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lundi, 11 février 2019

Vacances indiennes: De la chambre à gaz à la poudrière* - Part 1/3

Après un séjour somptueux à l’île Maurice, l’atterrissage dans le brumeux Gurgaon de décembre fut un peu rude. L’air de ce qu’on appelle presque affectueusement (affectueusement parce qu’on en parle constamment mais qu’on n’y fait résolument rien, à part acheter des air purifiers) maintenant en Inde la « chambre à gaz » (la super polluée Delhi et sa région) me convainquit rapidement de ne pas gâcher une opportunité de repartir.

Cap sur les montagnes - j’avais un peu peur que Goa me déçoive après les plages mauritaniennes et puis il faut profiter du fait que nous habitons dans le nord de l’Inde. Cap sur une destination enneigée donc. Oui mais laquelle? Manali (Himachal Pradesh) est l’option la plus courue mais la perspective de 16 heures de bus sur des routes hivernales m’a refroidie. Auli (Uttarakhand) me tentait bien mais c’est aussi loin et apparemment peu achalandé en hôtels. Gulmarg (Kashmir) remporta donc le choix. Mon Indien préféré eut la bonne idée de vérifier la météo et le niveau de neige - ça me semblait évident qu’à 2500 mètres ce serait enneigé mais la saison ne démarre en fait que mi-janvier, pour un gros mois. Nous atterrîmes donc après deux journées de neige à Srinagar, capitale du Kashmir, et prîmes directement un taxi pour Tanmarg puis un autre (avec les chaînes) pour Gulmarg. Après à peine deux heures de route, nous étions dans la capitale indienne du ski! Un guide a sauté dans notre 4x4 à Tanmarg et s’est mêlé de tout nous expliquer, à nous autres, pauvres touristes déboussolés qui ne comprenions rien: tu loues les équipements ici (300 rs la journée, 150 la demi-journée et 400 pour les étrangers), tu trouves le moniteur de ski ici (2200 rs affichés mais négociables), les télécabines coûtent tant (750 rs pour le premier tronçon, 950 de plus pour le deuxième). Nous n’avions même pas encore touché la neige, et cet excès d’hospitalité (monnayée évidemment) nous mit un peu mal à l’aise. Avions-nous vraiment besoin d’un guide ??
Le réceptionniste de l’hôtel ne fut pas d’une grande aide, en fait rien ne nous fut expliqué, même en ce qui concernait l’hôtel. Hôtel qui de prime abord nous plut d’ailleurs moyennement, un peu défraîchi avec des taches d’humidité ici et là qui faisaient mauvais ménage avec le prix. Le mieux c’est quand mon Indien préfère a fait remarquer au garçon le bruit de la chasse d’eau et que ce dernier s’est empressé de régler le problème en... fermant la porte, qui n’avait bien sûr aucune étanchéité sonore. Mais il faisait bon avec le chauffage central et la couverture électrique chauffante, et le ton était plutôt chaud avec le côté chalet en bois. Tout alla mieux, surtout mon début de mal des montagnes, une fois les toilettes réparées et le dîner avalé.

Après une rapide reconnaissance des lieux avec notre « guide », ce n’est que le lendemain que nous partîmes vraiment en exploration. Enfin, jusqu’aux pistes au moins, les garçons s’y essayant pour la première fois, chacun avec leur prof particulier, pendant que Bibi prenait des photos et refoulait les assauts de la faune locale: vendeurs de kawa (thé local aux amandes et safran), d’œufs durs, d’eau, de gants et lunettes de soleil, et loueurs de luge. On se croirait au bazar en haut et en bas de la piste pour débutants. Les loueurs de luge étaient particulièrement insistants. Et me prenaient pour une folle ou une pingre égoïste quand je refusais et galérais sur les pentes enneigées avec mon fils sur les épaules. Va leur expliquer qu’il ne veut pas monter sur leur luge... qui d’ailleurs t’évite certes de marcher mais te fait bien travailler les abdos pour tenir dessus. J’ai vu à Mont Abu des espèces de brouettes pour transporter les gens, à Gulmarg, l’hiver, c’est la luge. Surtout ne marchons pas trop...

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* Cet ancien haut lieu culturel et touristique souffre des conflits (et surtout de leur mauvaise presse médiatique) entre Pakistanais, Indiens et indépendantistes Kashmiris qui se disputent le territoire depuis la fin des années 80. Les incidents sont réguliers, même si le nombre de victimes est relativement limité. Quoi qu’il en soit, l’armée est partout.

lundi, 04 février 2019

Tu veux bien être mon ami?

Lors de mes premières années en Inde, beaucoup d’Indiens voulaient devenir mes amis. Le plombier, un jeune dans la queue pour visiter un monument, des inconnus sur Facebook ou qui trouvaient mon numéro je ne sais pas comment. N’ayant pas froid aux yeux, ils ont tous la même démarche : ils se pointent en face de toi et te demandent « Tu veux bien être mon am429167_10150809924235744_821380743_12502658_759147556_n.jpgie ? » Pas de bonjour, de comment-ça-va ou de comment-tu-t’appelles. Non, on devient directement ami. Et puis alors ne va pas t’aviser de demander ce que ça veut dire exactement… Au début, parfois flattée et surtout toujours polie, je répondais à quelques questions avant de prendre mes distances. Je trouvais touchante leur candeur, leur courage et leur absence de barrières culturelles qui nous empêchent presque désormais de s’adresser à d’autres êtres humains en Occident. Mais cela m’a valu un ou deux cas de harcèlement assez sévère, ou même l’intervention d’un copain ou de mon mari ne suffisait pas à refroidir mes amis transis.

Avec les années, ça m’arrive de moins en moins, et je ne m’en porte pas plus mal. Mais voilà qu’un de mes contacts a créé un groupe whatsapp et avant que j’ai eu le temps de m’en sortir, un inconnu avait repéré ma photo de profil et m’a fait sa grande demande d’amitié ! Je la retranscris ci-dessous :

  • +91 …: Hih
  • +91 …: U r with a ngo?
  • Me: No
  • +91 …: I really want to meet you
  • Me: What for?
  • +91 …: What do you do
  • +91 …: I want to get to know you
  • +91 …: I like you and I never had the opportunity to go overseas or meet a foreigner
  • +91 …: So I am excited
  • Me: You don’t know me but you like me?
  • +91 …: Yes
  • +91 …: Please take it as a compliment
  • +91 …: As I said I never was able to meet the European people so I have only good memories or nice ideas about you
  • +91 …: I used to live in Delhi for last 3 years lots of tourists but never had the opportunity to befriend one
  • +91 …: So I am very excited
  • +91 …:

lundi, 28 janvier 2019

Bonne année 2019!

Petit retour sur 2018. Encore une année sur les chapeaux de roue !

De chouettes escapades à la découverte de mon pays d’adoption (Mount Abu au Rajasthan, Vagamon au Kerala, Binsar en Uttarakhand).

De beaux voyages à l’international, avec notamment un road trip au Maroc et une échappée en solo en Suisse le temps d’un week-end.

J’ai beaucoup écrit, complètement engloutie dans deux projets de livre, un peu au détriment de mon blog ! J’aimerais bien lui donner un coup de jeune pour 2019, à voir...

Sur le plan professionnel, ça a été un peu le grand huit. Alors que je commençais à m’installer dans ma zone de confort dans cette troisième année dans mon entreprise, une proposition aussi challengeante qu’excitante (un vrai truc de samourai quoi) m’ont conduite à démissionner. Travailler avec une petite équipe et des collaborateurs très proches a rendu l’annonce de mon départ et la transition émotionnellement très stressantes. Heureusement,  un séjour à l’Ile Maurice pour finir l’année en famille en beauté m’a aidée à tourner la page. Et un séjour au ski à Gulmarg au Kashmir (à suivre sur ce blog) pour commencer l’année m’a permis de finir ce chapitre pour de bon.

La santé et la famille vont bien, que demander de plus ?!

Je profite un peu de quelques semaines de répit avant d’attaquer mon nouveau projet professionnel pour lequel je rempile en Inde pour quelques années. Je passe du temps à l’école de mon fils, essaye toutes les classes d’aérobic et de Pilates de Gurgaon, et mets un peu d’ordre dans mes affaires. Le temps continue de vite filer !

Je vous souhaite à tous une belle et douce année 2019 !!

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