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lundi, 05 mai 2008

Chronique - Jouir (à tout prix) sans entraves

Les Indiens ne sont pas des jouisseurs. C’est une généralité mais non dénuée de sens. Leur mai 68 ce n’est pas pour tout de suite. Et pourtant, est-ce un mal ? Selon l’article, cet impératif de jouissance déclenché par mai 68 a fait de l’homme occidental un homme déprimé, frustré. Alors…

"Quand l'avenir est incertain, rien de tel que de se raccrocher au passé. Alors que des lycéens battent le pavé pour que rien ne bouge, des seniors commémorent Mai 68 façon anciens combattants. L'International Herald Tribune (daté du 30 avril) s'en amuse, qui relève les querelles bien hexagonales sur l'héritage des barricades. De simples "événements" ou un "mouvement" ? Une "révolution sociale" ou un coup d'épée dans l'eau ? Manières de voir qui déclenchent, pour le quotidien, "une absurdité à la mode" : celle de commémorer à tout-va en demandant à Sonia Rykiel ou Agnès B. leur avis, voire, pour le joaillier Jean Dinh Van, en rééditant un pavé-pendentif en argent pour fêter "quarante ans de liberté".

"Jouir sans entraves", effectivement, qu'ils disaient. Remarquez, on le chantait aussi ailleurs qu'en France, et pas forcément moins bruyamment. C'était dans l'air du temps. Certains, avec recul, objecteront que ce "droit à jouir", au-delà de sa seule connotation sexuelle, remontait à bien plus longtemps : quelque part au tournant des dix-huit et dix-neuvième siècles, quand émergèrent les sociétés individualistes et le principe de plaisir. N'empêche. Les années 1960 et les baby-boomers ont sacralisé l'idéal de jouissance généralisée. Et banalisé son discours.

Quelques années après, et le marché aidant, c'en est même devenu comme un impératif, une injonction. L'individu hypermoderne, qui baigne dans le toujours plus et les excès, est sommé de jouir. A tout prix. De tout, de rien. De son bonheur, et parfois même, pour s'en sortir, de son malheur. De sorte que, presque à son corps défendant, il en redemande, tout excité qu'il est à désirer, mais pas seulement : à se satisfaire, à consommer. On peut l'accepter, le déplorer, le combattre, l'hypermoderne vit dans le règne de la plus-value et de la montée de l'excitation qui accompagne cette quête de la plus-value.

Le psychanalyste Charles Melman l'a décrypté, qui, dans un livre d'entretiens avec l'ancien président de l'Association freudienne internationale, Jean-Pierre Lebrun, a brossé un portrait de l'homme occidental de ce début de siècle (L'Homme sans gravité, Denoël, 2002) : "Sans boussole, sans lest, affranchi du refoulement, moins citoyen que consommateur, un "homme sans gravité", produit d'une société libérale aujourd'hui triomphante." Il en résulterait, selon le psychanalyste, une "nouvelle économie psychique", passés que nous sommes "d'une culture fondée sur le refoulement des désirs, et donc des névroses, à une autre qui recommande leur libre expression". La "santé mentale" relèverait donc aujourd'hui "d'une harmonie non plus avec l'idéal mais avec un objet de satisfaction". On ajoutera "immédiate". Vouloir tout, tout de suite, ici et maintenant, en abondance.

Et, sur ce registre, on entrevoit les dégâts quand la satisfaction n'y est pas - ce qui, somme toute, est assez souvent le cas. Le philosophe Paul-Laurent Assoun prévient d'ailleurs (in L'Individu hypermoderne, Erès, 2005) : "Qu'on ne s'y trompe pas : le discours de l'excès signe régulièrement un "peine-à-jouir"." Dans la civilisation marketing, qui oriente nos pulsions sur tout un tas d'objets de jouissance (un service, un produit, une promotion), le pousse-à-la-jouissance pousse inéluctablement à la frustration.

Tout cela donne les états dépressifs (et la consommation d'antidépresseurs) que l'on sait. Et, comme rien ne se perd, cela donne aussi, en marketing, cette nouvelle veine des marchés dits de la "compensation émotionnelle". Cette tendance qui nous fait, par exemple, téléphoner ou envoyer des SMS pour ne rien dire, si ce n'est... nos frustrations."

Chronique par Jean-Michel Dumay parue dans Le Monde le 03.05.2008

Matchmaking – Mariage Arrangé

Shiva, jeune mâle d’une trentaine d’années, originaire d’Orissa mais résidant à Bombay depuis 20 ans, cherche partenaire pour couler des jours heureux dans... le bassin du zoo.

Et attention, c’est un bo gosse le Shiva :

449832132.jpg
Euh c'est un rhino, au cas où vous auriez un doute...
L'annonce est parue dans le Times of India.
 

Kareena Kapoor - Tashan

J’ai vu un film formidable ce week-end: Tashan. Un scenario d’une rare originalité: Saif, qui travaille dans un call center, est réquisitionné pour donner des cours d’anglais à un mafieux. Il tombe amoureux de Kareena, la sœur du mafieux. Qui en fait n’est pas sa sœur mais la fille d’un type qui a des dettes envers le mafieux. Et elle l’utilise pour voler de l’argent au mafieux et s’enfuir. Le mafieux embauche alors Saif et un autre type, Akshay, pour retrouver Kareena. Kareena s’évertue à séduire Akshay (qui est une brute épaisse), et n’y arrive qu’une fois qu’il réalise qu’elle est en fait son amour d’enfance. On finit par comprendre qu’elle a une dent contre le mafieux, vu qu’il a tué son père sous ses yeux. Je ne raconte pas la fin, pour ne pas gâcher la surprise ;) Voilà pour le teaser:

Les danses du film sont sympas. On y retrouve Kareena Kapoor (alias Bebo), revenue en odeur de sainteté à Bollywood depuis qu’elle a perdu 7 kilos. Et son rôle d’ « item girl » ne manque pas de couper le souffle (c’est toute l’ambigüité (ou l’hypocrisie) de l’Inde : une meuf qui se trémousse comme une salope sur écran géant et qu’on vénère, alors qu’une fille dans la rue qui montre ses chevilles est susceptible de se faire lyncher). Voici le clip:

Quand on voit son mec, on n’est pas déçu non plus. Saif est un espèce de bodybuildé avec un grand pif qui se la pète beaucoup.

1009212871.jpgEt pour finir, j’ai lu un commentaire sur Kareena Kapoor, suite à sa couv de FHM qui m’a trop fait rire – le type répondait à un post disant qu’elle était pas si terrible que ça : « salut !gé li les 5 comentaires postés é koi dire vou faites chier ttes,je sui sur k'aucune de vous né a la hauteur de sa hotness é sa beauté peut etr la photo né pa parfaite mai au moins elle garde le coté charme sexy,é cell ki dit k'ell é moch je te di va te mettr devant ton mirroir tu vas realisé a k'ell point té moche par rapport a elle(karena)y'avai deja un article ki parle de ses yeux é oui se sont ses vras i é super belle san makillage elle a une bouche parfaite,é puisk'ell é actrice pas une top model koi il faut jugé son jeu d'actrice dont elle é tjrs parfaite  ceux ki disent ke ses yeux sont fake allez voir ASOKA avant de dir n'importe koi je sui un homme je connai bien la femme attractive de la moch comm vs sinn bonne contiuation pour ton bog »