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lundi, 09 août 2021

Le système scolaire indien – 2. A(na)lphabétisation/a(na)lphabétisme, (il)létrisme

On parle d’illettrisme pour des personnes qui, après avoir été scolarisées, n’ont pas acquis une maîtrise suffisante de la lecture, de l’écriture, du calcul, des compétences de base, pour être autonomes dans les situations simples de la vie courante. On parle d’analphabétisme/analphabétisation pour désigner des personnes qui n’ont jamais été scolarisées. En France, on compte 2,5 millions d’illettrés (soit 7% de la population adulte) et on considère la question de l’analphabétisme réglée (source). Le problème de l’illettrisme serait quand même de plus en plus préoccupant, et pas que chez les « vieux » ou les familles d’immigrées.

En Inde, le taux d’alphabétisation (literacy) est passé de 18% en 1951 à 73% en 2011 (année du dernier recensement). Ce taux est de 69% chez les adultes (de plus de 15 ans). Le Kerala est l’État avec le plus haut taux (94%) et le Bihar a le plus bas (62%) (source).

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À suivre…

lundi, 02 août 2021

Le système scolaire indien – 1. L’accès à l’école

Les écoles sont fermées en Inde depuis mars 2020. Celles qui ont pu ont lancé les cours en ligne – une tannée de toi à moi – mais un grand nombre d’enfants n’y a même pas accès. Soit parce que l’école n’a pas eu les moyens d’opérer cette transition, soit parce que les parents n’ont pas le matériel ni la connexion internet ou même l’électricité – heureusement il y a le smartphone (source de la photo), même si seulement 50% des Indiens en possèdent un (source).

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En Inde, depuis la loi de 2009 (source), l’accès à une éducation gratuite et obligatoire est un droit fondamental des enfants de 6 à 14 ans. De fait, selon l’Unicef (source), les taux d’inscription en primaire avoisinent les 99%. Pour autant, ce chiffre ne semble pas refléter vraiment la réalité : un quart ou un tiers des 238 millions d’Indiens âgés de 6 à 14 ans ne seraient pas scolarisés.

(Au passage, 3 millions d’enfants vivraient dans la rue, 33 millions travailleraient et plus de 10 millions seraient exploités (1 sur 3 étant analphabète), d’après la Smile Foundation et l’ONG Child Rights and You (source) – Attention ici à ne pas confondre travail (une nécessité vitale pour les familles très pauvres) et l’exploitation qui s’apparente à de l’esclavage moderne (tâches inhumaines peu ou pas rémunérées). Selon la Constitution, le travail des jeunes est autorisé dès 14 ans (sauf pour des tâches dangereuses, dans les usines ou dans les mines, pour lequel l’âge légal est 18 ans). Par ailleurs, de nombreuses associations caritatives aident ces enfants laissés-pour-compte en s’assurant qu’ils puissent continuer à gagner leur pitance tout en suivant des cours. Les Occidentaux ont cependant du mal à comprendre ceci, très attachés au concept de protection de l’enfance. Évidemment, la différence entre travail acceptable et travail pénible est ténue et subjective ; dans cette perspective le plus simple reste donc de tout interdire. Ce qui pénalise grandement les pauvres, qui n’ont guère de choix, et qui trouvent plus de dignité à travailler qu’à mendier.)

L’impact du Covid sur l’alphabétisation en Inde va être loin d’être négligeable. Et puis pas seulement… Pour les très pauvres, l’école est le garant d’au moins un repas significatif pour les enfants. Alors quand on passe en ligne, c’est plus compliqué.

À suivre…