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Rechercher : cinq coins du monde

Pendant ce temps, à l'autre bout de l'Inde...

Il y a 2 ans, je suis allée en visite terrain à Guwahati, dans l’Etat d’Assam. Je n’avais aucune idée d’où l’Assam se situait sur une carte mais puisque nous avions un distributeur là-bas…

J’ai rapidement réalisé que j’étais très, très loin de Mumbai. Genre, impossible d’avoir une connexion internet nulle part, à part chez les particuliers. Des coupures d’électricité en permanence. Une faune d’insectes incroyables. Bon. J'étais là pour le boulot je rappelle! Quand en plus j’ai vu sur une carte où j’étais, je me suis dit que c’était certainement la première et la dernière fois…

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 Jusqu’au moment où mon distributeur a prononcé 2 mots magiques. Rhinocéros et Brahmapoutre. C’était dit, je retournerai en Assam…

 

Chose dite, chose faite, le week-end dernier…

C’est pas facile-facile d’aller là-bas mais c’est certainement ce qui fait son charme.

Environ 5 heures de vol pour atteindre Guwahati puis 6 heures de voiture pour atteindre le parc naturel de Kaziranga. Ca se mérite !!

 

Le matin, nous nous levons tôt pour un tour de jeep. Le guide nous propose de nous lever. Emilie n’est pas encore bien réveillée mais je me lève. Et là, rhino !! Emilie croit à une blague mais non… Y a des rhinos en-veux-tu en voilà !! Des vaches presque. D’ailleurs parfois ils broutent avec les vaches. Parce qu’attention, un rhino ça passe environ 16 heures par jour à brouter !! Et une gestation de 15 mois pour un bébé tous les 8 ans. Dure la vie… Chapeau bas aux Indiens qui se sont démenés pour sauver l’espèce : d’une dizaine il y a 50 ans, ils sont maintenant plus de 2 000 !!

 

Le tour en jeep est sympa, il donne une bonne idée du parc et on voit beaucoup d'animaux. La ballade en éléphant est impressionnante car on s'approche à 2 mètres des rhinocéros !! Bon il faut des fois expliquer aux voisins qu'il serait de bon ton de se taire, on n'est pas au ciné ! Mais la beauté du parc surpasse tout !! Il n'y a qu'une heure d'éléphant, toujours dans le même coin mais ça vaut le coup de la faire le soir et le matin, avec des couleurs différentes...

 

Je laisse les photos parler d’elles-mêmes…

 

 

Kaziranga, Assam - April 2011

 

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mardi, 26 avril 2011 | Lien permanent | Commentaires (5)

XY: 3. Une nana exigeante

Attention, tout ce que je peux dire ci-dessous sur ma nouvelle colocataire – on l’appellera XY pour des raisons que j’expliquerai plus tard – ne prétend en rien la caricaturer en tant qu’indienne.

 

Un autre jour, je me prépare un café. Je propose à chaque fois mais elle n’en boit jamais. Alors ce matin-là, je ne propose pas. Et bien elle se pointe à coté de moi et me sort « I want coffee also. » Alors déjà ma poulette, chez moi on dit « tu pourrais me faire un café s’il te plait ». Ok, ici on ne s’embarrasse pas de ce genre de tournure mais ce ton impératif, tu vas me le changer direct.

 

Je reçois d’autres ordres : embaucher une nouvelle bonne. Les problèmes avec toutes les précédentes et la qualité de leur travail m’a fait renoncer… Je préfère faire tout moi-même, de toute façon je lave déjà ma chambre et mes fringues. Ses vêtements, elle a qu’à les donner à laver au type qui passe tous les jours mais non she « needs a bhai ». Pas de problème, on en prendra une, mais je veux même pas en entendre parler…

Je dois aussi lui ouvrir une ligne de portable à mon nom (un vendeur lui pose des problèmes à cause de sa preuve de résidence et elle a la flegme d’en essayer un autre). Mais si c’est une terroriste cachée ?? Sur qui ça retombe ? Bibi… - euh oui, je suis pas mal orientée terrorisme en ce moment… J'ai donc esquivé la chose, mais mademoiselle est revenue à la charge en me disant qu'elle avait pas que ça à faire de trouver un autre vendeur de puces. Elle a beaucoup d'humour... Comme si moi j'avais que ça à faire....

 

Et puis il faut voir l’impatience de madame quand je réponds pas à ses questions comme elle veut. Son thème préféré : Shiv. Et ses questions du genre « mon endroit le plus romantique en Inde » , « la chose la plus sauvage que j’ai faite avec Shiv » (oui je suis SA référence en matière d’histoires de cœur, d’ailleurs le reste n’existe pas, à part la bouffe). Eh ben ce genre de questions, soit j’ai pas la réponse soit j’ai pas envie de la donner… Dans les deux cas, elle insiste pendant 10 minutes, me traite de relou et menace de ne plus me parler. Je retombe en enfance…

 

Ma revanche : mettre mes pieds sur le journal lui-même posé sur la table de la cuisine et refuser de les enlever en faisant la fille butée : « je ferai une prière à la déesse t’inquiète pas ». Je sens bien que ça la perturbe. Comme les maniaques qui ne supportent pas les coins de table et les cachent avec des torchons (j’en ai connu une comme ça récemment). La vue de mes pieds sur le journal, insupportable. En Inde, il est interdit de mettre ses pieds (impurs) sur toute forme de connaissance, y compris le Pune Mirror (la plus grosse merde journalistique jamais écrite).

 

On sent la fille unique ouhlala ! Je plains déjà son mari… D’ailleurs, on s’oriente là-dessus dans le prochain épisode ;)

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mardi, 25 novembre 2008 | Lien permanent | Commentaires (3)

Histoire de chiottes - Episode X

C’est marrant, la presse se concentre beaucoup sur les histoires de chiottes en ce moment.

Par exemple, un article intitulé ‘Les chiottes comme cadeau de mariage’ Loo as a wedding gift_060708.pdf. En fait ça raconte la success story d’un mec de la campagne qui, après avoir gagné un peu d’argent s’est recyclé dans la fabrication de toilettes tranportables en thermoformage  briques polystyrene ('thermocol') qui résistent a la chaleur et sont eco-friendly. Cible visée : les villages. Et ce, en souvenir des ‘motions et émotions’ de sa mère, de sa soeur, de sa femme – c’est une vraie galère, specialement pour les femmes, de devoir aller au petit coin en pleine nature. C’est joliment dit n’est-ce pas?

(J’ai compris tardivement que ‘motions’ signifiait ‘selles’ : un médecin me demandait une fois si j’avais des ‘lose motions’ (comprendre diarrhée, ou selles liquides); moi je me demandais si il croyait que j’avais des mouvements incontrolés (genre les bras qui partent dans tous les sens)!!)

A ce jour, notre star a vendu 5 000 chiottes, dans 350 villages. Et il en a fait cadeau à sa  nièce, lors de son mariage, pour qu’elle ne manque pas du ‘confort de la ville’. De plus en plus de villageois incluent d’ailleurs ce genre d’articles dans la dot notamment lorsqu’ils épousent des filles de la ville qu’ils relocalisent dans leur village...

Le second article, ‘Toilettes en plein air’ Out of the loo_200708.pdf, donne des statistiques sur le nombre de personnes qui se soulagent dans la nature. On se demande où ils vont chercher des chiffres pareils! L’Organisation Mondiale de la Santé et l’Unicef ont ainsi publié que :

  • 1,2 milliards de personnes chient dans la nature, à l’echelle mondiale (83% vivant dans 13 pays, y compris l’Inde).
  • 655 millions d’Indiens chient dans la nature (puis 66 millions d’Indonésiens, 52 millions d’Ethiopiens, 50 millions de Pakistanais, 37 millions de Chinois etc.).
  • Il y a 6 fois plus de gens qui chient dans la nature a la campagne qu’ à la ville (en Asie, 63% des ruraux chient dans les champs contre 31% au niveau mondial).

Mais c’est fréquent, meme en ville, de voir des enfants (et des adultes) déféquer dans la rue – depuis qu’il y a des travaux le long de ma route, c’est un spectacle quotidien – et beaucoup de gamins ont des lose motions....

  • 2,5 milliards de gens n’ont pas accès à des sanitaires corrects (les 3/5 en Asie).
  • En Inde, l’équipement en toilettes est passé de 14% en 1990 a 28% en 2006 ; autrement dit, 200 000 personnes ont gagné l’acces aux toilettes en 16 ans.

Le vrai problème c’est les risques de maladie... Tu m’étonnes John (tiens d’ailleurs, c’est aussi en Inde que j’ai appris qu’on utilise ‘john’ pour dire toilettes...)

Edifiant. Surtout que je suis en train de lire le dernier Ken Follet qui se passe au Moyen-Age ; il décrit tres bien les problèmes des villageois britanniques pour se soulager (dans la nature) en 1300 et quelques...

On appréciera le choix des articles, comme d’hab! ;)

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lundi, 21 juillet 2008 | Lien permanent | Commentaires (3)

La différence entre les photomatons indien et français ?

Samourai au photomaton.jpgRéponse: le photomaton français ne te traite pas de grosse moche !! 

Je m'explique...  

En réalité, le photomaton indien n'existe pas, ou alors seulement au service des visas des ambassades. Il faut donc aller chez le photographe. Ou du moins dans la boutique de développement de photos du coin dans laquelle se trouvent un homme et un appareil photo reflex. Le photographe quoi, qui n'a donc de photographe que l'appareil photo. Car l'habit fait le moine. Des fois.   

Il y a quelques mois, à Mumbai, je me pointai ainsi dans un minuscule réduit de bidonville. Très pro, le "photographe" était bien embêté que je porte un tee-shirt blanc. Ça ne collait pas du tout. Même si le drap qui faisait office de fond qu’il avait choisi n’était pas blanc mais gris (donc contrasté) – ca je ne comprendrai jamais ce qu’ils font à chaque fois, mettre un fond de couleur et ensuite photoshopper l’image pour que le fond apparaisse blanc?? Ce jour-là, comme souvent, je n’étais pas d'humeur à supporter des simagrées et surtout je n’avais pas le temps de rentrer me changer. Balayant du regard la toute petite pièce dans laquelle je me trouvais, je repérai une étoffe bleue foncée et m'en emparai. C’est ainsi que sous les yeux ébahis du photographe je m’enveloppai de son "fond" ‘bleu-nuit-étoilé’ poussiéreux dont je découvris les petits astres (ils sont fanas de photos kitschs y a pas à tortiller) et pris la pause !      

La semaine dernière j’eus à nouveau besoin de photos. Et là, pas de pitié pour les croissants, le photographe prit 2-3 clichés et alors qu’il me montrait fièrement sa sélection pour que j’approuve, je me pris la réalité en pleine face: un double-menton, des joues rouges presque acnéiques, les cheveux en bataille, la totale ! Pour être honnête, je me moque pas mal de la tête que je fais sur les photos, elles sont destinées à d'autres. J’allais donc accepter l’impression quand son collègue vint à la rescousse. En voyant la photo il dégagea son pote, me tendit un mouchoir avec un compliment sympa « essuie-toi, t’as la peau grasse » (oui euh bon c’est surtout qu'il fait 48 degrés dehors et que je sue un peu tu comprends quoi), fit quelques réglages et m’offrit de jolies photos d’identité. Avec à peine de photoshop! Parce qu’attention, en Inde, on te laisse pas partir avec des photos où tu as une mèche de travers ou un vieux chtar. Et en général j’ai les deux, quand c'est pas pire ! Pour te dire, une fois ils ont même insisté pour éclaircir la peau de mon Indien préféré !!          

Le photomaton en Inde est donc une expérience à ne pas louper ! (Surtout que les 20 photos te coûtent moins d'un euro cinquante :-) ).

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lundi, 13 juin 2016 | Lien permanent

Le Covid vu par une Française en Inde - 18.03

  • Nombre de cas en France : 9 134 (264 morts)
  • Nombre de cas en Inde : 170 (3 morts)

Aux grands petits virus les grands remèdes : je vais faire le plein de courses. Au moins, en Inde, les pâtes et le PQ ne viendront pas à manquer – j’adore cette photo qui s’insurge contre la pénurie de papier toilette : « Coronavirus, c’est des complications respiratoires, par une diarrhée explosive » ! D’ailleurs, j’entends des rumeurs d’Occidentaux ayant remplacé le PQ par du papier journal. Ça va pas la tête non ?? C’est dégueulasse – va savoir où il est passé ce journal, et l’encre et tout. Utilisez de l’eau bon sang, et lavez-vous les mains !

En loucedé je remplis le caddie de thon en boîte et de chocolat importé – produits de première nécessité s’il en est. Mon mari se moque de moi mais ne la ramène pas trop, au moins il n’aura pas à me consoler ce soir. (Depuis notre mariage il y a bientôt 7 ans, nous mangeons très bien, des plats locaux ou des salades avec nos propres légumes, alors acheter une boîte avec 10 sardines à 5 euros, ça le rend dingue !)

Trois magasins plus tard, le bilan est établi : les Indiens ne se sont pas encore rués pour stocker de la bouffe – en tout cas pas ceux qui en ont les moyens – et ils ont surtout acheté du gel pour les mains, du thé et des gâteaux. Plusieurs Indiens m’ont regardée différemment : les Caucasiens sont les nouveaux Français d’origine chinoise vu que sur 137 cas, 25 viennent d’hors d’Inde. Ça fait un peu bizarre de dégringoler de mon piédestal comme ça ! M’enfin, je n’ai pas noté d’agressivité non plus. Faut dire je ne suis pas allée dans les coins touristiques, juste faire mes courses.

Je commande des livres et des puzzles. Je suis prête !!

Alors que les Français en sont au jour 2 de confinement, je m’y mets par solidarité – et par bon sens. Je me demande quand même que faire de ma femme de ménage ? Et comment font-ils dans les prisons ? Annule-t-on les cours d’équitation (où on ne touche personne à part le cheval) ?

Ce soir, nous fêtons l’anniversaire de mon frère par skype : mes parents en Normandie, mon petit frère chez lui, et mon frère dans l’appart parisien familial avec sa copine. C’est chouette de les voir, même si ça me rappelle que je suis loin. Foutrement loin.

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Supermarché à Gurgaon, le 18/03/2020

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mercredi, 18 mars 2020 | Lien permanent

Chronique d’une Parisienne qui quitte Delhi pour Goa – 2. Choisir Goa

Quand avons quitté Mumbai pour Gurgaon en 2016, nous nous donnions 2 ans, maximum 3, tellement nous pensions que Gurgaon ce n’était pas pour nous. Et puis de fil en aiguille, d’abord pour la maternelle Montessori de notre fils puis à cause du Covid, nous sommes restés. Nous avions bien tenté un départ en 2020, et nous avions exploré Dehradun et Pune.

Dehradun était trop mal desservi par les avions pour mon boulot et avec une microscopique communauté de « outsiders » (de gens qui ne sont pas du coin). A Pune, nous n’avons pas trouvé de logement qui arrive à la cheville de notre maison et le projet de résidence qui nous plaisait n’avait pas encore commencé à être construit. Et puis le Covid est revenu. Alors nous avons rempilé et apprécié notre chance de vivre dans un endroit spacieux. Nous aurions pu ne jamais partir ! S’il n’y avait eu la « pollution season » (ces quelques mois post Diwali et le brûlis) et les médias pour nous rappeler que nous respirions de la daube.

Quand notre propriétaire a voulu récupérer son bien immobilier, nous avons pris ça comme un signe. Nous avons alors identifié Bangalore, Hyderabad ou Goa. Nous avons mis de côté Goa parce que je trouvais le saut trop grand… Aller vivre dans le paradis touristique de l’Inde, au bord de la plage, n’allais-je pas me faire avaler et attraper un deux-de-tension ? Nous nous intéressâmes donc à Bangalore, mais nous avons rapidement réalisé que nous ne ferions que dupliquer notre vie de Gurgaon (avec des températures et un air plus cléments et une circulation tout aussi horrible, voire pire) : une belle maison dans une belle résidence et c’est tout. Les prix, égaux voire supérieurs à ceux de notre banlieue, nous ont dissuadés. Même combat à Hyderabad pensions-nous.

Alors Goa est revenu sur le tapis. Nous serions de ces rats qui quittent le navire delhiite. Il y a eu pendant le Covid une vague d’immigration des grandes villes indiennes vers Goa. Certains seraient restés et auraient fait construire leur maison. D’autres (plus nombreux) seraient repartis en même temps que le business, incapables de se faire aux charmes de Goa. Et puis il y a tous ceux qui parlent du « grand saut » et ça leur suffit. Ce qui est intéressant c’est qu’en discutant d’un déménagement à Bangalore, on a aussi eu l’impression que tout Delhi était en train d’y partir. Sauf ceux qui ont essayé de nous en dissuader à cause des écoles « okay-okay », d’un système médical pas terrible, d’un internet indolent, des locaux plus intéressés par la sieste que le boulot, des maids difficiles à trouver, des routes très étroites, de l’humidité etc.

Quoi qu’il en soit, Goa pouvait aussi être un lieu idéal pour le business de boulangerie de mon Indien préféré et je me ferais bien aux palmiers et l’air iodé si j’avais pu m’adapter à Pune, Mumbai, Delhi et Gurgaon !

A suivre…

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lundi, 14 novembre 2022 | Lien permanent | Commentaires (2)

Do and Don't do - Inde

Un de mes amis vient d'ouvrir un site sympa: les "do and don't" de partout dans le monde: http://www.doanddontdo.com/

Et voici ma modeste contribution:

http://www.doanddontdo.com/dont-it-tandoori-chicken/

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samedi, 21 août 2010 | Lien permanent

Y a des jours comme ça…

Quand Le Monde s’ingénie à détruire l’image de l’Inde des mille et une nuits…

 

LeMonde - 11.02.2012.jpg

3 nouvelles en une (le 11 février 2012) sur les abus sexuels d’enfants, la peine de mort et des morts par piètinement.

BAM BAM

 

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mardi, 02 avril 2013 | Lien permanent

Moment de solitude au bureau d'immatriculation

Quelques mois après avoir acheté une voiture, il faut aller chercher les plaques de « haute sécurité ».

Il semblait évident aux types de Hyundai que ce n’était pas eux qui fournissaient les plaques, et c’est à peine si ils m’auraient indiqué où aller… Enfin, ils se sont exécutés en se marrant comme des baleines…

Je pressentais déjà le pire…

 

J’ai compris pourquoi ils rigolaient comme ça en arrivant à l’endroit indiqué. J’ai apprécié qu’ils me donnent suffisamment d’informations pour que mon GPS se repère. Parce que la boutique des plaques est minuscule. On la reconnaît facilement parce qu’il doit y avoir vingt types qui s’accrochent aux deux mètres de grille en agitant des papiers…

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J’ai tenté l’insertion parce que je n’ai peur de rien. Je me disais aussi que peut-être ils seraient sympas en voyant une étrangère. Que dalle. C’était chacun pour sa peau… Enfin, j’ai réussi à capter le regard de l’employé qui m’a fait entrer dans le Saint des saints, a pris mon papier et m’a indiqué d’aller attendre dans ma voiture.

 

J’ai patienté. Et puis quand ils sont arrivés pour me changer mes plaques, j’ai décidé d’aller regarder. Un gros type est venu me parler, un peu trop fort, un peu trop vite. J’ai fini par comprendre qu’il voulait que j’aille prendre mon sac à main sur le siège passager. Avec la fenêtre ouverte, c’était facile à embarquer !

 

De toute façon je suis allée me remettre à l’abri dans l’habitacle parce que cinq mecs commençaient à se battre devant ma voiture, dieu seul sait pourquoi…

Mais mission accomplie !!

 

Au menu pour la suite : le truc de la pollution et le permis de conduire...

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vendredi, 30 novembre 2012 | Lien permanent | Commentaires (1)

Imli-ji dans le Madhya Pradesh - Part 3

 Pour conclure, ce qui a rendu notre voyage particulièrement agréable dans cet Etat du Madhya Pradesh peu fréquenté par les touristes – qui en a entendu parler hein ?? – c’est mon Hindi !! Une découverte…  

Ca a commencé par quelques mots jetés à la horde de rickshaw wallahs qui nous sautèrent dessus à la descente du train à Gwalior. Jusqu'à là rien d’extraordinaire...

Et puis dans la voiture, alors que le chauffeur se donnait un mal de chien à vendre ses talents de guide touristique, mes parents me sortent, chacun leur tour, l’un : « Je ne sais pas ce qui se passe mais je comprends de moins en moins bien l’anglais ? » et l'autre: « ils ont vraiment un accent fort dans le Madhya Pradesh tu trouves pas ? je comprends rien à ce qu’il dit ». En fait le chauffeur nous parlait en Hindi et comme je « ha-ha-nait » de temps à autre pour l’encourager, mes parents pensaient que c’était de l’anglais ! Et voilà la découverte : j'étais capable de comprendre l’Hindi !! (Avec l'aide non négligeable des mots d'anglais glissés ca et là... ;)

 

Et devinez quoi ? Le chauffeur a été intarissable tout au long des dix heures de trajet pour notre balade à Orchha… Ce cher Ravi, qui détestait les Musulmans et les chauffeurs de camion, et qui  nous a presque envoyés ad patres dans une rivière, me donnait du « imli-ji » (le « ji » étant une marque de respect) toutes les cinq minutes pour s’assurer de mon attention !

 

Le clou a été la leçon qu’il m’a donnée sur comment il était temps que je planifie mon mariage et mes gosses parce que si j’attends il y aura un trop grand écart d’âge. Mon Hindi n’est pas assez bon pour me permettre de lui expliquer que dans mon cas, je ne peux pas commencer par fixer une date et ensuite chercher un mari alors je l’ai juste laissé causer…

 

Blague à part, c’est fou comme quelques mots d’Hindi peuvent ouvrir des portes dans le Madhya Pradesh ! Et quels sourires j’ai reçus ! 

 

Super voyage !

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mercredi, 04 septembre 2013 | Lien permanent

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