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lundi, 10 août 2020

Renouvellement d'OCI pour mineur à Delhi

Samourai Junior a eu 5 ans en décembre. Qui dit anniversaire des 5 ans dit nouveau passeport et donc nouvelle OCI (le visa à vie des descendants et époux d’Indiens (entre autres)). L’OCI doit être renouvelée à chaque changement de passeport jusqu’à 21 ans et après 50 ans. Comme tout le monde n’était pas au courant de cette règle, les gens en état d’illégalité ont jusqu’au 30 juin pour régulariser - peut-être plus en raison du Covid.

Naïvement, j’ai pensé qu’un renouvellement se ferait les doigts dans le nez. J’ai rempli le formulaire, uploadé 2-3 documents, fait une photo de Samourai Junior et galéré pour lui prendre une empreinte de doigt. Et puis j’ai envoyé mon Indien préféré au FRRO – au nom du partage des tâches. Avant de partir, il a regardé les documents rapido et m’a fait ré-imprimer la photo aux bonnes dimensions – encore une galère – et a encore trouvé le moyen de m’engueuler parce que le visage ne prenait pas 80% de la photo. Il a un compas dans l’œil lui ou quoi ??

Et là, il m’appelle furax depuis le FRRO : « Mais qu’est-ce que t’as foutu ?? Il manque plein de documents ! Et puis t’as même pas rempli le bon formulaire ! Je te laisse plus jamais faire. » Yes !! La clé quand tu ne veux plus faire une tâche particulière, c’est de la foirer bien comme il faut ! Blague à part, il est vrai que le formulaire que j’avais rempli ne ressemblait pas trop à un formulaire de renouvellement mais plutôt à une nouvelle demande mais j’avais trouvé que ça. Et puis il est vrai qu’il était demandé des trucs chelous comme le numéro d’application de mon OCI à moi (pas le numéro d’OCI, le numéro d’application). Comme si j’avais que ça à faire de chercher ce numéro ! Du coup, j’avais décoché la case « Le demandeur ou des membres de sa famille a déjà fait une demande d’OCI. » La bonne nouvelle c’est qu’ils acceptaient la photo d’identité !!

Mon Indien préféré a tout rempli bien comme il faut et il est retourné au FRRO. Mais il est rentré tout aussi bredouille, il y avait des erreurs sur mon nom (pré-enregistré, et va trouver le moyen de changer ça) et autre chose. Une victoire de canard pour moi ! Mais le pire, c’est que l’employée a fait du zèle et refusé le certificat de naissance indien (où il manque le deuxième prénom de mon fils) et commenté sur mon OCI à moi (où il y a un espace de trop dans mon deuxième prénom et où manque le prénom de mon mari). Alors même que c'est le même FRRO de Delhi qui m'a fait mon OCI, non sans me faire tourner en bourrique : le template de mon certificat de mariage de Mumbai n’était pas aux normes. Au bout de 3 mois, j'avais lâché l’affaire et mon OCI était arrivée miraculeusement (voir ce post).

Et alors là, bonjour pour faire changer le certificat de naissance à Mumbai ! Et v’là que l’inspecteur veut un certificat d’école avec son nom, et v’là qu’il veut voir le passeport de mon fils, et v’là ci et v’là ça. Mon mari a pris un agent au lieu de faire les choses à la régulière et le changement a pris 3 mois. Je l’ai laissé faire – contre mon instinct qui recommandait de faire un peu de photoshop, voire de retourner filer un biffeton à l’employée zélée (je ne l’ai jamais fait mais j’ai demandé à mon Indien préféré s’il avait pas oublié les codes de son pays) – parce qu’après l’expérience de notre mariage, un certificat de naissance en bon ordre vaut de l’or en Inde.

Pour ceux et celles que le renouvellement d’OCI concerne, il faut, en tout cas à Delhi :

  1. Le formulaire bien caché que l’on trouve ici : https://ociservices.gov.in/welcome dans OCI-Registration / OCI Miscellaneous services
  2. La présence des 2 parents et de l’enfant – attention, ça je ne l’ai lu nulle part.
  3. Tous les documents ci-dessous et pas que ceux demandés :
    1. Passeport des 2 parents et de l’enfant (nouveau et ancien)
    2. Ancien OCI de l’enfant et OCI du parent qui en une
    3. U sticker dans l’ancien visa de l’enfant (ah ah, on n’en parle pas jamais de celui-là !)
    4. Preuve d’adresse (dans mon cas ils ont utilisé mon OCI)
    5. Certificat de naissance de l’enfant
    6. Photo d’identité de l’enfant
    7. Certificat de mariage des parents
    8. Application number des OCI déjà données, et qui se trouve en fait dans l’OCI (sous un nom INDD…)
    9. Un demand draft de 1 400 Rs

 Ensuite, au lieu de prendre 3 mois ça en a pris 5 pour raison de Covid, mais c'est fait !

vendredi, 07 août 2020

Voyager en France à l’heure du Corona - Le Covid vu par une Française en Inde - 07.08

  • Nombre de cas en France : 191 295 (30 294 morts)
  • Nombre de cas en Inde : 1 964 536 (40 699 morts) 

À l’heure où l’Inde s’apprête à déclarer les 2 millions de cas (soit un doublement en 2 semaines), un choix quasiment cornélien s’ouvre à moi : rentrer ou pas rentrer en France (pour des vacances) ?

  • Le nombre de vols entre la France et l’Inde a augmenté, même si ce ne sont toujours pas des vols commerciaux.
  • La France accepte les ressortissants français et les Indiens avec un visa valide, en tout cas d’époux. La condition serait d’avoir un test négatif de moins de 72h ou alors d’en faire un sur place à l’arrivée (sauf pour les enfants de moins de 11 ans) (source). Ceci-dit, un ami a fait un Delhi-Paris le 4 août et personne ne lui a rien demandé à CDG, ni test, ni prise de température, ni rien du tout, walou…
  • L’Inde laisse re-rentrer ses ressortissants, les personnes détenteurs d’une carte OCI (visa à vie pour les membres de famille d’un Indien) et celles qui ont un visa employment. Les familles dépendantes de ces dernières peuvent aussi revenir en Inde mais doivent faire renouveler leur visa auprès de l’ambassade de l’Inde en France.
  • Quant au retour en Inde, jusqu’au 7 août, une septaine à l’hôtel pour ceux qui atterrissent à Delhi est obligatoire. Désormais, les gens avec des enfants et ceux présentant un test négatif de moins de 96h peuvent aller faire la quarantaine chez eux.

Ça veut dire que pratiquement, nous pourrions rentrer pour des vacances ! Une vraie fausse bonne idée ? Je n’arrive pas à me décider ! C’est sans doute la bonne fenêtre temporelle, les choses semblant s’accélérer dans le mauvais sens en France… Mais n’est-ce pas prendre un risque aussi ?

En parlant d’accélération, je me vois comme une boîte de vitesses. J’ai passé toute ma vie en quatrième, voire en cinquième. Toujours en vadrouille pour le boulot ou les vacances, jonglant entre famille, travail, blog, écriture de livres, etc. En mars, j’ai rétrogradé au point mort sans préavis, et il semblerait que j’y sois restée bloquée. Bientôt je vais finir par faire marche arrière, à ce train… Ne serait-ce que prendre la décision de passer la première pour aller passer un week-end au Rajasthan ou un séjour en France me demande un effort quasi-surhumain. Tout va bien docteur ?!

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lundi, 03 août 2020

Virée dans le Rajasthan à Sariska, réserve de tigres

Fin juillet, nous avons vécu un évènement que l’on peut désormais qualifier d’extraordinaire dans nos petites vies d’ermite, que nous menons depuis le 22 mars : nous sommes… partis en week-end ! À ma grande surprise, moi qui ai toujours la bougeotte, j’y suis allée un peu à reculons. Comme si sortir de mon cocon me coûtait un énorme effort. D’ailleurs, j’avais oublié comment faire les valises. Impossible de mettre la main sur mon passeport, pas pensé à télécharger les séries sur l’iPad pour le trajet en voiture etc. Non décidément, je voulais juste dormir… Mais je pensais que changer d’air nous ferait quand même du bien. Alors nous avons fait fi des possibles difficultés comme un confinement impromptu ou une vague de Covid dans le Rajasthan et nous sommes partis !

Les risques étaient limités : nous étions 3 familles dans un nouveau resort sans autres clients. Et il n’y aurait rien d’autre à faire que glander à la piscine et faire des safaris. Pour le plaisir, parce que la chance de voir un des 21 tigres de la réserve de Sariska en cette saison est quasi nulle. La réserve est grande (12 000 km carrés, soit 3 fois Ranthambore), il a commencé à pleuvoir donc les tigres n’ont pas besoin d’aller aux points d’eau se désaltérer ; les herbes poussent et les cachent ; et la majorité des routes du parc sont fermées. En plus, pour cause de Covid, les gens de moins de 10 ans et de plus de 65 ans ne sont pas autorisés dans les jeeps. Rien de transcendant mais c’est toujours sympa de se retrouver dans la nature. Même si ça commence à me déranger de faire ça dans un véhicule qui pollue…

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L’hôtel en soi était très confortable, la piscine bien grande, la nourriture bonne. Et mon Indien préféré nous a bien sûr trouvé des trucs à explorer – il y en a en fait une foultitude ! La route qui traverse les villages à l’ancienne pour aller au temple de Neelkanth Mahadev Temple est magnifique. Et le lieu lui-même aussi est très reposant. En plein champs de ruines (avec quelques 200 spots), on trouve notamment quelques sculptures érotiques qui ont su exciter mon intérêt ! (Ce complexe dédié à Shiva date des 7-10ème siècles.) De quoi passer quelques heures à se balader de-ci, de-là.

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Et puis il y a le fort de Bhangarh, connu pour être le lieu « le plus hanté » d’Inde et qui est en fait un petit bijou du 16ème siècle (surtout quand il a plu un peu et que le vert éclate). On traverse au début un village en ruine, avec les échoppes du marché, les maisons, le palais des danseuses. Puis vient le palais, avec une vue superbe. Enfin, le point d’eau, avec les singes qui plongent et font leur toilette. Ça vaut vraiment le déplacement. Il y avait un peu de monde, surprenant pour un lundi, en plein Covid ; et peut-être une personne sur 10 portait un masque. Comme d’ailleurs un peu partout là on nous avons vadrouillé. Quant à la réputation du lieu… La Paranormal Society of India n’y a en fait détecté aucune activité ; seuls les villageois rapportent des incidents de chutes de touristes. Tout le monde parle des articles/documentaires de National Geographic, Discovery Channel et BBC mais, s’ils ont bien visité les lieux, ils n’en ont rien dit de particulier. Les légendes qui sont associées aux ruines sont quand même intéressantes. Un prêtre tantrique serait tombé amoureux d’une princesse et aurait ensorcelé un parfum qui allait lui être donné. Cette dernière, informée, a jeté la bouteille qui s’est transformé en rocher et a écrasé le mal intentionné qui aurait jeté un sort au palais avant de mourir. Selon une autre légende, un moine sadhu qui a son temple tout en haut de la montagne à droite, aurait autorisé le roi à s’installer, du moment qu’aucune ombre de bâtiment vienne toucher sa retraite. Un roi aurait ajouté deux malheureuses colonnes de trop et le moine aurait jeté un sort pour qu’aucun toit ne résiste. Au final, c’est une sécheresse qui aurait conduit les habitants à quitter ce fort…

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