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Tu parles pas comme ça aux Maharashtriens - Suite

Le concert de l’autre jour, en plus de découvrir le groupe incroyable Asia Electrik a été aussi l’occasion de mieux découvrir mon pote. Nous avons abordé le sujet de Jaya Bacchan et de sa fameuse phrase : « Nous venons de l’Uttar Pradesh et nous devons parler hindi. » Il fait partie de ceux qui ont été offensés… Et qui pensent que le débarquement des gens de l’Uttar Pradesh et du Bihar (Etats pauvres du Nord de l’Inde, « shithole » ou « fosse à merde » de l’Inde selon lui) est une mauvaise chose pour Mumbai, vu qu’avec leur manque d’éducation, ils apportent plus de misère, et de criminalité. Et qu’en plus ils sont envoyés par les politiciens locaux qui, en augmentant leurs voix à Mumbai, ont des chances d’être élus. Donc ça vaut le coup de les renvoyer chez eux à coups de pierre. Je reconnais que ça a jeté un froid… Même si il est pas question que j’argumente en politique, et encore moins quand ce n’est pas celle de mon pays.

 

Tout ceci nous ramène au MNS, Raj Thackeray (ami de mon pote au passage) et à L’Uttar Pradesh. Thibaut avait super bien raconté l’histoire sur son blog : http://thibeninde.over-blog.com/article-16651195.html

 

En bref: Raj Thackeray est le neveu de Bal Thackeray, fondateur du Shiv Sena, « L’armée de Shiva » en 1966. Pour donner une idée de l’orientation politique du Shiv Sena, voici quelques citations de Bal : « Ce n’est que quand des escouades de martyrs hindous prêts a se sacrifier seront formées que nous pourrons rivaliser avec les musulmans » , « Bottons le cul des 40 millions de musulmans bangladais hors du pays et celui-ci sera enfin sûr », « Je suis un grand admirateur d’Hitler, et je n’ai pas honte de le dire », « Si les musulmans indiens se comportent comme les juifs l’ont fait en Allemagne, alors ils mériteront le même sort ». Le Shiv Sena a gagné des élections locales dans le Maharashtra ((BMC) Brihanmumbai Municipal Corporation) en Février 2007 avec le BJP (Bharatiya Janata Party). La victoire a été importante : elle signifie que d’ici 2012, quand les nouvelles élections du BMC dont avoir lieu, le Shiv Sena aura gouverné Mumbai pour 20 ans sans interruption.

 

Viré par le fils du fondateur, Raj Thackeray a fondé le MNS (Maharashtra Navnirman Sena) en mars 2006 mais n’a été reconnu sur la scène politique qu’en février 2008 en dénonçant les arrivées massives à Bombay, à l’époque, de pauvres paysans du Sud de l’Inde. Exploitant le filon du « Chacun chez soi, et les hippopotames seront bien gardes », il revendiqua le Maharastra aux mains des Marathis sur des tons xénophobes, au total mépris de la loi indienne qui autorise les Indiens à circuler librement sur le territoire indien. Et bien Raj s’en est pris cette fois aux Indiens de l’Uttar Pradesh et du Bihar, Etats pauvre du Nord. Il a donc encouragé les Mumbayites à la violence contre ces gens et beaucoup ont quitté Mumbai par les 1ers trains. Au bilan, 1 mort, et 17 bus endommagés.

Histoire d’attirer l’attention des medias, il avait déjà assaisonné son discours de critiques envers une icône du cinéma Indien, Amitabh Bacchan (originaire de l’Uttar Pradesh, mais pas sa femme qui vient de Mumbai), coupable, selon lui, d’avoir fait construire une école dans une région pauvre de l’Uttar Pradesh plutôt qu’à Mumbai.

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jeudi, 25 septembre 2008 | Lien permanent

Trek sur le toit du monde...

Pour les vacances, y en a qui vont se mettre les doigts de pied en éventail à la plage et d’autres qui vont en chier par 4 000 mètres d’altitude… Devinez ce que fait un Samourai ?? Bingo !!

 

Mes parents m’ont rejointe en Inde pour un trip d’une dizaine de jours dans l’Himachal Pradesh (tout au Nord), direction la Spiti Valley (en passant par la Kinnaur Valley et la Lahaul Valley)… On nous l’avait annoncée comme une chaîne montagneuse plus « abordable » que le Ladakh. Va savoir ce que ça voulait dire… Les 2 jours de route pour rallier Shimla à Sangnam dans la Pin Valley n’ont rien eu de très abordables !! La route était tout juste en construction… Les 6 jours de trek avec des grimpettes de malade n’ont pas été non plus franchement abordables (cf le mal d’altitude de ma mère) – d’ailleurs nous n’avons croisé personne ! La journée de route de Kaza à Manali via le Rohtang Pass à moitié effondré suite aux inondations de cette année, pas franchement abordable.

 

Vous l’aurez compris, je ne suis pas convaincue de l’abordabilité de l’endroit. En revanche, le calme, la nature, la simplicité en font un endroit magique pour le randonneur. Bien plus que le Ladakh – ok au Ladakh on a l’impression d’être seul sur Terre, mais en fait après avoir marché dans la Spiti, on se rend compte que non, y a encore mieux !) Y a juste pas de mots (j’en ai quand même trouvé quelques-uns, voir mon récit de voyage ;) ).

 

 

Himachal Pradesh - Aout 2012

 

 

 

 

 

Final Tour Spiti Valley.jpg

 

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mercredi, 12 septembre 2012 | Lien permanent | Commentaires (1)

Week-end à Hyderabad

medium_RHyderabad035.jpgJe reviens d’Hyderabad où j’ai passé un week-end « escapade » avec Claire Marie chez sa copine Chandana (voir photos dans l’album).

Nous avons attaqué cash en prenant le train. On s’en doute, les gares indiennes sont blindées de monde. En plus de ça, le panneau indique les trains, les horaires et les quais qui lui plaisent. Heureusement il y a toujours un Indien pour indiquer le quai – à croire qu’ils squattent toutes leurs journées dans la gare ! Nous avons bu un thé sur le quai, en tapant la discut à un vieillard très avenant et puis le train est arrivé, avec un bon quart d’heure de retard (je ne critiquerai pas ici la ponctualité indienne parce que notre train de retour est parti avec deux minutes d’avance !). Nous étions dans la 3ème classe (ça veut dire 3 lits les uns au-dessus des autres) AC (air conditionné). C’était un peu balisant quand on a dû se serrer à cinq ou six sur la banquette. Bon ce n’était pas choquant non plus, on est en Inde ou on n’y est pas ! En fin de compte, tout le monde a dégagé et nous nous sommes retrouvés 3 par banquette. A 22h on a défait les paquets contenant les draps tout propres (carrément agréablement surprenant) et au lit tout le monde ! Pas de bébé qui chiale, (presque) pas de ronfleurs, il n’y avait que Claire Marie et moi qui parlions. Je m’attendais à tout sauf à ça !!

Chandana et sa famille nous ont très gentiment accueillies en ce week-end de fête. Pour Sankranti, festival télougou (ça veut dire de cette région, l’Andhra Pradesh) qui marque la fin de la moisson, les femmes décorent leurs pas de porte de kolam colorés (dessins réalisés avec de la farine de riz) et les hommes peignent les cornes de leurs animaux. Chandana nous a emmenées au musée, le Salar Jung Museum (qui abrite les collections d’un grand vizir – selon Chandana c’est le 1er ou 2nd plus grand musée d’Asie, j’espère que c’est faux : c’est grand mais y a pas trop d’explication, et soyons honnête, c’est relativement chiant, surtout après une nuit dans le train. Ensuite elle nous a fait visiter le temple Birla Mandir, un véritable havre de paix tout en marbre. Puis le bazar, avec ses dizaines d’échoppes de chaussures, de perles (c’est la spécialité d’Hyderabad avec les bracelets), de saris etc. C’est hyper bruyant, only comment. Nous avons fait le tour en voiture du Charminar, une espèce d’arc de triomphe construit en 1591 pour célébrer la fin d’une épidémie dévastatrice. Nous avons passé une demi-journée à Ramoji Film City : des studios de cinéma de 800 ha, « le plus grand studio du monde » qu’ils disent. On a batifolé avec les personnages en cire, les animaux sculptés dans les buissons. On a dîné à côté d’un monument construit pour qu’une danseuse dont était tombé amoureux un des régents puisse se produire (une sorte de Taj Mahal en somme, il semble que les Indiens sont très fleur bleue). Pas besoin d’aller très loin pour visiter toute l’Inde (ses monuments, ses caves, ses villages…), suffit d’aller à Ramoji ! De nuit, on a pris une photo du Bouddha en pierre de 17,5 mètres – selon Chandana c’est le plus grand bouddha debout du monde depuis la destruction des bouddhas afghans par les Talibans ; j’ai un peu de mal à croire que les Chinois n’aient pas fait mieux mais passons. Cette jeune statue (1990) a chaviré et passé 2 ans au fond du lac avant d’arriver là où elle est !

Nous avons mangé des biryanis comme recommandé par le Lonely Planet. Bon, je ne vois pas trop ce que ça a de spécial : du poulet, du riz et des épices. Mais c’est bon et paraît que c’est typique, alors…

Hyderabad est la 5ème ville du pays et capitale de l’Andhra Pradesh – c’est donc une grande ville et on a beau eu me dire que les maisons sont plus belles qu’à Pune, j’ai pas vu trop de différence (il y a surtout plus de sites touristiques). Cet Etat est à 95% hindou et pourtant la plupart des monuments sont de style musulman et on croise des multitudes de femmes voilées. L’Andhra Pradesh est également un centre international de la pensée bouddhiste. Toute la diversité religieuse de l’Inde est là !

Merci à Chandana et sa famille pour ce chouette week-end !

http://perso.orange.fr/bharat/geographie/andhra/hyder.htm

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mardi, 16 janvier 2007 | Lien permanent | Commentaires (3)

Faites l'amour, pas la guerre

Pour commencer, j'ai eu l'idée de ce post après avoir reçu un mail de l’ambassade que je viens de recevoir et qui dit de rester planqué : « Du fait de la possible arrestation de M. Raj THACKERAY, chef du MNS (Maharashtra Navnirman Sena), mouvement radical du Mahahrashtra, et compte tenu des troubles qui se sont produits aujourd'hui dans les villes de Pune et Nashik, le Consulat Général de France à Bombay vous incite à la prudence dans vos déplacements (notamment au centre -Dadar- et au nord de Bombay). »

Alors en fait, ce type, Raj, il a dit « dehors les gens de l’Uttar Pradesh et du Bihar » (on fait pas des fêtes de l’Uttar Pradesh dans le Maharashtra non mais qu’est-ce que c’est que ce bordel ??), ce qui a provoqué des violences un peu partout.

Donc si ce c… me bloque mon départ ce soir, ça va nettement moins me faire rigoler (Emilie ou l’art de tout rapporter à soi !).

Bref, ça m’a fait penser à ce que dit Mehta dans Bombay Maximum City : les Indiens avalent (tout) ce qui vient de l’Ouest, le digère et le recrache pour donner un machin à la sauce locale – c’est leur manière à eux d’intégrer des trucs étrangers. L’auteur donne l’exemple du masala coca : « Rien de plus facile que de miner la suprématie du Coca-Cola en commandant un Coca masala : le liquide universellement connu, brunâtre et pétillant, mais agrémenté de citron, de gros sel, de poivre et de cumin. La boisson américaine écume d’une colère stupéfaite au contact de deux cuillerées de masala qui la guettaient au fond du verre. Le serveur planté devant la table attend que la mousse retombe pour rajouter un trait de Coca, laisse le bouillonnement se calmer, vide enfin la bouteille. Et voilà le Coca hindouanisé ! L’envahisseur étranger s’est intégré au pays. »

Le lien entre les deux, c’est que je me demandais dans quelle mesure les fondamentalistes, complètement opposés à l’envahisseur occidental, cela va de soi, aidaient à « préserver » la culture indienne. Par exemple, faut-il interdire la Saint-Valentin en Inde ? Pour vivre bien vivons cachés. Ca les Indiens l’ont compris ; vous pouvez en parler à Djoh qui a été traumatisé d’avoir dû payer 300 roupies pour embrasser sa copine. Bref, les gars, est-ce que ça vaut le coup de squatter les universités et empêcher les gens d’aller en cours ? Casser les magasins Archie’s ? Et brûler des cartes postales ? Ok c’est un plan commercial m’enfin merde, « faites l’amour, pas la guerre »… Voilà à quoi ça mène un trop plein d’énergie sexuelle chez des mecs mal orientés : ils s’en prennent aux amoureux qui s’bécotent sur les bancs publics…

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mardi, 12 février 2008 | Lien permanent

Le saviez-vous ? Paludisme

Le palu touche encore 2,37 milliards de personnes dans le monde (soit plus d’une sur trois). Chaque année, environ 500 millions de personnes sont touchées et le nombre de morts annoncé varie entre 1 et 3 millions selon les sources (soit environ un mort toutes les 15 à 30 secondes). Article_Futura-science_Paludisme_140208.pdf

RTEmagicC_CartePaluMAP_jpg.jpg

Et pour l’Inde alors ? L’Institut Pasteur la classe 2 sur 0 à 3 (sauf pour l’Assam (3), à l’est du Bangladesh mais de toute façon faut des dérogations spéciales pour aller là-bas).

 

L’Inde a mis en place des programmes pour éradiquer la malaria (paludisme) depuis 1953 – entre 1977 et 1997, le Gouvernement a par exemple consacré 25% du budget au contrôle de la malaria. Et voici le résultat (en 2006 : 1 million de cas et 890 morts):

 

Year

Total cases

P. falciparum

Deaths

1947

75 million

?

8,00,000

2006 (Nov)

1.04 million

0.46 million

890

 

On peut voir ici Malaria Situation_StateWise_India_2006.pdf la répartition de la malaria par Etat. Sachant qu’à nouveau la plupart des cas sont répertoriés dans le Nord-Est. En revanche, en altitude (au Jammu & Cachemire, Himachal Pradesh et Sikkim, situés à plus de 2 000 mètres d’altitude), la malaria est éradiquée.

Sources: http://www.malariasite.com/MALARIA/MalariaInIndia.htm; http://www.futura-sciences.com/fr/news/t/medecine/d/plus-de-deux-milliards-de-victimes-du-paludisme_14774/

Un site intéressant (encore en construction pour la rubrique Inde) :

http://www.impact-malaria.com/atlas-paludisme/paludisme-inde.htm

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mercredi, 25 mars 2009 | Lien permanent | Commentaires (2)

Happy Diwali!!

J’ai fui Pune et le Maharashtra en espérant qu’il y aura moins de pétards au Kerala… Pas sur, pas sur. Voila un festival qui me plait moyen : fête des lumières de par son nom, les Indiens en ont fait la fête du bruit (et des pétards) et pas moins de 29 personnes se sont déjà faites exploser (le 23 octobre), avant que les festivités n’aient commencé !

En tout cas, y a des guirlandes partout, on dirait Noel ! Et on va bien manger…

Pour la petite histoire :

Diwali est, dans certaines régions de l'Inde, considéré comme le nouvel an hindou, fêté le jour de la nouvelle lune de novembre, aussi appelé "lune noire" puisque la lune est invisible. C'est une fête très populaire en Inde où l'on s'offre des cadeaux et on allume un grand nombre de feux d'artifice.

Diwãli (forme contractée) est aussi transcrit Dipavãli ou Deepavali (du sanskrit, rangée de lumière). C'est la fête hindoue des lumières, qui se tient le dernier jour du calendrier Vikram, l'un des calendriers hindous utilisés par les Indiens du Nord. Le jour suivant est le début de la nouvelle année appelée par les Indiens du Nord Annakut.

Dans l'Inde du Sud, Divâlî ne coïncide pas avec le début de la nouvelle année, car un autre calendrier est utilisé, le calendrier Shalivahana. Dans l'Inde du Sud, la nouvelle année, appelée Ugadi, est célébrée en Andhra Pradesh et au Karnataka. Vishu et Varsha Pirappu sont célébrés respectivement au Kerala et auTamil Nadu. Ces trois fêtes sont habituellement célébrées au printemps, en général en mars ou avril.

 Source : http://www.diwali.be/index.php?option=com_content&task=view&id=50&Itemid=183

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lundi, 27 octobre 2008 | Lien permanent | Commentaires (1)

Orissa ou l’Inde et sa pieuse tradition… 3

Le lendemain matin, sur les conseils des gars de l’hôtel, nous décidons de nous rendre au temple de Jagannath à 5h du matin, soit-disant la « meilleure heure ». Nous sommes excités : c’est un haut lieu de pèlerinage, apparemment un endroit que les Hindous devraient avoir vus au moins une fois dans leur vie ! Quelle n’est pas notre surprise de découvrir à l’entrée numéro un que seuls les Hindous sont autorisés à entrer !! Mais comment ??? C’était écrit nulle part sur le site du tourisme de l’Orissa !!

 

Je baragouine un peu d’Hindi et le militaire m’envoie eu « bureau d’identification ». Dans le chaos le plus total des pèlerins, des vaches etc. nous faisons le tour de cet immense temple, avec des types qui nous suivent partout. A la dernière entrée, il nous semble que nous pourrons entrer.

Un soi-disant prêtre avec un pagne et une unique dent commence à nous baratiner. Je laisse chaussures, appareil photo et téléphone portable (tout est interdit) aux garçons et retourne me frotter aux gardes. Peau de balle. Quand je reviens, je suis un peu énervée (je respecte hein mais j’aurais trouvé sympa que les gars de l’hôtel ou le rickshaw m’informe, il est 5h du matin bon sang de bon soir !) et le prêtre est toujours là à harceler mes potes. Il veut leur vendre des offrandes pour le Dieu que nous n’aurons pas le droit d’aller voir. Ca me chauffe !! Je lui dis de dégager. Là, il a compris que sa stratégie pour nous soutirer des sous a foiré et il s’énerve : « Vous êtes Chrétiens ?  HERETIQUES !! Dégagez !! Rentrez chez vous !! »

Euh sciouze me hein. Mécréants peut-être mais hérétiques ?? Ceci étant-dit, TU VEUX MON POINT DANS TA GUEULE @fod,ezi#[|éfr€ioz@] ?? (Je n’ai pas dit ça, ce n’est pas très politiquement correct, et il était vieux et maigre, et surtout les mots me manquaient, mais c’est pour rendre l’ambiance matinale et les types qui harcèlent les touristes à toute heure…)

 

Ca me rappelle que la situation Chrétiens-Hindous est un peu tendue en Orissa, et apparemment, c’est pas des blagues (voir : http://www.indiansamourai.com/archive/2008/09/01/l-actu-pas-drole-en-inde.html)

 

Mais pas de regrets, c’était chouette de voir tous les pèlerins et de retour à l’hôtel nous avons passé un peu de temps avec les pêcheurs.

 

Cette fois-ci, le taxi est là avec une heure d’avance. Le boy vient me chercher sur la plage pour me le faire savoir et je lui indique que je veux prendre mon petit dèj avant. Il me demande ce que je veux. Juste des toasts. 30 minutes plus tard, nous sommes dans la salle de restaurant. Et 20 minutes plus tard, rien. Rien de rien. J’appelle le serveur, lui demande où sont les toasts. Il me regarde de ses yeux vides et me demande « quels toasts ? ». Roooh la vache… Dur !

 

 

Puri, Orissa - Nov 2011

 

 

 

Rétrospectivement, les premiers mots du Lonely Planet sur l’Orissa : c’est très décontracté. Ah ça c’est le moins qu’on puisse dire !! C’est pas des énervés…

 

Pour éviter les mauvaises surprises, je saurai maintenant qu’il vaut mieux partir avec son Lonely Planet et que les temples suivants sont réservés aux Hindous :

 

·         Jagannath Temple de Puri (Orissa) et de Lingaraja à Bhubaneshwar (Orissa)

·         Golden Temple de Vishwanath à Varanasi (Uttar Pradesh) 

·         Temple de Guruvayoor à Guruvayoor (Kerala)

·         Temple de Trimbakeshwar près de Nashik (Maharashtra)

·         Temple de Balaji in Tirupati (Andhra Pradesh) – mais des étrangers y seraient déjà entrés

 

Apparemment une touriste aurait réussi à profiter de la foule et entrer dans le temple en 2010. Bon elle s’est fait arrêter et j’imagine qu’elle a passé un mauvais quart d’heure ! (Source : http://www.eturbonews.com/20247/us-tourist-arrested-india-entering-jagannath-temple)

 

Plus de détails sur le tourisme en Orissa, région de Puri ici.

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dimanche, 27 novembre 2011 | Lien permanent

Pas facile d'adopter un ptit Indien...

Petit post sur l’adoption, après la gestation pour autrui… Celui-ci est dédicacé à Yec’Hann, ma pote française bénévole dans un orphelinat à Pune…

Juste quelques remarques sur la difficulté d’adopter désormais, pas de détails sur le processus.

 

Des scandales

En 1999, premier scandale : découverte du business de vente d’enfants dans l’Andhra Pradesh (par S. Peter Subbiah de l’Association du Bon Samaritain Evangélique Social Welfare) puis dans le Tamil Nadu.

En 2005, autre gros scandale : vente des enfants indiens ; l’adoption en Inde est devenu un business, voire un racket. En mai, à Chennai, 5 kidnappeurs ont été arrêtés pour avoir vendu 350 enfants à une agence d’adoption. Ces voleurs achètent un nouveau-né pour 150-500 roupies (3-8€) et le revendent dans les 6 000 roupies (1000 €) aux agences.

Ce genre de scandale éclate régulièrement en Inde et même si « seulement » 15 à 20% des agences sont impliquées, cela lui vaut le tag de « International Baby Shopping Center ».

 

Réaction : baisse du nombre d’adoptions d’enfants indiens

Le gouvernement prend des mesures visant à empêcher (ou du moins rendre beaucoup plus laborieuse) l’adoption, aussi bien par des étrangers que par des Indiens. L’Andhra Pradesh ne s’est, par exemple, toujours pas remis de l’interdiction officielle d’adopter parue en 2005.

 

Il y a donc de moins en moins d’adoptions comme le montre le tableau ci-dessous – Source : Central Adoption Resource Centre (CARA), un organe autonome du Ministère du Développement des Femmes et des Enfant.

Adoptions.JPG

 

Ce que l’on peut constater c’est une baisse générale mais surtout une baisse d’adoptions par les étrangers. A cela plusieurs explications (qui valent ce qu’elles valent…). Notamment celle que plus il y a d’étrangers intéressés plus il y aura de racket. Ou encore celle que les enfants indiens adoptés par des non-indiens souffrent de problèmes d’identité. C’est plus ou moins l’idée qu’ils sont plus heureux orphelins en Inde qu’avec une famille à l’étranger. C’est tout un débat…

J’ai bien aimé l’explication selon laquelle les parents indiens sont « fussy » (= relous) et que c’est pour ça que certaines agences préfèrent traiter avec des étrangers.

 

N’oublions pas que l’Inde est un pays conservateur, l’idée que les étrangers ne devraient pas être autorisés à adopter n’est pas vraiment surprenante, et en même temps il me semble logique que la priorité soit donnée aux Indiens (mais ce qui ne devrait pas vouloir dire empêcher tout autre type d’adoption). Le tableau montre que c’est quand même largement le cas, ce qui devrait en rassurer certains…

Le nota bene c’est que le nombre total (par des Indiens et des étrangers) d’adoptions en Inde n’est qu’un minuscule pourcentage du nombre total d’orphelins dans des institutions et candidats à l’adoption. Alors certes il n’y a pas beaucoup moins d’adoptions par des Indiens mais il devrait y en avoir beaucoup plus !

 

Nouvelles tendances 

Les Indiens de la classe moyenne se tournent de plus en plus vers l’adoption lorsqu’ils sont stériles ou par « besoin » de s’occuper d’enfants orphelins.

De plus en plus de familles d’Inde du Sud veulent des bébés filles (« traditionnellement » plus abandonnées que les garçons en raison du poids financier qu’elles représentent (avec la dot)).

Les familles indiennes veulent désormais des enfants plus vieux et même des enfants handicapés.

 

NB : ICA

L’Inter-country adoption (ICA) a commencé avec les orphelins de la 2ème guerre mondiale. A l’échelle globale, depuis 30 ans, 265 677 bébés, la plupart venant des 10 pays suivants : Chine, Russie, Inde, Ukraine, Vietnam, Romania, Corée du Sud, Cambodge, Guatemala et Kazakhstan ont été placés via le ICA. Ces adoptions sont passées de 9 000 en 1992 à plus de 20 000 en 2002.

Les Etats-Unis sont parmi les premiers pays « récepteurs », avec plus de la moitié des adoptions ICA. En 2004, les Américains ont adopté environ 406 enfants indiens.

 

Sources : http://www.hinduonnet.com/fline/fl2211/stories/20050603006700400.htm ; http://www.adoptionindia.nic.in/database.htm; Article_Hindu_Adoption_060305.pdf; Article_Hindu_Adoption_060305 2.pdf; Article_Hindu_Long wait_290208.pdf

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lundi, 01 décembre 2008 | Lien permanent

2 samourais a Dharamsala

Lundi matin, je suis arrivee a Delhi passablement pas fraiche apres une courte nuit... J'ai enchaine avec 3 jours de salon. Resultat: passablement mal aux genoux et beaucoup de travail pour la semaine prochaine (et ca c'est cool).

Mardi matin j'ai recupere mon cousin a l'aeroport, a 5h du mat. Et je l'ai envoye dans les rues de Old Delhi voir le Red Fort et la Jami Masjid (la plus grand mosquee en Inde). Le Lonely Planet recommande de ne pas y aller le 1er jour,e t Guillaume confirme! Y a un monde ouf, on en deviendrait agoraphobe...

Mercredi soir nous avons pris le bus de nuit, direction l'Himachal Pradesh, les contreforts himalayens. Ouais je sais, je le menage pas mon cousin. La nuit a ete mouvementee, ca saute, ca tourne, ca bavasse. Pas facile de dormir... Et bonjour l'arrivee a 6h du mat a quelques 2000m d'altitude, avec mon pantalon leger et mes ballerines trouees. J'avais oublie qu'il pouvait faire si froid!!!

J'avais embarque dans la voiture mon pote ladakhi, Motup, sa femme, Palley, et leur pote Norbu. Pratique pour chercher un hotel dans la nuit noire avec la tete dans le ... Ils nous ont organise une entrevue avec l'adjoint du Dalai Lama pour demain (ah oui, j'oubliais de preciser que Dharamsala, ou nous sommes, est la ville du gouvernement tibetain en exil). Aujourd'hui nous avons dejeune avec le cousin de Palley, un moine ladakhi qui a cuisine pour nous! Le moine qui a un portable plus moderne que celui de mon cousin!!!

Dharamsala (http://www.dharamsalanet.com/) est une petite ville blindee d'etrangers un peu flippants: soit ils sont rases avec des robes bordeaux (comme les moines bouddhistes) soit ils ont des dread locks et ils sont fringues avec des loques (il y a toute une communaute israelienne qui vient fumer, l'herbe locale figurant au top des cartes des coffee shops d'Amsterdam). J'ai un peu peur de laisser Guillaume tout seul ici! Il fait froid, il pleut un peu aujourd'hui mais nous allons marcher un peu quand meme. L'air de la montagne fait vraiment du bien!

Samedi soir je prends un bus de nuit, retour a Delhi, et je laisse mon cousin aux bons soins des oiseaux de la region... 

 

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vendredi, 09 février 2007 | Lien permanent | Commentaires (4)

On n'en parle pas assez...

Deux initiatives remarquables :

 

1. La première radio des femmes intouchables, pour les femmes intouchables : Article_TOI_First female Dalit Radio_271008.pdf

Environ 70 villages de l’Andhra Pradesh (capitale : Hyderabad) diffusent cette radio (1/2 heure, tous les soirs, à 8 heures) et ses reportages sur les outils de la ferme, les plantes médicinales pour soigner les animaux, les chansons populaires qui font un tabac à Zaheerabad etc.

 

Cette radio est une initiative de DDS (Deccan Development Society), une ONG qui travaille avec une centaine de groupes rassemblant les plus pauvres des femmes intouchables, qui « gagnent encore entre 10 et 15 roupies (je convertis même pas tellement c’est rien du tout) pour 6 à 8 heures de travail. »

 

La radio est perçue comme la première voix « audible » des femmes intouchables de l’Etat ; elle « représenterait » plus de 5 000 femmes.

 

2. Un village paumé du Rajasthan se dote de l’électricité (grâce au soleil) :Article_TOI_Rajasthan & solar power_120808.pdf

 

Les 500 résidents (98 familles), les deux temples et l’école de ce village ont désormais de la lumière grace aux panneaux solaires (initiative de l’international renewable energy major Conergy, en partenariat avec le Masonic Trust). Total : 940 watts.

Conergy dit avoir, à travers sa filiale SunTechnics, déjà améliorer les standards de vie de plus de 100 000 personnes dans 250 villages indiens.

 

« Encore aujourd’hui, plus de 13% des 600 000 villages paumés de l’Inde n’ont pas l’électricité. »

 

« Le potentiel de l’Inde pour les projets d’énergie renouvelable est supérieur à la capacité installée actuelle. Sur les 144 913 MW d’énergie produits en Inde, seulement 8,4% viennent de sources renouvelables. »

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mercredi, 17 décembre 2008 | Lien permanent

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