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samedi, 28 juillet 2012

Pour se rappeler que tout le monde n'a pas l'eau courante sur la planète...

Je n'ai pas encore bien compris comment ça marche l'eau à Delhi.

Par exemple y a beaucoup de coupures. En fait y a même un énorme problème dans certaines zones.
Dans mon entrepôt par exemple, il y a un type qui vient remplir les tanks deux fois par semaines.
Chez moi je ne sais pas comment ça marche exactement. Il y a des tanks sur le toit et quand ils sont vides, quelqu’un active une pompe qui les remplit. Si le quelqu’un en question n’est pas là, pas d’pompe donc pas d’eau !!
 

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jeudi, 26 juillet 2012

Fatehpur Sikri

En juin dernier, alors que la mousson s’annonçait, j’ai fait ma première sortie depuis que j'ai emménagé à Delhi : direction Fatehpur Sikri.

 

Ca faisait super longtemps que j’avais envie de visiter cette ville fantôme, dont j'avais beaucoup entendu parler!!

J’avoue j'ai été un peu déçue car c'est plus un palace, le genre qu’on visite par dizaines au Rajasthan, qu’une une ville fantôme.

Mais bon l’endroit est vraiment beau, grand et très peu visité.

 

On l’appelle une ville fantôme, parce qu'elle n’a été habitée que 13 ans (de 1572 à 1585) avant d'être abandonnée, en raison d’un manque d’eau. J'ai toujours pensé qu’il faut être stupide pour construire une ville dans un endroit sec, mais en fait de l'eau, il y en avait, en abondance même, et ce depuis les temps préhistoriques, la faute à pas de chance si ça s’est asséché...

 

En parlant d’eau, j'ai adoré la chambre royale avec le lit de l'été, sur une plateforme à 2 mètres de hauteur ; pendant l'été, ils remplissaient le sol d'eau et d'eau de rose pour refroidir et parfumer !

 

Fatehpur-Sikrî est la « première ville planifiée des Moghols » et la résidence de l'empereur moghol Akbar (fils de Humayun, petit-fils de Babur, premier empereur moghol). Il avait « déplacé sa résidence et la Cour de Agra à Fatehpur Sikri en l'honneur du Saint Sufi Sheikh Salim Chishti, qui vivait ici (dans une caverne sur la crête). »

 

Il y a deux parties à visiter : le palais et la Cour religieuse avec le tombeau du saint qui est super célèbre. Il est dit que si vous allez là-bas, placez un morceau de tissu sur le tombeau, jeter des pétales de rose, faites trois souhaits et attachez un fil sur la fenêtre, vos désirs seront réalisés. La légende veut que c'est grâce à Sheikh Salim Christi que Carla Bruni a eu son bébé!!

 

Akbar a été un grand empereur, analphabète, mais cultivé et ultra-tolérant. inde,Fatehpur Sikri,Akbar,musulmans,hindous,religion,ville fantôme,Saint Sufi Sheikh Salim Chishti

Comme ses ancêtres musulmans avant lui, il dut lutter contre les Rajputs (hindous), qui étaient dangereux mais pas unis.

« Faites l'amour pas la guerre »: Akbar épousa la fille d'un roi Rajput (de Amber) – ce dernier lui offrit sa fille en échange de la protection d’Akbar contre ses pairs qui voulait lui prendre son trône. « Akbar suivi la même politique féodale envers les autres chefs rajputs. Ils furent autorisés à garder leurs territoires ancestraux, pourvu qu'ils reconnaissent Akbar comme empereur, lui rendent hommage, lui fournissent des troupes lorsque il en avait besoin, et concluent une alliance par le mariage avec lui. » « Au total, Akbar avait 36 femmes de diverses origines ethniques et religieuses. »

 

« Sans doute encore plus important pour ses sujets ordinaires, Akbar abrogea une taxe spéciale sur les pèlerins hindous qui visitaient les sites sacrés et complètement abrogea la jizya ou impôt annuel sur les non-musulmans. Il perdit en recettes par ces actes, mais gagna la bonne volonté de la majorité de ses sujets hindous. »

 

 

Fatehpur Sikri, UP - June 2012

 

 

Sources:

http://asi.nic.in/asi_monu_whs_fatehpursikri.asp

http://www.britannica.com/EBchecked/topic/11421/Akbar

http://asianhistory.about.com/od/india/p/akbarthegreatbio.htm

mardi, 24 juillet 2012

Douceeuh Franceeeuh, cher pays de mon enfanceuuuh

 Ces choses qui me frappent chaque fois que je rentre, puis que j’oublie…

 

Passées les premières minutes de déboussolement (surtout après une nuit dans l’avion), je respire. Je suis chez moi. Pas besoin d’une maison, d’un « chez-moi », juste ce sentiment d’ « appartenance », d’être au milieu de gens comme moi. Un sentiment dont il faut profiter en silence. Parce que sitôt que j’ouvre la bouche, je suis détrompée. Mon expérience d’expatriée séjournant dans ma partie fait de moi quelqu’un de différent, avec d’autres repères. Donc je me sens vite perdue quand les conversations se lancent. Et je ne reste jamais assez longtemps pour me réhabituer, retrouver ma place avec mes semblables. Mais tant que je n’ai pas à ouvrir la bouche, quel soulagement d’être en France. Ne plus être une bête de cirque qu’on photographie ou sollicite sans arrêt pendant quelques jours !*

 

Au-delà de ces considérations, voici ce qui m’a marquée lors de ce déplacement dans ma mère patrie :

1.     Personne ne vous porte vos valises, et il n’y a des rampes nulle part (hôtels, métro, train etc.). Soyez sain, mangez des fruits et des légumes et puis cassez-vous le dos !

 

2.     Dans chaque train il y a la bonne femme aigrie qui, dès qu’une personne va répondre au téléphone, montrera l’autocollant « silence » à son mari en râlant « y a bien écrit pas de téléphone non, c’est incroyable quand même, allez chéri va lui dire d’éteindre ».

 

3.     C’est beau, c’est propre, c’est calme. Le climat n’est pas étouffant.

 

 

France - June 2012

 

 

4.     Les hommes sont beaux. Certes pas tous. Mais c’est quand-même un enchantement pour les yeux, globalement. Et puis les gendarmes… Ah les gendarmes… C'est quand même autre chose que les policiers indiens qui n'ont pour impressionner que leur moustache, leur gros bide, leurs lunettes d'aviateur, leurs pantalons remontés jusqu'au menton et leur baguette de bambou!

 

5.     Parlons des pharmacies maintenant. Des cavernes d’Ali Baba !! Où il fait bon flâner entre crèmes ultra-hydratantes (has-been les crèmes juste hydratantes), pansements anti-ampoules et autres douceurs. Et puis les grandes surfaces. Cette fois-ci, je n’y suis allée que pour une commande : du chocolat pâtissier. C’est tout. Et je suis ressortie avec six kilos de bouffe, au bas mot !! Madeleines, grenadine, saucisson, moulin à poivre, vin, et encore je n’ai pas pu emmener les yaourts. Temple de la consommation certes mais temple avant tout pour moi qui doit faire vingt bornes en rickshaw par 45 degrés pour trouver un millième de ces marchandises.

 

6.     En parlant de consommation, que dire de cette pièce de bœuf dégustée accompagnée d’un verre de vin rouge, avec des copines, dans la cour d’un restaurant nîmois. Trouve-je ça si pittoresque que parce que c’est si rare désormais ?

 

On m’a demandé un bon nombre de fois pendant ce séjour, et un nombre incalculable de fois pendant ces six dernières années pourquoi c’est difficile de vivre et travailler en Inde. Et à chaque fois que je baigne dans mon environnement naturel, je n’arrive plus à me souvenir. C’est déjà loin !! En général, vingt-quatre heures sur le sol Indien me rafraîchissent la mémoire. J’ai donc décidé de prendre des notes !!

 

* Je me demande souvent comment les gens « extraordinaires » vivent leur différence. D’ailleurs dès que j’en rencontre je leur pose la question. Comme les enfants d’émigrés par exemple, ou les géants, etc.