lundi, 02 janvier 2017
La faune de Delhi
08:00 Publié dans Les insolites de l'Inde en photo | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : inde, delhi, voiture, éléphants, chameaux | Imprimer |
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lundi, 26 décembre 2016
La ‘démonétisation’ vue par moi
Un beau matin, le pays s’est réveillé sans cash (cf cette note). Les billets de 500 et 1 000 roupies (environ 8 et 12 euros), les plus gros billets, n’avaient plus de valeur. Boom. Et les citoyens avaient quelques semaines pour les déposer à la banque. Les nouveaux billets de 500 et 2 000 roupies sont arrivés assez vite mais en quantités infinitésimales – ils sont mis sur le marché au compte-goutte par le Gouvernement (volontairement ou pas on sait pas). Voici donc ce que j’ai réalisé en ‘survivant’ avec 300 roupies pendant 2 semaines :
- Je paye mes légumes au vendeur du coin en cash. Ma seule option fut d’aller au supermarché, coupant une source de revenues à mon vendeur local (qui doit lui-même payer le maillon de la chaîne pour continuer à recevoir ses légumes ; et je peux remonter la chaîne agricole jusqu’au vendeur de graines comme ça !). Heureusement, en moins d’une semaine, le vendeur du coin avait installé l’appli Paytm et je peux désormais le payer via mon smartphone.
- J’ai dû arrêter de prendre des rickshaws et me concentrer sur Uber / Ola.
- J’ai cessé de donner du pourboire aux gens – la petite monnaie valant de l’or. Et ça m’a fait hyper mal au cœur quand j’ai pas pu filer quelque chose au petit vieux du supermarché qui portait mes sacs et avait dégoté un petit machin pour mon fiston.
- J’ai cessé de payer ma femme de ménage en attendant qu’elle ouvre un compte bancaire.
- J’ai assisté à un dimanche soir de vente dans le Mall chicos du coin dix jours après la date fatidique de l’annonce de la ‘démonétisation’. Et alors que les langues allaient bon train sur le ralentissement des dépenses des ménages dans l’attentisme, les machines à carte de H&M et Mark & Spencer surchauffaient, les queues étaient interminables. Les riches pouvaient encore s’acheter des fringues, ça m’a rassurée ;)
- On m’a dit que c’était une catastrophe pour les mariages (dont c’est la saison) qui sont tous payés au black et pourtant c’est la bamba dans le centre de mariage de mon quartier presque tous les soirs.
- J’ai eu la chance de visiter la banque pour déposer quelques vieux billets et bonjour le bordel, y a de quoi se taper la tête sur les murs.
- J’ai piqué une crise à la Poste qui, bien qu’établissement public, n’a pas de lecteur de carte et ne prend pas de chèque. (D’ailleurs les Indiens sont pas fans des chèques quand ils sont du côté receveur – par exemple si tu payes par chèque chez Mothercare, ils ne te livrent qu’une fois que les fonds ont été crédités tellement y a des chèques en blanc.)
Bref, c’est un peu le bazar, on entend tout et n’importe quoi sur cette décision, et c’est surtout les pauvres qui prennent cher (hé hé) mais en même temps c’est une nouvelle occasion pour les Indiens de démontrer leur esprit de débrouille (ou jugaad comme on dit ici) qui est tout bonnement incroyable.
PS: On attend ces jours-ci que le Gouvernement veut digitaliser la monnaie. Une intention louable et séduisante. Mais un pari impossible dans la situation actuelle ? Où 30% de la population ne sait toujours pas lire, 30% n’a pas de téléphone, 85% n’ont pas d’accès internet sur leur téléphone, et 900 millions vivent avec moins de 2 dollars par jour.
Un jour normal, une heure avant l'ouverture du distributeur, en bas de mon bureau
08:03 Publié dans Expatriation (en Inde et ailleurs), IncredIble India, Les insolites de l'Inde en photo | Lien permanent | Commentaires (4) | Tags : inde, billets, démonétisation | Imprimer |
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lundi, 28 novembre 2016
Trekking au Népal en aout – Chapitre 3, Où trekker au Népal en août ?
Aussitôt dit aussitôt fait ! Je contactai quelques agences, pour connaître la faisabilité d’un trek en août, avec deux bébés de 20 mois et une femme enceinte (je passais sous silence la mamie avec les genoux pétés, faut pas trop en rajouter). Deux me recommandèrent le Annapurna Panorama (Poon Hill) trek avec dans les plus : basse altitude (3 000 mètres), court (oui parce que pour ajouter aux contraintes nous n’avions qu’une semaine) et « assez facile », avec en prime des nuitées en guest-house et pas en tente. Parfait non ?? Mon père ne l’entendit pourtant pas trop de cette oreille, très inquiet de la pluie en cette saison. Heureusement il trouva le blog d’un quidam qui disait que c’était tout à fait possible ! J’achetai les billets d’avion illico.
Mon amie décida de se passer de l’avis de la gynéco mais nous regardâmes un peu ce que d’autres trekkeuses avaient à dire sur le sujet sur les forums et à peu près tout au Népal posait problème pour une femme enceinte : l’altitude, l’hygiène, l’accès aux soins, les soubresauts sur les routes. Or nous avions un petit trip de 7-8 heures pour arriver à Pokhara. Si l’agence me soutint mordicus que ce n’était pas un problème, on me la fait pas, je vis quand même en Inde et à part une autoroute au Gujarat, y a pas de route qui soit pas pénible, sans trous ni animaux ni tracteurs à contre-sens ! Alors je vois pas bien comment le Népal peut faire mieux. Sans porter de jugement.
Avec deux bébés super actifs et un autre à l’état larvaire, les sept heures de bus en transport public je les sentais pas. Sans oublier que je l’ai déjà fait ce trajet en bus au Népal et que si j’ai dormi tout le trajet, mon ancien boss, qui vivait depuis 15 ans en Inde, a eu la peur de sa vie sur ces routes de montagne népalaises.
J’envisageai donc l’avion ! Un peu à reculons parce que j’avais déjà pris la foudre au-dessus de Katmandou, et les turbulences dans un coucou en période de mousson, merci bien ! Surtout qu’une amie me mit immédiatement en garde : « renseigne-toi bien, les avions ont tendance à s’écraser au Népal ». Et en effet, depuis deux crashs sévères en début d’année, les agences françaises au Népal ne proposent plus de vols domestiques.
Au final, ce qui m’inquiétait le plus avec l’option Népal, c’était donc les turbulences d’avion et les nausées de ma copine – ma grossesse ayant été sans pitié, trekker du salon à la chambre se révélant souvent au-delà de mes forces les premiers mois ! Pour l’hygiène, j’avais pris mon parti de me dire que vivant en Inde, elle était un peu aguerrie. On peut aussi voir le verre à moitié plein et se dire qu’après tout les Népalaises himalayennes font bien des bébés elles aussi. Sauf que bon, la Népalaise himalayenne enceinte de quelques semaines et qui a jamais quitté ses montagnes, tu la plonges dans la folie routière de Gurgaon, c’est la fausse couche garantie (ou presque), voire même la crise cardiaque !
Et puis là-dessus, une grosse pluie, éboulements et glissements de terrain au Népal font la une des journaux. Et je jetai l’éponge… A ce stade, je déléguai à mon mari. Parce que bon. Trop c’est trop !
08:00 Publié dans Histoires de Samouraï, Virées en... Inde! | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : trek, inde, août, népal, avion, annapurna, femme enceinte, pluie, mousson | Imprimer |
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