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dimanche, 25 octobre 2009

Plutôt banane ou machine à laver??

Les partis indiens ont des symboles. Par exemple, pour le Congress, c’est la main. Les interprétations sont libres, et comme les Indiens ne manquent pas d’humour, une blague circule qui dit que plus de 50% des électeurs étaient des mâles en-dessous de 30 ans (donc pas mariés, note de moi), pas étonnant que la main ait gagné !!

 

Il y a plein d’autres symboles, vu que chaque candidat indépendant peut en avoir un : le sac à main, la télévision, le violon, la canne (pour marcher), la table, la noix de coco et la banane. Et les électeurs choisissent leur symbole. Ca permet aux illettrés de voter; j'avais également vu ça au Pérou. Le journaliste qui a écrit l’article se demande qui pourrait bien voter pour un type qui a pris pour symbole une banane… Des gens qui aiment les bananes ?? Des mâles de moins de 30 ans ??

 

Mais attention, il y a une Commission pour les symboles. Et si la Commission accepte la marmite, elle a refusé le condom. Le sexe protégé c’est bien mais que ça reste en-dehors de la campagne.

 

Un homme politique du Gujarat a eu à choisir entre une télé, une bougie et une noix de coco. Il a pris cette dernière, vu que ça porte bonheur.  A chaque rallye, il distribue entre 10 et 15 mille noix de coco aux mendiants. Mais attention, pas folle la mouche, il les fait briser avant. Autrement les mendiants les revendent. C’est pour ça qu’il faut pas leur acheter du lait non plus…

 

Le sifflet, choisi par un parti de Bandra East à Mumbai, connote la dénonciation de la corrpution.

 

Un autre homme politique s’est vu attribuer un manteau. Ca tombe bien, il est avocat.

 

Un autre parti a l’éléphant :

 

Mumbai_051107041.JPG

 

Source : Article_TOI_Poll symbols_171009.pdf

samedi, 24 octobre 2009

Elections pour l'assemblée régionales

Nous avons eu des élections dans le Maharashtra et deux autres Etats indiens le 13 octobre dernier. Craignant des éclats de violence, notamment après que des guérilleros maoistes naxalites ont tué 17 policiers dans un coin du Maharashtra frontalier avec Chhattisgarh le 8 octobre, le 13 octobre a été déclaré férié pour beaucoup d’organisations (dont mon entreprise).

 Si j’ai bien compris, nous avons eu en mai dernier les élections législatives que le Parti du Congrès a gagnées et qui ont lieu tous les 5 ans. Il s’agissait alors d’élire les membres du Lok Sabha, ou maison du peuple, qui est composé des représentants du peuple, élus par représentation directe. 59% des gens étaient allés voter.

 Et la semaine dernière, il s’agissait des élections à l’assemblée régionale dans 3 Etats indiens, dont le Maharashtra. Résultats le 22 octobre. 50% des habitants de Mumbai seraient allés voter, et 60% de Maharashtriens au total. Le Times of India explique la tendance à la faible participation des électeurs dans les villes, partout dans le monde : http://timesofindia.indiatimes.com/city/mumbai/Poll-apathy-an-urban-sickness-say-experts/articleshow/5135524.cms

 En Inde, pour empêcher que les personnes votent plusieurs fois, on leur marque le doigt avec une encre qui met des semaines à s’effacer : 

Elections-in-India-An-ele-001.jpg

 Je profite de ces émulations politiques pour diffuser une vidéo de mon quartier, Bandra, impunément tirée d’un DVD distribué par un parti politique pour récolter les votes à Bandra. Je ne connais personne d’autre qui l’ai reçu… Le contenu n’a rien d’extraordinaire, des témoignages qui racontent à quel point le type du coin est formidable. A noter : le DVD est en anglais et en hindi. 

 Sources : http://parliamentofindia.nic.in/ls/intro/introls.htm; http://www.lemonde.fr/international/infographie/2009/05/18/les-resultats-des-elections-en-inde_1194804_3210.html

jeudi, 22 octobre 2009

La légende de Rama et Sita – Partie 3

Une belle histoire à raconter aux enfants pour qu’ils s’endorment… Extraits de Promenade avec les dieux de l’Inde de Catherine Clément.

 

Les multiples fins de l’épopée

 

Le prince Rama retourne avec son frère et son épouse dans la ville d’Ayodhya, il reprend ses sandales sur le trône, et l’on pourrait se dire que tout est bien qui finit bien. Et bien justement, pas du tout.

 

Dans les versions populaires, oui, on nous montre le retour triomphal de Rama et Sita dans leur bonne ville sous des pluies de roses, comme c’est montré à la télé. On ne va pas casser le mythe du couple amoureux.

La vérité textuelle est différente. Dès leur retour dans la ville d’Ayodhya, la discorde éclate entre les époux. Pourquoi ? « Dans le Ramayana de Valmiki, Rama accueille son épouse reconquise par de cruelles paroles de répudiation. « Un doute plane sur ta conduite et ta présence devant moi m’offusque aussi fort qu’une lampe devant un œil malade. Désormais va-t-en où bon te semblera. Je te congédie, ô fille de Janaka. Je n’ai plus à faire avec toi. Une femme qui séjourna dans la maison d’un autre, quel homme d’honneur et de bonne famille se laisserait égarer par la passion au point de la reprendre ? Ravana t’a souillée en te pressant contre son sein et en jetant sur toi des regards lascifs. Comment te reprendrai-je, moi qui me réclame d’une race illustre ? »

 

Bouleversée, Sita proteste de son innocence, puis elle demande au jeune frère de son mari de lui dresser un bûcher, seul remède à ses maux. Baissant la tête sous l’opprobre, Sita fait alors trois fois le tour de Rama, le tenant à sa droite en signe de dévotion, avant de pénétrer dans le brasier en évoquant le dieu du feu Agni. Et elle parle : « Comme mon cœur jamais ne se détacha de Rama, qu’ainsi le spectateur de l’univers (le dieu du feu) m’accorde son entière protection. » Le spectateur de l’univers, c’est le dieu du feu. » »

 

Agni rend à Rama son épouse en en se portant garant de sa pureté. Puisque sa chasteté à triomphé de l’épreuve du feu* (elle n’a pas cramé vivante en traversant le brasier), Rama finit par l’accepter.

 

Chaque année, en Inde, se déroule la fête de Diwali. Partout on allume des diyas (des bougies) pour montrer le chemin du retour à Rama. Franchement il a pas une attitude franchement glorieuse le Rama vis-à-vis de sa femme. Alors pourquoi en faire tout un foin ? Nan, décidément j’aime pas Diwali.

 

*Ca rappelle l’ordalie d’Iseult dans Tristan et Iseult.