Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

mercredi, 27 février 2008

Et vive, vive, vive les gros nichons, des paires de seins comme des ballons...

Non vraiment, ils sont exceptionnels... On se marre trop ici. Mais au-delà du folklore "tripotage de nichons et de pénis", je crois que c'est pour être féconds que les Indiens touchent ces parties de leurs idoles. Au fond c'est pas bête. Je me sui lâchée aussi, sur le lingam de Shiva (représentation phallocrate phallique (phallocrate = domination sociale, culturelle et symbolique exercée par les hommes sur les femmes...) du Dieu). On verra ce que ça donne!

2112959325.JPG  76365034.JPG  611960599.JPG 

On notera la différence de couleur... Un fait exprès??!

 

lundi, 11 février 2008

Les filles, on vous aura prévenues!

Maintenant, j’ai une réputation à tenir !! Soit dans le « trash » soit dans le sexuel. Alors allons-y… Mais cette fois-ci, même si c’est mon sujet de prédilection du moment, c’est pas moi qui l’a dit, c’était dans le journal ce matin ;) Article_Times of India_The white girl must be easy_110208.pdf (Au fait j’ai traduit au mieux, en prenant parfois quelques libertés de langage mais pas tant que ça, les expressions de l’article étaient souvent super marrantes, même en anglais.)

 

2737ea584e4b4d91403ce1529cc8fd74.jpg

Alors que le nombre de molestations d’étrangères augmente, Shobhan Saxena tente d’étudier le stupide « mâle » indien.

Son jeans lui moule les cuisses, et les bretelles de son soutien-gorge noir se voient à travers son tee-shirt écrasant ses gros seins. Elle ne baisse pas les yeux en marchant. Elle sourit, rend les regards et rit comme une sorcière en mal de sexe. Ca ne la gêne pas si sa peau de porcelaine est frottée par de rudes mains indiennes. Elle aime ça. Ses yeux affamés en redemandent : « pourquoi ne me sautes-tu pas dessus ? ». Elle est tellement affamée de sexe. Voilà ce que les mecs indiens pensent. Et c’est pour ça que quand ils la voient – une fille aux cheveux jaunes qui marchent avec son sac dans une rue mal éclairée – ils deviennent des bêtes.

Cette bête est partout. Elle est assise sur un tabouret à son comptoir dans les cabines, attendant les touristes féminins désireuses de faire des appels long-distance. Elle est au volant du rickshaw passant la rue en revue à la recherche de sa proie firangi (étrangère). Elle est à l’accueil d’hôtels miteux dans des rues sombres, attendant que la phoren (foreign prononcé avec l’accent ;) ) qui voyage seule se pointe. Elle fait la puja (prière) dans un temple du désert, retenant son souffle dans l’espoir qu’une femme blanche entre, en quête de quelque guidance spirituelle. Et avec de la marijuana et des clopes dans les poches, elle erre dans les rues des villes touristiques, attendant de pouvoir guider des âmes perdues, solitaires. Elle chasse les femmes, leur vendant des trucs dans des murmures : de la crème Malana, de la bière indienne, des rosaires tibétains, des vraies griffes de tigre… et du sexe gratuit.

« Ils pensent que nous sommes des maniaques sexuelles et que nous venons en Inde pour nous faire sauter. Ils pensent que nous ne pouvons pas résister à leurs charmes », dit Eléonore, une touriste allemande qui a été approchée et suivie par des hommes à chaque fois qu’elle est venue en Inde. Eléonore a partagé ses ennuis avec d’autres femmes occidentales voyageant seules en Inde. Presque chacune a une expérience similaire à raconter. Presque chacune connaît quelqu’une qui est réchappée des griffes de ces prédateurs sexuels. Elles sont toutes d’accord que parler à des inconnus ne peut que créer des problèmes. Parfois un faible sourire ou un simple regard suffit pour qu’un homme suive les touristes, implorant, poussant pour « un peu de fun ».

Mais ce n’est pas marrant pour les touristes femmes qui viennent en Inde avec l’idée que c’est un pays sûr et facile à vire. Ces derniers temps, la bête a montré son hideuse tête encore et encore : en septembre, deux Japonaises ont été droguées et violées dans un hôtel à Agra par une gang de guides touristiques ; en décembre, une hack anglaise a subi l’assaut du manager d’une guest house à Udaipur ; en janvier, une touriste américaine a été agressée par le prêtre d’un temple et une Suisse a été attaquée par le propriétaire d’un hôtel à Pushkar ; et à Goa, une Britannique a été violée après avoir fait du stop et monté sur une moto avec un inconnu. Il y a eu d’autres incidents à Goa, au Rajasthan, au Kerala et dans l’Himachal – les principaux centres de tourisme, vendant l’idée d’une ‘incredible India » aux touristes crédule.

Pour les femmes qui ont l’habitude de marcher seules dans les rues dans leurs pays, trouver son chemin dans la puanteur et la misère de l’Inde tout en essayant de trouver un sens au chaos–fouillis est une torture en soi. Ajouté à ça les mains baladeuses des prédateurs sexuels dans les rues bondées et les coins sombres et leur cauchemar est complet. Mais ce n’est pas juste l’homme des rues ou l’ouvrier qui se bestifie ; même les Indiens éduqués ne peuvent pas s’empêcher d’avoir des stéréotypes sur les femmes occidentales. « J’ai rencontré un mec très charmant à une fête à Bombay et j’ai discuté avec lui. Après un verre, il a voulu m’emmener chez lui pour d’autres verres et du « fun ». J’étais scotchée », dit Alice, une Américaine qui étudie en Inde.

Au plus profond de leur cœur, la plupart des Indiens pensent et se prennent pour le faux reporter Kazakh Borat Sagdivev – qui rêve du moment où une femme blanche, comme Pamela Anderson, vous voit, se met en bikini et court dans vos bras grands ouverts. Grâce à la télévision internationale présente un peu partout en Inde, le désir est également devenu « international ». « Les hommes ici ne comprennent pas les valeurs occidentales. Tu ne peux pas toucher une femme juste comme ça », dit Elsa, une voyageuse italienne. « Tu dois faire extrêmement attention et être prudente dans ce pays, éviter les foules et ne pas parler aux inconnus. »

Ce n’est pas si facile. Avec tous les espaces publics blindés de gens prêts à tout pour quelques roupies pour survivre, il n’y a pas moyen pour les touristes d’éviter les hommes dans les rues. Et les Indiens – qui ont l’habitude de harceler les femmes indiennes sans mêmes un murmure de protestation – ne voient rien de mal à agresser une femme qui « croit dans le sexe libre ».

Dans une échoppe de tchaï à Pahargani, une groupe de guides touristiques non officiels discute des habitudes sexuelles des goris (étrangères) et de comment elles aiment les mecs Indiens. Il y a quantité d’histoires de prêtres à Pushkar, et de guides à Agra et les colporteurs de Dharamsala qui se sont mariés à des « bikini babes » et vivent maintenant à l’étranger, peinards. La femme blanche occidentale est une obsession en Inde. Ce n’est pas seulement une poupée sexuelle, c’est aussi un passeport pour fuir le labeur de la vie ici. Il y a quelques hommes qui ne laisseraient passer cette chance pour rien au monde.

mercredi, 06 février 2008

Le 3ème sexe sur le sous-continent indien: les hijras

4f1aec8ac530f688596d996535386801.jpg

Qui sont-ils/elles ?

Ni homme ni femme, une hijra est une âme féminine dans un corps masculin. Les hijras sont en général des hommes et des hermaphrodites (nées avec les deux sexes) mais il y aurait également quelques femmes.

Comme les hijras utilisent le pronom féminin pour parler d’elles et s’habillent en sari, j’utiliserai le féminin. Donc.

Si l’homosexualité et le changement de sexe sont tous deux présents et accepté dans la mythologie, l’Inde moderne a complètement rejeté l’homosexualité ; en revanche, elle a accepté le concept de « troisième sexe », peut-être pour suppléer à un manque de catégorisation de certaines personnes… Ca n’explique sans doute pas tout, mais c’est quand même curieux que l’Inde (avec le Pakistan et le Bangladesh) soit le seul pays où cette pratique persiste aujourd’hui – les hijras seraient un million aujourd’hui en Inde, mais le chiffre n’est absolument pas fiable.

Alors, quel sexe ? et quel genre de rapport sexuel ?

En général, les hijras sont appelées « eunuques » (dérivé de l’anglais) mais peu (pas de chiffres officiels) ont subi des modifications génitales (même si certains considèrent que seuls les castrés sont de vraies hijras). Donc il y a des hijras avec un pénis, d’autres avec juste un trou pour uriner, et d’autres avec des vagins (en plastique).

Les hijras couchent avec des hommes (ou d’autres hijras). Le plus souvent, elles ont des relations anales – sauf quand elles optent pour la vaginoplastie, mais le coût est encore très prohibitif en Inde. Les hommes qui les fréquentent sont hétérosexuels, et fréquemment mariés ; et les prostituées hijras sont meilleur marché que les prostituées femmes.

Certaines hijras se marient (avec des hommes) même si le mariage n’est en général reconnu ni par la loi ni par la religion.

Des transsexuels ? Des travestis ?

Au contraire des transsexuels occidentaux, les hijras ne veulent pas en général se faire passer pour des femmes. Elles ne sont ni femmes, ni hommes.

Elles ne sont pas non plus des travestis au sens où on l’entend, puisque les travestis occidentaux couchent avec des femmes.

Comment devient-on hija ?

Bon, déjà, on ne devient pas hija, on naît hija. Et puis il faut savoir que les hijras vivent en communauté, dont elles « deviennent » membres. Pour être consacrée hijra c’est tout un processus de socialisation. La hijra est considérée comme chela (étudiant) dans un rapport avec le gourou (professeur) qui l’amène à assumer sa féminité. Chaque gourou vit avec au moins 5 chelas, qu’il considère comme de son lignage (avec le même nom de famille). Les chelas doivent donner leur revenu au gourou, qui gère le ménage. Ces « familles » sont très fermées.

Parfois ce processus prend fin avec la « renaissance », qui prend ici la forme de l’émasculation (on enlève le pénis, les testicules et le scrotum – ça fait mal rien que d’y penser, pas vrai les mecs ??! – mais attendez, c’est pas tout : c’est fait au couteau et sans anesthésie (seulement de l’alcool et des drogues)…). Entrons un peu dans les détails (si si !). Lorsque tout est ôté, on place une plaquette de fer ou de bois avec un petit trou pour uriner et on place pardessus des herbes pour aider à la cicatrisation. Les pures et dures doivent s’asseoir sur une pierre tranchante jusqu’à ce que l’anus saigne ; les gouttes de sang sont alors recueillies et les premières règles célébrées…

Histoire

Les eunuques existent depuis le 9ème siècle avant J.C. Le mot vient du grec « gardien du lit » parce que c’étaient en général les hommes castrés qu’on envoyait garder les harems royaux. Le phénomène aurait commencé en Chine... le dernier eunuque chinois ayant rendu l’âme en 1996.

Dans la mythologie hindoue, il n’est pas rare que les dieux prennent des formes humaines d’un autre sexe ; le phénomène remonte donc à loin ! Ainsi, si les hijras sont aussi bien (voire plus) musulmanes que hindous. Chez les Hindous, elles forment une caste spéciale, et en général adorent Shiva et/ou la déesse Bahuchara Mata. Tous les ans elles se réunissent dans le Tamil Nadu pour y rejouer une scène de la Mahabharata, un des deux contes de l’Inde (ce rassemblement est également l’occasion d’un concours de beauté, de plus en plus reconnu par les pontes de la mode). Pendant une bataille, deux frères durent sacrifier un guerrier pour battre leurs cousins. Leur conseil de guerre choisit Aravanan, un des fils du héros épique Arjuna. Aravanan accepta de mourir pour la bonne cause, mais il émit le souhait de se marier avant, souhait qui posa un énorme problème : quelle femme accepterait d’épouser un homme condamné ? Pour régler ça, le Dieu Krishna prit la forme de Mohini, une très belle femme, et épousa Aravanan.

Depuis le règne des Anglais qui ont vu dans ce phénomène une déviance sexuelle qu’ils ont essayé d’éradiquer, leur rôle a changé : de servants royaux, confidents et amis, ils sont devenus « quelque chose » qui effraie. Personne ne veut être accosté par eux. Les hijras vivent de l’embarras qu’elles provoquent aujourd’hui.

En 1993, un transsexuel américain, Anne Ogborn, est devenue la première hijra occidentale ; elle a créé une école pour hijra.

Quelle place dans la société aujourd’hui ? Quel mode de vie ?

Leur principale source de revenu aujourd’hui vient de leur apparition dans les mariages et les naissances (où elles dansent, chantent etc.). Elles apporteraient bonheur et fertilité, et, même si elles ne sont généralement pas invitées (ni les bienvenues), l’hôte leur donne un peu d’argent (sous peine d’être maudit et insulté). La fertilité qu’on leur prête viendrait du fait qu’étant considérées comme asexuées, elles n’auraient pas d’activité sexuelle, et accumuleraient, stockeraient ainsi une énorme énergie sexuelle (un sacré pouvoir !) qu’elles utiliseraient pour bénir ou maudire. Lors des naissances, leur venue est signe que le bébé ne sera pas hijra (et si il naît eunuque ou hermaphrodite), elles l’emportent en général, pour l’élever comme un des leurs.

Certaines hijras se prostituent, beaucoup mendient. Si le passant ne leur donne pas, elles le ridiculisent, l’insultent, et n’hésitent pas à soulever leur sari pour montrer leurs parties émasculées. Parfois, quand elles sont en colère, elles frappent leurs mains fortement pour effrayer la population (une explication qui vaut ce qu’elle vaut dit que le claquement des mains rappellent le claquement des corps durant un rapport sexuel – quoi qu’il en soit, c’est flippant !). En général, les gens donnent…

Les hijras seraient employées par le Gouvernement comme collecteurs d’impôts dans les villages – c’est la méthode la plus efficace ! Des histoires circulent également selon lesquelles les hijras seraient également employées par les banques pour récupérer l’argent…

Pour ceux que ça tenterait, attention, c’est pas tous les jours drôles : la plupart vivent en marge de la société. Peu acceptent de les employer, elles sont souvent victimes de moqueries (notamment dans les films Bollywood) et pire, de violences et discrimination en tout genre (même si certaines ont réussi à accéder à d’assez hauts postes politiques – elles ont le droit de vote depuis 1995). Par exemple, soigner une hijra peut poser un problème à l’hôpital où on soigne différemment (pièce différente, sexe du docteur différent) les hommes des femmes – or elles ne sont ni l’un ni l’autre.

Et puis, pour fournir, d’après une légende, le corps de la hijra, à sa mort, serait fouetté et passé par un trou fait dans le toit plutôt que par la porte pour s’assurer que son âme ne se réincarne pas à nouveau dans une hijra (une fois ça suffit !).

---

Galerie photos: http://www.pbase.com/maciekda/hijras / Témoignages de hijras :http://www.bmezine.com/ritual/A00227/rithijra.html ; http://www.columbia.edu/~blw2102/ / Sur le concours de beauté : http://www.thewe.cc/contents/more/archive/aruvani.html / Sur l’école pour hirjas : http://pragatischool.org/community.php / Plus de détails croustillants sur l’émasculation : www.eunuch.org

Merci!