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mercredi, 24 mars 2010

Y a en a qui ont peur de rien…

Voilà comment apparaît en public cette bonne femme appelée Mayawati :

mayawati-garland.jpg

 

Le BSP, un parti politique de l’Uttar Pradesh, fêtait la semaine dernière ses 25 ans. Le rallye, organisé à Lucknow, a rassemblé plusieurs dizaines de milliers de personnes.

Et les ministres du BSP ont gentiment offert à la « chief minister » de l’Etat, Mayawati, une petite guirlande. Simplement composée de billets de 1 000 rs (15€). Qu’elle a gracieusement acceptée… Tandis que les partisans prétendent une valeur de 32 000€, les impôts y ont fourré leur nez (facile !) et par rapport au poids de la guirlande, ont déterminé une valeur de 770 000€. Héhé.

 

Cet esclandre va très bien au teint de la dame : « C'est un petit bout de femme à la voix criarde, qui aime les rivières de diamants et les saris de soie rose. Une intouchable devenue la politicienne la plus riche de l'Inde. Il y a quelques années, le magazine «Forbes» l'a consacrée 59ème femme la plus puissante au monde. […] Mayawati Kumari, 53 ans, incarne le meilleur et le pire de la politique indienne. Le meilleur, parce que la plus grande démocratie du monde a permis à une dalit, la dernière des parias, de gravir un à un les échelons du pouvoir. Le pire, parce que, loin de prendre ses distances avec un système détestable, elle cultive le communautarisme de castes. […] Elle a déclaré le 15 janvier, jour de son anniversaire, «Journée de respect de soi pour les intouchables». A cette occasion ses fidèles se bousculent par milliers pour couvrir d'offrandes et d'argent celle dont la fortune est estimée à 13 millions de dollars. Tout lui est dû, puisqu'elle incarne l'honneur retrouvé de ceux qui ne sont rien. On lui reproche ses rivières de diamants ? «Les diamants ne sont pas réservés aux hautes castes ?», rétorque-t-elle. Ses 70 maisons et ses dépenses somptuaires ? Une revanche sur les nantis. La classe moyenne et les intellectuels s'offusquent de son despotisme et de sa vulgarité ? Elle hausse les épaules. Ce sont les basses castes qui constituent la base de son parti, le BSP, pas l'establishment. »

 

Pour en savoir plus sur elle : Article_Nouvel Obs_Mayawati_14.05.09.pdf

 

Sources : http://hebdo.nouvelobs.com/hebdo/parution/p2323/dossier/a401279-mayawati_reine_des_dalits.html ; http://timesofindia.indiatimes.com/india/Mayawati-garland-worth-Rs-5-crore-say-I-T-sleuths/articleshow/5699616.cms

dimanche, 18 octobre 2009

Happy Diwali !!

Alors que les familles indiennes se rassemblent et que les étrangers profitent du long week-end pour une escapade hors de Bombay, je profite de Diwali pour squatter mon canapé et me remettre de nos virées à Chhattisgarh et Goa…

 

Cette année, les festivals ont été très rapprochés. Normalement Diwali arrive plutôt en novembre. Mais bon c’est une histoire de lune donc… Tous ces festivals, ça revient cher pour les ménages… Et puis les prix ont drastiquement augmenté : les pétards coûtent 3 fois plus cher, le dal, le sucre et autres nécessités ont vu leurs prix multiplier par 7. Résultat, c’est plutôt calme, et je dois dire que je ne m’en porte pas plus mal. J’ai chopé une espèce de traumatisme des pétards à Pune (http://www.indiansamourai.com/tag/diwali) et depuis j’attends Diwali avec appréhension… Comme les chiens…

 

Par exemple, je suis allée acheter du coca ce soir et un enfoiré a fait péter un pétard à 5 mètres de moi ; j’en ai encore les oreilles qui bourdonnent. Et, sans déconner, ça me met hors de moi. Non, je ne trouve pas ça mignon ces adultes qui se prennent pour des gamins. Non, c’est juste insupportable de se sentir sur un champ de bataille en pleine guerre mondiale pendant 5 jours. Parce que c’est pas des petits pétards, c’est des très très gros pétards, qu’ils balancent sans vergogne sur les rickshaws et sur feu mes roues de vélo et partout ailleurs.

 

Bref, passons à autre chose. Cette année, nous sommes allés entre collègues faire une puja (cérémonie) à l’entrepôt. Et pour l’occasion, nous avons fait couleur locale… Depuis des mois, Nanda, ma collègue, préparait ma tenue : me convaincre de mettre un sari, l’acheter sari – avec longs débats sur la couleur vu que je voulais du noir et que c’est la seule couleur interdite parce qu’en fait c’est une non-couleur et Diwali c’est le festival des lumières / couleurs ; et faire tailler la blouse ; acheter les bangles etc. etc. Et voici le résultat !

 

Moi en sari.jpg

 

J’ai pas la pose idéale et j’ai la moitié du bide à l’air mais il fait affreusement chaud dans ces six mètres de tissu. Surtout avec la vague de canicule (October heat) qui s’est abtattue sur Mumbai ces derniers jours….)

vendredi, 29 mai 2009

A son of the circus

Quand je flâne dans une librairie et que je tombe sur un titre de John Irving que je n’ai pas lu, je réalise un « achat impulsif ». Autrement dit je ne réfléchis pas et j’embarque le bouquin. Et la dernière fois que c’est arrivé – hasard ? – le roman traitait de… l’Inde ! Mais oui !!

 

A son of the circus. Une épopée incroyable où s’entremêlent les vies d’un clown du cirque, d’un docteur indo-canadien, d’une star de Bollywood, d’une hijra assassine, d’une Américaine expatriée en Inde, d’un missionnaire jésuite américain homosexuel, d’un passeur de drogue, d’un gamin des rues et d’une enfant-prostituée bombayites, j’en passe et des meilleurs. Malgré ces personnages pas possibles, l’intrigue reste plausible et captivante !! Le tout avec l’Inde en fond de toile…

 

John Irving, dans son introduction, affirme que ce n’est pas un livre sur l’Inde, qu’il ne connaît pas ce pays et n’y a passé que 3 semaines dans sa vie. Pourtant l’Inde est distillée tout au long de l’ouvrage, sans clichés, sans en faire des tonnes. Irving nous emmène l’air de rien à la rencontre des hijras, des parsis et de bien d’autres, dîner dans un « club », somnole sur les plages de Goa ou encore nous fait scintiller pour nous le « collier de la reine » etc.

 

Mais ce livre, c’est avant tout la tranche de vie d’un homme déraciné, né en Inde et devenu citoyen canadien ; d’un Indien au Canada et d’un Canadien en Inde.

 

Un livre qui mérite qu’on en parle… et pas qu’un peu…

Un aspect important de l’ouvrage : on sent le pied que l’auteur prend à l’écrire !! Absolument incroyable ! A son of the circus, Un enfant de la balle (1994).

 

 

A son of the circus.jpg