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Tu parles pas comme ça aux Maharashtriens

C’est en une de tous les journaux !

 

Non mais elle est pas bien celle-là, elle est tombée sur la tête ou quoi ? Quelle audace !

La femme de Big B (Amitabh Bachchan, THE Mega-Hyper-Super star indienne), Jatya, également actrice et femme politique, a osé dire : "Hum UP ke log hai, hume Hindi mein baat karni chahiye" (we are from Uttar Pradesh and should speak in Hindi).

Amitabh Bachchan.jpgEt en public en plus, non mais où va le monde ?

Comment ça vous comprenez pas ? Ben c’est pourtant simple : ceci est en fait une remarque « anti-Maharathi » et elle devrait être fouettée (à Mumbai c’est le marathi, pas l’hindi, qu’on se le dise). Comment critiquer le Maharashtra, les Maharashtriens, les Maharatis et Mumbai avec une telle verve ?

 

Donc elle a dû offrir ses excuses publiquement. Ca rigole pas dans le Maharashtra : on avait déjà lancé une censure de tous les films de la famille Bachchan ! Et puis évidemment Amitabh a dû s’excuser aussi. Et expliquer qu’il doit tout au Maharashtra et à Mumbai, et qu’il n’a jamais eu l’intention d’être irrespectueux. Et d’ajouter qu’il y a quand même une longue liste de bienfaits pour le Maharashtra qu’on doit lui attribuer (ui ui, l’hôpital Hinduja à Mumbai, c’est lui, le Breach Candy pour les non-voyants aussi, et puis les sous pour éduquer les enfants de la rue, le sida etc.). Et aussi tous leurs « vêtements personnels vieux et non utilisés vont à une « Maison » qui s’occupe des pauvres ».

Et alors, ça, c’est de l’irrespect pour le Maharashtra, les Maharashtriens, les Maharatis et Mumbai ? Mais attention, tout ça, il le dit « avec une grande humilité ». Des fois que…

 

Euh, sont pas un peu susceptibles les Maharashtriens?? Non j’ai rien dit ! Désolée. Je regrette.

PS: c'est le MNS, un parti extrêmiste du Maharashtra qui est vraiment vénère, donc faut pas mettre tout le monde dans le même sac. En attendant, on peut pas dire que les Maharashtriens fassent grand chose et malgré les excuses publiques, le MNS est encore en colère, toujours en une...

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mercredi, 10 septembre 2008 | Lien permanent

Cachemire, Pashmînâ, Soie

Samedi, j’allais acheter un pashmînâ pour une amie. Je n’avais qu’un critère : la coueur. Fuchsia (drôle d’orthographe pas vrai ?). Sauf que « fuchsia » c’439400790.JPGest visiblement pas le même mot en anglais alors j’ai dû batailler. J’ai finalement opté pour un rose pétant, tout en bataillant avec la vendeuse pour avoir le droit d’échanger au bout d’un mois. L’argument de choc de la bonne femme « mais non vous le gardez, fuchsia ça va avec tout ». J’ai renoncé à lui expliquer que non, en Europe, rose fluo ça ne va pas avec tout…

Toutes ces histoires m’ont donné une idée de post : un petit cours sur les tissus indiens les plus connus (d’où ils viennent, comment reconnaître la qualité etc.) –  cachemire, pashmînâ, soie.

La laine (Inde 7ème producteur mondial)

Matière : On désigne par « laine » les fibres du mouton ainsi que les fibres d'autres animaux (mais dans ce dernier cas on appelle toujours ces textiles par leur nom) dont la toison est composée de fibres kératiniques tels que la chèvre angora (à « laine mohair »), le lapin albinos ou lapin angora (à « angora »), la chèvre dite cachemire (à « cachemire), le chameau domestique, le yack etc.

Caractéristiques : La fibre absorbe l’humidité, isole contre la chaleur et le froid, résiste aux flammes tout en étant imperméable (elle est recouverte d’un liquide naturel qui la rend à l’épreuve de l’eau) ; elle prend jusqu’à 30% de son poids en humidité (2% pour les fibres synthétiques).

Principaux lieu de production en Inde : Etats du Rajasthan (10%), Punjab (40%), Jammu & Kashmir, Karnataka, Gujarat, Uttar Pradesh Uttaranchal, Andhra Pradesh, Maharashtra, et Haryana (27%).

Qualité : Test du feu : la laine ne brûle pas. Ou le test de l’électricité statique : la laine n’en produit pas.

Le cachemire

1331409529.jpgMatière : La laine de chèvre des hauts plateaux himalayens (Ladakh et Tibet) appelée « capra hircus » ou « Tchan-ra ».

Caractéristiques : En hiver, la chèvre, pour se protéger du vent glacial et froid (entre -30 et -40°C), se couvre d’un duvet serré de poils fins et souples qui vient doubler leur pelage d'été. Ce duvet, gris foncé, est tondu à la cisaille ou enlevé à la brosse au moment de la mue de printemps. Il sera ensuite blanchi au moyen d’une préparation de farine de riz puis teint de diverses couleurs, ensuite tissé, lavé, assemblé etc.

Chiffres : Une chèvre peut fournir de 100 à 150g de poils par an. Il faut 6 chèvres pour confectionner 1 pullover.

Petite histoire : On dit que Marco Polo a découvert au 13ème siècle, dans des grottes en Mongolie, des représentations de chèvres sauvages domestiquées par l'homme. Il est donc probable que, depuis des temps très reculés, des bergers élèvent ces chèvres qui donnent une laine particulièrement chaude. Une bénédiction dans des régions où l'hiver est très rude. Ce n'est qu'au 19ème siècle que l'Europe découvre, émerveillée, cette précieuse laine qui prendra le nom de cachemire.

Principaux lieux de production : Chine et Mongolie : 70 à 80% des chèvres sont élevées en Mongolie (province chinoise) qui fournit les trois quarts de la matière première distribuée dans le monde, le reste de la production venant essentiellement d'Iran et d'Afghanistan, mais le cachemire issu de ces 2 pays a moins bonne réputation. à Question : pourquoi « cachemire » ? Eh bien, uniquement parce que c’est au Cachemire (Inde) que le savoir faire en matière de filage et les machines qui permettent de tisser la laine ont été développés. Ainsi, le terme « cachemire » est devenu un nom générique pour la précieuse laine. (tsr.ch)

Qualité : Douceur ou bouloche ? Si le fil est peu serré à moelleux mais bouloche / Si le fil est très serré, très dense à moins de bouloche mais aussi moins de douceur.

Par ailleurs, le cachemire est souvent mélangé à de la laine dans des tissus et des tricots de première qualité. Test : le toucher !

Le pashmînâ (du persan, signifie « lainage »).

Matière : La laine de chèvre des hauts plateaux himalayens appelée « capra hircus » ou « Tchan-ra ».

Petite histoire : Autrefois, les montagnards népalais récupéraient dans les rares buissons ainsi que sur les rochers acérés des pentes himalayennes, des touffes de poils dont s'étaient débarrassées les petites chèvres sauvages appelées localement Changrya (« Tchan-ra »).

Chiffres : La fibre du pashmînâ a une épaisseur de moins de 15 micromètres (75 pour un cheveu humain). Une chèvre produit de 100 à 300g de pashmînâ par année (la fibre est prélevée sur le cou de l’animal, là où elle est la plus douce). Il faut 10 chèvres pour produire 1 châle de pashmînâ.

Principal lieu de production : en Inde : Srinagar (Etat du Cachemire) mais le principal pays producteur est la Chine.

Qualité : La qualité de la fibre varie selon la hauteur d’élevage de l’animal. Plus l’altitude d’élevage de l’animal est élevée plus la qualité de la fibre est grande. En effet à forte altitude la chèvre produira une laine de meilleure qualité afin de lutter contre le froid.

Il existe une imitation de pashmînâ, appelé pattû, composé d'une mélange de laine et de coton.

Il existe 3 qualités différentes : 70 % pashmînâ et 30 % soie, 50 % pashmînâ et 50 % soie, et 100 % pashmînâ (mélanger de la soie au pashmînâ lui donne une très jolie brillance, mais on perd un peu en douceur).

Qualité : Le test de l’anneau : un châle de bonne qualité doit glisser sans problème à travers un anneau, de la taille d’une bague à peu près. Autre test : le toucher !

à Différence entre cachemire et pashmînâ (chicfolie.com) :

Différence de poils : le pashmînâ est la variété dite noble du cachemire, car il provient exclusivement des poils du cou et du torse des chèvres (i.e. l’endroit où le duvet est plus fin et plus doux). / Différence de quantité de production : Pashmînâ et cachemire sont tous 2 rares, mais le pashmînâ est produit en plus petite quantité encore que le cachemire: une chèvre âgée de 5 ans ne donne environ que 50 grammes de laine pashmînâ et 150/180 grammes de laine cachemire! / Différence de douceur : Le cachemire et le pashmînâ sont tous 2 très doux... mais le cachemire est un peu plus laineux et légèrement moins doux que le pashmînâ. De plus, le pashmînâ est inusable et ne bouloche pas aux frottements et au lavage.

Pour avoir une idée du prix (pashmina-pashminas.co.uk) – à titre complètement indicatif:

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La soie (Inde 2ème producteur mondial après la Chine )

Principaux lieu de production en Inde : Etats du Karnataka, Andhra Pradesh, Tamil Nadu, Jharkhand, Chhattisgarh, Orissa, Jammu & Kashmir et West Bengal.

Petite histoire : L'histoire de la soie commence selon la tradition chinoise au 17ème siècle av. J.-C. Elle se poursuit durant trois millénaires d’exclusivité pendant lesquels la Chine exporte ce tissu précieux sans jamais transmettre le secret de sa fabrication. La soie aurait ensuite quitté la Chine vers l'Inde dans la chevelure d’une princesse promise à un prince de Khotan. Cette dernière, refusant de se priver de l’étoffe qu'elle adorait, aurait enfreint l'interdiction impériale d’exportation de vers à soie.

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Les illustrations BD sont tirées du « Secret volé » de Crozus.

Qualité (par Damien Pfirsch):

1. Examiner la trame : le fil de soie est un produit 100% naturel et présente donc des imperfections. Au contraire, un fil synthétique est parfaitement uniforme. Une pièce de soie authentique présentera donc souvent des petites irrégularités alors qu’une copie synthétique sera parfaitement lisse et uniforme au touché.

2. Le lustre : les véritables soies sont tissées avec des fils de deux couleurs : une couleur pour la chaîne (fils déposés dans la longueur de la pièce de tissu sur le métier à tisser) et une autre couleur pour la trame (le fil qui est passé dans la chaîne à l’aide d’une navette). Ainsi, lorsque vous placez une pièce de soie sous une source lumineuse et variez l’angle de la lumière, des reflets de différentes couleurs apparaissent. Un tissu synthétique brillera toujours avec des reflets blancs, quelle que soit l’angle avec lequel vous l’orientez sous la source de lumière.

3. Le test du feu ! Prenez un ou deux fils de soie et brûlez-les à l’aide d’une flamme. Leur combustion produit une cendre fine et une odeur similaire à celle d’un cheveu brûlé. De plus, dès que vous éteignez la flamme, la combustion s’arrête. Si par contre il s’agit d’un fil synthétique, la combustion dégage une fumée noir et ocre et continue après que vous arrêtez la flamme. Le test du feu est certainement le test le plus efficace, mais n’est pas toujours facile à pratiquer dans une boutique !

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mercredi, 04 juin 2008 | Lien permanent | Commentaires (1)

Y a en a qui ont peur de rien…

Voilà comment apparaît en public cette bonne femme appelée Mayawati :

mayawati-garland.jpg

 

Le BSP, un parti politique de l’Uttar Pradesh, fêtait la semaine dernière ses 25 ans. Le rallye, organisé à Lucknow, a rassemblé plusieurs dizaines de milliers de personnes.

Et les ministres du BSP ont gentiment offert à la « chief minister » de l’Etat, Mayawati, une petite guirlande. Simplement composée de billets de 1 000 rs (15€). Qu’elle a gracieusement acceptée… Tandis que les partisans prétendent une valeur de 32 000€, les impôts y ont fourré leur nez (facile !) et par rapport au poids de la guirlande, ont déterminé une valeur de 770 000€. Héhé.

 

Cet esclandre va très bien au teint de la dame : « C'est un petit bout de femme à la voix criarde, qui aime les rivières de diamants et les saris de soie rose. Une intouchable devenue la politicienne la plus riche de l'Inde. Il y a quelques années, le magazine «Forbes» l'a consacrée 59ème femme la plus puissante au monde. […] Mayawati Kumari, 53 ans, incarne le meilleur et le pire de la politique indienne. Le meilleur, parce que la plus grande démocratie du monde a permis à une dalit, la dernière des parias, de gravir un à un les échelons du pouvoir. Le pire, parce que, loin de prendre ses distances avec un système détestable, elle cultive le communautarisme de castes. […] Elle a déclaré le 15 janvier, jour de son anniversaire, «Journée de respect de soi pour les intouchables». A cette occasion ses fidèles se bousculent par milliers pour couvrir d'offrandes et d'argent celle dont la fortune est estimée à 13 millions de dollars. Tout lui est dû, puisqu'elle incarne l'honneur retrouvé de ceux qui ne sont rien. On lui reproche ses rivières de diamants ? «Les diamants ne sont pas réservés aux hautes castes ?», rétorque-t-elle. Ses 70 maisons et ses dépenses somptuaires ? Une revanche sur les nantis. La classe moyenne et les intellectuels s'offusquent de son despotisme et de sa vulgarité ? Elle hausse les épaules. Ce sont les basses castes qui constituent la base de son parti, le BSP, pas l'establishment. »

 

Pour en savoir plus sur elle : Article_Nouvel Obs_Mayawati_14.05.09.pdf

 

Sources : http://hebdo.nouvelobs.com/hebdo/parution/p2323/dossier/a401279-mayawati_reine_des_dalits.html ; http://timesofindia.indiatimes.com/india/Mayawati-garland-worth-Rs-5-crore-say-I-T-sleuths/articleshow/5699616.cms

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mercredi, 24 mars 2010 | Lien permanent | Commentaires (1)

Interlude Météo

Les réservoirs se remplissent après les pluies quasi-inexistantes de cette mousson 2009. Et les cultures sont ravagées : asséchées puis inondées, pas top – même moi qui suis pas foutue de faire pousser des pissenlits je peux comprendre ça !

 

Alors voilà. Bastar, bastion du terrorisme, j’y suis. Goa, pires inondations depuis des dizaines d’années, j’y suis. Et bientôt, Mumbai, Diwali, j’y serai…

 

Sur un coup de tête, Emilie, Gaelle et moi avons décidé mercredi dernier de profiter de notre dernier week-end du mois de mai local et de partir 3 jours à… Goaaaaaaaa ! Achat des billets, réservation de la guest-house, tac tac tac. Checking de la météo. Pluie ?? Ooohhhhhhhh…

 

Départ jeudi soir, sans heurt. Arrivée vendredi matin, avec 5 heures de retard, sous une pluie battante – et le mot est faible.

Bilan du week-end : vendredi : tempête ; samedi : pluie et ciel gris – avec une éclaircie de 5 à 6 qui m’a convaincue de rester une journée de plus ; dimanche : 2 heures de soleil et donc un coup de soleil.

 

A part ça : beaucoup de changements d’avis sur les billets de bus* (genre : les bus partent ou pas ? on décale pour rentrer plus tôt ou pas ? on va rester coincées dans le bus tu crois ?) de fish curry rice, de glandouille au shore bar, de mojitos au Curlies, 4 parties de scrabble, 2 baignades et 1 coup de soleil ! Pas si mal…

 

* Goa (Canacona) : 2 morts ; 250 maisons détruites, 400 inondées ; l’autoroute nationale endommagée.

Maharashtra : 34 morts ; 583 maisons détruites, 4 500 inondées ; 130 000 hectares de culture endommagés

Inde du Sud (Karnataka et Andhra Pradesh) : 250 morts en Inde du Sud ; 2,5 millions de sans-abris ; 1 200 camps de fortune.

Sources : http://news.yahoo.com/s/nm/20091005/ts_nm/us_india_flood; http://timesofindia.indiatimes.com/news/city/mumbai/Rains-lash-Mumbai-for-3rd-consecutive-day/articleshow/5090100.cms; http://timesofindia.indiatimes.com/news/india/Floods-wreak-havoc-in-Andhra-Karnataka-Goa-lakhs-evacuated/articleshow/5083067.cms

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Moi, Emilie et Gaelle au Shore Bar, Anjuna
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L'éclaircie de samedi qui m'a convaincue de rester une journée de plus...
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Le Shore Bar, Anjuna

 

 

 

 

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mardi, 06 octobre 2009 | Lien permanent

Areva cueille la biomasse en Inde

13 octobre 2008. - Champion reconnu du nucléaire, l'industriel français construit 2 nouvelles centrales à biomasse en Inde pour percer dans les énergies renouvelables.

 

Non, l'atome n'est pas le seul à exciter la convoitise de la société d'Anne Lauvergeon. Depuis 4 ans, Areva tourne autour des matières organiques des pays émergents, dont l'Inde, pour en tirer chaleur et électricité. Elle a fini par y pondre ses 3 premières centrales à bioénergies. "Nous avons mis en opération la toute première centrale à biomasse indienne en 2004, à Guntur, dans l'Andra Pradesh, qui est également la première centrale à biomasse de notre unité". Puis, en 2006 et 2007, deux nouvelles centrales sont apparues dans le Chhattisgarh et le Tamil Nadu, d'une puissance de 10 MW chacune. A titre de comparaison, l'EPR (European Pressurized Reactor) peut fournir 1 600 MW.

 

Et demain ? "Nous bâtissons actuellement 2 autres centrales, équivalentes en puissance", ajoute la chargée de communication. Leur exploitation est prévue pour 2009. Le siège social de la filiale, situé à Chennai (ex-Madras), emploie une quarantaine de personnes. Pour l'exploitant d'uranium, l'Inde présente d'importantes perspectives de développement dans les bioénergies. En apprenant en 2007 que les estimations du potentiel énergétique - réalisées par le ministère indien des Energies Nouvelles et Renouvelables -, s'élevaient à 20 GW, alors que la capacité installée n'atteint que 4GW, l'entreprise française s'est confortée dans l'idée de développer une filière énergétique "propre". Celle-ci représente non seulement un grand enjeu économique, mais aussi une manière de reverdir son image.

 

C'est la balle de riz, autrement dit l'enveloppe non comestible entourant le grain, qui est en majorité utilisée comme combustible dans les centrales indiennes. Faisant feu de tout bois, les centrales à biomasse utilisent également les copeaux et sciures issus de l'industrie forestière. Collectée dans un rayon de 50 km, la biomasse est valorisée grâce aux technologies de combustion, de méthanisation et de récupération de chaleur. "Contrairement aux installations nucléaires, qui nécessitent d'importants réseaux électriques, les centrales à biomasse de faible puissance peuvent être montées dans des zones isolées", précise Marie-Laure Lefébure, qui admet qu'"Areva investit dans la biomasse car le marché est en forte croissance : il est aujourd'hui de 62 GW et devrait augmenter de 6 à 9% dans les 5 prochaines années !".

 

L'entreprise française espère structurer le marché en développant une offre standardisée dans les pays émergents, tels que l'Inde et le Brésil. L'Inde servira aussi de "plate-forme pour développer notre activité vers d'autres pays asiatiques, comme la Thaïlande", poursuit Marie-Laure Lefébure, "où la filiale indienne mène de front deux projets de centrales à biomasse".

 

Au moment où le nucléaire indien sort de ses gonds, Areva assoit sa position bioénergétique. Mais en 2007, seul 1% des 35 millions d'euros de chiffre d'affaires de la société provenait des énergies renouvelables. Il y a encore un peu de chemin...

 

Source : http://www.eco-life.fr/sommaire.php

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mercredi, 22 octobre 2008 | Lien permanent

Le Covid vu par une Française en Inde - 31.03

  • Nombre de cas en France : 52 128 (3 523 morts)
    • Jour de confinement : 14
  • Nombre de cas en Inde : 1 397 (37 morts)
    • Jour de confinement à Gurgaon : 9 / National : 7

Le lockdown (confinement) en Inde se fait dans la force – mais en même temps cet exercice est un tour de force à lui tout seul – et la douleur, sauf pour ceux qui ne sont pas tranquillement à la maison.

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L’exode des migrants des grandes villes vers les campagnes se poursuit, les coups de bambous continuent de pleuvoir, certains groupes sont mêmes aspergés de désinfectant (source).

Mais il y a aussi des choses plus positives comme :

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Un flic de Chennai qui fait une campagne « innovante » pour encourager les gens à rester chez eux. (source)

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Des trains sont affrétés pour permettre soins et quarantaines dans les endroits les plus reculés. (source)

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Des hôtels de luxe ont été réquisitionnés à Mumbai et Delhi dès mi-mars pour les voyageurs. Pareil au Tamil Nadu, pour les voyageurs et d'autres cas qui ont besoin de quarantaine mais ça fait moins de bruit parce que les hôtels sont "normaux". (source). Maintenant, le Gouvernement de l'Uttar Pradesh entend y loger son personnel médical en contact avec les malades du Coronavirus. (source)

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Beaucoup d’Indiens se mobilisent, individuellement et collectivement et s’organisent pour trouver à manger et aider les pauvres. (source)

Ma nounou m'a fait passer un message pour une collecte de chapatis et de farine. Je l'ai relayé sur le groupe de ma résidence et tout le monde est trop content de mettre la main à la pate, et en nature en plus. Je sens ma nounou partie pour faire des galettes toute la nuit. En tout cas, elle a retrouvé le sourire.

C’est beau mais ça plombe quand même un peu l’ambiance non ? Désolée, j’ai rien trouvé qui fasse sourire sans être complètement déplacé dans le contexte. Voilà, le coronavirus, en Inde, c’était au début une maladie de riches (qui avaient l’argent pour voyager) avec un remède de riches (le confinement) et c’est encore les pauvres qui vont trinquer. Et maintenant, les riches (du monde entier) semblent découvrir les pauvres (notamment indiens) sur le dos desquels ils ont (souvent) bâti leur fortune (sciemment ou pas). Parce que pour les pauvres qui marchent dans les rues indiennes, ce n’est qu’une galère de plus. Leur vie de tous les jours n’est pas un long Gange tranquille. Et ce n’est pas nouveau, mais là, avec la situation actuelle, c’est devenu difficile à ignorer. Qui s'intéresse d'habitude au 340 000 d'Indiens qui meurent de la tuberculose ? Maintenant, ne vas pas te dire que ta dépression liée au confinement est injustifiée. Certes, tu fais sans doute partie des chanceux qui ont un toit et à manger, mais tes émotions sont réelles et proportionnées à ta situation. Sur ce, je me tais !

 (PS : L'histoire aurait été différente si le monde se payait aujourd'hui une épidémie de Nipah, ce virus qui vient de la chauve-souris hôte naturel), se transmet à l'homme par l'absorption de fruits contaminés ou par contact avec d'autres animaux infectés (humains ou porcins surtout) et entraîne des encéphalites graves et des maladies respiratoires. Nous l'avons notamment échappé belle en juin 2018 quand Nipah a fait 17 morts au Kerala. Des cas sont détectés quasiment chaque année.)

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mardi, 31 mars 2020 | Lien permanent | Commentaires (3)

Epidémie de suicide chez les agriculteurs

Tous les jours dans les journaux, un article est consacré au suicide d’agriculteurs. Comme ces 23 agriculteurs de la région de Nagpur qui demandaient il y a quelques semaines à la Présidente de l’Inde le droit de mourir en septembre…

Et quand on y regarde de plus près, c’est franchement préoccupant…

 

 

 

Quelques chiffres:

-          L’Inde : 16% de la population mondiale sur seulement 2,4% des ressources agraires.

-          L’agriculture fait vivre les 2/3 de la population – rassemblant officiellement 57% des travailleurs ; il y a 70 millions d’agriculteurs en Inde.

-          L’épidémie de suicides s’est répandue : Punjab, Uttar Pradesh, Kerala, Karnataka mais aussi en Angleterre et au Pays de Galle.

-          Nombre de suicides en Inde (total) : entre 8 et 27 pour 100 000 (avec des statistiques qui valent ce qu’elles valent ici…).

o         Le plus : Kerala : 27 pour 100 000

o         Le moins : Manipur : 0.02% du total

-          Nombre de suicides en Inde (agriculteurs) : 10 pour 100 000.

à Le nombre d’agriculteurs qui se suicident en Inde est plus du double du nombre total de suicides commis dans la liste des 100 pays avec les plus forts taux de suicide.

-          7 000 suicides d’agriculteurs en Inde ces 3 dernières années : plus de 6 agriculteurs par jour, près de 2 200 par an.

-          A Vidarbha (Maharashtra) plus de 2 500 ces 3-4 dernières années ; 1 suicide toutes les 8 heures entre Juin et août 2006.

-          Plus de la moitié de ces hommes ont entre 20 et 45 ans.

 

Le commerce inéquitable du coton…

En Inde, le coût pour faire pousser du coton est de 16 000 roupies (270€) par hectare, soit entre 35 et 48 roupies (5 et 7€) par kilo.

A Vidarbha (Maharashtra), non seulement ce coût est de 20 000 roupies mais en plus la productivité est 3 fois moindre que la moyenne (146 kilos par hectare contre 460 en moyenne), ce qui fait un coût par kilo multiplié par deux (70 roupies par kilo).

 

Pourquoi Vidharba ?

Les profits agricoles du Maharashtra sont parmi les plus bas du pays à cause de tout un tas de problèmes : pas assez de petits projets d’irrigation, pression des constructeurs pour acheter les terres (à cause d’une urbanisation instoppable), le chômage des enfants d’agriculteurs, des pluies insuffisantes ces dernières années etc. Et la situation est encore pire dans des districts comme Vidarbha qui se concentrent essentiellement sur le coton, culture qui apparemment nécessite beaucoup d’investissements alors que le prix du coton ne cesse de diminuer.

 

Ainsi, à Vidarbha, où seulement 3% des terres cultivées pour le coton sont irriguées, 2,8 millions sur les 3,2 millions de cultivateurs de coton (soit 95%) à Vidarbha sont surendettés. Sur 100 roupies empruntées, environ 80 sont utilisées pour rembourser les intérêts d’anciens prêts. Résultat, dans le district, c’est trop risqué d’adopter de nouvelles (et couteuses) technologies. Les petits agriculteurs qui se sont endettés ne sont pas capables de faire face en cas de mauvaise récolte.

 

Une solution : utiliser les fonds du Premier Ministre destinés à remplacer les graines en se reconvertissant dans le jowar (céréale – et déjà première culture du Maharashtra), les pois et les légumes ; et promouvoir les cultures organiques. Vidarbha pourrait ainsi être déclarée la Zone de Cultures Organiques du Maharashtra.

 

Une crise agricole généralisée

Les suicides n’ont pas que lieu à Vidarbha. Le phénomène a commencé en Andhra Pradesh dans les années 90 et s’est répandu dans le reste du pays. Pourquoi les années 90 ? L’économie s’est alors libéralisée et la roupie a été dévaluée. Résultat : le prix de l’énergie a augmenté, entrainant à sa suite le coût de l’agriculture et de la vie. Dans le cadre de la « révolution verte » lancée dans les années 60 (pour que cessent les famines et que tout le monde soit nourri), l’Etat a encouragé les agriculteurs à s’endetter pour augmenter les rendements en modernisant les techniques.

En contrepartie, on leur promettait qu’ils allaient profiter de l’accès à de nouveaux marchés par le biais des exportations, promesses qui n’ont jamais été tenues. Les suicides des agriculteurs est un reflet de l’échec de la « révolution verte » en Inde. D’ailleurs, le Premier ministre indien, Dr. Manmohan Singh, vient très récemment (fin septembre2008) d’appeler à une deuxième « révolution verte » pour répondre au problème de la crise alimentaire mondiale, lors d'un discours devant l'Assemblée générale de l'ONU.

 

Mais pour finir sur une note gaie (c’est primordial), il y a aussi des initiatives positives, des success stories. Comme Hiware Bazar, ce village d’une région sujette à la sécheresse du Maharashtra qui est sorti du marasme pour devenir un modèle.

La recette : utiliser les fonds gouvernementaux pour régénérer les ressources naturelles du village (les forêts, l’eau et la terre) avec un corps villageois solide et uni.

Dans les années 70, la sécheresse fit disparaitre les arbres des collines environnantes ; la situation de sécheresse devint catastrophique : à peine 12% des terres cultivables pouvaient être utilisés. Les habitants ont commencé à partir…

En 1995, le Plan d’Emploi Garanti (Employment Guarantee Scheme (EGS)) a été mis en place dans le village ; le slogan : « travail à la demande ». Grâce à cette mesure, les villageois ont pu recevoir des fonds pour mettre en place des systèmes d’irrigation etc.

Officiellement, 40 familles ont quitté Pune et Mumbai pour retourner au village entre 1992 et 2002. Ils avaient émigré à la fin des années 70-début des années 80. Aujourd’hui, ¼ des 216 familles de Hiware Bazar sont millionnaires. A l’époque, 168 familles sur les 180 du village vivaient en-dessous du seuil de pauvreté.

Tout ça a pu fonctionner grâce à une institution fortement participative, une gram sabha (assemblée populaire  formée par l'ensemble des hommes et des femmes du village âgés de 18 ans) dynamique et Pawar, le panchayat (genre de maire) du village, à l’initiative de ce succès. Il a travaillé dès le début à la reforestation, l’irrigation, et le stockage de l’eau, avec des plans sur 5 ans. Grace à l’irrigation, les zones herbeuses ont augmenté, permettant d’accroitre le bétail (et donc la quantité de lait et donc les revenus).

 

Sources : Article_IndianJPsychiatry_Farmers' suicides_2008.pdf; Article_TOI_Farmers' suicides_170908.pdf; Article_Down to Earth_Hiware Bazar_220108.pdf; Article_UN_2ème révolution verte en Inde_260908.pdf; Article_The Hindu_Farmers' suicides_151107.pdf

 

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jeudi, 23 octobre 2008 | Lien permanent

L'actu (pas drôle) en Inde

Alors, depuis les attentats en mai et juillet, c’est pas le top… Ca fait réfléchir sur les notions de tolérance, spiritualité, non-violence qui constituent l’image de l’Inde...

 1. C’est le bad au Cachemire : la plus forte agitation depuis 20 ans : Hindous et Musulmans se tapent sur la tronche.

2. C’est le bad en Orissa : Hindous et Chrétiens se déchirent.

3. C’est le bad dans le Bihar et l’Uttar Pradesh : des inondations de malade.

4. La croissance est sans cesse revue à la baisse, l’inflation à la hausse.

 1. Au Jammu-Cachemire : la plus forte agitation depuis 20 ans ; Hindous et Musulmans se tapent sur la tronche - Sources : La Presse Canadienne, France 24

jammuandkashmir-district-map.JPGPoint sur la situation : Le Jammu-Cachemire (capitale Srinagar) est un Etat de l’Inde, situé au Nord et qui consiste en trois zones principales : le Jammu, la vallée du Cachemire (Kashmir) et le Ladakh.

La religion principale de l’Etat est l’Islam mais varie suivant les régions (95% de musulmans au Cachemire et 87% d’hindous au Jammu ; le Ladakh étant bouddhiste à 81%).

Lors de l’Indépendance (en 1947) et de la Partition, il a été demandé aux Etats de choisir s’ils voulaient être rattachés à l’Inde (« hindoue ») ou au Pakistan (« musulmans ») ; seul le Cachemire n’a pas su se décider et les Anglais l’ont attribué à l’Inde. Depuis, la situation est explosive dans cette région que se disputent l’Inde, le Pakistan et la Chine. L'Inde administre actuellement un peu plus de la moitié du territoire, le Pakistan un peu moins de la moitié et la Chine une toute petite partie.

Courant juillet, un gouverneur (musulman) a décidé de retirer le droit d’usage de la terre d’Amarnath (40 hectares) qui avait été accordé aux Hindous pour leur pèlerinage. Cette querelle a fait au moins 34 morts et relancé les appels des séparatistes musulmans qui veulent que le Cachemire, ancien royaume himalayen aujourd'hui divisé entre l'Inde et le Pakistan, fasse sécession de la fédération indienne. Témoignage : « Nous avons honte d’être considérés comme des Indiens. Nous ne voulons plus être Indiens, nous sommes musulmans, un point c’est tout », criait un motard. « Et nous voulons être rattachés au Pakistan, nous sommes des musulmans pakistanais », ajoutait son compagnon. Dans la rue on entendait surtout le mot « Azadi » (« Liberté ») mais aussi des cris à la gloire du Pakistan.

Ce qui a fatalement entraîné des manifestations. Donc il a fallu imposer un couvre-feu (24 heures sur 24) – que les habitants ne respectent pas vraiment ; et il y a même eu un blocus économique. Résultat écoles fermées, banques fermées, et pénuries de vivres. Témoignage : « Avant, il y avait 2 000 camions qui transportaient tous les jours des produits de base sur la route de Srinagar, maintenant il n’y en a plus qu'entre 200 et 400. Les gens de Srinagar ont peur d’aller au Jammu parce qu’ils savent qu’ils risquent de se faire agresser, caillasser, attaquer avec de l’acide. Ils craignent qu’on leur fasse du mal ou qu'on s'en prenne à leurs camions », affirme Suhail Bachir.

Depuis 2 mois, la ville de Jammu vit au rythme des violences quotidiennes. En mettant le feu à tout ce qu'ils trouvent, chaque jour des centaines extrémistes protestent contre le refus du gouvernement de céder quelques hectares de terre à un comité organisant un pèlerinage hindou au Cachemire musulman. La région n'avait pas connu une telle situation depuis la rébellion séparatiste de 1989 qui avait fait 43 000 morts.

 Mise à jour : Aux dernières nouvelles, le couvre-feu a été levé pendant quelques heures vendredi soir pour permettre à la population d'acheter des produits de première nécessité. Mais la police n'a pas permis la tenue des prières dans la principale mosquée, celle de Jamia, pour la première fois en 17 ans. L'imam a été assigné à résidence avant d'être libéré quelques heures plus tard.

Les services du Haut-commissariat des Nations unies aux droits de l'Homme a plaidé jeudi pour une enquête approfondie sur les meurtres commis pendant la crise. Ils ont également appelé les autorités indiennes à respecter le droit de manifester en paix. L'Inde a vivement réagi à cette déclaration, jugeant ce communiqué "irresponsable".

 2. En Orissa : Hindous et Chrétiens se déchirent - Sources : metrotime.be, Journal Chrétien

Orissa.JPGAlors l’histoire c’est qu’un type (Swami Laxmanananda Saraswati) a été assassiné et il était hindou. C’était même d’un dignitaire du Conseil mondial hindou. Donc il a fallu trouver un coupable et si la police a suggéré les rebelles maoïstes, très actifs dans l’Orissa, les hindous ont préféré les chrétiens (pas sans raison toutefois : Swami machin chose faisait campagne contre des « conversions forcées » au christianisme d’hindous de basses castes, des «intouchables)*. Alors, représailles oblige, ils sont allés leur donner une correction. Les hindous ont donc mis le feu à un orphelinat catholique – brûlant vive au passage une femme hindoue (oups la boulette).

Et puis ça a pris de l’ampleur. Depuis le week-end dernier, la police dit avoir arrêté plus de 100 personnes après que des émeutiers eurent incendié 500 maisons, 25 lieux de culte chrétiens et des dizaines de véhicules. Des centaines de policiers anti-émeute et de paramilitaires ont été dépêchés mercredi dans cet Etat reculé avec l’ordre de « tirer à vue » face à des « violences » jugées « sans précédent » par la conférence épiscopale d’Inde. Le bilan officiel s’établit à 9 morts, mais des sources parlent de 14 à 16 tués.

Après ça, la violence s’est encore multipliée, obligeant des dizaines de milliers de chrétiens à se cacher samedi (29 août) dans la forêt en Orissa, où les violences antichrétiennes ont fait 36 victimes ces derniers jours. Terrorisés, plus de 50 000 chrétiens ont fui leurs habitations pour se réfugier dans les forêts environnantes ou devant les commissariats, de peur d’être pris pour cible par des foules d’hindous déchaînés, selon All Indian Christians. Des chiffres confirmés par Mgr Raphael Cheenath, qui précise que 80 prêtres et religieuses de son diocèse sont été parmi les 50 000 réfugiés qui ont fui ce week-end « pour sauver leur vie ». Les chrétiens « redoutent de nouvelles attaques », indiquent l’évêque. On estime à 30 000 le nombre d’écoles chrétiennes ayant fermé les portes en Inde pour protester contre la flambée de violences antichrétiennes qui secouent depuis le début de la semaine l’Etat d’Orissa.

*NB : Bien que les chrétiens ne représentent que 2,3 % des 1,1 milliard d’Indiens, ils constituent en Orissa 20 % de la population, notamment en raison des conversions opérées par les missionnaires au sein des populations tribales.

Mise à jour : « La violence dans les villes semble être terminée, mais les villages sont toujours sous la menace de nouvelles attaques car les forces de sécurité y sont rares », affirmait vendredi le révérend P.R. Paricha, président du Conseil chrétien de l’Inde pour l’Orissa, réclamant une « intervention militaire ».

3. Dans le Bihar et l’Uttar Pradesh : des inondations de malade - Source AFP

Uttar Pradesh.JPGPlus de 800 personnes ont déjà trouvé la mort depuis juin à cause des intempéries en Inde et 2 millions ont été sinistrées.

L'Etat septentrional de l'Uttar Pradesh (dans le Nord), le plus peuplé du pays (180 millions d'habitants), compte près de 700 victimes, 1,3 million de personnes sinistrés et plus de 3 000 villages affectés.

Au Bihar (Etat de l’Est), Une soixantaine de personnes sont mortes et quelques 3 millions ont été affectées par les fortes précipitations : ces inondations ont été provoquées par les pires pluies de mousson depuis un demi-siècle, selon les autorités. Les pluies ont ainsi fait déborder la rivière Kosi qui s'est déversée dans le lit voisin d'un ancien fleuve asséché depuis des siècles.Bihar.JPG

Le gouvernement a mis en place une centaine d'abris temporaires mais près de 600 000 personnes privées d'eau potable et de nourriture attendent toujours de l'aide. « Les évacuations à grande échelle se poursuivront dans les trois ou quatre prochains jours pour que les personnes en détresse soient secourues », a déclaré à l'AFP un responsable de la cellule de gestion des catastrophes, Prataya Amrit.

Le gouvernement a estimé qu'un retour à la normale prendrait plusieurs mois alors que le Fonds des Nations unies pour l'enfance (Unicef) a averti de risques d'épidémies dans les campements. « Nous devrons fournir de la nourriture et un abri aux survivants jusqu'au mois d'octobre car ils ne pourront pas retourner chez eux avant », a dit le ministre en charge des situations d'urgence, Nitish Mishra.

 Mise à jour : Aujourd’hui, les débordements de la rivière Kosi partent de plus en plus dans le Gange, le fleuve sacré de l’Inde, limitant un peu les inondations dans les régions bordant la rivière Kosi. 

 4. La croissance est sans cesse revue à la baisse, l’inflation à la hausse - Source : AFP

 La croissance économique de l'Inde ralentit à son plus bas niveau en 3 ans. L'économie de l'Inde est en plein ralentissement avec son plus mauvais taux de croissance depuis 3 ans à 7,9% entre avril et juin, ce qui fait dire à des analystes que le « miracle » économique indien touche à sa fin.

Après 4 années d'euphorie et d'auto-satisfaction des élites politiques et économiques, qui rêvent de hisser l'Inde au rang de « superpuissance » égale de la Chine, le Conseil économique du Premier ministre Manhoman Singh ne prévoit plus que 7,7% de croissance en 2008-2009 contre 9% en 2007-2008 et 9,6% l'année précédente. Des maisons de courtage tablent sur à peine 7% cette année.

 En Inde, les statistiques sont calculées sur des exercices budgétaires décalés – du 1er avril au 31 mars – et non sur des années calendaires. Le taux de croissance du produit intérieur brut (PIB) au premier trimestre est bien inférieur au 8,8% enregistré au trimestre précédent.

 Reste que cette croissance en demi-teinte – pour un pays en développement – n'est pas vraiment une surprise: l'inflation est au plus haut depuis 13 ans à entre 12% et 13%, provoquant des hausses successives des taux d'intérêt par la banque centrale qui ont fini par peser sur la consommation intérieure, principal moteur de la croissance indienne.

De plus, le géant asiatique est particulièrement exposé à l'envolée des prix des produits pétroliers, qu'il importe à hauteur de 70% de sa consommation en plein essor due à l'augmentation du parc automobile. Aucun pays ne peut « espérer se tirer indemne du développement de nombreux facteurs anti-croissance ces derniers mois», préviennent les conseillers économiques du Premier ministre. L'Inde, forte de son immense marché intérieur potentiel et dont l'économie n'est libéralisée que depuis 1991, s'est longtemps crue immunisée face aux turbulences mondiales.

Même l'indice de la Bourse a chuté de 28% depuis le 1er janvier, soit la plus mauvaise performance parmi les grands pays émergents. Signe aussi que la « lune de miel » semble terminée entre l'Inde et les investisseurs étrangers: des fonds ont vendu pour 6,52 milliards de dollars d'actions indiennes depuis le 1er janvier. Ils en avaient acheté pour 9,6 milliards au cours de la même période de 2007. « Les conditions de marché ne sont pas bonnes », avait admis il y a quelques jours Deepak Lalwani, du courtier londonien Astaire Securities, lorsque Tata Motors avait renoncé à une émission d'actions de 700 millions de dollars pour financer l'achat de Jaguar et Land Rover acquises auprès de Ford.

 Près des deux tiers des 1,1 milliard d'Indiens vivent en milieu rural et dépendent directement ou indirectement du secteur agricole. Cette population souffre énormément de la flambée des cours des denrées de base, comme le riz, le blé, l'huile, le gaz ou le thé. D'autant qu'entre 455 millions et 620 millions d'Indiens vivent avec moins de 1,25 dollar ou 1,35 dollar par jour, selon que l'on se réfère aux statistiques de la Banque mondiale ou à celles de la Banque asiatique de développement. 

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lundi, 01 septembre 2008 | Lien permanent

Quand l'Inde prend le corona par les corones - Le Covid vu par une Française en Inde - 09.04

  • Nombre de cas en France : 86 334 (12 210 morts)
    • Jour de confinement : 23
  • Nombre de cas en Inde : 5 734 (169 morts) 
    • Jour de confinement à Gurgaon : 18 / National : 16

Alors que les températures montent dans le nord de l'Inde, le coronavirus continue son bonhomme de chemin, tandis que le Gouvernement indien prend des décisions assez drastiques. Aux grands maux les grands remèdes. En même temps, avec 1,3 milliards d’habitants, difficile d’être efficace en faisant dans la demi-mesure.

D’abord, le Gouvernement a imposé le lockdown national (confinement, quarantaine) le 25 mars avec moins de 600 cas et 9 morts – la France l’a lancé à 150 décès. Et il a pris des mesures bien plus strictes que dans beaucoup de pays : annulation de tous les vols, trains et bus, fermetures des frontières interétatiques, interdiction de livraisons autres que alimentaires, restriction extrême des déplacements pour lesquels il faut obtenir un pass (laissez-passer) etc. Les rues se sont effectivement vidées, mais pas les routes, qui ont vu l’exode des travailleurs journaliers qui n’ont pas d’attaches sur leur lieu de travail et pas de moyens de subsistance (et qui préfèrent aussi être avec leur famille pendant les coups durs). Les bidonvilles non plus ne se sont pas vidés, au contraire, la populace y a été fourrée. Le tout à la baguette. De bambou.

D'un autre côté, au-delà de la gestion difficile d'une situation difficile, il y a les élans de solidarité pour tous ceux qui commencent à avoir faim (qui sont d’ailleurs bien réels : avec Ratan Tata, les Sikhs et leur langar en tête de ligne et un paquet de bon samaritains anonymes).

Dernièrement, on entend souvent en Inde que la presse n’a pas bonne presse auprès du Gouvernement si elle est un tant soit peu dissidente, critique. Il a donc décidé récemment d’interdire toute circulation d’informations sur le corona virus – ou plus exactement de fausses informations ou d’informations de nature à provoquer de la panique, mais personne ne s’intéresse à cette précision. Quand on voit le nombre de fakes qui circulent sur les réseaux sociaux et journalistiques français, je me demande si cette mesure n’a pas quelque justification. Par exemple, il y a 2 jours, notre jardinier (musulman) a appelé mon Indien préféré. Pas pour parler des tomates (qu’il a plantées comme un sagouin) mais pour savoir si on avait entendu parler des émeutes hindous-musulmans qui éclateraient après la crise du Covid ? On lui recommande même de prendre le premier train après la fin du confinement pour aller se mettre à l’abri – c’est mes tomates qui seraient contentes. Et bien, laisse-moi te dire que mon esprit un peu fatigué s’est fait 50 scénarios allant de l’hébergement de la femme de ménage, du jardinier, du nettoyeur de piscine et du laveur de voiture (tous musulmans) à un départ précipité pour la France en barque. Bref, il vaudrait donc peut-être mieux que je n’ai pas accès à ce genre de rumeurs.

Et puis si les informations restent difficiles à trouver sur ce qui se passe en vrai, tout n'est pas caché non plus, témoin ce reportage d'Envoyé Spécial diffusé le 9 avril :

D'autres rumeurs, ou des messages du type « L'Inde surprend le monde ! »  m'ont fait réfléchir à ce besoin de reconnaissance de la part des pays dits développés. Un détournement d'information a ainsi fait de Modi l'élu des États-Unis, du Royaume-Uni et de 18 autres pays pour diriger un groupe de travail sur le coronavirus.

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Alors qu’en fait, l’Inde « pourrait » devenir leader d’un groupe de travail – Modi ayant en effet appelé à une action conjointe entre les pays pour contenir la pandémie –, mais il s’agit des pays de l’ASACR (Association sud-asiatique de coopération régionale) : l’Inde, l’Afghanistan, le Bangladesh, le Bhoutan, les Maldives, le Népal, le Pakistan et le Sri Lanka.

Sur ce, alors que le nombre de morts est passé à 149 – soit 140 de plus qu’au premier jour de confinement, il y a 2 semaines – les règles ont commencé à se durcir. Quand le nombre de cas dans une zone donnée dépasse 6, les autorités locales imposent désormais un sealing. Scellée, personne n’a le droit d’entrer dans cette zone ni d’en sortir. La nourriture et les médicaments sont livrés et seuls policiers et soignants peuvent être autorisés à y pénétrer, ainsi que ceux qui vont prendre la température de tout le monde et nettoyer portes et poignées de porte. Ça ressemble à ça à Gurgaon par exemple : notice du Gouvernement. C’est comme ça qu’à ce jour, 20 zones (hotspots) sont en cours de scellage à Delhi, et 104 dans l’Uttar Pradesh (source et source). L'Uttar Pradesh, l'Etat le plus peuplé de l'Inde, a vu (comme le Jharkhand et le Bihar notamment) ses travailleurs rentrés au bercail (les « migrants ») récemment. Il paraîtrait que certains villages se sont organisés pour les mettre en quarantaine, dans des écoles par exemple. Pourtant, l'épidémie se propage, d'où le sealing. Qui est pour l'instant prévu pour durer jusqu'à la fin du confinement (soit le 15 avril pour l'instant) s'applique à tout le monde, riches ou pauvres, et s’accompagne de barricades, ce qui est quand même un peu flippant.

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Un de ces hotspots, Fazilpur, est dans notre voisinage immédiat, et la plupart des employés de la résidence viennent de là-bas. Notre nounou nous a demandé au déjeuner si la famille de 9 personnes hospitalisées (dont une décédée) était « normale ». Normale ? Elle voulait savoir s’ils étaient riches ou pauvres. Elle a été presque soulagée d’apprendre qu’ils étaient pauvres : « Ils se pensent intouchables (enfin immunisés, mauvais jeu de mots dans le contexte indien) et que c’est une maladie de riches. Maintenant ils vont comprendre et arrêter de se balader. » Dur. L’autre son de cloche, qui vient des pauvres, c'est qu’ils sont certains de mourir de faim mais qu’ils ont une chance d’en réchapper avec le coronavirus. Questions de probabilités. Pas besoin de faire grandes écoles pour comprendre ça.

Pendant ce temps, le Premier Ministre raconte sur twitter comment il s'occupe : en appelant Poutine, Trump, et autres homologues internationaux (japonais, brésiliens etc.) - comme nous tous passons beaucoup de temps en Whatsapp call avec nos proches en fait. De temps à autre il passe à la télé et demande aux Indiens de taper dans des timbales ou d’allumer des bougies, histoire que les troupes gardent le moral. Il fait du yoga aussi, et son avatar donne même des leçons :

(Je veux la même avec Macron !) Il promeut également les recommandations du ministère Ayush pour renforcer le système immunitaire (Ayurveda, Yoga, Unani, Siddha et homéopathie) :

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À part ça, il gère l’épidémie. Il a discuté récemment avec ses pairs et a par exemple annoncé le 8 avril que 3 semaines de confinement ne suffiraient sans doute pas. D’ailleurs, cette journée a été bien remplie pour lui : il a fait plaisir à son pote Trump qui, après avoir ouvertement menacé l’Inde de représailles, remercie Modi d’avoir allégé les restrictions liées à l’export de médicaments aux US (notamment de paracétamol et d’hydrochloroxine). Modi a fait son calcul, envoyé le surplus de stock et transformé ça en geste humanitaire ; il aurait eu tort de se priver. Et puis cette accolade du Président américain fait rêver certains riches Indiens, qui se réjouissent du tweet de ce dernier – nous en revenons à ce besoin de reconnaissance...

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En plus du confinement de niveau 1 (lockdown) et de niveau 2 (sealing), d’autres mesures se mettent en place. Par exemple, Mumbai, Pune, Chandigarh et l’Uttar Pradesh ont imposé le port du masque obligatoire. Les autres vont suivre. Impossible d’avoir des infos claires sur les stocks de masques dans le pays. D’ailleurs, dans un contexte de pénurie d’équipements médicaux, on se rend compte que les Indiens ne sont pas les seuls rois du jugaad (bricolage inventif, mot hindi qui n’a pas d’équivalent en anglais). Les Français avec leurs masques de plongée Décathlon, leurs surblouses en sac poubelle, leurs couvre-visages faits à l’imprimante 3D, n’ont rien à envier aux Indiens. Ni les Espagnols avec leurs ventilateurs recyclés à partir de moteurs d’essuie-glaces (source)  Comme quoi, c’est l’adversité qui permet de puiser dans des ressources insoupçonnées de créativité, pas la nationalité. Face au corona, on est tous le tiers-monde.

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Sans transition, un rassemblement évangélique semble avoir propagé le coronavirus en France : plus de 2000 fidèles ont participé à un évènement, « Les portes ouvertes chrétiennes », à Mulhouse du 17 au 24 février, et auraient ramené le virus chez eux (partout en France, dans quelques pays limitrophes comme la Belgique, l’Allemagne et la Suisse) (source). Info ou intox ? Si le rassemblement a bel et bien eu lieu, et si de nombreux cas y sont liés, plein d’autres évènements ont également été maintenus à cette période : match de foot à Milan (19 février) et à Lyon (26 février), salon français de l’agriculture (du 22 au 29 février), carnaval de Nice (du 15 au 28 février) et de Venise (du 15 au 25 février), fête du citron de Menton (du 23 février au 3 mars)  (source). Stigmatisation ou pas, dans mon Inde lointaine, je n’ai pas entendu parler des citrons mais bien des évangélistes. D’ailleurs, j’avoue m’être demandé comment ces derniers interprètent ce signe de Dieu, une contamination virale via une réunion religieuse ?

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En Inde aussi, on a trouvé un rassemblement religieux comme coupable. Et comme en France, on a ignoré d’autres évènements concomitants. Un groupe de musulmans (le Tablighi Jamaat) a tenu son rassemblement annuel à Delhi début mars (vers le 3) avec plusieurs centaines de participants – on n’a pas les chiffres exacts mais leur lieu de rassemblement peut accueillir jusqu’à 5 000 personnes – dont des étrangers (source). En parallèle (du 3 au 7 mars) s'est tenue à Delhi une Food exhibition (Aahar) où il y avait des milliers (25 000 ?) de personnes. J’y suis moi-même allée. Et je suis sûre qu’on peut trouver plein d’autres rassemblements, qu’ils soient politiques ou religieux. Mais on s’en fout, un rassemblement musulman responsable de la propagation du coronavirus en Inde, c’est du pain béni pour les extrémistes hindous. Pourtant, en ce moment, il y a déjà un ennemi à combattre (le Covid) et le pays n’a pas trop les moyens de se payer des émeutes – j'ai plutôt l'impression que les autorités essayent de calmer le jeu même s'il y a certains agitateurs qui ne lâcheront pas le bout de gras comme ça. Les musulmans ne sont pas les seuls à être stigmatisés d'ailleurs, il y a aussi les gens aux traits bridés et ceux à la peau claire qui sont faciles à repérer. C’est quand même plus facile de s’en prendre à ceux qui auraient peut-être pu propager le virus qu’à ceux qui n’ont pas su l’endiguer, ou construire les infrastructures pour soigner. C'est vrai partout dans le monde.

À part ça, à l’heure où les Français débattent du bien-fondé d’une appli pour savoir quand on croise un(e) coroniféré(e), les Indiens ont déjà lancé deux-trois applis, dont le Aarogya Setu (lire article), inspiré de l’appli singapourienne TraceTogether. Apparemment, il faut soi-même remplir les données, et je ne sais pas combien de personnes s’auto-déclareront corona positives, vu la stigmatisation ici. Par ailleurs, il est souvent obligatoire, comme à Gurgaon, d’auto-déclarer la quarantaine si on a voyagé ou été exposé à des gens qui ont voyagé ou aurait pu

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jeudi, 09 avril 2020 | Lien permanent | Commentaires (3)

American Food in India

Je n’ai rien de spécial pour la nourriture américaine – c’est quoi d’abord la nourriture américaine ??! – mais toute alternative au dal-chapati doit être considérée avec attention.

 

Voici un article bon plan pour se péter le bide, à l’américaine, en Inde !! Y a plus qu’à voyager…

 

-          Breakfast

Au menu : Fluffy waffles, stacks of pancakes, fatty burgers, hot dogs, malts and shakes

Adresse : The All-American Diner, Habitat World at India Habitat Centre, Lodhi Road, New Delhi; Tel: 011 43663162 - http://www.habitatworld.com/diner.asp

 

-          Bagel

Adresse : The Bagel Shop, Anand Villa, 13 Pali Mala Road, Bandra West, Mumbai - Tel: 022 26050178

 

-          Nourriture crue (??)

Adresse : Mocha Mojo, 72, 1st Avenue, Indra Nagar, Adyar, Chennai - Tel: 044 42337025

 

-          Barbecue (avec porc)

Adresse : The Barbeque, Taj Bengal, 34B, Belvedere Road, Alipore, Kolkata - Tel: 033 22233939 - http://www.tajhotels.com/FoodandWine/Taj%20Bengal,KOLKATA/BARBECUE/default.htm

 

-          Sandwich à la mode new-yorkaise

Adresse : The Indigo Deli, 5, Pheroze Building, Chattrapati Shivaji Maharishi Marg, Apollo Bunder, Mumbai – Tel: 022 6655 1010 - http://www.indigodeli.com/

 

-          Doughnuts

Adresse : Mad Over Donuts, 63, Bhulabhai Desai Marg, Breach Candy, Mumbai – Tel: 022 3211 0000 (Plus three other locations in Mumbai, and two in Delhi) - http://www.madoverdonuts.com/

 

-          L’acadien (Cajun??) de Lousiane

Adresse :Arthur’s Theme, 2,Vrindawan Apartment,Lane No 6, North Main Road, Koregaon Park, Pune - Tel: 020 26132710 - http://www.arthurstheme.com/

 

-          Pizzas au feu de bois

Adresse : La Terrasse, No 5, Near Beach Corner, Subbiah Street, Puducherry Ho, Pondicherry - Tel: 413 2220809

 

-          Maki Roll californien

Adresse : Harima, 131, Devatha Plaza, Residency Road, Bangalore - Tel: 080 41325757

 

-          Fajitas Tex Mex

Adresse : Rodeo Bar, 12A, Connaught Place, New Delhi - Tel: 011 23354859

 

-          Cafés et gâteaux de Seattle

Adresse : Moonpeak Espresso, Temple Road, McLeod Ganj, Himachal Pradesh.

 

-          Poulet fris

Adresse : Apple Bee Inn, Village Masrana, Dhanaulty Road, Mussoorie, Uttarakhand - Tel: 0135 2115290 - http://www.applebeeinn.com/

 

-          Bon pour la santé

Au menu: Granola-y cereal, dried fruits and seed mixes, and even home-made yoghurt

Adresse : Eco-nut, PT Road, Kodaikanal, Tamil Nadu - Tel:  04542 43296 - http://www.eco-nut.com/

 

-          American Style Burger

Adresse : Café 0294, Hotel Raja Place, Burman Chambers, UIT Bridge, Saheli Marg. Udaipur, Rajasthan - Tel: 0294 25600400 - http://www.hukamrestaurant.com/cafe/burger.htm

 

-          Elvis Presley’s Peanut Butter and Banana Sandwich

Adresse : Peace Restaurant, Chakratirtha Road, Puri, Orissa.

 

 

-          Thanksgiving Dinner — Turkey, Cranberry and the Works

Adresse : Le Brasserie, Le Meridien Hotel, PB No 174, 28, Sankey Road, Bangalore, Karnataka.

Tel: 080 22262233 - http://www.lemeridien-bangalore.com/cusines.html

 

-          Steaks

Adresse : The Only place restaurant, Museum Rd, Bangalore, Karnataka - +91 80 32718989

Source:  Article_Forbes India_American food in India_140809.pdf

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vendredi, 28 août 2009 | Lien permanent

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