures à contre-sens, des bus sans frein. Le mieux pour traverser avec un maximum de sécurité reste donc de se coller à un Indien (et de telle sorte à que ce soit lui qui prenne en premier)… (se coller à une vache ça marche aussi mais ça peut prendre longtemps car elles décident souvent que le milieu de la rue est en fait « the place to be »…) 

* Source : http://www.o-chateau.com/stuff-parisians-like/crossing-the-street-in-paris.html


 

lundi, 08 février 2016

Un + une

Lors de mon récent passage en France on m’a emmenée voir un film sur… devinez… l’Inde ! C’est fou ça quand même, c’est comme quand on m’emmène manger indien… Genre je rentre quelques jours en France et je suis tellement accro au curry que je ne peux plus m’en passer ! Mais en fait ça n’a rien à voir je crois. Ca fait juste plaisir à mon compagnon de partager un bout d’Inde avec moi en mémoire aux bouts d’Inde partagés ensemble en Inde. Donc j’avale avec plaisir mes naans sans beurre (le gag, dans un restaurant indien tenu par des Sri-lankais à Paris, je demandai une fois un naan au beurre et ils faisaient pas. Au fromage oui  mais pas au beurre (voilà ce qui arrive quand tu vis trop longtemps en France). Et ben tu prends un naan et tu mets du beurre dessus ! ah les bronzés jte jure…). 

inde,un+une,un + une,un plus une,film,lelouch,amma,sadhus,guru,kumbh melaEt je vais au cinoche. Et là, jolie surprise ! Il s’agissait d’un film non pas sur l’Inde mais en Inde. C’était avant tout une histoire d’amour (et moi je kiffe les histoires d’amour) dont il se trouve qu’une bonne partie se passe au pays des sâdhus et des gurus, le film se concentrant en effet sur ces deux « témoins » de la spiritualité indienne (offrant force images de la Kumbh mela (le rassemblement des millions de sâdhus) et des câlins d’Amma (une guru du Kerala qui transforme les gens en les embrassant)). Si c’est cliché ? Je dirais « comment montrer l’Inde en un film d’une heure et demi sans cliché ? » C’est plutôt la version d’une étrangère en quête de spiritualité en Inde et le film te fait découvrir ce qui lui saurait donner de découvrir dans la vraie vie (et pas vraiment plus, à part si elle part dans une vraie longue quête). Non, décidément, j’ai trouvé la description de ces phénomènes juste et les images très belles. 

J’ai pas trop compris la confusion entre Delhi et Bombay, le film faisant croire que toutes les scènes de la capitale se passent en fait à Mumbai, et trouvé un peu bizarre les plans de Udaipur se calquant sur le voyage au Kerala. Mais c’est du détail !

Pour résumer, ce film m’a donné envie de rentrer en Inde ! (envie qui se fait en général décroissante à mesure que les jours passent en France ;-) ) 

Et sur la pauvreté, qui reste LE « cliché » ultime, il n’est montré qu’une fois des SDF qui squattent au feu – et y en a pour de vrai des SDF qui squattent aux feux et j’ai trouvé le dialogue joli. Ça donne un truc comme :

  • L’étranger : Et eux, la vie, ils prennent ca comment ?
  • L’Indien : Et ben tu sais, pour eux il y a plusieurs vies. Cette vie c’est un brouillon, ils apprennent, pour la suivante.

(Evidemment c'est un peu léger, voire facile, (au moins dans un film réalisé par un Occidental) mais voilà, on pourra pas dire que y a des épanchements sans fin sur la misère.)