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jeudi, 06 décembre 2012

Boire et conduire

Je fais certes un peu n’importe quoi ces derniers temps, mais je ne fume toujours pas  et je ne conduis toujours pas après avoir bu, quelqu'un a dû me chanter des berceuses là-dessus quand j’étais bébé pour que ce soit à ce point imprimé dans mon cerveau.

Mais bon bref...

L'autre soir, une copine a essayé de me convaincre de prendre ma voiture un vendredi soir (si vous suivez, c’est le jour de notre soirée LIT) sous le prétexte que c’était pas très loin...".

Mes amies m'ont ensuite avoué être impressionnées par mon « self-control » parce que l'autre soir, j'ai arrêté après 2 verres de vin et je n’ai conduit qu’après avoir mangé et bu pas mal d’eau. Je leur ai filé un choc (de surprise tout du moins) quand je leur ai expliqué que je pourrais sans doute survivre à un accident, mais que j’aurais certainement beaucoup de mal à vivre avec la mort de quelqu'un d'autre sur la conscience...

Conséquemment, vendredi dernier j'ai pris un taxi. Et je suis tombée sur un jeune gars qui a voulu m’impressionner… Ce qui impliquait de conduire comme un malade, mettre la musique à fond, parler au téléphone, bref le grand jeu... On peut légitimement se demander qui est le plus dangereux au volant ? Lui ou moi bourrée ? Mmmmmh pas sûr...

Ca me rappelle cette fois où j'allais à l'aéroport. Le conducteur se démerda comme un chef dans la circulation mais une fois sur l’autoroute, ou la circulation était fluide, il pila net et me sortit de ma rêverie. Il s'était endormi... Et il s’endormit comme ça encore au moins 5 fois en l’espace de 10 minutes, comme si il avait un syndrome ou un truc comme ça. Et ça arrive tout le temps avec les taxis...

Pour en revenir à nos moutons de femmes bourrées au volant, j’ai trouvé cet article. Par exemple, à Chandigarh, en 2012, ils ont arrêté seulement 1 femme pour conduite en état d’ivresse pour 3 000 hommes. Perso que les femmes sortent et s’amusent un peu je trouve ca bien mais apparemment le Hindustan Times ne partage pas mon opinion. Une meuf gerbe et nous sombrons dans la dépravation la plus totale... Les hommes ne sont pas au bout de leur surprise dans ce pays !!

D'abord peu de femmes sont autorisées à sortir le soir toute seule, peu conduisent, peu boivent et de toute façon, elles ne peuvent être contrôlées que par des femmes flics qui elles non plus ne sortent pas la nuit ! Ce qui, entendons-nous, n’ai pas une raison pour boire et conduire. 

Pour terminer je voudrais citer l'article: « les flics demandent généralement aux conducteurs d’ouvrir leurs fenêtres puis tendent le cou pour renifler et voir si ça sent l’alcool, une pratique qu’ils trouvent difficiles à suivre lorsqu'il s'agit de conductrices. » Moi ça me fait trop marrer !

J’aimerais trop qu’un flic vienne me sniffer !!!

samedi, 24 novembre 2012

Histoires pneumatiques

Alors pour ceux qui suivent je conduis désormais depuis le mois de juin.

Je suis passée experte dans le dépassement des rickshaws à pédale mais je suis toujours un peu surprise quand la voiture de devant déboîte et que je me retrouve face à une vache. Ou un zébu. Ils pullulent dans ma zone industrielle…

Ma voiture c’est un grand plaisir. C'est ma liberté. Au-delà c’était un peu une nécessité dans une ville comme Delhi. La contrepartie du meilleur confort de vie dû à davantage d’espace (comparé à Mumbai), c’est qu’il n’y a pas grand-chose à portée de jambe.

Mais ma voiture c’est aussi une source d’emmerdes. D’abord il faut la laver tous les jours sinon tu la reconnais pas. Par exemple je n’ai pas lavé le toit depuis un moment et on dirait qu’elle a une perruque blanche. La classe internationale… Alors évidemment personne ne lave sa voiture soi-même – pour 8 euros par mois, n’importe qui le fait pour toi. Mais je n’ai pas pris le temps de demander, et j’aime bien ce moment intime avec ma voiture. Sauf que généralement je dois (impérativement) la laver le matin quand je suis déjà en retard, et bien habillée. Arrivée pleine de boue au bureau, je kiffe…

D’autres petits désagréments, c’est par exemple le trou du cul qui me dégonfle mes pneus régulièrement… La première fois que c’est arrivé, c’est mes collègues qui m’ont indiqué que j’avais un pneu à plat. Je sentais/entendais bien qu’il y avait un truc bizarre mais sans arriver à identifier quoi ! J’aurais presque paniqué… On fait quoi avec un pneu crevé en Inde hein ?? J’ai soupesé sérieusement l’option de m’asseoir et de pleurer comme si le monde venait de s’écrouler – après tout je suis une fille, et passablement fatiguée…

Mais un collègue et notre petit garde de sécurité est venu à ma rescousse et a changé mon pneu en deux deux !

Ensuite je suis allée à la station essence. Ils ne faisaient pas dans le pneu et m’ont indiqué un endroit à pétaouchnok. N’écoutant que ma conscience, je suis allée à la station essence à deux cents mètres de là. Et là bingo, y avait une échoppe de réparateur de pneus !

J’ai eu un peu honte de voir un môme de douze ans arriver à enlever une roue dans la nuit noire mais il a très bien géré son affaire ! Chacun son truc à la fin… Il n’a pas détecté de crevaison et m’a remis mon pneu. Le tout pour vingt roupies (un tiers d’euro).

Le lendemain l’autre pneu faisait la gueule. Je suis retournée chez mon pote et on a regonflé tout ça. J’y retourne même régulièrement vu que j’ai pas attrapé le petit plaisantin qui s’éclate avec mes pneus… Et le meilleur dans l’histoire, c’est que je prends la situation avec philosophie. Je pense qu’il y a six ans j’aurais hurlé au vandale et fait un scandale dans tout le quartier ! Maintenant je vais stoiquement chez le pneu walla. Comme quoi…

 

lundi, 20 août 2012

De galère automobile et d’hospitalité indienne

Quatre jours après l’arrivée de mon véhicule, je me suis engagée à aller dîner avec un client à Bab-el-Oued (plus de 20 kilomètres de chez moi quoi). Et de nuit. Et tout le monde qui te dit que c’est pas safe à Delhi (pas safe d’être une fille au volant, pas safe de conduire la nuit à cause des bourrés qui font n’importe quoi).

 

Bénis soit mon Blackberry et Google Map !! Je suis arrivée à destination sans encombre, avec 9 minutes de retard. Enfin, à destination, disons que je suis arrivée dans le quartier de destination. Et au moment où j’allais appeler mon commercial pour plus de précisions sur le lieu de rendez-vous, ma batterie me lâche. Oh p… Et je fais quoi maintenant ?? Je tourne pendant un quart d’heure, espérant tomber sur le restaurant par miracle. Peau de balle. J’envisage de rentrer chez moi mais je ne pourrais prévenir mon client qu’une heure plus tard et ça ne se fait pas.

 

Et puis il est vingt heures passées, tous les magasins sont fermés…

Je trouve un magasin d’électronique bien éclairé, je me gare en catastrophe et demain un chargeur de Blackberry. Ils m’indiquent un magasin en face. Je ne trouve pas. Je retourne au magasin. Je dois avoir l’air désespérée à agiter mon téléphone et mes clés de voiture comme une débile parce qu’ils me proposent un siège et un chargeur !!

J’ai donc passé les vingt minutes suivantes à attendre mon commercial en regardant Rocky dans une des télés avec les types du magasin qui visiblement retardaient la fermeture juste pour moi !!

 

Voilà ! Voilà pourquoi j’aime l’Inde.