jeudi, 28 avril 2011
L'île de Majuli - Part 1
Après Kaziranga, nous sommes allées voir le Brahmapoutre, le traverser et passer un moment sur l’île de Majuli.
Brahmapoutre. Un nom qui me fascine.
Brahmaputra signifie « Fils de Brahma ». Une légende veut que Brahma, qui voulait avoir un fils pour le bénéfice de l’humanité, ait contacté un couple de pieux Indiens. La femme porta l’enfant de Brahma. Quand celui-ci naquit, le mari porta l’enfant à l’épicentre de quatre montagnes, où il prit la forme d’une importante masse d’eau où les Dieux et les vierges divines venaient prendre leur bain. De là, le nom masculin du Brahmapoutre – apparemment il y aurait 7 fleuves masculins en Inde.
Le Brahmapoutre, un fleuve puissant (il apporterait 30% de toutes les ressources en eau du pays), passe au Tibet, en Inde et au Bangladesh et change à chaque fois de nom…
L’île de Majuli (une île de fleuve) disparaît peu à peu, emportée par le Brahmapoutre… Sa superficie a diminué de moitié depuis 1950 – elle aujourd’hui de 800 km2.
07:20 Publié dans Virées en... Inde! | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : inde, assam, brahmapoutre, majuli, satras, moines danseurs, vishnou, krishna | Imprimer |
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mardi, 26 avril 2011
Pendant ce temps, à l'autre bout de l'Inde...
Il y a 2 ans, je suis allée en visite terrain à Guwahati, dans l’Etat d’Assam. Je n’avais aucune idée d’où l’Assam se situait sur une carte mais puisque nous avions un distributeur là-bas…
J’ai rapidement réalisé que j’étais très, très loin de Mumbai. Genre, impossible d’avoir une connexion internet nulle part, à part chez les particuliers. Des coupures d’électricité en permanence. Une faune d’insectes incroyables. Bon. J'étais là pour le boulot je rappelle! Quand en plus j’ai vu sur une carte où j’étais, je me suis dit que c’était certainement la première et la dernière fois…
Jusqu’au moment où mon distributeur a prononcé 2 mots magiques. Rhinocéros et Brahmapoutre. C’était dit, je retournerai en Assam…
Chose dite, chose faite, le week-end dernier…
C’est pas facile-facile d’aller là-bas mais c’est certainement ce qui fait son charme.
Environ 5 heures de vol pour atteindre Guwahati puis 6 heures de voiture pour atteindre le parc naturel de Kaziranga. Ca se mérite !!
Le matin, nous nous levons tôt pour un tour de jeep. Le guide nous propose de nous lever. Emilie n’est pas encore bien réveillée mais je me lève. Et là, rhino !! Emilie croit à une blague mais non… Y a des rhinos en-veux-tu en voilà !! Des vaches presque. D’ailleurs parfois ils broutent avec les vaches. Parce qu’attention, un rhino ça passe environ 16 heures par jour à brouter !! Et une gestation de 15 mois pour un bébé tous les 8 ans. Dure la vie… Chapeau bas aux Indiens qui se sont démenés pour sauver l’espèce : d’une dizaine il y a 50 ans, ils sont maintenant plus de 2 000 !!
Le tour en jeep est sympa, il donne une bonne idée du parc et on voit beaucoup d'animaux. La ballade en éléphant est impressionnante car on s'approche à 2 mètres des rhinocéros !! Bon il faut des fois expliquer aux voisins qu'il serait de bon ton de se taire, on n'est pas au ciné ! Mais la beauté du parc surpasse tout !! Il n'y a qu'une heure d'éléphant, toujours dans le même coin mais ça vaut le coup de la faire le soir et le matin, avec des couleurs différentes...
Je laisse les photos parler d’elles-mêmes…
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Kaziranga, Assam - April 2011 |
16:36 Publié dans Virées en... Inde! | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : inde, assam, kaziranga, parc naturel, rhinocéros, nature | Imprimer |
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jeudi, 14 avril 2011
C'est quoi ton petit nom mon frère??
Aujourd’hui c’est l’anniversaire d’Ambedkar (je vous laisse googler ; en gros, c’était un intouchable qui s’est battu pour la suppression du système des castes – et s’est d’ailleurs converti au bouddhisme puisque l’hindouisme ne pouvait pas changer – et a co-écrit la Consitution de l’Inde).
En parlant de lui à un collègue l’autre jour, j’ai entendu pour la première fois qu’Ambedkar était un « backward » - littéralement, dans le dictionnaire (j’invente pas), un « arriéré ». Sympa, bravo la démocratie. Il y a donc en Inde les maçons, les paysans, les juges etc. et les arriérés.
Belle image du père qui se penche sur le berceau du nouveau-né : « tu seras un arriéré mon fils, comme ton père ».
Mais attends, les arriérés ont d’autres petits noms sympas !
Alors en fait, pour faire simple. Il y a les castes, et les autres (ou Lower castes).
Les Lower castes sont divisés en 3 :
· Les « Scheduled Castes » (15% de la population) – le dico traduit « Scheduled Castes » par « classes priviligiées » (c’est ptêt de l’humour ??). Ce sont anciennement les intouchables – qui s’appellent eux-mêmes « Dalit » (depressed, déprimés) et sont appelés par les gandhiens « Harijan » (children of God, enfants de Dieu – bon et les autres c’est les enfants de qui steuplé ?).
· Les « Scheduled Tribes » ou « Adivasi » (qui veut dire aborigènes) : les gens qui vivent dans la jungle.
· Les « Backward Classes » (50% de la population) : les « pieds du Boudha », les castes inférieures (dans le système des castes) et les intouchables qui se sont convertis à d’autres religions que l’hindouisme et les « dacoits », des brigands nomades.
Parfois « Backward Classes » englobe ces 3 classes.
Légalement, la discrimination envers les arriérés est interdite.
Ca se passe de commentaires…
10:11 Publié dans IncredIble India | Lien permanent | Commentaires (5) | Tags : inde, intouchables, castes, arriérés, ambedkar, dalit, harijan, backward classes | Imprimer |
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