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Rechercher : cinq coins du monde

Passage en France

Retour en Inde le 3 avril, jusqu'au 10 décembre...

Pas besoin d’attendre que le chauffe-eau aie chauffé l’eau (comme son nom l’indique), suivi de pas de frustration quand le chauffe-eau est presque vide, que l’eau devient tiède et qu’on sent qu’elle va être froide d’ici cinq secondes mais qu’on veut quand même rester dans la douche…

Pas de coupure d’électricité. Le chauffage. Le réveil avec le bord du lit trop froid et c’est trop bon de s’enrouler dans la couette.

Les gens qui font la gueule dans le métro le matin – et moi aussi, parce que c’est physique, à 7h30 du matin, j’ai la tête dans le c… (comme tout le monde j’imagine).

Je ne dirai pas « les rues vides » parce que, pas comme tout le monde, je trouve les rues « normales » ici, et plutôt bondées là-bas…

Obligée de mettre beaucoup de sel, pour donner un peu de goût ; si c’est pas triste !

Revoir des têtes qu’on n’a pas vues depuis 8 mois et qu’on ne reverra que dans 8 mois, alors tout reste un peu superficiel en fin de compte… Mais c’est bon quand même, de voir que les gens qu’on n’oublie pas ne nous oublient pas non plus…

Faire des courses, ramener les essentiels qui manquent là-bas : tire-bouchon, purée Mousseline, grenadine Teisseire, graines de persil (ça c’est pas pour moi, évidemment !), canne à pêche, livres dans la langue de Molière (avec ça on atteint vite la limitation des 20 kilos), quelques films aussi…

Des visites chez le médecin, à la sécurité sociale, aux impôts, à la banque. Qu’il est bon de vivre loin de ses responsabilités !

Marre de ces c… qui me demandent si je travaille « à l’indienne » sous prétexte que mon siège s’incline de 5 degrés et que j’ai un pull orange. C’est quoi ces préjugés de merde ??

Mais surtout, la NEIGEEEEUH !!!

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mardi, 25 mars 2008 | Lien permanent | Commentaires (3)

Agence pour l'emploi locale

Si l'ANPE te saoule, essaye donc la méthode indienne: Tu t'assoies au coin d'une rue, de préférence à l'ombre, avec tous tes copains menuisiers, et tu attends que le travail vienne à toi!!

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Moi qui en cherchais un partout, de menuisier, je sais maintenant où le trouver!

Ici il y a donc le marché aux légumes, aux meubles, aux plombiers. Facile quoi...

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lundi, 04 juin 2012 | Lien permanent | Commentaires (6)

Le Covid vu par une Française en Inde - Début mars 2020

11 mars

  • Nombre de cas en France : 2 281 (48 morts)
  • Nombre de cas en Inde : 65
    • Des changements pour les visas ont commencé le 3 mars. Le 13 mars, les Indiens bloquent les visas.
    • Un message automatique remplace la sonnerie d’attente quand tu appelles un portable : un type te tousse dans l’oreille avant une diatribe expliquant le corona virus. Un bel exemple d’utilisation de la technologie pour informer les gens.
    • Depuis ce matin, la température est prise à tous les visiteurs de notre résidence.

Ma mère commence à baliser. Alors que je recommande à mes parents de faire le plein de bouquins et d’aller se mettre au vert en Normandie – y a pire quand même –, je partage mon enthousiasme : « Nous vivons un moment historique, c’est formidable ! » Depuis des années, je rêve d’appuyer sur le bouton pause, et voilà que ce moment arrive. Un temps pour se recentrer, être en famille, se reposer, bouquiner, écrire, jouer avec mon fils, travailler un peu aussi. En fait, c’est déjà presque mon quotidien, réalise-je, avec les voyages et les rendez-vous en moins. Et puis c’est facile pour moi de dire ça. Notre maison a un jardin, notre copropriété de grands espaces verts, pour que mon fils lâche le trop-plein d’énergie. Et si ça ne suffit pas, sa nounou peut s’occuper de lui. Y a de quoi avoir envie de rester coincé à la maison ! Limite, j’aimerais bien que ça nous arrive ici aussi…

14 mars

  • Nombre de cas en France : 4 500 (91 morts)
  • Nombre de cas en Inde : 100 (1 mort)
    • Demain, le gouvernement de Delhi annoncera la fermeture des théâtres, gyms, piscines, boîtes de nuit.
    • Après-demain, les autorités de Delhi interdiront les rassemblements de plus de 50 personnes. Ouf notre pote n’est pas passé loin avec son mariage. Ah non, attends, cette règle ne concerne pas les mariages. Et la marmotte…

Ce soir, nous allons à un mariage. Il faut se nettoyer les mains à l’arrivée. Les invités hésitent un peu sur la manière de se saluer. Cinq heures plus tard, l’alcool aidant, tout le monde se serre dans les bras. C’était peut-être irresponsable d’y aller, mais qu’est-ce que nous avons bien mangé !

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lundi, 16 mars 2020 | Lien permanent

Week-end à Hyderabad

medium_RHyderabad035.jpgJe reviens d’Hyderabad où j’ai passé un week-end « escapade » avec Claire Marie chez sa copine Chandana (voir photos dans l’album).

Nous avons attaqué cash en prenant le train. On s’en doute, les gares indiennes sont blindées de monde. En plus de ça, le panneau indique les trains, les horaires et les quais qui lui plaisent. Heureusement il y a toujours un Indien pour indiquer le quai – à croire qu’ils squattent toutes leurs journées dans la gare ! Nous avons bu un thé sur le quai, en tapant la discut à un vieillard très avenant et puis le train est arrivé, avec un bon quart d’heure de retard (je ne critiquerai pas ici la ponctualité indienne parce que notre train de retour est parti avec deux minutes d’avance !). Nous étions dans la 3ème classe (ça veut dire 3 lits les uns au-dessus des autres) AC (air conditionné). C’était un peu balisant quand on a dû se serrer à cinq ou six sur la banquette. Bon ce n’était pas choquant non plus, on est en Inde ou on n’y est pas ! En fin de compte, tout le monde a dégagé et nous nous sommes retrouvés 3 par banquette. A 22h on a défait les paquets contenant les draps tout propres (carrément agréablement surprenant) et au lit tout le monde ! Pas de bébé qui chiale, (presque) pas de ronfleurs, il n’y avait que Claire Marie et moi qui parlions. Je m’attendais à tout sauf à ça !!

Chandana et sa famille nous ont très gentiment accueillies en ce week-end de fête. Pour Sankranti, festival télougou (ça veut dire de cette région, l’Andhra Pradesh) qui marque la fin de la moisson, les femmes décorent leurs pas de porte de kolam colorés (dessins réalisés avec de la farine de riz) et les hommes peignent les cornes de leurs animaux. Chandana nous a emmenées au musée, le Salar Jung Museum (qui abrite les collections d’un grand vizir – selon Chandana c’est le 1er ou 2nd plus grand musée d’Asie, j’espère que c’est faux : c’est grand mais y a pas trop d’explication, et soyons honnête, c’est relativement chiant, surtout après une nuit dans le train. Ensuite elle nous a fait visiter le temple Birla Mandir, un véritable havre de paix tout en marbre. Puis le bazar, avec ses dizaines d’échoppes de chaussures, de perles (c’est la spécialité d’Hyderabad avec les bracelets), de saris etc. C’est hyper bruyant, only comment. Nous avons fait le tour en voiture du Charminar, une espèce d’arc de triomphe construit en 1591 pour célébrer la fin d’une épidémie dévastatrice. Nous avons passé une demi-journée à Ramoji Film City : des studios de cinéma de 800 ha, « le plus grand studio du monde » qu’ils disent. On a batifolé avec les personnages en cire, les animaux sculptés dans les buissons. On a dîné à côté d’un monument construit pour qu’une danseuse dont était tombé amoureux un des régents puisse se produire (une sorte de Taj Mahal en somme, il semble que les Indiens sont très fleur bleue). Pas besoin d’aller très loin pour visiter toute l’Inde (ses monuments, ses caves, ses villages…), suffit d’aller à Ramoji ! De nuit, on a pris une photo du Bouddha en pierre de 17,5 mètres – selon Chandana c’est le plus grand bouddha debout du monde depuis la destruction des bouddhas afghans par les Talibans ; j’ai un peu de mal à croire que les Chinois n’aient pas fait mieux mais passons. Cette jeune statue (1990) a chaviré et passé 2 ans au fond du lac avant d’arriver là où elle est !

Nous avons mangé des biryanis comme recommandé par le Lonely Planet. Bon, je ne vois pas trop ce que ça a de spécial : du poulet, du riz et des épices. Mais c’est bon et paraît que c’est typique, alors…

Hyderabad est la 5ème ville du pays et capitale de l’Andhra Pradesh – c’est donc une grande ville et on a beau eu me dire que les maisons sont plus belles qu’à Pune, j’ai pas vu trop de différence (il y a surtout plus de sites touristiques). Cet Etat est à 95% hindou et pourtant la plupart des monuments sont de style musulman et on croise des multitudes de femmes voilées. L’Andhra Pradesh est également un centre international de la pensée bouddhiste. Toute la diversité religieuse de l’Inde est là !

Merci à Chandana et sa famille pour ce chouette week-end !

http://perso.orange.fr/bharat/geographie/andhra/hyder.htm

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mardi, 16 janvier 2007 | Lien permanent | Commentaires (3)

Pèlerinage visastique dans le sud de Bombay

L'autre jour j’ai fait mon pèlerinage annuel au Bureau d'enregistrement des étrangers (désormais bien connu) (FRRO pour les intimes).

 

Je me suis armée de courage et installée au volant de ma voiture, j'ai roulé de Khar à CST (une gare anciennement appelée Victoria Station), près du Police Commissioner Office et de Crawford market.

 

Très sure de moi et de mon expertise dans le domaine du renouvellement de visa de travail (c’était quand meme le quatrième), j’y suis allée persuadée que ça passerait du premier coup. Et bien peau de balle. Il manquait un papier ! Un nouveau papier, un truc qu’on doit remplir en ligne et au passage prendre rendez-vous. J’aurais pu râler, parce que j’ avais bien vérifié sur le site si il y avait des changements par rapport à l’ année dernière mais c’ était tellement mal fait que j’ avais rien trouve. Mais bon ça valait pas le coup de s’énerver…

 

Pensant que j’avais toujours une chance d'obtenir un rendez-vous le jour même (il n'était pas encore 11 heures), je suis allée errer dans Crawford market en quête d’un café internet. 30 minutes de marche dans le chaos du marché et par 35 degrés, y a de quoi devenir fou... Oui, parce que comme je suis (toujours) timide, il m'a fallu pas mal de temps pour rassembler le courage de demander à quelqu'un où c’était. Mais heureusement j’ai posé la question au lieu de juste rentrer chez moi parce que le gars de l’internet, habitué aux étrangers et à leurs histoires de visa (vu qu’apparemment il a le monopole de l’internet dans un rayon de 2 kilomètres du FRRO), a pu m’aider direct – je pense pas que j’aurais pu trouver seule, c’est des petits malins au FRRO, ils ont bien caché le formulaire ! À télécharger ici pour ceux qui ont besoin...

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Un ordi comme on n'en fait plus! Comme quoi ca vaut le coup de s'arrêter dans des cybercafés des fois...

 

Je suis donc retournée au boulot, en slalomant (plus ou moins adroitement) entre les taxis, les charrettes, les gens, les vélos et Dieu sait quoi d’autre. J’ai encore un peu de mal avec les feux – c’ est à dire je les vois pas, embêtant quand même !

 

Le lendemain je suis retournée au FFRO. Comptoir 12, ticket numéro 3. Je me suis assise, attendant que quelqu'un vienne appeler mon numéro. J'ai mis de l’ordre dans mon téléphone et comme rien ne se passait, je me suis décidée à aller voir qui se cachait derrière le comptoir 12. Et ben heureusement... Dans la salle ou j’allais d’ habitude il n’y avait que 8 comptoirs… La caissière m’a donc indiqué le comptoir 12, dans un coin de la salle d’attente. Et il était libre ! J’aurais pu attendre longtemps comme ça... Sunita (la madame du comptoir 12) était en train de tailler une bavette avec une dame africaine ! Bon...

Sunita s’est occupée de mon cas et je dois dire que le FRRO s’est drôlement modernise... Alors que tout se faisait à la main il y a 5 ans, c’est maintenant complètement informatisé. Assez impressionnant.

 

Sunita m'envoya me balader pendant 3 heures, le temps de préparer le visa. J'ai décidé de marcher un peu, jusqu'au Pain Quotidien a Colaba. Ce faisant, je me suis perdue – mais google map sur Blackberry est venu a ma rescousse ! Et de toute façon me perdre m'a donné la chance de découvrir de nouvelles choses, comme Starbuck (bon OK quand vous venez en Inde vous vous dites Starbuck c’est de la merde, c’ est bien plus «  authentique » d’aller boire un thé au stand local de chai dans la rue, mais bon, un bon café dans un endroit agréable (ce Starbuck est bien plus élégant que celui de St Lazare soit dit en passant), après avoir marche 30 minutes dans la folie de Mumbai, ça peut s’apprécier ! – ce n’est que mon opinion personnelle).

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Le Starbuck de Kala Ghoda...

 

Ayant fait le plein de frapuccino au Starbuck et de tartine au Pain Quotidien, je me suis redirigée, toujours à pattes, vers le FRRO et quelle promenade ! J'ai dû m’arrêter toutes les cinq minutes pour prendre des photos de choses hallucinantes (photos à venir dans les prochains jours). Le tout en écoutant cette musique :

 

 

Et mon visa était prêt !

Comme j'ai utilisé ce visa pendant 5 ans (avec quatre renouvellements), je dois revenir en France pour obtenir un nouveau visa d'emploi l'année prochaine…

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samedi, 06 avril 2013 | Lien permanent

Mon séjour au paradis andamanien

De Kolkata nous avons pris un vol pour Port Blair.

A l’arrivée, agréable surprise si il en est, un taxi de l’hôtel nous attendait ! Direction le restaurant pour grailler un truc avant le bateau.

Nous nous sommes gentiment laissé transporter jusqu’au port, puis jusqu’au bateau, puis du bateau jusqu’à l’hôtel et là nous sommes allés de découverte en découverte…

 

Tout d’abord un hall gigantesque tout en bois… Ensuite un beau gosse surgit de nulle part (qui s’avéra par la suite être le barman – Dieu soit loué !)… Puis notre tente, assez moche de l’extérieur mais façon tente du désert de luxe à l’intérieur… Et pour terminer la plage. Beach 7. Radhanagar Beach. Elue une de 10 plus belles plages d’Asie. Et qui tient ses promesses !

 

Andamans - Novembre 2012

 

Au programme de nos 5 jours : ballades (voir footing dans les bons jours) sur la plage, baignades, marches dans la jungle, massages ayurvédiques, stations prolongées au bar (pour voir qui vous savez), superbes bouffes (les meilleures pâtes carbo que j’ai mangées en Inde – oui vous me direz on va pas aux Andamans manger des carbonaras mais bon, elles arrivent quand même juste derrière les tiger prawns des Andamans ! tout comme le pancake chocolat-banane matinal !!).

 

Nous avons également tenté l’excursion en bateau à Elephant beach pour faire du tuba. La mini-plage blindés d’Indiens qui ne sont jamais allés à la plage, laissez-moi vous dire que c’est carrément l’angoisse. Ils sont accrochés à une bouée qu’un mec tracte, avec leurs gilets de sauvetage pour aller voir les poissons, en poussant des cris pas possibles ! Ca quand ils ne passent pas à 20 centimètres de ton tuba à fond de balle en jet ski… Attention je critique pas hein. C’est un phénomène intéressant la démocratisation de la plage en Inde (intéressant au niveau humain, mais certainement pas au niveau écologique ceci étant dit…), et c’est cool qu’ils puissent découvrir les joies de faire la planche ! Mais perso je préfère ne pas être dans le coin…

 

Bon de toute façon il avait plu et on ne voyait pas grand-chose. Nous sommes donc rentrés dare-dare à notre resort et toute envie d’en ressortir nous avait définitivement quittés ! Calmés nous étions…

 

Enfin pas assez pour m’empêcher d’aller, au péril de ma vie, traverser un champ de cocotiers pour tenter une percée dans la jungle tropical – les dangers étant la chute spontanée de noix de coco et les serpents (nous avions dû enlever nos tongues parce qu’avec la boue ca glissait trop…).

 

Ah oui parce qu’attention, il a plu. De la mousson comme on les aime. Mais en fait c’était génial. Des douches de 30 minutes toutes les deux heures. Rien qui n’empêche de se baigner… Et le temps parfois couvert juste assez pour ne pas avoir trop chaud en courant sur la plage ! Après, paye ton humidité… Mais bon on n’a rien sans rien…

 

Au début ça m’embêtait un peu qu’il y ait autant de couples en lune de miel –facile à repérer avec les bangals (bracelets) de mariage au bras des filles. Et puis un jour un groupe de vieux américains bien gras et bien imbibés a débarqué et j’ai commencé à apprécier les petits couples qui passent 70% de leur temps dans la chambre !

 

J’avais emmené cinq kilos de jeux en prévision des longues journées d’été sur la plage et en fait on a juste joué une heure au backgammon ! Pas le temps de s’ennuyer ! On a même eu des activités innovantes comme le ramassage d’ordures sur la plage ! Ça a l’air de rien mais c’est sportif ! Y a pas eu trop de participants ceci-dit, apparemment c’est pas du plus romantique d’aller plonger les mains dans les poubelles pendant une lune de miel ! Je voudrais pas être mauvaise langue, mais j’imagine mal des Indiens avec assez de thunes pour se payer des vacances dans le meilleur resort des Andamans aller ramasser des bouteilles plastiques… Oooops…

 

Ma définition (toute personnelle) du paradis c’est : une belle plage déserte (ça c’est très important vu que des fois ici on fait des overdoses d’êtres humains), un staff sympa et pas gunidé, une super bouffe, des activités sportives, un peu de chaleur, une mer chaude… C’était donc personnellement le mélange magique d’un endroit calme, d’un super hotel, d’un super pote qui a fait de Havelock un paradis. Tu m’aurais mis à leur annexe « backpackers » sur l’autre plage et je crois que j’aurais repris un bateau dare-dare !

 

Ceci étant dit, les deux couples qui sont partis avec nous avaient l’air super content de se casser ! Y en a même un qui préférait Goa. Va comprendre…

 

Ah ! Juste un truc ! En AUCUN cas ne prenez le bateau gouvernemental au retour après un séjour à Barefoot. Se retrouver pendant deux heures en fond de cale, sans fenêtre, dans une atmosphère bleu pastel, avec une mer agitée et des mecs qui gerbent en haut de l’escalier, c’est juste l’enfer !

 

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dimanche, 16 décembre 2012 | Lien permanent | Commentaires (2)

Les tigres!!!

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Les chiffres parlent d’eux-mêmes (article du Times of India, 24 novembre 2007 : http://timesofindia.indiatimes.com/India/Less_than_1700_tigers_left_in_the_wild_now/articleshow/2568293.cms ):

« Il y a moins de 7500 tigres en liberté. On en avait compté 3642 il y a 4 ans (avec une méthodologie controversée). Les Etats du centre de l’Inde ont perdu plus de la moitié de leur population à cause du braconnage et la fragmentation de l’habitat. Il ne reste plus que 461 tigres sur 1233 précédemment. Par exemple le Madhya Pradesh comptait 710 tigres en 2002 et n’en a plus que 300… (26 dans Chattisgarh, au lieu de 227 et 103 dans le Maharashtra (mais pourquoi je suis allée aussi loin ??!). »

Nous avons choisi le Madhya Pradesh, et la réserve de Kanha. Je voulais Bandhavgarh (paraît qu’on est assuré à 200% de voir des tigres là-bas).  Il y aurait dans les 130 tigres (8 ont des colliers, et paf c'était pour nous!! mais est-ce qu'ils sont vraiment sauvages??)... Bon la meilleure saison c'est mars-avril quand la sécheresse arrive et que les tigres sont obligés de sortir de la jungle. A éviter absolument les week-ends: les prix doubles et les Indiens rappliquent (c'est pas pour critiquer mais une jeep bourrée de 8 Indiens, notamment des enfants, ça peut être bruyants!).

On peut faire 2 safaris par jour. Départ le matin à 5h30 (dans un froid glacial, dans les 5°C) (les portes du parc ouvrent à 6h), pour un safari de 6h. Départ l’après-midi à 14h30, pour un safari de 3h. Les jeeps sont obligatoires, ainsi que le guide du parc, dont le seul rôle est de s’assurer que les règles (et notamment le plan de route qui doit éviter les bouchons) soient bien respectées. Et ça marche ! Pas un Indien qui pisserait n’importe où… Qui l’eût cru ? On n’a même pas eu le droit de ramasser une épine de porc-épique qui venait de se faire bouffer par un tigre !

Les tigres sont les rois. Assis au milieu de la route, ou la traversant (entre 15 jeeps) – un coup d’œil à droite, un coup d’œil à gauche, et c’est parti –, une nonchalance remarquable… Rien à foutre de rien. On en a vu 2, des jeuns, un mâle et une femelle, en 4 safaris. Et puis plein d’autres animaux. Important : il faut savoir apprécier TOUTE la vie sauvage, et pas seulement traquer le tigre. Parce que c’est vraiment magnifique. On a loupé le léopard (y en aurait 88 à Kanha, et c’est aussi une espèce en voie de disparition mais tout le monde s’en fout !). Perso, j’ai adoré les singes, qui ont une pause terrible et qui donnent (ainsi que certains oiseaux) l’ « alarm call » dès qu’ils voient un tigre (c’est comme ça qu’on les repère). Bon des fois, y a des « missed calls »…

Il est possible de faire des safaris à dos d’éléphant. Les types partent traquer le tigre à 4h du mat’ et dès qu’ils en voient un, ils appellent les touristes qui montent sur l’éléphant et vont voir le tigre. Nous on n’a pas eu de pot : soit nous nous étions enregistrés trop tard pour le safari, soit les éléphants étaient réquisitionnés pour chercher un tigre blessé (des chanceux ont vu deux tigres mâles se fighter, ah dure loi de la nature !! d’ailleurs il n’est pas rare que les pères tuent les bébés mâles…).

En plus de ça notre hôtel était terrible, tout vide, super bonne bouffe, soirée au coin du feu sur notre terrasse. Pas de bruit (c’est bien la première fois, en un an !). Pas de télé. Coucher à 9h !! Des vraies vacances !!!

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mercredi, 28 novembre 2007 | Lien permanent

Le Covid vu par une Française en Inde - 21.03

  • Nombre de cas en France : 14 459 (562 morts)
  • Nombre de cas en Inde : 329 (7 morts)

Je ne sais pas chez vous, mais en Inde, le coronavirus est une maladie de riches. Et amène donc à devoir gérer des problèmes de riches. Par exemple, rester chez soi, ok – les riches ont des endroits agréables où vivre – mais se passer des femmes de ménage, des cuisinières, des chauffeurs, des promeneurs de chiens, des nounous, des jardiniers ? Faudrait pas pousser mémé dans les lotus non plus. Et pourtant, on y vient doucement, chaque jour voyant une nouvelle règle auto-imposée (par les riches Indiens ou leurs copropriétés). Aucun confinement n’a été exigé du Gouvernement et pourtant des vidéos circulent déjà de gens à leur balcon qui chantent. Comme s’ils n’attendaient que cette occasion de faire un peu de bruit (il y a déjà des messages expliquant que les vibrations émises facilitent la circulation sanguine et redonnent le moral – de toute façon, à part les chants et les prières, ou un coup de bol monstrueux, y a rien pour les sauver).

Pourtant, dans ma copropriété, les riches s’excitent. Il faut maintenant se déclarer si on a reçu des visiteurs étrangers ou si on a soi-même voyagé, ou bien dénoncer ses voisins. Dans certains endroits, les portes sont taguées, histoire de forcer les gens à rester chez eux (ça me fait flipper). C’est là qu’on découvre que tous les riches parents indiens sont en train de rapatrier leurs enfants étudiants des quatre coins de la planète. Et qu’ils sont assez responsables pour suivre la quarantaine. Mais pas sans leur bonne. Faut dire que leur enjeu est de taille : ils ont souvent leurs vieux à la maison et ils ne font pas confiance au système hospitalier indien – pour les gros bobos ils préfèrent aller se faire traiter aux États-Unis, et ils peuvent puisqu’ils sont riches. Sauf que là, cette porte de secours n’est pas vraiment une option.

C’est une maladie de riches parce qu’elle se transmet par des gens qui ont voyagé (et donc les moyens de prendre l’avion pour l’étranger) ou qui ont des amis qui ont voyagé. Une chanteuse de Bollywood a pas attendu deux jours après son retour de Londres pour faire une teuf, juste avant d’être admise à l’hôpital, victime du virus. La presse s’inquiète de la centaine d’invités de marque (dont des hommes politiques) qui ont été exposés, comme si eux seuls pouvaient tomber malade. Quid des serveurs, des chauffeurs etc. ? Les hommes et femmes de l’ombre semblent être magiquement immunisés. Les riches bien-pensants clament donc être inquiets aujourd’hui de mettre à risque leur personnel. Mais pas quand même au point de leur demander de rester chez eux. Après tout, s’ils ont résisté jusqu’à présent aux nombreuses merdes qui traînent*, c’est pas une petite grippe qui va les avoir.

Enfin ça, c’est ce que pensent les riches. Ils sont encore dans la désillusion qu’ils sont les seuls à pouvoir se payer le coronavirus. Ils font l’autruche quoi, parce qu’ils sont pas cons les riches – encore que – mais ils savent que si ça se répand chez les autres (la grosse grosse majorité des Indiens), ça va être une catastrophe.

En attendant, tout le monde en Inde se prépare dans la bonne humeur au couvre-feu de demain (Janta Curfew), et fait briller ses casseroles pour faire du bruit à 17 heures.

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* Si on en croit les statistiques de 2010-2013, voilà à peu près de quoi décèdent 57% des 9 millions d’Indiens qui trépassent chaque année (je n’ai pas mis les décès liés aux naissances ni aux accidents par exemple) : (source). C’est fait un taux brut de mortalité de 7,25 en Inde (7,25 morts pour 1 000 Indiens) contre 9,30 en France (sans doute à cause de la pyramide des âges).

  • Tuberculose : 3,7% i.e. 343 000 morts
  • Maladies de diarrhée : 5,1% i.e. 473 000 morts
  • Malaria : 2% i.e. 185 000 morts
  • Infections respiratoires – qui se communiquent : 3,9% i.e. 362 000 morts
  • Infections respiratoires – qui ne se communiquent pas : 7,6% i.e. 705 000 morts
  • Fièvre d’origine inconnue : 3,2% i.e. 297 000 morts
  • Problèmes cardiovasculaires : 23,3% i.e. 2 160 000 morts
  • Diabète mellitus : 2,3% i.e. 213 000 morts
  • Cancer : 6,1% i.e. 566 000 morts

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samedi, 21 mars 2020 | Lien permanent

Chronique d’une Parisienne qui quitte Delhi pour Goa – 5. S’adapter à Goa

Ma première visite (de l’école, de l’appartement) a eu lieu en fin de mousson, quand il faisait grisâtre et très humide. Ça donnait moyennement envie… Mais arriver juste après, mi-octobre, a donné un tout autre éclairage. Sous le soleil tout passe mieux !

Enfin, en parlant de soleil… Nous sommes partis juste avant la vague de pollution annuelle dans la capitale, mais également juste au moment où nous arrêtions les ventilos, quelque deux semaines après avoir éteint les clims. Nous rentrions dans l’hiver, ma saison préférée dans le nord de l’Inde. Alors les 34 degrés au bord de la mer, un beau dimanche, je les ai en fait assez mal vécus ! (Je note pour plus tard de ne jamais déménager en Inde au fort de l’été ou lors de la mousson.)

La conduite. J’ai pris le volant assez rapidement, histoire de ne pas laisser le trac s’installer. Ce qui m’effrayait surtout, c’est l’étroitesse des routes, surtout que je ne calcule pas très bien les distances. Quand on se gare sur le côté pour laisser passer les autres, il faut faire un peu attention à ne pas tomber dans une trachée (creusée pour la pluie). Nos voisins ne sortent d’ailleurs jamais sans leur treuil… Il me reste à apprendre à conduire un scooter et acheter un vélo. Mais je peux déjà affirmer que la conduite à Goa n’a rien à voir, il y aurait presque de la galanterie sur les routes. Un bus m’a même laissé passer ! Du jamais vu à Gurgaon… (Il est par ailleurs compliqué de se déplacer sans véhicule personnel puisque Uber n’existe pas et les rickshaws sont rares.)

La faune. Les journées passant vite, j’ai eu l’idée une fois de profiter de la piscine après la tombée de la nuit. En arrivant au bord, j’ai vu du coin de l’œil une espèce de bâton bouger et entendu un plouf très discret. Ce serpent nageur coupa court à ma baignade et s’installa dans un trou du mur de la piscine pour la nuit ! Je regarde un peu plus où je mets les pieds maintenant. Il faut aussi apprendre à vivre avec les fourmis qui pistent la moindre miette. Un peu comme à Mumbai.

La nourriture. Je me suis rapidement habituée à avoir des crevettes, du porc, voire du bœuf, à portée de voiture ! Et, cerise sur le gâteau, certaines supérettes ont ici des licences d’alcool – en général réservées aux wine shops – et surtout je trouve du pisco ici. Enfin, Amazon livre. Ça prend un peu plus de temps qu’à Gurgaon mais à peine – je ne sais pas pourquoi j’avais imaginé que la logistique à Goa nous isolerait des produits que nous sommes habitués à consommer (comme une certaine litière pour chat).

L’eau. En parlant de chat : il a l’air de s’habituer gentiment à Goa. Il a magiquement cessé de pisser partout, preuve que son incontinence n’était due ni à une plomberie défaillante ni à une litière puante mais aux chats sauvages qui venaient le taquiner sans arrêt. Il est beaucoup plus propre depuis qu’il ne traîne plus dans le jardin et il est beaucoup plus câlin. Son eau n’a plus de vers, ce qui n’est pas plus mal – et je me demande maintenant quelle eau nous buvions, même après filtration.

La langue. Tout le monde parle anglais ici, ça repose, même si je commençais à apprécier l’hindi – qui est également parlé à Goa, en plus des 2 langues officielles de l’Etat que sont le konkani et le marathi.

Bref, pour une fille de la ville, le changement est assez radical et j’avoue que je dois m’adapter. Oui, vivre sous les cocotiers n’est pas forcément aussi évident qu’il y paraît ! Une fois que nous aurons des amis, je pense que ça sera plus facile.

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Coucher de soleil à Sangolda, Goa

A suivre…

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lundi, 12 décembre 2022 | Lien permanent

Entre mythologie et réalité: que de violence!

Nous sommes mardi. C’est Dussehra. Un festival tout en douceur où l’on fête la victoire du Dieu Ram sur le démon Ravan qui avait enlevé la femme de ce dernier, Sita. La copropriété avait organisé une petite commémoration pour l’occasion. Nous sommes arrivés en pleine bataille d’Hanuman, le Dieu singe, peinturluré en rouge, tout autant  terrifiant que ces camarades ou ennemis à moustache qui se battent.

J’emmène Bébé Samourai sur le devant de la scène (le seul endroit où il y a un peu de place) mais avec ces déguisements monstrueux et la musique dans les baffles à décorner des bœufs, il prend peur et je ne peux lui en tenir rigueur. Quelle explosion de violence ! Nous nous éloignons donc un peu de cette pollution auditive et attendons patiemment le ‘clou’ du spectacle : ils vont mettre le feu à un démon géant (bien cinq mètres au garrot), et à son frère et son fils !! Nous sommes assis à même le gazon, le sol est un peu en pente. Je tiens Bébé Samourai bien serré dans mes bras. image1.JPGLes démons sont sur notre droite, à quelques mètres, derrière une corde de sécurité. Je regarde la foule sur ma gauche, fascinée par tout ce monde. Et là, tout d’un coup, une énorme déflagration. Ma tête fait 180 degrés et je vois cette statue géante en feu, des débris enflammés qui volent de partout, des gens qui courent dans tous les sens, et, pour ajouter à la confusion, ça continue de pétarader, mitrailler. Je panique. Complet. J’attrape mon petit et essaye de me lever. Raté, je me casse la figure. Je mets alors à ramper. Quand j’aperçois enfin mon Indien préféré ! Je lui crie d’attraper le bébé, m’accroche à lui pour me relever, récupère mon fils, et entre deux sanglots terrifiés, je cours, je vole, je sauve mon enfant des flammes, je tuerais pour nous sauver la vie.

Arrivés en lieu sûr, je bouche les oreilles de Bébé Samourai alors que le troisième machin explose avec ses centaines de pétards. Et le cirque est enfin terminé. C’est seulement la présence de la nounou (faut quand même pas se laisser aller devant le personnel, hein, madame) qui m’empêche de me mettre à hurler et pleurer mon angoisse. Une demi-heure plus tard je cesse de trembler, examine mon genou ensanglanté, et me remets doucement du choc…

Il y a 8 ans, lors de mon premier Diwali à Mumbai, un abruti m’avait explosé un pétard à trente centimètres, manquant de justesse de me laisser sourde d’une oreille, et me vaccinant ainsi contre Diwali en ville. Je me suis depuis toujours carapatée dans les endroits les plus reculés de l’Inde à cette période de l’année. Voilà, ce sera pareil pour Dussehra dorénavant !!

La scène vue par mes voisins pas occupés à la fuir:

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lundi, 17 octobre 2016 | Lien permanent

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