Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

mardi, 24 février 2015

Bébé Samouraï made-in-India – 4. Les derniers préparatifs

inde,grossesse,bébé,nourrisson,accoucher,accoucher dans l’eau,césarienne,fertilité,contraception,stérilisation,gynécologue,épidurale,isolement,coutumes,sexe,accouchement,sage-femme,couche,massage,emmailloter,langer,allaitement

Vint ensuite le temps du congé maternité que je commençais une quinzaine de jours avant la date prévue de livraison* (* en anglais delivery désigne la naissance et la livraison et la fatigue aidant je fis une fois ou deux l’amalgame en français). Je m’étais fixée une to-do liste exhaustive avant de devenir mère : acheter un frigo et une machine à laver qui ressemblent à quelque chose (on avait déjà le berceau !), faire du beurre de cacahuètes, finir la série Orange Is the New Black et m’offrir une coupe de cheveux / manicure-pédicure. D’une part parce que je pensais que je n’aurais pas trop le temps avec le nouveau-né et (c’est très frivole et ça ne me ressemble pas (ça doit être les hormones) mais) je voulais avoir une tête décente sur la photo où on te colle le nourrisson dans les bras. Avec l’arrivée de mes parents et de ma belle-mère, il me fallut bien une semaine pour mener à bien ces  opérations…

 

J’ai fait halluciner pas mal d’Indiens autour de moi en allant vagabonder seule (c’est-à-dire prendre le ptit-dej avec une copine) à J+1, puis en descendant et montant les escaliers comme une maniaque à J+2. Et j’ai moi-même pas mal halluciné quand par exemple ma belle-mère me prédit la date d’accouchement indiquée par les étoiles. Ou qu’elle m’apprit qu’au Kerala, l’accouchée doit passer les dix premiers jours alitée, pour récupérer (cf la note Bébés made-in-India – 3). Résultat des courses, j’accouchai dans le plus grand chaos astral (ou en tout cas dans le plus grand mépris des prédictions astrales) et, deux jours après mon retour à la maison, j’étais perchée sur un tabouret à réorganiser les placards de la cuisine… N’y voyons là aucune provocation ;)

 

(A suivre…)

dimanche, 22 février 2015

Bébé Samouraï made-in-India – 3. Choisir son accouchement

épidurale,isolement,coutumes,sexe,accouchement,sage-femme,couche,massage,emmailloter,langer,allaitementLa grossesse c’est bien, mais c’est pas l’tout, vint le moment d’accoucher. J’étais vraiment pas pressée mais, comme j’ai lu quelque part, on n’a jamais vu une femme enceinte de 24 mois !

 

Bien décidée à suivre les voies de Mère Nature autant que faire se peut (pour l'accouchement (comme pour le reste, i.e. la grossesse (faire confiance, médicaliser le moins possible), l'allaitement etc.), je me laissais convaincre par la sage-femme britannique de tenter l’expérience aquatique… Elle avait des arguments sympas, genre l’effet relaxant de l’eau chaude qui serait un antidouleur naturel.

 

D’ailleurs pour appuyer son plaidoyer, elle ne trouva rien de mieux que de me montrer, comme ça, sans préparation ni rien, une vidéo d’accouchement dans l’eau à la maison. Ce fut très, très dur de ne pas fondre en larmes. Et pas d’attendrissement devant ce miracle de la nature, non. De terreur. J’en reste traumatisée, d’avoir vu cette énorme femme aux seins lourds accoucher dans son salon, avec sa fille aînée, son mari, sa mère, son chien.

 

On dit que donner la vie est la plus belle chose du monde. Mais alors pourquoi tant de souffrance hein ? La sage-femme, se voulant rassurante, commenta sa vidéo : « tu vois, parfois, elle arrive même à sourire entre deux contractions ». Si c'est pas une bonne nouvelle ca !!

Bon, de toute façon, cette douleur j’étais incapable de me l’imaginer alors je me concentrais sur un détail qui peut sembler trivial : l’énorme poitrine nue de cette mère. Tout en moi se rebiffait ; déjà que je considère l’accouchement en soi comme un attentat à la pudeur… J’en étais au stade où j’envisageais sérieusement d’aller mettre bas ni vu ni connu j’t’embrouille toute seule dans ma salle de bain quand la sage-femme ajouta, comme si elle avait lu dans mes pensées : « t’inquiète pas, tu peux garder un tee-shirt, une brassière ou un soutif de sport ». Et d’ajouter « c’est quand même la manière la plus intime d’accoucher, car tu es toute seule dans ta piscine, personne pour te reluquer l’entre-jambe ». Vendu !

 

A quelques semaines du jour J, je me rendis à la piscine d’un hôtel pour tester les eaux… J’étais en effet curieuse de voir si ça aurait l’effet voulu : tout le monde me recommandait la flotte pour me soulager, me sentir plus légère. Je ne me suis pas sentie plus légère en entrant dans l’eau… En revanche je me suis sentie plus lourde en sortant !! Comme de toute façon je ne souffrais pas de problèmes de pesanteur ni de centre de gravité déplacé, je décidai de m’en tenir à cette expérience. Qui aurait dû me mettre la puce à l’oreille…

 

(A suivre…)

vendredi, 20 février 2015

Bébé Samouraï made-in-India – 2. Une grossesse sans histoire

inde,grossesse,bébé,nourrisson,accoucher,accoucher dans l’eau,césarienne,fertilité,contraception,stérilisation,gynécologue,épidurale,isolement,coutumes,sexe,accouchement,sage-femme,couche,massage,emmailloter,langer,allaitement

Tout au long de ma grossesse, j’ai réussi à échapper à quasiment tous les conseils et pu n’en faire qu’à ma tête (avec le soutien du père évidemment).

C’est comme ça que nous nous sommes retrouvés au Laos, le pays le plus pauvre d’Asie, pendant la mousson, à faire du kayak sur le Mékong en fureur, ou pédaler dans la gadoue, alors que j’étais enceinte de cinq mois ! En rentrant de vacances, un de mes collègues m’interdit presque de prendre les escaliers, « vu mon état », ce qui me fit évidemment rigoler sous cape (enfin, à peine).

 

J’ai donc eu une grossesse de rêve. Après un premier trimestre infernal. Et à part quelques crampes sévères, un petit nerf sciatique qui s’est coincé pendant trois quelques semaines à la fin du cinquième mois, mon trou de balle qui a essayé de se faire la malle vers le huitième mois (bonjour les hémorroïdes !), et mes sphincters qui m’ont lâchée une fois pendant 24 heures (ça fait peur, une pétarade pareille) !!

 

Voici ce qui m'a sauvé la vie :

  1. Une potion magique contre les nausées,

  2. Une alimentation équilibrée : un jus ou smoothie à 9h, un pick-up ou autre biscuit à 11h, déjeuner à 13h, protéine-shake (ma gynéco insistant lourdement là-dessus) à 16h, un grignotage à 18h, une soupe et/ou salade et/ou légumes à 21h,

  3. Du sport (yoga, balle d'exercice, marche, sexe (quand t’as la chance d’avoir les hormones qui coopèrent et que ton allure de baleine ne rebute pas ton partenaire) - le sexe est d'ailleurs 'prescrit' pour déclencher l'accouchement ; comme le médecin a dit à mon Indien préféré : "t'as commencé, tu finis" !),

  4. Pas mal de chance !!

(A suivre…)