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mardi, 03 mars 2009

Comment vendre une paire de tongues – méthode locale.

Le vendeur Nike m’a époustouflée. Sa mission : me trouver une paire de tongues con-for-tables et résistantes (d’ailleurs, pas évident de faire comprendre à mon pote indien que je préfère mettre 22€ plutôt que 3 dans une paire de tongues mais passons). Le choix Nike : 2 paires femme, 1 paire homme. Pas facile.

 

J’étais donc en train d’hésiter parce que la paire incontestablement la plus confortable était d’un rose pétant, limite fluo. Autant orange j’aurais pris, mais rose… Donc là, vu que je fais du marketing maintenant, je me suis dit « waouh, Nike s’adapte à son marché, du rose pour les Indiennes » !! (Attention ceci n’est pas une critique, mais les couleurs flashy sont appréciées en Inde et encore plus mises en valeur par le soleil quotidien.)

 

Et l’argument choc du vendeur pour me décider : « ma mère qui pèse 110 kilos a les mêmes et elle les porte tout le temps à la maison ». Donc 1. si je mets 30€ dans des tongues c’est a priori pas pour m’en servir de chaussons et 2. le coup de la mère de 110 kilos, énorme ! Il aurait pas pu me dire que Karina Kapoor (Note de moi : actrice de cinéma) avait les mêmes plutôt ?

 

Le vendeur m’a achevée en me proposant… des chaussettes ! Pour aller avec les tongues ? Mais oui madame. Je me rappelle à ce sujet avoir obligé Shiv à enlever ses chaussettes une fois ; Indiens, Allemands, même combat… Ignoble. Au pire dans des Birkenstock, mais des tongues…

 

Résultat des courses, j’aimerais bien assister à une formation des commerciaux Nike ici. Est-ce qu’on les briefe sur les clients étrangers par exemple ??

Et pour terminer, j’ai pris l’autre paire femme…

lundi, 02 mars 2009

L'effet Soupline

J’ai trouvé mon nouveau Santosh… Pour ceux qui n’ont pas suivi, Santosh c’est mon ancien collègue, qui mesure 20 centimètres de moins que moi mais qui adore me faire des câlins. Lien de cause à effet, il s’est souvent retrouvé la tête dans mes nichons… Oublions les premiers moments de choc total, j’ai appris à éviter ces embrassades pénibles en esquivant les tête-à-tête dans son bureau…

 

Mon nouveau Santosh donc – je tairai son nom par discrétion – a commencé par me snober le premier jour. Puis par me poser des questions sur mon premier jour de visites terrain. Puis par partir avec moi en tournée (clairement pour me tester). Puis par me faire venir à un dog show le dimanche. Et repartir en tournée à petouchnok le lundi. Explicitement exposé, je suis comme la Soupline, effet adoucissant… Les plus râleurs n’ont pas résisté. Si si je le jure.

 

Et pour finir, mon nouveau Santosh m’a invité chez lui bouffer de la pastèque avec sa femme. Signe suprême en Inde : nous avons ainsi scellé notre amitié. Ce qu’il m’a confirmé plus tard dans la voiture, en me raccompagnant bien plus loin qu’il n’aurait dû pour éviter les bouchons…

Mais pas de câlin, Dieu merci. Bon de toute façon on ne m’y reprendra plus, je frappe la prochaine fois que quelqu’un essaye !!

A peine quelques allusions vaseuses aux femmes qu’il draguerait devant sa femme…

 

Et donc dans les 5 heures de voiture que nous avons fait ensemble aujourd’hui, nous avons eu le temps d’aborder tous les sujets sensibles : les parents qui habitent chez les enfants, les enfants qui dorment dans le lit des parents et le nombre de divorces dans les mariages d’amour. J’en suis restée baba et j’ai failli perdre patience. Le mec qui veut rien entendre. C’est inhumain de ne pas vivre avec ses parents ou de ne pas dormir avec son enfant. Et le mariage c’est horrible, tout change (« c’est une question de perspective »), faut pas se marier et encore moins si il y a de l’amour.

Aha, tout ça c’est des questions de culture dont j’ai renoncé à débattre ici ; chacun son truc. Mais faut pas non plus pousser mémé dans les orties !!