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mercredi, 23 novembre 2011

Orissa ou l’Inde et sa pieuse tradition… 1

 

J’ai récemment fait une mini-virée en Orissa.

 

L’Orissa, et plus précisément Puri, c’est là : 

 

Map Orissa Puri.jpg

 

Question immédiate quand je parle de ce voyage (des Indiens et des autres) : « mais qu’est-ce que tu es allée faire là-bas ? »

Je cherchais un endroit à visiter avec mes amis, avec une grosse contrainte de temps – ce qui n’aide pas en Inde.

 

J’avais posé une première option sur Bundi, au Rajasthan. Super bucolique. Mais ça impliquait une nuit de train + une heure de voiture pour y aller et 3 heures de train + un avion pour rentrer. Et puis en faisant des recherches j’ai découvert que nous manquerions le festival local de quelques jours. Mais que nous pourrions choper celui de Puri, en Orissa. C’est une ville sacrée en Inde et il y a un festival ! Et voilà-t-y pas que c’était facilement accessible en avion et pas trop cher. Aussitôt dit aussitôt fait !!

 

Nous arrivons au mini aéroport de Bhubaneshwar. Quel bonheur de pouvoir marcher de l’avion à l’aérogare !! Nous trouvons une voiture sans problème pour Puri (à 1h30 de là). Il fait nuit donc nous ne voyons rien. En revanche nos oreilles en prennent plein la vue. Musique indienne à donf et le chauffeur est un allumé du klaxon. Du jamais vu. Vraiment. Et étonnamment les 2 autres chauffeurs que nous avons eu là-bas, pareil !!

 

Nous finissons par trouver l’hôtel. J’ai réussi à prendre le dernier sur la plage, le chauffeur croyait qu’il n’existait pas ! Il n’y a pas de toit, le 4ème étage est en construction et visiblement les travaux ont été arrêtés. Le restaurant est au sous-sol, « joliment » décoré de fleurs en plastiques. Il n’y a personne… Des mecs passent à moitié à poil (apparemment le restaurant est entre les quartiers du personnel et la douche). Le poisson grillé est bon mais le poulet est à peine décongelé. Je suis obligée de le faire remarquer. Réponse du type – qui honnêtement n’exprimait rien (le vide absolu) : « c’est la clim ». Bon, on va pas y arriver, le truc est mal cuit et pas réchauffé et il me parle de la clim !

 

La nuit se passe en fanfare, sous les pétards et autres pétarades…

dimanche, 30 août 2009

Ganesh festival, et de 3 !

 

GANAPATI S_68.jpg

 

Je dois reconnaître que ce festival différent à Mumbai, notamment parce qu’il y a la plage – nous sommes allées hier à Chowpatty Beach.

 

 Au-delà du folklore, le festival de Ganesh Chaturthi fait quand même cogiter. Qu’au 21ème siècle, des millions de personnes, dans un pays qui a l’arme nucléaire et les hommes les plus riches du monde (ça n’a rien à voir mais bon), se mettent en 4 pour mettre un éléphant à l’eau, moi ça me fait réfléchir. Evidemment c’est sympa. Y a la liesse populaire, les couleurs, le bruit (beaucoup de bruit), la tradition, l’enfance qui repointe le bout de son nez. Mais c’est quand même un éléphant les gars. Bref, je respecte, mais je pense. 

 

D’autant que cette célébration, dans sa forme actuelle, n’est pas si récente que ça : Ganapati est un festival dédié au dieu Ganesh, célébré dans toute l'Inde mais surtout le Maharashtra (tout a commencé à Pune). En 1893, en plein sous la domination britannique, un type qui s'appelle Lokmanya Tilak a transformé un festival célébré en famille en un évènement public, et ce afin de "réduire le fossé entre les brahmanes et les non-brahmanes" et surtout créer une unité, un sentiment d'appartenance à une nation en réponse à la présence anglaise. Ganesh a été choisi parce qu'il est le « dieu de tout homme ».

Le festival Ganesh Chaturthi dure 10 jours et se termine avec l’immersion ou Nimajjan de l’idole Ganesh dans l’eau, connu sous le nom Ganesh Visarjan ou Vinayaka Nimajjan. Cette année, Ganpati Visarjan est le 3 Septembre – le jour de Ananta Chaturadsi. Mais chacun peut choisir sa date en fait. Ainsi, Ganesh est également mis à l’eau un jour et demi après le début du festival (c’était le 24 août), ou le 3ème, le 5ème, le 7ème (c’était hier, et c’était également le jour de la mère de Ganesh, Gauri ou Parvati) et le 10ème jour – c’est le jour où il y a le plus d’immersions.

 

Je pensais d’ailleurs que, certes l’eau est un élément purificateur dans la mythologie hindoue, mais pourquoi noyer une idole et pas simplement lui faire prendre un bain ? C’est quand même barbare une noyade. J’ai donc cherché trouvé que, symboliquement, le festival de Ganesh Charturthi signifie que Lord Ganesh vient et reste parmi nous pendant 10 jours. L’immersion symbolise son départ de la Terre après avoir fait sauter les obstacles et balayer le malheur de ses dévots. D’où l’importance de sa disparition chaque année.

 

Et pour terminer, il y a la question environnementale. Balancer des milliers de Ganesh à la mer ou dans les rivières (l’eau doit être courante), c’est quand même polluant, vu que les Ganesh sont faits en Plâtre de Paris et peints avec des produits chimiques.

Les autorités cherchent des solutions, au nombre desquelles :

 

1. Plonger les idoles dans des tanks construits par le gouvernement.

2. N’utiliser que des idoles fabriquées en argile naturelle.

3. Plonger une noix de bétel qui symbolise l’idole et la réutiliser l’année suivante.

4. Si on utilise une idole en plâtre de Paris, juste l’asperger de quelques gouttes d’eau et donner l’idole à recycler pour l’année suivante.

 

Et certaines se mettent en place progressivement – notamment les tanks.

 

Sources:

http://www.hindujagruti.org/news/7710.html

http://www.hindu-blog.com/2009/08/ganpati-visarjan-or-nimajjan-2009-after.html

http://www.indiansamourai.com/archive/2007/09/28/ganapati.html

lundi, 01 septembre 2008

Paris à l’heure hindoue…

ALeqM5iyNTjAtEjHtAE0Y_WQ54-A16dzLA.jpgAlors que nous célébrerons l’ami Ganesh le 3 septembre ici, le festival a rassemblé quelques 40 000 personnes à Paris en ce dimanche 31 août – on compte près de 50 000 fidèles dans la communauté hindoue francilienne (attention hindoue mais pas seulement indienne, vu qu’il y a une énorme partie de Sri Lankais, cette île au Sud de l’Inde).

 

Dans "Little Jaffna" (Jaffna étant une péninsule du Sri Lanka), quartier compris entre la Chapelle et la Gare du Nord (18e et 10e arrondissements), le Ganesh Charurti, la fête du dieu de la sagesse, destructeur des obstacles de la vie, est une très importante célébration pour la communauté hindoue. Parti vers 11H00 du Temple de Sri Manicka Vinayakar Alayam, rue Philippe Girard, le cortège avait à sa tête un gigantesque éléphant en résine, suivi de danseurs tourbillonnant jusqu'au vertige, le torse nu et portant sur les épaules des arceaux en bois surmontés de plumes de paon (kavadi).

 

J’en profite pour une petite précision. Il y a souvent confusion entre Hindou, Indien, Hindi… Alors Indien c’est la nationalité en Inde, Hindou c’est les fidèles de la religion hindoue : l’hindouisme, Hindi la langue officielle nationale.

 

NB : Une guerre meurtrière (au moins 70 000 morts) et oubliée oppose au Sri Lanka, depuis 1972, la rébellion des Tigres de libération de l'Eelam tamoul (LTTE), des hindouistes qui veulent l'indépendance du nord et nord-est, au pouvoir central de ce pays peuplé à 75% de Cinghalais bouddhistes. Le pays a connu un regain de violence depuis fin 2005, après l'arrivée au pouvoir du nationaliste Mahinda Rajapakse.

 

Sources : AFP et La Croix (Photos de l’AFP)

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