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jeudi, 22 avril 2010

9.A la rencontre des sadhus

Nous nous éloignons dans la ville grouillante puis décidons de retourner vers les ghats. Et là, sur le pont, un sadhu agite joyeusement et la main et la queue dans ma direction. Ca fait quand même bizarre !

Nous en étions là dans notre traque de sadhus, ne sachant pas si nous pouvions les prendre en photo ou pas quand l’un deux nous a fait signe de nous asseoir. J’ai entraîné à ma suite un Vincent récalcitrant. Et nous avons papoté. Il n’a pas fallu 2 minutes pour qu’il nous propose le calumet de la paix : « vous voulez de la bonne charas ? ». Fumer un joint avec un sadhu, ça c’est fait. 

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Photo Sadhu

En revanche, je n’ai pas pu convaincre Vincent de s’asseoir avec moi dans la tente du sadhu suivant (j’ai inventé qu’il avait la diarrhée et tous me proposaient leurs remèdes !!). J’ai bien dû y aller quand il m’a reprochée de prendre des photos et puis c’est tout. Voilà, j’étais là à attendre que le lait boue quand un type, à poil, s’approche de la tente. Le sadhu en chef l’autorise à se joindre à nous. Il marche droit sur moi, son sexe à hauteur de ma tête et s’assoit à côté de moi. Apparemment je le fascine. Je prends une photo. Il pose sa main sur ma cuisse. Ni une ni deux il se fait dégager par le sadhu en chef. Non mais c’est pas des manières, faut se méfier de ses sadhus tout nus qu’il me dit… Boire un chaî avec un sadhu, ça c’est fait. Les sâdhu sont des renonçants, ils coupent tout lien avec leur famille, ne possèdent rien ou peu de choses, s'habillant d'un longhi, d'une tunique, de couleur safran pour les shivaïtes, jaune ou blanche pour les vishnouites, symbolisant la sainteté, et parfois de quelques colliers, ils n'ont pas de toit et passent leur vie à se déplacer sur les routes de l'Inde et du Népal, se nourrissant des dons des dévots.

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Photo Sadhu 2

Les sâdhu sont des renonçants, ils coupent tout lien avec leur famille, ne possèdent rien ou peu de choses, s'habillant d'un longhi, d'une tunique, de couleur safran pour les shivaïtes, jaune ou blanche pour les vishnouites, symbolisant la sainteté, et parfois de quelques colliers, ils n'ont pas de toit et passent leur vie à se déplacer sur les routes de l'Inde et du Népal, se nourrissant des dons des dévots.

Dans leur recherche d'absolu, les sâdhu pratiquent des tapas, récitations de mantras, rituels magiques, contrôle du souffle, yoga unifiant le corps et l'âme, abstinence sexuelle, vœu de silence, méditation ou mortifications, ces mortifications que Bouddha refusera comme fallacieuses pour définir sa voie moyenne. La pratique des tapas est censée augmenter leur énergie spirituelle leur permettant d'atteindre un statut de presque-dieux. L'énergie sexuelle étant une source majeure de cette énergie spirituelle, l'abstinence permet donc de l'augmenter.

 

Les sâdhu shivaïtes frottent leur corps avec des cendres, symboles de mort et de renaissance. À l'image de Shiva, ils portent leurs cheveux extrêmement longs.

Un grand nombre d'entre eux consomment rituellement du haschich, comme Shiva est censé le faire, pour déchirer le voile de la maya, ce qui est toléré par l'État indien qui cependant prohibe cet usage dans sa loi. D'autres cependant refusent cette consommation qu'ils jugent opposée à leur idéal.

Source : http://fr.wikipedia.org/wiki/S%C3%A2dhu

Et encore, nous avons loupé un des principaux « bains » (rassemblement des sadhus – il y avait 11 bains cette année dont 3 plus importants) qui donnent à peu près ça :

Vidéos de Haridwar :

Mais bien sûr!!

mercredi, 21 avril 2010

8.Découverte de la Kumbh Mela

J2. Nous avons le sentiment d’avoir déjà beaucoup vu, nous pouvons repartir sereins. Et pourtant, nous n’avons pas encore mis les pieds dans la Kumbh Mela, nous n’avons pas encore vu les « sadhus tout nus ». Direction Haridwar donc. Ferveur sur les ghats où des milliers de pèlerins s’éclatent dans l’eau. Ou prient, c’est selon. Mais pas de « sadhu tout nu ».

 

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Photo prière 

 

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Photo prière

  

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Photo foule

 

Petite histoire de la Kumbh Mela

Les dieux et les démons se battaient pour un pot (kumbh) contenant le nectar de l’immortalité (amrita). Le dieu Indra s’en empara et s’enfuit vers le Paradis, pourchassé par les démons. La poursuite dura 12 jours (un jour de dieu = un an d’humain) au cours de laquelle 4 gouttes sont tombées à Haridwar, Nasik, Ujjain, Prayag. La Kumbh Mela suit un cycle de 12 ans avec des célébrations dans ces 4 villes, à intervalles irréguliers. La prochaine aura lieu à Allahabad (Prayag) du 27 janvier au 25 février 2013, considérée la plus sacrée car aux confins de 3 flevues sacrées. 70 millions de personnes étaient attendues cette année (dont Vincent et moi !).

 

Source : documentaire Shortcut to Nirvana; http://www.kumbhamela.net/ardh-kumbh-mela-2007.html

lundi, 19 avril 2010

6.Le bain sacré (le nôtre)

Nous rentrons à Glasshouse pour un déjeuner bien mérité. Puis pas question de faire une sieste, il est temps d’aller faire trempette dans le Gange (là où c’est bien propre) :

 

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Pourquoi est-ce aussi important de faire trempette dans le Gange/Ganga ? Le Gange, un des 7 fleuves sacrés de l’Inde, a la réputation d’être très pollué, notamment à cause des cendres, des restes humains de corps pas complètement calcinés (et saints et enfants, balancés entiers à la flotte), des déjections animales et des déchets industriels. Pourtant, les croyants estiment que l'immersion dans le fleuve leur permettra de se laver de leurs mauvais « kharma ». Vers Rishikesh, l’eau était belle en tout cas…

Et maintenant, un peu de mythologie (la déesse Ganga et le dieu Shiva) : 

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Photos des dieux

 

« Vishnu entendit un jour Shiva jouer de la flûte; la musique était si belle qu'il s'assit pour l'écouter à son aise et ses pieds se mirent à fondre. Brahma recueillit l'eau qui coulait dans un pot et créa par la suite le fleuve sacré c'est pourquoi le Gange est aussi appelé "Vishnu-padi" c'est à dire "celle-qui-est-née-des-pieds-de-Vishnu".

Avant de descendre sur terre, il coulait dans le ciel. Mais  lorsque la terre fut recouverte par  les cendres des fils de Sagar, le sage Bhagiratha pria les dieux pour qu'ils autorisent ses eaux purifiantes à  laver la terre. Les dieux donnèrent l'ordre à Gangâ de la faire. Alors elle se sentit insultée et elle inonda la terre entière. Les dieux en furent effrayés.

Ils demandèrent à Parvati de convaincre son époux de résoudre ce problème. Shiva  l'emprisonna dans sa chevelure pendant qu'il méditait sur le mont Kailasa. Après avoir  passé plusieurs années dans les méandres de la chevelure de Shiva, le fleuve assagi, se sépara en sept cours d'eau pour rejoindre la terre.

Selon une légende, Gangâ entretenait la semence de Shiva dans ses eaux. 2 versions : 1. Shiva faisait l’amour à Parvati depuis 1 000 ans et les dieux s’impatientaient ; ils lui ont donc fait peur, avec pour effet qu’il se retire, ce qu’il fit, en éjaculant dans le vide. Son sperme atteignit ainsi Ganga ; 2. Shiva avait en effet offert six échantillons de sa semence au dieu du feu, Agni, qui les avait confiés à Gangâ pour plus de sécurité. Ce qui finit par donner naissance au dieu guerrier Skanda, également appelé Karttikeya. »

 

Source : http://www.arte.tv/fr/3040120.html ; http://www.letelegramme.com/ig/generales/monde/inde-le-gange-si-pur-si-pollue-20080706-3401398_1386457.php

http://www.oasis-voyages.com/A-la-source-du-Gange-voyage-initiatique-spirituel-chamanique-sejour-circuit--1335.html ; http://www.uttaranchal.ws/river.htm

http://mythologica.fr/hindou/ganga.htm