lundi, 07 octobre 2019
Le rickshaw et ses déclinaisons
S’il y a bien une chose dont je ne me lasse pas en Inde, c’est bien les rickshaws. Même quand ils sont encore plus défoncés que les routes et qu’il fait une chaleur torride dehors. Y a rien à faire, j’adore. Voici quelques rickshaws (appelés « auto » en Inde, quand ils sont à moteur, et « tuk tuk » par les étrangers qui sont auparavant allés en Asie) de l’incroyable panoplie indienne :
Le rickshaw vert et jaune de Delhi NCR :
Le e-rickshaw de Delhi NCR (qui n’est en fait pas si « e » que ça, puisque ses batteries au plomb sont difficilement recyclables en Inde et s’usent en 6 mois) :
Le e-rickshaw de livraison d’Ikea à Hyderabad (qui utilise des batteries au lithium) :
Le rickshaw à l’énergie solaire du campus IIT de Delhi :
Le rickshaw le plus vert au monde, tiré par des hommes (appelés « hommes-chevaux ») à Calcuta :
Le rickshaw à pédales dans le vieux Delhi (ou dans certains quartiers de New Delhi) :
Le rickshaw 8 places blindé qui fait bus scolaire :
Le rickshaw de l’ambassadrice du Mexique à Delhi :
Le rickshaw orange et noir du Tamil Nadu (Madurai) :
Des rickshaws classes comme celui-ci à Ernakulam, Kerala :
Le rickshaw noir et jaune de Mumbai, qui fait aussi barque :
L’incroyable rickshaw de Sandeep Bacche a.k.a Munnabhai SSC à Mumbai (voir l'article) :
Le rickshaw rose conduit par des femmes et qui ne transporte que femmes et enfants :
Le rickshaw qui fait la course (le « rickshaw run », une course de 2 semaines organisée 3 fois par an de 3 000 km (entre Jaisalmer et Kochi) : https://www.theadventurists.com/guides/rickshaw-run/) :
Le rickshaw écrasé (et oui ça arrive, et ça fait pot de yaourt) :
08:30 Publié dans Les insolites de l'Inde en photo, Virées en... Inde! | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : inde, rickshaw, e-rickshaw, auto rickshaw | Imprimer |
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lundi, 30 septembre 2019
Peugeot: l'aventure indienne
Je n’avais jamais vue cette pub mais quelle pub !
Il s’agit de "The Sculptor", une pub indienne de 2003, créée pour le marché européen – ce modèle n’ayant jamais été vendu en Inde. Je me pose une question malheureusement sans doute sans réponse : où la boîte de pub par Euro RSCG Milan a été cherché une idée pareille ? Ils avaient un stagiaire indien sous la main ou le chef de la créa a passé une année sabbatique en Inde ??
On y voit un Indien défoncer une Ambassador, voiture mythique indienne. Imitant un modèle britannique (la Morrix Oxford Serie 3), l’Ambassador a été produite entre 1958 et 2014 par Hindustan Motors, du groupe Birla. Jusqu’à l’ouverture économique de l’Inde en 1991, l’Ambassador a clairement dominé le marché, challengé par Premier avec sa Padmini (produite sous licence Fiat depuis 1955) et plus tard (dès 1981) par Maruti.
Peugeot a commencé son aventure indienne en 1994 avec la 309, fabriquée par la joint-venture de PSA avec Premier Automobiles Ltd. (PAL) mais cela n’a pas (assez) fonctionné : une marque inconnue en Inde, peut-être pas la bonne voiture, un soulèvement ouvrier en 1996 qui a entraîné l’arrêt de production etc. En 1997, Peugeot a décidé de quitter le marché indien. Peugeot aurait réessayé de se relancer sur le marché indien en 2012 mais aurait abandonné l’idée. Et puis, en 2017, Hindustan Motors, pas rancunier (rapport à la pub de 2003) a vendu la marque Ambassador au groupe PSA qui a en plus créé une joint-venture avec AVTEC, une autre entreprise du groupe Birla. L’idée étant, entre autres, de lancer une voiture en 2020, possiblement un modèle réinventé de l’Ambassador mais rien n’est officiel encore.
Renault a choisi une autre stratégie : une implantation plus tardive (2008) et en solo. C'est la première entreprise automobile étrangère a ouvrir un labo de recherche et développement en Inde pour le marché indien. Aujourd'hui, l'Inde représente à peu près 2,5% des ventes de Renault et le Duster marche plutôt bien.
08:30 Publié dans IncredIble India, Les insolites de l'Inde en vidéo | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : inde, voiture, pub, publicité, the sculptor.peugeot, 206, ambassador | Imprimer |
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lundi, 23 septembre 2019
Maid-in-India: un mal nécessaire
Récemment, j’ai, par inadvertance, entendu la conversation de deux Indiennes d’un certain âge. La première rentrait tout juste de quarante ans aux États-Unis et la deuxième avait un fils qui y vivait et qui lui demandait instamment de le rejoindre.
- La première : Comme je suis contente d’être rentrée ! D’ailleurs, vous savez ce qui m’a le plus manqué là-bas ?
- La première (sans laisser à l’autre le temps de répondre) : Les domestiques !!
- La deuxième : Ah ben je veux bien vous croire ! D’ailleurs c’est surtout pour ça que je ne veux pas y aller. Ici j’ai deux personnes à temps plein chez moi, je ferais comment moi là-bas ?
Un peu estomaquée je fus. Que leur cercle social, leur famille leur manque, okay. Mais leurs femmes de ménages ? C’est d’ailleurs la raison pour laquelle ma voisine dont le mari a été muté à San Francisco refuse de le rejoindre. Elle est avocate et l’idée de devoir faire le ménage, la cuisine et conduire sa fille à l’école, non merci !
Le plus paradoxal dans cette histoire, c’est le comportement de ces maîtresses de maison avec celles dont elles ne peuvent apparemment pas se passer. Elles les payent le minimum (entre 100 et 300€) quitte à parfois aller les chercher mal dégrossies (texto) dans des villages, leur donnent 2 jours de congé par mois, et les traitent comme si elles étaient invisibles (au mieux) ou des esclaves (au pire). Elles s’étonnent ensuite de la rotation du personnel qui ne reste guère chez elles. C’est peut-être moins vrai à la campagne, ou dans la classe moyenne, mais c’est assez flagrant dans la société aisée urbaine, qui ne sait plus à quel saint se vouer pour se faire apporter son verre d’eau en paix.
Quant aux employeuses, elles ont leur conscience tranquille : elles créent de l'emploi, offrent des opportunités, et n'ont souvent pas grand-chose en retour : les femmes de ménage mettent rarement du coeur à l'ouvrage, parfois volent et rentrent à leur village (où vit leur famille) à la moindre occasion, les laissant dans la panade pile quand elles ont besoin d'elles pour préparer le thé aux invités.
Il y a d’ailleurs des petits malins qui ont pensé à monter des agences de maids. Et la plupart sont de vrais filous. Les employées travaillent correctement un mois, le temps que l’agence touche sa com, et puis ça devient n’importe quoi. Une tâche non aisée donc, de gérer du personnel de maison en Inde. D’autant que faire la poussière quotidiennement est nécessaire, que la cuisine (indienne) prend un temps non négligeable, et qu’on préfère envoyer le chauffeur chercher les enfants à l’école plutôt que de passer soi-même deux heures dans les bouchons.
Les besoins en aide sont donc certainement plus élevés en Inde qu’en Europe ou aux États-Unis, et couplés, bien heureusement, avec une main d’œuvre encore bon marché. Mais si devoir faire son lit le matin est le prix à payer pour respirer un air qui n’a pas 286 μg/m3 de PM10 (contre une moyenne mondiale de 71, et ça c'était en 2010), ça vaut quand même le coup d’y réfléchir !
Un livre sur le sujet : Maid in India
08:00 Publié dans Expatriation (en Inde et ailleurs), IncredIble India | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : inde, india, maids, domestiques, employés de maison, chauffeur, femme de ménage, cuisinière | Imprimer |
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