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samedi, 24 avril 2010

11.Varanasi

Nous prenons le train pour Varanasi (anciennement Bénarès), notre dernière étape. Nous arrivons vers 16h, et nous avons tout juste 24 heures avant de prendre notre vol. Et là, je reçois un coup de fil de Spicejet qui me dit « vous avez loupé votre avion, vous êtes d’accord ? ». Ah mais non, pas du tout, c’est quoi cette histoire ??! Je regarde le billet, vérifie la date sur mon téléphone (je suis un peu perdue). Et, ah oui, j’ai loupé le vol. Oh merde !!! et Vincent qui repart dans la nuit pour la France !! J’appelle Cleartrip, plus de vol pour Mumbai aujourd’hui. Oups. En fait je ne me suis pas trompée de date pour son retour, juste pour le vol domestique. Et y a des vols pour le lendemain. Quelle frayeur !!! Et heureusement que Spicejet a appelé !!

 

Bref, à Varanasi, nous assistons à la puja du soir puis nous nous levons à 5h30 pour la ballade en bateau sur le Gange. La chaleur est déjà écrasante. Nous demandons à voir le principal ghat de crémation (il y a le « local » et le « national ») où sont brûlés entre 300 et 400 corps par jour (voir mon post sur la crémation : http://www.indiansamourai.com/tag/cr%C3%A9mation ). Notre rameur promet de ne pas s’approcher trop près du bord et nous emmène à 40 centimètres de la rive ! Assez bien pour voir un cadavre dans son linceul, attaché à sa civière en bambou, plongé dans le Gange, seule la tête dépassant. Et une dizaine d’hommes s’agenouillant autour pour une dernière photo avec pépé. Gerbos. Ils installent en suite le corps dans son linceul trempé sur le bûcher, avec juste les pieds tout raides dépassant, tournent autour du bûcher puis allument le feu. Bye bye pépé.

Le plus impressionnant selon moi, c’est l’absence d’émotions (dûe au fait que les femmes ne sont pas admises ?). Rien. Ah et puis aussi le fait que le ghat est dégueulasse : c’est juste un grand tertre en boue où les chiens se battent et les vaches glandouillent.

 

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Photo du ghat de crémation

 

Nous nous baladons un moment dans les étroites ruelles encombrées de vaches (et de leurs bouses), de motos, d’ordures. Mais c’est l’enfer cette ville !! A 9h, la chaleur est insupportable et nous trouvons refuge dans la cour de l’hôtel. Rishikesh nous semble bien loin !

jeudi, 22 avril 2010

9.A la rencontre des sadhus

Nous nous éloignons dans la ville grouillante puis décidons de retourner vers les ghats. Et là, sur le pont, un sadhu agite joyeusement et la main et la queue dans ma direction. Ca fait quand même bizarre !

Nous en étions là dans notre traque de sadhus, ne sachant pas si nous pouvions les prendre en photo ou pas quand l’un deux nous a fait signe de nous asseoir. J’ai entraîné à ma suite un Vincent récalcitrant. Et nous avons papoté. Il n’a pas fallu 2 minutes pour qu’il nous propose le calumet de la paix : « vous voulez de la bonne charas ? ». Fumer un joint avec un sadhu, ça c’est fait. 

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Photo Sadhu

En revanche, je n’ai pas pu convaincre Vincent de s’asseoir avec moi dans la tente du sadhu suivant (j’ai inventé qu’il avait la diarrhée et tous me proposaient leurs remèdes !!). J’ai bien dû y aller quand il m’a reprochée de prendre des photos et puis c’est tout. Voilà, j’étais là à attendre que le lait boue quand un type, à poil, s’approche de la tente. Le sadhu en chef l’autorise à se joindre à nous. Il marche droit sur moi, son sexe à hauteur de ma tête et s’assoit à côté de moi. Apparemment je le fascine. Je prends une photo. Il pose sa main sur ma cuisse. Ni une ni deux il se fait dégager par le sadhu en chef. Non mais c’est pas des manières, faut se méfier de ses sadhus tout nus qu’il me dit… Boire un chaî avec un sadhu, ça c’est fait. Les sâdhu sont des renonçants, ils coupent tout lien avec leur famille, ne possèdent rien ou peu de choses, s'habillant d'un longhi, d'une tunique, de couleur safran pour les shivaïtes, jaune ou blanche pour les vishnouites, symbolisant la sainteté, et parfois de quelques colliers, ils n'ont pas de toit et passent leur vie à se déplacer sur les routes de l'Inde et du Népal, se nourrissant des dons des dévots.

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Photo Sadhu 2

Les sâdhu sont des renonçants, ils coupent tout lien avec leur famille, ne possèdent rien ou peu de choses, s'habillant d'un longhi, d'une tunique, de couleur safran pour les shivaïtes, jaune ou blanche pour les vishnouites, symbolisant la sainteté, et parfois de quelques colliers, ils n'ont pas de toit et passent leur vie à se déplacer sur les routes de l'Inde et du Népal, se nourrissant des dons des dévots.

Dans leur recherche d'absolu, les sâdhu pratiquent des tapas, récitations de mantras, rituels magiques, contrôle du souffle, yoga unifiant le corps et l'âme, abstinence sexuelle, vœu de silence, méditation ou mortifications, ces mortifications que Bouddha refusera comme fallacieuses pour définir sa voie moyenne. La pratique des tapas est censée augmenter leur énergie spirituelle leur permettant d'atteindre un statut de presque-dieux. L'énergie sexuelle étant une source majeure de cette énergie spirituelle, l'abstinence permet donc de l'augmenter.

 

Les sâdhu shivaïtes frottent leur corps avec des cendres, symboles de mort et de renaissance. À l'image de Shiva, ils portent leurs cheveux extrêmement longs.

Un grand nombre d'entre eux consomment rituellement du haschich, comme Shiva est censé le faire, pour déchirer le voile de la maya, ce qui est toléré par l'État indien qui cependant prohibe cet usage dans sa loi. D'autres cependant refusent cette consommation qu'ils jugent opposée à leur idéal.

Source : http://fr.wikipedia.org/wiki/S%C3%A2dhu

Et encore, nous avons loupé un des principaux « bains » (rassemblement des sadhus – il y avait 11 bains cette année dont 3 plus importants) qui donnent à peu près ça :

Vidéos de Haridwar :

Mais bien sûr!!

mercredi, 21 avril 2010

8.Découverte de la Kumbh Mela

J2. Nous avons le sentiment d’avoir déjà beaucoup vu, nous pouvons repartir sereins. Et pourtant, nous n’avons pas encore mis les pieds dans la Kumbh Mela, nous n’avons pas encore vu les « sadhus tout nus ». Direction Haridwar donc. Ferveur sur les ghats où des milliers de pèlerins s’éclatent dans l’eau. Ou prient, c’est selon. Mais pas de « sadhu tout nu ».

 

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Photo prière 

 

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Photo prière

  

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Photo foule

 

Petite histoire de la Kumbh Mela

Les dieux et les démons se battaient pour un pot (kumbh) contenant le nectar de l’immortalité (amrita). Le dieu Indra s’en empara et s’enfuit vers le Paradis, pourchassé par les démons. La poursuite dura 12 jours (un jour de dieu = un an d’humain) au cours de laquelle 4 gouttes sont tombées à Haridwar, Nasik, Ujjain, Prayag. La Kumbh Mela suit un cycle de 12 ans avec des célébrations dans ces 4 villes, à intervalles irréguliers. La prochaine aura lieu à Allahabad (Prayag) du 27 janvier au 25 février 2013, considérée la plus sacrée car aux confins de 3 flevues sacrées. 70 millions de personnes étaient attendues cette année (dont Vincent et moi !).

 

Source : documentaire Shortcut to Nirvana; http://www.kumbhamela.net/ardh-kumbh-mela-2007.html