samedi, 24 novembre 2012
Histoires pneumatiques
Alors pour ceux qui suivent je conduis désormais depuis le mois de juin.
Je suis passée experte dans le dépassement des rickshaws à pédale mais je suis toujours un peu surprise quand la voiture de devant déboîte et que je me retrouve face à une vache. Ou un zébu. Ils pullulent dans ma zone industrielle…
Ma voiture c’est un grand plaisir. C'est ma liberté. Au-delà c’était un peu une nécessité dans une ville comme Delhi. La contrepartie du meilleur confort de vie dû à davantage d’espace (comparé à Mumbai), c’est qu’il n’y a pas grand-chose à portée de jambe.
Mais ma voiture c’est aussi une source d’emmerdes. D’abord il faut la laver tous les jours sinon tu la reconnais pas. Par exemple je n’ai pas lavé le toit depuis un moment et on dirait qu’elle a une perruque blanche. La classe internationale… Alors évidemment personne ne lave sa voiture soi-même – pour 8 euros par mois, n’importe qui le fait pour toi. Mais je n’ai pas pris le temps de demander, et j’aime bien ce moment intime avec ma voiture. Sauf que généralement je dois (impérativement) la laver le matin quand je suis déjà en retard, et bien habillée. Arrivée pleine de boue au bureau, je kiffe…
D’autres petits désagréments, c’est par exemple le trou du cul qui me dégonfle mes pneus régulièrement… La première fois que c’est arrivé, c’est mes collègues qui m’ont indiqué que j’avais un pneu à plat. Je sentais/entendais bien qu’il y avait un truc bizarre mais sans arriver à identifier quoi ! J’aurais presque paniqué… On fait quoi avec un pneu crevé en Inde hein ?? J’ai soupesé sérieusement l’option de m’asseoir et de pleurer comme si le monde venait de s’écrouler – après tout je suis une fille, et passablement fatiguée…
Mais un collègue et notre petit garde de sécurité est venu à ma rescousse et a changé mon pneu en deux deux !
Ensuite je suis allée à la station essence. Ils ne faisaient pas dans le pneu et m’ont indiqué un endroit à pétaouchnok. N’écoutant que ma conscience, je suis allée à la station essence à deux cents mètres de là. Et là bingo, y avait une échoppe de réparateur de pneus !
J’ai eu un peu honte de voir un môme de douze ans arriver à enlever une roue dans la nuit noire mais il a très bien géré son affaire ! Chacun son truc à la fin… Il n’a pas détecté de crevaison et m’a remis mon pneu. Le tout pour vingt roupies (un tiers d’euro).
Le lendemain l’autre pneu faisait la gueule. Je suis retournée chez mon pote et on a regonflé tout ça. J’y retourne même régulièrement vu que j’ai pas attrapé le petit plaisantin qui s’éclate avec mes pneus… Et le meilleur dans l’histoire, c’est que je prends la situation avec philosophie. Je pense qu’il y a six ans j’aurais hurlé au vandale et fait un scandale dans tout le quartier ! Maintenant je vais stoiquement chez le pneu walla. Comme quoi…
08:00 Publié dans Expatriation (en Inde et ailleurs), Histoires de Samouraï | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : inde, voiture, conduire, pneu, crevaison | Imprimer | Facebook |
Commentaires
C'est gonflé !
(et sinon, j'adore le pneuwalla, superbe frhindisation).
Écrit par : Djoh | lundi, 26 novembre 2012
Y en a qui manquent pas d'air!
A mon avis c'est un voisin qui n'apprécie pas l'endroit où tu gares ta voiture et il n'ose pas te le dire en face.
On peut dire, en tout cas, que c'est un dégonflé!
Écrit par : Dadou Ronron | mercredi, 05 décembre 2012
Les informations sont très utiles,vue que le produit est indispensable pour le bon fonctionnement de l'engin,son choix dépend surtout sur son prix et sur sa performance
Écrit par : Fabiola | mardi, 04 mars 2014
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