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lundi, 28 janvier 2008

Week-end à Arambol, Goa

Mardi dernier, Emmeline, ma pote de collège m’a rendu une petite visite à Pune… Comme c’était un peu court (une soirée et une journée), j’ai décidé de la rejoindre à Goa pour le week-end, et Marie-Aymée s’est jointe à l’aventure. Je dis bien aventure…

Jeudi soir, alors que je vais acheter les billets de bus, tout est complet : sleeper (annoncé à 900 Rs. quand même), semi-sleeper, plus rien. Option de la dernière chance (selon Shiv) : aller à Swargate (le lieu de départ des bus pour Goa) tôt le lendemain matin et choper les derniers tickets. Pleine d’espoir (même si j’y crois pas trop), j’ « envoie » Marie chercher les tickets le lendemain matin. A 11h30 elle m’appelle pour me demander où est Swargate. Bon, on n’est pas très bien barrées !! A 12h30, elle a trouvé des billets, semi-sleeper, et en plus pour 300 Rs. Yeepaaaaaa ! Trop géré !! J’ai eu tort de douter…

Le soir, 21 heures, nous arrivons à Swargate. Marie a l’air de savoir où elle va et moi j’ai l’impression que ce n’est pas là où je prends le bus d’habitude. Nous arrivons finalement au terminal et ce n’est décidément pas là où je prends le bus d’habitude… C’est un terminal de bus « locaux » bondé, avec des bus pourris, et qui n’augure rien de bon ! Après 2-3 passages au guichet, le type nous confirme que nous avons réservé des places dans un de ces bus (en fait ce n’était pas semi-sleeper, c’était semi-luxury, je ne ferai pas de commentaire là-dessus…) !! A partir de là, c’est la course pour aller aux autres compagnies de bus (les « normales »), qui nous font poireauter avec l’espoir que des personnes qui ont acheté leur billet mais pas confirmé ne viennent pas (90% de chance quand même !). Puis ils nous envoient directement vérifier sur place, dans le bus. Marie s’acharne à négocier avec le conducteur, mais tout est plein. Pendant ce temps, nous sommes sur le point de louper l’autre bus… C’est la course !!

Dernière question : on y va ? on n’y va pas ?? Allez, nous parlions justement dans le rickshaw des gens un peu « poule-mouillée », pas trop fans d’imprévus et d’aventures… Ca me fait quand même tout de suite moins rire quand je me retrouve au fond, Marie devant (oui oui, le siège numéro 37 est devant et le 38 derrière), et que je m’engueule limite avec le père de la famille qui occupe ma rangée. Ca pue, ma voisine veut que je ferme la fenêtre mais l’odeur est trop insoutenable (avec des variations allant du vomi au pet en passant par la crasse) ; et puis de toute façon, quand le froid se fait trop mordant  et que je décide de fermer la fenêtre, je découvre qu’elle ne ferme pas !! Presque 12 heures de montagnes russes, à faire des bonds de 10 cm au-dessus de mon siège, à me geler les pieds et me détruire le dos !!! J’ai décidément perdu l’entraînement d’Amérique du Sud…

Samedi matin, nous sommes à Goa ! Encore transies et crevées, mais nous y sommes (Marie aura perdu son portable dans la bataille et la copine d'Emmeline son sac de couchage). Emmeline et sa pote Marie aussi. C’est parti !! Un petit chaï, quelques friandises et Snake (un chauffeur de taxi jeuns cool) nous emmène à Arambol, tout au nord de Goa. Parce que j’y étais jamais allée et que ça s’annonçait vraiment sympa : avec un lac d’eau non salée le long de la mer… Et en effet, y a ça, même si je l’ai pas trouvé (j’ai marché du mauvais côté de la plage !)… Ce que je retiendrai c’est : 1. un vent de folie (j’ai eu froid presqu’en permanence !) et 2. les présences russe et israélienne. Un truc de dingue. Ils ont envahi la place. Comme ils sont hyper désagréables, à négocier comme des malades le moindre bout de gras, les locaux les détestent. Première question donc : d’où venez-vous. Ne pas s’amuser à répondre qu’on vient d’Israël… Vous voyez l’ambiance ;) Et puis alors ça fait vraiment village d’irrésistibles, comme vers MacLeod Ganj : un village de fumeurs (ça roule de partout, beaucoup plus que sur les autres plages), où les flics indiens ne mettent pas le nez.

Le soir, alors que nous visitions l'échope d'un Népalais (Goa-Katmandou ou la route des néo-hippies), il m'a posé des questions sur moi. Jusque là, rien de très original. Sauf quand il a fallu expliquer ce que faisait ma boîte. Pour faire simple (tailler le bout de gras sur les polymères à minuit, en plein Goa, avec un Népalais qui vendait des fringues à fleurs ne m'inspirait que très moyennement), j'ai dit qu'on produisait du plastique. Bien m'en a pris! Le gars m'a regardée de travers et balancer une remarque désagréable même si je ne l'ai pas comprise... 2 minutes plus tard je voyais un panneau "Luttons contre les plastiques à Goa" et le Lonely Planet m'apprenait qu'une assocation milite à fond contre les plastiques. Voilà.

Sinon, en bref, la petite sieste sur la plage était quand même sympa, le coucher de soleil, les jus de fruits frais, la bouffe aussi (même si Emmeline s’est chopée une intoxication alimentaire avec les crevettes !). Et puis les petites balades dans le vent ont le mérite d’aider à faire le vide (ce qui était notre objectif en partant pour le week-end à Goa).

Dimanche soir, le taxi nous dépose au bus de retour, et emmène les filles à Benaulim. Impossible de trouver un sleeper, nous sommes bonnes pour un semi-sleeper (plus cher que le sleeper, parce qu’il y a la clim – quand on sait qu’il a fait dans les 6°C la nuit, on se demande bien pourquoi ils mettent la clim, si ce n’est pour nous geler les pieds (que j’ai quand même mis 3 heures à réchauffer…)).

Conclusion : j’ai eu froid (même si j’ai attrapé un petit coup de soleil ;) ), mais j’ai vu la mer, je me suis baignée et surtout j’ai bien tripé avec mes potes. Ah oui, j’ai aussi vu des culs nus – c’est assez dingue de voir des nudistes ici quand on connaît la pudeur des Indiens ; y en a qui ont peur de rien (photos à suivre pour ceux que ça intéresse !).

Bref, c’est sympa de pouvoir se faire des petits week-ends comme ça tout de même.

mardi, 22 janvier 2008

Beloved Daughters - Suite

On va dire que j’insiste avec mes histoires de femmes mais tant pis. Et puis ça veut pas dire que je n’aime pas l’Inde, mais simplement qu’il y a certains aspects culturels qui ne sont pas acceptables (même pas peur de dire ça ;)). Et puis d’ailleurs la violence contre les femmes n’est pas caractéristique de l’Inde, elle existe bien partout (selon les chiffres publiés dans une étude par la Délégation aux victimes, rattachée à la Direction générale de la police nationale, «168 personnes sont décédées en France en 2006, victimes de leur compagnon ou compagne», soit une femme tous les trois jours. Cette violence s'exerçant dans le cadre familial, 11 enfants ont également été victimes de violences mortelles exercées par le compagnon sur la mère», relève la Délégation ») ; simplement, ici, il y a encore plus de raisons d’être à cette violence (dot, caste etc. etc.). Pas de chiffres, je pense qu’ils ne reflèteraient aucune réalité, compte tenu des tabous…

Voici un article intéressant sur les conséquences (encore actuelles) de mariages inter-castes : viols, violences, séquestration, meurtres, chacun y trouve son compte… Et alors attention, pas seulement les fautifs (le garçon et la fille qui font un mariage d’amour envers et contre tout) mais également leurs parents: Article_Sunday the Indian_Forbidden love_220108.pdf

L'article fait état d'un abri pour femmes battues, Nari Niketan. Il suffit de taper le nom sur google pour trouver pléthore d’histoires de ce genre…

Dans le même magazine (dont je ne peux pas trop confirmer le sérieux), j’ai trouvé un autre article, exposant que le Maharashtra est devenue un lieu de prédilections pour les agresseurs de femmes. Et pas seulement dans les villes (certains politiciens prétendent que les « tenues modernes » des femmes seraient responsables de cette « tendance »), mais aussi dans les campagnes (où, visiblement, ils sont pas mal amateurs des tournantes). Je vous épargne l’article...

Réflexions canines

Nous prenions notre petit déjeuner à Hampi lorsqu’un couple de jeunes allemands s’est installé à la table voisine. La fille a immédiatement commandé une omelette « for the dog ». J’ai cru que j’avais mal compris, mais non. Sitôt l’omelette sur la table, elle a transféré l’assiette sous le nez d’un petit chien mourant (du genre les mouches ont déjà attaqué) - juste devant le restaurant. Elle a voulu lui donner à boire aussi, et la tenancière a filé un coup de main : elle a découpé une bouteille ! Que l’Allemande a rempli d’eau. Son mec a ensuite déplacé le chien à l’ombre et ils ont bien recommandé aux Indiens qui les entouraient (ils étaient nombreux à être venus voir et sans doute à se dire « Mais ils sont fous ces Anglais » (oui, tous les étrangers sont des Anglais ici, et rien à voir, mais ici, l’Amérique du Sud fait partie des Etats-Unis !)) de faire en sorte que le chien puisse boire.

Quand nous avons quitté le restaurant à notre tour, le chien s’évertuait à atteindre le gobelet d’eau sans succès, et tout le monde s’en foutait… (il avait même pas pu goûter l’omelette).

Alors moi je me dis 1. Ils ont dû en baver ces Allemands parce qu’il y avait spécialement beaucoup de chiens en train de crever à Hampi (because pas de viande ??) et 2. Est-ce qu’ils nourrissent aussi les enfants (à 40 roupies l’omelette, soit 2 fois le prix de mon repas du midi, ils peuvent faire des heureux).