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mardi, 02 septembre 2008

Travailler en Inde - Part 2

Communicaid_Indian Social and Business Culture.pdfBusiness en Inde - Travailler en Inde (Avant le départ)

 

§          Méthodes de travail Inde

o         Les Indiens apprécient l'exactitude mais sont susceptibles de ne pas la respecter. Il est recommandé de fixer des rendez-vous au moins un mois à l'avance et de les confirmer en arrivant en Inde. Un programme flexible s'avérera utile.

o         On devrait idéalement prendre des rendez-vous d'affaires pour la fin de la matinée ou le début d'après midi, entre 11 et 16 heures.

o         La prise de décision est souvent un processus lent et exige beaucoup de réflexion dans la culture indienne. Inutile de fixer des deadlines avec trop de précipitation : l'impatience est considérée comme agressive, grossière et irrespectueuse.

 

§          Structure et hiérarchie des entreprises indiennes

o         Dans le système de la hiérarchie dansur le lieu de travail indien, les collègues séniors et les plus âgés sont obéis et respectés. Les discussions sont presque toujours menées par la personne la plus âgée.

o         Les décisions finales dépendent des plus hauts cadres, donc il est important de maintenir des rapports forts avec les figures aînées dans les affaires indiennes.

 

§          Relations de travail en Inde

o         La direction supérieure est chargée de surveiller, vérifier et s'occuper des subalternes indiens.

o         La fierté et l'amour-propre sont une composante essentielle de la culture indienne, donc n'importe quelle critique individuelle dans un contexte de travail doit être faite avec soin et sensibilité.

o         En dépit du système hiérarchique déterminé, le rapport entre un patron indien et son employé peut être semblable à celui de parents proches. C'est une influence directe de la vie de la communauté éprouvée pour des milliers d'années en Inde.

 

Business en Inde - Faire des affaires en Inde

§          Pratiques de business en Inde

o         Les réunions en Inde commencent généralement par un petit entretien amical. Ceci peut inclure des questions personnelles au sujet de votre famille et est perçu comme une manière d'établir le rapport et la confiance avant d’aborder la question des affaires.

o         En Inde, l'unité de la famille a énormément d’importance, donc montrer de l’intérêt et du respect envers la famille de vos contreparties indiennes est essentiel pour établir des rapports fructueux.

o         Dans la culture indienne le désaccord est rarement exprimé d'une façon directe. Le mot « no » souvent évité et est remplacé par d'autres expressions non-verbales et  de communication indirecte.

o         Pendant les négociations, il faut mettre en place un rapport de confiance avec vos contreparties indiennes avant que n'importe quelle forme d'affaires ait lieu.

 

§          Étiquette indienne d'affaires (les choses à faire, les choses à éviter)

o         Employez les titres dans la mesure du possible, comme « professeur » ou « docteur ». Si votre contrepartie indienne n'a pas de titre, utilisez « Sir », « Mam », ou « Miss ».

o         Attendez que votre collègue féminin d'affaires vous salue. Les Indiens ne serrent pas la main généralement aux femmes, par respect.

o         Restez poli et honnête à tout moment afin de montrer que vos intentions sont sincères.

o         Ne soyez pas agressif dans vos négociations d'affaires - ça peut montrer être perçu comme de l'irrévérence.

o         Apportez un cadeau – mais ni trop encombrants ni trop chers, ça risque de provoquer de la gêne. Si vous prenez un cadeau assurez-vous de tendre le cadeau avec les deux mains.

o         Ne refusez aucune nourriture ou boisson offerte lors d’une réunion d'affaires, cela offense. En outre, il est utile de prendre en compte que, traditionnellement, les Indiens sont végétariens et ne boivent pas d'alcool.

 

§          Quizz culture sur l’Inde – Questions vrai ou faux

1.       Secouer la tête est de droite à gauche est un signe non-verbal pour dire « no ».

2.       En Inde, le mot « caste » peut être traduit comme « couleur ».

3.       Au cours d'une réunion de groupe, il est usuel de saluer le plus jeune membre d'abord.

4.       Les pieds sont considérés malpropres ; donc vous devez ne jamais diriger vos pieds à une personne.

5.       En saluant des collègues d'affaires il est poli de s’incliner (angle de 90 degrés) et dire « namaste » trois fois.

 

§          Quizz culture sur l’Inde – Réponses vrai ou faux

1.       Faux. C'est une manière visuelle de faire savoir à votre interlocuteur que vous écoutez, voir que vous comprenez ce qu'il dit ou que vous êtes d'accord avec lui.

2.       Vrai.

3.       Faux. Il est usuel de saluer les membres les plus âgés d'abord comme signe de respect.

4.       Vrai.

5.       Faux. La manière correcte est de tenir vos mains ensemble au-dessous de votre menton, signe d'assentiment ou de s’incliner légèrement, et dire « namaste ». Cependant, les poignées de main sont également appropriées dans la culture indienne contemporaine.

 

Source : Communicaid / Document en anglais :

lundi, 01 septembre 2008

Travailler en Inde - Part 1

Comment réussir sur le marché indien, marché qui intéresse maintenant au même titre que la Chine? Pas facile... Quelques pistes des Echos: Article_Les Echos_S'implanter en Inde_ les clés du succès_210206.pdf

Adapter le management aux spécificités locales

« Au début de mon expérience indienne, raconte un cadre supérieur sur place, notre secrétaire me semblait systématiquement réfractaire : elle balançait toujours la tête de droite à gauche. En fait, cela correspond à une forme d'acquiescement. » En Inde, même si la langue anglaise facilite les choses, il faut s'attendre à quelques surprises.

En management, les bonnes idées ne sont pas toujours celles que l'on croit. Jean-Philippe Lestang a voulu constituer des binômes pour habituer les expatriés et les Indiens à travailler ensemble. « Je ne le referai plus », avoue-t-il aujourd'hui. Car, d'une manière générale, « les Indiens ne sont pas demandeurs d'autogestion, mais plutôt de structures hiérarchiques ».

Pour Daniel Philibert, « même si les notions de castes sont relativement neutralisées dans l'entreprise, elles génèrent tout de même des complexités qui nous échappent ». La plupart des entrepreneurs installés dans le pays conseillent donc de passer par des cabinets de recrutement locaux. Et de confier le management des opérations à des collaborateurs indiens, davantage conscients de tous les non-dits relationnels.

Cependant, le principal choc se situe ailleurs, estime Philippe Humbert, un industriel devenu consultant indépendant il y a un an : « En Inde, l'entreprise est plutôt un cocon par rapport à un univers où les gens sont livrés à eux-mêmes. » Une fois sorti de ce monde proche de ce qu'on connaît en Occident, pauvreté et aisance se télescopent. « Soit c'est le coup de foudre, soit c'est le rejet », résume un cadre qui dit adorer ce pays, mais qui reconnaît avoir vu « plus d'une personne prendre un billet de retour le lendemain de son arrivée » – Perso je trouve cette formule détestable et fausse : adorer l’Inde c’est zapper tout ce qui ne va pas ; la détester c’est zapper tout ce qui est bien ! Il faut trouver un juste milieu pour vivre ici….

 

Seul ou en partenariat : savoir s'entourer

Autrefois, s'implanter en Inde impliquait de monter une joint-venture avec un partenaire local. Sauf dans les secteurs protégés, cette époque est révolue. Du coup, résume Philippe Humbert, « ne vous embarrassez pas d'un associé si vous avez assez d'argent, une technologie, une marque suffisamment fortes ». Méfiance vis-à-vis des Indiens ? Non, mais un consensus émerge : il y a souvent de profondes divergences de stratégie entre partenaires locaux et entreprises occidentales. « La plupart des groupes indiens sont encore la propriété de familles : ils sont gérés dans une logique patrimoniale et malthusienne », résume un homme d'affaires amer d'avoir dû traiter avec un associé dont les attentes ne correspondaient pas aux siennes. Difficile, dans ces conditions, d'envisager un investissement lourd dont la rentabilisation est prévue sur plusieurs années.

L'erreur serait pourtant de trop s'isoler. Pascal Vincelot a fait le choix de gérer seul la distribution des produits de bioMérieux. Il ne l'a jamais regretté, mais juge qu'il est « essentiel alors de tisser un bon réseau de relations, en ayant en tête que, dans ce pays décentralisé, les contacts à Delhi ne peuvent pas grand-chose pour vos problèmes à Bombay ». Enfin, mieux vaut s'en remettre aux compétences locales pour faire face à la complexité fiscale et juridique : les cabinets présents sur place sont « archicompétents et incomparablement moins chers que les grands cabinets internationaux », résume Philippe Humbert.

 

Comprendre un marché divers et exigeant

« Il faut cesser d'envisager l'Inde comme étant monolithique ! », martèle Jean-Philippe Lestang. « Il est impossible de l'aborder en n'ayant qu'un seul point d'entrée », renchérit Guy de Panafieu. Chaque Etat possède sa propre réglementation, tout comme ses propres consommateurs. Ceux de Bombay seraient par exemple moins ostentatoires que ceux de Delhi. Mais ils ont tous un point commun : leur niveau d'exigence. « Sans vraie valeur ajoutée, ce n'est pas la peine d'y aller », estime Jean-Joseph Boillot. Un constructeur automobile européen l'a découvert à ses dépens il y a une quinzaine d'années qui, en voulant écouler des modèles en fin de vie en Europe, a essuyé un cuisant échec. En tout cas, bioMérieux y vend « des produits sophistiqués ». Et L'Oréal, dont le chiffre d'affaires a doublé [en 2005], privilégie de plus en plus ses produits haut de gamme, contrairement à sa stratégie initiale.

« D'une manière générale, il faut respecter les Indiens », insiste Jean-Philippe Mochon, ancien conseiller économique à l'ambassade de France de New Delhi. Avant de rappeler qu'ils « se voient comme la quatrième économie mondiale » (en parité de pouvoir d'achat compte tenu du niveau des prix) et n'ont pas oublié qu'il y a trois siècles leur économie pesait aussi lourd que celles de l'Europe ou de la Chine. Pour qui s'intéresse au sous-continent indien, l'humilité reste donc le meilleur atout.

 

 

 

L'actu (pas drôle) en Inde

Alors, depuis les attentats en mai et juillet, c’est pas le top… Ca fait réfléchir sur les notions de tolérance, spiritualité, non-violence qui constituent l’image de l’Inde...

 1. C’est le bad au Cachemire : la plus forte agitation depuis 20 ans : Hindous et Musulmans se tapent sur la tronche.

2. C’est le bad en Orissa : Hindous et Chrétiens se déchirent.

3. C’est le bad dans le Bihar et l’Uttar Pradesh : des inondations de malade.

4. La croissance est sans cesse revue à la baisse, l’inflation à la hausse.

 1. Au Jammu-Cachemire : la plus forte agitation depuis 20 ans ; Hindous et Musulmans se tapent sur la tronche - Sources : La Presse Canadienne, France 24

jammuandkashmir-district-map.JPGPoint sur la situation : Le Jammu-Cachemire (capitale Srinagar) est un Etat de l’Inde, situé au Nord et qui consiste en trois zones principales : le Jammu, la vallée du Cachemire (Kashmir) et le Ladakh.

La religion principale de l’Etat est l’Islam mais varie suivant les régions (95% de musulmans au Cachemire et 87% d’hindous au Jammu ; le Ladakh étant bouddhiste à 81%).

Lors de l’Indépendance (en 1947) et de la Partition, il a été demandé aux Etats de choisir s’ils voulaient être rattachés à l’Inde (« hindoue ») ou au Pakistan (« musulmans ») ; seul le Cachemire n’a pas su se décider et les Anglais l’ont attribué à l’Inde. Depuis, la situation est explosive dans cette région que se disputent l’Inde, le Pakistan et la Chine. L'Inde administre actuellement un peu plus de la moitié du territoire, le Pakistan un peu moins de la moitié et la Chine une toute petite partie.

Courant juillet, un gouverneur (musulman) a décidé de retirer le droit d’usage de la terre d’Amarnath (40 hectares) qui avait été accordé aux Hindous pour leur pèlerinage. Cette querelle a fait au moins 34 morts et relancé les appels des séparatistes musulmans qui veulent que le Cachemire, ancien royaume himalayen aujourd'hui divisé entre l'Inde et le Pakistan, fasse sécession de la fédération indienne. Témoignage : « Nous avons honte d’être considérés comme des Indiens. Nous ne voulons plus être Indiens, nous sommes musulmans, un point c’est tout », criait un motard. « Et nous voulons être rattachés au Pakistan, nous sommes des musulmans pakistanais », ajoutait son compagnon. Dans la rue on entendait surtout le mot « Azadi » (« Liberté ») mais aussi des cris à la gloire du Pakistan.

Ce qui a fatalement entraîné des manifestations. Donc il a fallu imposer un couvre-feu (24 heures sur 24) – que les habitants ne respectent pas vraiment ; et il y a même eu un blocus économique. Résultat écoles fermées, banques fermées, et pénuries de vivres. Témoignage : « Avant, il y avait 2 000 camions qui transportaient tous les jours des produits de base sur la route de Srinagar, maintenant il n’y en a plus qu'entre 200 et 400. Les gens de Srinagar ont peur d’aller au Jammu parce qu’ils savent qu’ils risquent de se faire agresser, caillasser, attaquer avec de l’acide. Ils craignent qu’on leur fasse du mal ou qu'on s'en prenne à leurs camions », affirme Suhail Bachir.

Depuis 2 mois, la ville de Jammu vit au rythme des violences quotidiennes. En mettant le feu à tout ce qu'ils trouvent, chaque jour des centaines extrémistes protestent contre le refus du gouvernement de céder quelques hectares de terre à un comité organisant un pèlerinage hindou au Cachemire musulman. La région n'avait pas connu une telle situation depuis la rébellion séparatiste de 1989 qui avait fait 43 000 morts.

 Mise à jour : Aux dernières nouvelles, le couvre-feu a été levé pendant quelques heures vendredi soir pour permettre à la population d'acheter des produits de première nécessité. Mais la police n'a pas permis la tenue des prières dans la principale mosquée, celle de Jamia, pour la première fois en 17 ans. L'imam a été assigné à résidence avant d'être libéré quelques heures plus tard.

Les services du Haut-commissariat des Nations unies aux droits de l'Homme a plaidé jeudi pour une enquête approfondie sur les meurtres commis pendant la crise. Ils ont également appelé les autorités indiennes à respecter le droit de manifester en paix. L'Inde a vivement réagi à cette déclaration, jugeant ce communiqué "irresponsable".

 2. En Orissa : Hindous et Chrétiens se déchirent - Sources : metrotime.be, Journal Chrétien

Orissa.JPGAlors l’histoire c’est qu’un type (Swami Laxmanananda Saraswati) a été assassiné et il était hindou. C’était même d’un dignitaire du Conseil mondial hindou. Donc il a fallu trouver un coupable et si la police a suggéré les rebelles maoïstes, très actifs dans l’Orissa, les hindous ont préféré les chrétiens (pas sans raison toutefois : Swami machin chose faisait campagne contre des « conversions forcées » au christianisme d’hindous de basses castes, des «intouchables)*. Alors, représailles oblige, ils sont allés leur donner une correction. Les hindous ont donc mis le feu à un orphelinat catholique – brûlant vive au passage une femme hindoue (oups la boulette).

Et puis ça a pris de l’ampleur. Depuis le week-end dernier, la police dit avoir arrêté plus de 100 personnes après que des émeutiers eurent incendié 500 maisons, 25 lieux de culte chrétiens et des dizaines de véhicules. Des centaines de policiers anti-émeute et de paramilitaires ont été dépêchés mercredi dans cet Etat reculé avec l’ordre de « tirer à vue » face à des « violences » jugées « sans précédent » par la conférence épiscopale d’Inde. Le bilan officiel s’établit à 9 morts, mais des sources parlent de 14 à 16 tués.

Après ça, la violence s’est encore multipliée, obligeant des dizaines de milliers de chrétiens à se cacher samedi (29 août) dans la forêt en Orissa, où les violences antichrétiennes ont fait 36 victimes ces derniers jours. Terrorisés, plus de 50 000 chrétiens ont fui leurs habitations pour se réfugier dans les forêts environnantes ou devant les commissariats, de peur d’être pris pour cible par des foules d’hindous déchaînés, selon All Indian Christians. Des chiffres confirmés par Mgr Raphael Cheenath, qui précise que 80 prêtres et religieuses de son diocèse sont été parmi les 50 000 réfugiés qui ont fui ce week-end « pour sauver leur vie ». Les chrétiens « redoutent de nouvelles attaques », indiquent l’évêque. On estime à 30 000 le nombre d’écoles chrétiennes ayant fermé les portes en Inde pour protester contre la flambée de violences antichrétiennes qui secouent depuis le début de la semaine l’Etat d’Orissa.

*NB : Bien que les chrétiens ne représentent que 2,3 % des 1,1 milliard d’Indiens, ils constituent en Orissa 20 % de la population, notamment en raison des conversions opérées par les missionnaires au sein des populations tribales.

Mise à jour : « La violence dans les villes semble être terminée, mais les villages sont toujours sous la menace de nouvelles attaques car les forces de sécurité y sont rares », affirmait vendredi le révérend P.R. Paricha, président du Conseil chrétien de l’Inde pour l’Orissa, réclamant une « intervention militaire ».

3. Dans le Bihar et l’Uttar Pradesh : des inondations de malade - Source AFP

Uttar Pradesh.JPGPlus de 800 personnes ont déjà trouvé la mort depuis juin à cause des intempéries en Inde et 2 millions ont été sinistrées.

L'Etat septentrional de l'Uttar Pradesh (dans le Nord), le plus peuplé du pays (180 millions d'habitants), compte près de 700 victimes, 1,3 million de personnes sinistrés et plus de 3 000 villages affectés.

Au Bihar (Etat de l’Est), Une soixantaine de personnes sont mortes et quelques 3 millions ont été affectées par les fortes précipitations : ces inondations ont été provoquées par les pires pluies de mousson depuis un demi-siècle, selon les autorités. Les pluies ont ainsi fait déborder la rivière Kosi qui s'est déversée dans le lit voisin d'un ancien fleuve asséché depuis des siècles.Bihar.JPG

Le gouvernement a mis en place une centaine d'abris temporaires mais près de 600 000 personnes privées d'eau potable et de nourriture attendent toujours de l'aide. « Les évacuations à grande échelle se poursuivront dans les trois ou quatre prochains jours pour que les personnes en détresse soient secourues », a déclaré à l'AFP un responsable de la cellule de gestion des catastrophes, Prataya Amrit.

Le gouvernement a estimé qu'un retour à la normale prendrait plusieurs mois alors que le Fonds des Nations unies pour l'enfance (Unicef) a averti de risques d'épidémies dans les campements. « Nous devrons fournir de la nourriture et un abri aux survivants jusqu'au mois d'octobre car ils ne pourront pas retourner chez eux avant », a dit le ministre en charge des situations d'urgence, Nitish Mishra.

 Mise à jour : Aujourd’hui, les débordements de la rivière Kosi partent de plus en plus dans le Gange, le fleuve sacré de l’Inde, limitant un peu les inondations dans les régions bordant la rivière Kosi. 

 4. La croissance est sans cesse revue à la baisse, l’inflation à la hausse - Source : AFP

 La croissance économique de l'Inde ralentit à son plus bas niveau en 3 ans. L'économie de l'Inde est en plein ralentissement avec son plus mauvais taux de croissance depuis 3 ans à 7,9% entre avril et juin, ce qui fait dire à des analystes que le « miracle » économique indien touche à sa fin.

Après 4 années d'euphorie et d'auto-satisfaction des élites politiques et économiques, qui rêvent de hisser l'Inde au rang de « superpuissance » égale de la Chine, le Conseil économique du Premier ministre Manhoman Singh ne prévoit plus que 7,7% de croissance en 2008-2009 contre 9% en 2007-2008 et 9,6% l'année précédente. Des maisons de courtage tablent sur à peine 7% cette année.

 En Inde, les statistiques sont calculées sur des exercices budgétaires décalés – du 1er avril au 31 mars – et non sur des années calendaires. Le taux de croissance du produit intérieur brut (PIB) au premier trimestre est bien inférieur au 8,8% enregistré au trimestre précédent.

 Reste que cette croissance en demi-teinte – pour un pays en développement – n'est pas vraiment une surprise: l'inflation est au plus haut depuis 13 ans à entre 12% et 13%, provoquant des hausses successives des taux d'intérêt par la banque centrale qui ont fini par peser sur la consommation intérieure, principal moteur de la croissance indienne.

De plus, le géant asiatique est particulièrement exposé à l'envolée des prix des produits pétroliers, qu'il importe à hauteur de 70% de sa consommation en plein essor due à l'augmentation du parc automobile. Aucun pays ne peut « espérer se tirer indemne du développement de nombreux facteurs anti-croissance ces derniers mois», préviennent les conseillers économiques du Premier ministre. L'Inde, forte de son immense marché intérieur potentiel et dont l'économie n'est libéralisée que depuis 1991, s'est longtemps crue immunisée face aux turbulences mondiales.

Même l'indice de la Bourse a chuté de 28% depuis le 1er janvier, soit la plus mauvaise performance parmi les grands pays émergents. Signe aussi que la « lune de miel » semble terminée entre l'Inde et les investisseurs étrangers: des fonds ont vendu pour 6,52 milliards de dollars d'actions indiennes depuis le 1er janvier. Ils en avaient acheté pour 9,6 milliards au cours de la même période de 2007. « Les conditions de marché ne sont pas bonnes », avait admis il y a quelques jours Deepak Lalwani, du courtier londonien Astaire Securities, lorsque Tata Motors avait renoncé à une émission d'actions de 700 millions de dollars pour financer l'achat de Jaguar et Land Rover acquises auprès de Ford.

 Près des deux tiers des 1,1 milliard d'Indiens vivent en milieu rural et dépendent directement ou indirectement du secteur agricole. Cette population souffre énormément de la flambée des cours des denrées de base, comme le riz, le blé, l'huile, le gaz ou le thé. D'autant qu'entre 455 millions et 620 millions d'Indiens vivent avec moins de 1,25 dollar ou 1,35 dollar par jour, selon que l'on se réfère aux statistiques de la Banque mondiale ou à celles de la Banque asiatique de développement.