lundi, 05 mars 2018
Week-end à Mount Abu
Le week-end avait pourtant bien démarré…
Les 11 heures de train de jour avec un BabySamourai s’étaient révélées moins fatigantes que prévu et nous étions même arrivés avec une demi-heure d’avance ! (Comme c’est rare avec les trains indiens, nous n’y étions pas préparés, et comme dans la plupart des trains, il n’y a pas d’annonce, nous avons même bien failli louper l’arrêt !)
Trouver un taxi pour grimper de Abu Road à Mount Abu n’avait posé aucun problème, même à 21 heures. Et au bout de 40 minutes nous étions à l’hôtel ! C’est là que le désenchantement a commencé… Les photos ravissantes d’un grand jardin et de vue de montagne du site internet ne laissaient pas imaginer un petit jardin « en maintenance » tout au bord d’une route très fréquentée. Le prix de la chambre ne laissait pas supposer l’absence d’une douche fonctionnelle ou de draps propres (le type a dû s’y reprendre à trois fois pour nous amener une housse de couette décente). Vu l’endroit, j’approuvai pleinement quand mon Indien préféré décida de fermer la porte à clé pour la nuit. Ce qui n’empêcha pas un type de débarquer dans notre chambre à deux heures du mat’ ! C’était un voisin éméché qui se disputait avec sa femme à grand renfort de cris depuis plus d’une heure… Quand tu lâches plus de 100 euros, que tu imagines un havre de paix et tu arrives dans un truc minable, le réveil est dur ! Surtout quand tu apprends que le petit déjeuner n’est pas compris, même si tu te rappelles bien avoir sélectionné l’option avec petit-déjeuner.
Histoire de ne pas me laisser gagner par le désespoir de bon matin, je m’enquis donc des choses à faire dans la région – j’avais réservé ce week-end sur un coup de tête, trouvant le mot « Mount Abu » romantique. Je me tournai donc vers le Lonely Planet et mal m’en a pris !
« La ville ne ressemble à aucun autre endroit au Rajasthan, une retraite verte, sereine et accueillante pendant l’été, loin des températures torrides et des terrains arides et beiges de la région. » Jusque-là tout va bien. « Lieu de villégiature prisé des Gujaratis et Rajasthanis, Mt Abu attire particulièrement les jeunes mariés en lune de miel et les familles de la classe moyenne Gujarati ; contrairement aux stations de montagne du nord de l'Inde, vous ne trouverez pas beaucoup de voyageurs occidentaux ici. » Alors là, c’est quitte ou double : ou bien j’ai trouvé le paradis perdu, ou bien il y a une raison pour laquelle les touristes étrangers zappent cette ville. Et puis cette histoire de Gujaratis… faut savoir que, selon le cliché, ils ont de l’argent à en jeter par les fenêtres, nulle part où le dépenser (donc pas de hauts standards en termes d’accommodation), et dès qu’ils sortent de leur Gujarat natal, un Etat « dry » (où la vente d’alcool est interdite, en hommage à Gandhi), ils aspirent à se bourrer la gueule et faire du bruit. Les locaux s’en accommodent, les rentrées d’argent compensant le dérangement… Et puis, selon notre guide local, comme ils ne voient pas beaucoup de touristes chez eux, dès qu’ils en repèrent à Mt Abu, ils sont plus intéressés par le pékin caucasien que par les monuments. Ce qui expliquerait toutes les demandes de selfie que j’ai essuyées….
« Sunset point est un endroit populaire et agréable pour regarder le soleil couchant, bien qu’absolument pas romantique, sauf si vous faire harceler pour acheter des roses rouges, des sacs de cacahuètes ou des appareils photo Polaroid vous mettent d’humeur amoureuse. » Ça fait pas vraiment envie, vous serez d’accord. En une journée nous avons visité les très beaux temples jains de Dilwara – où nous n’étions pas tout seuls ! – tout de marbre, une spécialité de la région ; grimpé jusqu’au temple de Guru Shikkar, le plus haut pic (1722 mètres) du Rajasthan (dans la chaîne des Aravalli) ; déambulé dans une vieille haveli abandonnée à Alchagarh ; et joué à Holi avec une famille gujarati qui passait par là. Après cette belle journée un tantinet suffocante de monde, de retour dans notre hôtel sordide, nous avons décidé que les deux places de train restantes pour le lendemain (au lieu des billets réservés pour le surlendemain) étaient un signe du destin, et nous avons écourté notre séjour ! Mais il nous restait quand même une journée entière à occuper…
« Trekking. Dédaignés par la plupart des vacanciers locaux qui restent fascinés par les attractions pédalo-et-poney de la ville, les sentiers de randonnée de Mt Abu sont nombreux et variés, vous conduisant en quelques minutes dans un désert sauvage. Ici, vous trouverez la tranquillité, la solitude, les fleurs sauvages et les oiseaux en abondance – ainsi que le serpent occasionnel, le léopard ou l’ours. » Tout est là : nature, pas de touristes indiens, ni une ni deux nous avons réservé. Et c’est donc chaussée de ballerines et faisant fi de l’âge de mon fils (3 ans), que j’optai pour un trek de 4 heures, et ce fut fantastique !! Une réconciliation complète avec la région…
Si c’était à refaire (et qui sait ?), je choisirais mieux mon logement (peut-être le Connaught House ou le Krishna Niwas, ou encore une propriété « heritage » : Mount Abu était apparemment le lieu de villégiature de tous les rois de la région (Rajasthan et Gujarat) et chaque roi avait sa propriété, laissant derrière eux quelques 50 lieux heritage. Je n’ai pas bien compris s’ils se retrouvaient tous en même temps, genre full summer party, ou s’ils venaient à tour de rôle.) J’éviterais un long week-end de festival, Diwali, l’été et l’hiver. Et je n’y ferais que du trekking !
08:00 Publié dans Histoires de Samouraï, IncredIble India, Virées en... Inde! | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : inde, rajasthan, mont abu.abu, mount abu, train, hotel, trekking | Imprimer |
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lundi, 08 janvier 2018
Chapeau bas, Sri Lanka
Les Indiens semblent considérer les autres pays du sous-continent (Bangladesh, Pakistan, Népal) comme leurs parents pauvres. Et le Sri Lanka n’échappe pas à la règle. Ils ont d’ailleurs presque constamment envahi cette petite île.
Mais les Sri Lankais n’ont pas grand-chose à voir avec les Indiens. Les femmes ne s’habillent pas pareil (pas de salwar kameez par exemple, mais plutôt des jupes longues), ils parlent le cinghalais qui s’apparente aux langues nord-indiennes et indo-européennes mais a bifurqué il y a 2 500 ans et n’a plus rien à voir avec l’hindi par exemple. Et puis ils sont à majorité bouddhistes. Drôlement plus détendus que les Indiens.
Mais loin de moi l’idée de comparer. Je voudrais juste revenir sur une situation qui m’a bien fait rigoler. Nous avons fait le vol Delhi-Colombo avec Air India ; il était plein d’étrangers (il n’y a par exemple plus de vols directs pour la France et la plupart ont un transfert en Inde), de Sri Lankais et de pèlerins. Au retour, nous avions pris la compagnie Air Sri Lanka.
Alors que le départ était à 13h55, ils ont ouvert les portes de l’embarquement à 13h00 – en tout cas c’est ce que les écrans indiquaient. Et à 13h10 « dernier appel » !! Paniquée, j’ai fait courir ma petite famille et nous étions à la porte à 13h15 et l’embarquement… n’avait même pas commencé ! Sommé de s’expliquer, le gars de la compagnie nous a expliqué qu’ils étaient obligés de faire ça avec les Indiens pour partir à l’heure !! Un « dernier appel » à 13h10 pour un début d’embarquement à 13h25, respect… Quand les Sri Lankais donnent des leçons à leurs puissants voisins…
Ça ne s’est pas arrêté là ! Le vol de 3h40 a été pas mal perturbé et le pilote a laissé le signal allumé pendant une bonne heure et demie. Typiquement, les Indiens, le signal, ils s’en tapent. Limite ils se lèvent dès qu’il s’allume. Que les hôtesses expliquent aux passagers qu’ils ont déjà eu de mauvaises expériences, la sécurité tout ça, rien à faire. C’était sans compter sur l’hôtesse sri lankaise qui n’y allait pas avec le dos de la cuiller pour les faire se rasseoir. Mais les Indiens sont tenaces, ils se lèvent quand même. Alors PAN, ils ont verrouillé tous les toilettes, j’ai jamais vu ça ! « Tu veux te lever hein ! Et ben lève-toi mais t’iras pas pisser !! » Franchement, je me suis demandée si le staff ne cherchait pas une petite vengeance mesquine parce que les turbulences n’étaient franchement pas si pires. En attendant, moi je me marrais, mon Indien préféré un peu moins…
08:00 Publié dans N'imp | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : inde, sri lanka | Imprimer |
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lundi, 01 janvier 2018
Ceci expliquant cela...
08:00 Publié dans N'imp | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : inde, intelligence, classement, qi | Imprimer |
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