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dimanche, 17 août 2008

Voyage au bout de la nuit

Goa0004.jpgHellloww!

Long time…

Et voici le récit de mon escapade à Goa avec Shiv pour mon anniversaire.

 

Quand je l’ai quittée début août, l’Inde envisageait de déclarer l’état d’urgence pour cause de sécheresse, la mousson boudant le pays. Et ben tac, pas plus tôt avions-nous posé le pied à Goa que la mousson reprenait du poil de la bête et il en est tombé… En 2 jours, les barrages autour de Pune se sont mis à déborder – c’est pour dire : ces fameux barrages ne se décidaient pas à se remplir, provoquant 6 heures de coupure d’électricité par jour !

 

Bref, Goa, sous la pluie. C’est terrible ! Surtout à l’abri dans une chambre d’un hôtel bien confortable – les prix sont cassés pendant la mousson, et oui !! Tellement bien que Goa0003.jpgnous avons prolongé d’une nuit…

Bien mal nous en a pris : il a plu sans discontinuer pendant 48 heures. Dans l’absolu pas de problème mais alors là, bonjour le retour en bus !!

 

Goa-Pune, 300 kms, 12 heures. Nous avons fait Goa-la campagne du Maharashtra, 60 kms, 30 heures. Normal. Premier arrêt de 3 heures à cause d’un arbre en milieu de la route. Deuxième arrêt vers minuit pour cause inconnue ; quand nous avons rouvert les yeux, la lumière du petit matin se pointait et nous n’avions pas bougé. Deuxième obstacle vaincu. A 11 heures, Goa0002.jpgnouvel arrêt. Après un bon moment à s’interroger sur la marche à suivre, nous avons vidé la cale du bus et empilé les sacs dans nos mini-couchettes pour passer une route inondée, une rivière en fait. Et puis à midi nouveau blocage : pas de bol, un camion venait de verser sur le bas-côté) et le bus n’avait pas la place de passer. Notre chauffeur est donc retourné se coucher (il a bien pioncé çui-là pendant ce voyage) pendant qu’un pauvre type s’acharnait à virer le grain de son camion. Ensuite un tracteur playmobil est venu le tirer de là, enfin essayer. 5 heures plus tard, pas l’once d’un progrès. Et ça faisait 5 heures que je cherchais un endroit tranquille pour pisser… Dans la tempête. Au milieu des rizières (impraticable avec mes petites ballerines !). Sur une route de rase campagne blindée de camions et de curieux…

 

Les rats ont finalement quitté le navire et nous nous sommes entassés à 9 dans une jeep pour rejoindre la granGoa0001.jpgde ville la plus proche. Entassée à l’arrière avec les valises qui faisaient pression sur ma vessie, j’en avais marre. Mais je n’étais pas prête d’arriver à Pune…

A Kolhapur, nos 3 collègues ont mis une heure à négocier un taxi. J’étais encore trempée – Shiv a failli faire une apoplexie quand j’ai voulu changer de pantalon dans le taxi – et le restaurant du coin refusait de me laisser aller aux toilettes. Pour finir avec cette histoire, j’ai pitié de vous, notre taxi s’est arrêté sur la partie la plus éclairée de l’autoroute et je me suis soulagée sur le côté. Dieu merci, je n’ai pas provoqué d’accident : un cul blanc sur l’autoroute c’est plutôt risqué (mais à ce stade ce n’était plus mon problème)!

 

Bref, quand le chauffeur a décidé de s’arrêter boire un chaï, nous avons constaté une fuite d’air dans le pneu… 1er atelier fermé, 2ème aussi, 3ème ouvert ! Mais impossible de changer le pneu (problème technique que je n’ai pas voulu approfondir). Nous sommes donc repartis avec un peu d’air dans le pneu. Et arrivés à bon port à minuit !!

 

Résultat : 30 heures pour faire 300 kms sans nourriture ni eau ni pause pipi (j’y tiens). Je suis convaincue qu’au moment où nous atteignions le lit, le bus était toujours derrière son tracteur… Vous avez dit l’Inde un pays en voie de développement ??

Et puis la blague : « nous partîmes cinq cent [répartis en une dizaine de bus] et par un prompt renfort » personne n'arriva au port: certains bus ont tout simplement fait demi-tour, d’autres ont bifurqué et tenté d’autres routes, et nous étions 2 bus Paulo Travel derrière ce foutu camion. Et qu’on ne me dise pas que cette bande de branquignoles n’avait aucun moyen de savoir que la route Goa-Pune était bloquée un peu partout…

 

Heureusement, le séjour à Cavelossim tenait du paradis (mouillé) !