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Rechercher : cinq coins du monde

Les filles, on vous aura prévenues!

Maintenant, j’ai une réputation à tenir !! Soit dans le « trash » soit dans le sexuel. Alors allons-y… Mais cette fois-ci, même si c’est mon sujet de prédilection du moment, c’est pas moi qui l’a dit, c’était dans le journal ce matin ;) Article_Times of India_The white girl must be easy_110208.pdf (Au fait j’ai traduit au mieux, en prenant parfois quelques libertés de langage mais pas tant que ça, les expressions de l’article étaient souvent super marrantes, même en anglais.)

 

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Alors que le nombre de molestations d’étrangères augmente, Shobhan Saxena tente d’étudier le stupide « mâle » indien.

Son jeans lui moule les cuisses, et les bretelles de son soutien-gorge noir se voient à travers son tee-shirt écrasant ses gros seins. Elle ne baisse pas les yeux en marchant. Elle sourit, rend les regards et rit comme une sorcière en mal de sexe. Ca ne la gêne pas si sa peau de porcelaine est frottée par de rudes mains indiennes. Elle aime ça. Ses yeux affamés en redemandent : « pourquoi ne me sautes-tu pas dessus ? ». Elle est tellement affamée de sexe. Voilà ce que les mecs indiens pensent. Et c’est pour ça que quand ils la voient – une fille aux cheveux jaunes qui marchent avec son sac dans une rue mal éclairée – ils deviennent des bêtes.

Cette bête est partout. Elle est assise sur un tabouret à son comptoir dans les cabines, attendant les touristes féminins désireuses de faire des appels long-distance. Elle est au volant du rickshaw passant la rue en revue à la recherche de sa proie firangi (étrangère). Elle est à l’accueil d’hôtels miteux dans des rues sombres, attendant que la phoren (foreign prononcé avec l’accent ;) ) qui voyage seule se pointe. Elle fait la puja (prière) dans un temple du désert, retenant son souffle dans l’espoir qu’une femme blanche entre, en quête de quelque guidance spirituelle. Et avec de la marijuana et des clopes dans les poches, elle erre dans les rues des villes touristiques, attendant de pouvoir guider des âmes perdues, solitaires. Elle chasse les femmes, leur vendant des trucs dans des murmures : de la crème Malana, de la bière indienne, des rosaires tibétains, des vraies griffes de tigre… et du sexe gratuit.

« Ils pensent que nous sommes des maniaques sexuelles et que nous venons en Inde pour nous faire sauter. Ils pensent que nous ne pouvons pas résister à leurs charmes », dit Eléonore, une touriste allemande qui a été approchée et suivie par des hommes à chaque fois qu’elle est venue en Inde. Eléonore a partagé ses ennuis avec d’autres femmes occidentales voyageant seules en Inde. Presque chacune a une expérience similaire à raconter. Presque chacune connaît quelqu’une qui est réchappée des griffes de ces prédateurs sexuels. Elles sont toutes d’accord que parler à des inconnus ne peut que créer des problèmes. Parfois un faible sourire ou un simple regard suffit pour qu’un homme suive les touristes, implorant, poussant pour « un peu de fun ».

Mais ce n’est pas marrant pour les touristes femmes qui viennent en Inde avec l’idée que c’est un pays sûr et facile à vire. Ces derniers temps, la bête a montré son hideuse tête encore et encore : en septembre, deux Japonaises ont été droguées et violées dans un hôtel à Agra par une gang de guides touristiques ; en décembre, une hack anglaise a subi l’assaut du manager d’une guest house à Udaipur ; en janvier, une touriste américaine a été agressée par le prêtre d’un temple et une Suisse a été attaquée par le propriétaire d’un hôtel à Pushkar ; et à Goa, une Britannique a été violée après avoir fait du stop et monté sur une moto avec un inconnu. Il y a eu d’autres incidents à Goa, au Rajasthan, au Kerala et dans l’Himachal – les principaux centres de tourisme, vendant l’idée d’une ‘incredible India » aux touristes crédule.

Pour les femmes qui ont l’habitude de marcher seules dans les rues dans leurs pays, trouver son chemin dans la puanteur et la misère de l’Inde tout en essayant de trouver un sens au chaos–fouillis est une torture en soi. Ajouté à ça les mains baladeuses des prédateurs sexuels dans les rues bondées et les coins sombres et leur cauchemar est complet. Mais ce n’est pas juste l’homme des rues ou l’ouvrier qui se bestifie ; même les Indiens éduqués ne peuvent pas s’empêcher d’avoir des stéréotypes sur les femmes occidentales. « J’ai rencontré un mec très charmant à une fête à Bombay et j’ai discuté avec lui. Après un verre, il a voulu m’emmener chez lui pour d’autres verres et du « fun ». J’étais scotchée », dit Alice, une Américaine qui étudie en Inde.

Au plus profond de leur cœur, la plupart des Indiens pensent et se prennent pour le faux reporter Kazakh Borat Sagdivev – qui rêve du moment où une femme blanche, comme Pamela Anderson, vous voit, se met en bikini et court dans vos bras grands ouverts. Grâce à la télévision internationale présente un peu partout en Inde, le désir est également devenu « international ». « Les hommes ici ne comprennent pas les valeurs occidentales. Tu ne peux pas toucher une femme juste comme ça », dit Elsa, une voyageuse italienne. « Tu dois faire extrêmement attention et être prudente dans ce pays, éviter les foules et ne pas parler aux inconnus. »

Ce n’est pas si facile. Avec tous les espaces publics blindés de gens prêts à tout pour quelques roupies pour survivre, il n’y a pas moyen pour les touristes d’éviter les hommes dans les rues. Et les Indiens – qui ont l’habitude de harceler les femmes indiennes sans mêmes un murmure de protestation – ne voient rien de mal à agresser une femme qui « croit dans le sexe libre ».

Dans une échoppe de tchaï à Pahargani, une groupe de guides touristiques non officiels discute des habitudes sexuelles des goris (étrangères) et de comment elles aiment les mecs Indiens. Il y a quantité d’histoires de prêtres à Pushkar, et de guides à Agra et les colporteurs de Dharamsala qui se sont mariés à des « bikini babes » et vivent maintenant à l’étranger, peinards. La femme blanche occidentale est une obsession en Inde. Ce n’est pas seulement une poupée sexuelle, c’est aussi un passeport pour fuir le labeur de la vie ici. Il y a quelques hommes qui ne laisseraient passer cette chance pour rien au monde.

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lundi, 11 février 2008 | Lien permanent | Commentaires (1)

Histoires de chiottes

Attention!! j'ai reçu des commentaires qui me font penser que mon message n'est pas passé: j'en ai juste marre des gens qui critiquent les Indiens et leur façon d'aller aux toilettes. J'utilise moi-même l'eau et en suis très contente... En fait je me moquerais plutôt des Français un peu trop prudes et hygiénico-maniaques... 

Non aux traces de frein dans les culottes !! (Surtout quand on a pas de machine à laver…)

Hé hé, le titre qui tue non ?? I AM BACK!! Pourtant je vais pas faire dans le cradingue (encore que), je voudrais juste réagir à tous ces posts sur les blogs d’étrangers en Inde (je crois que j’en avais moi-même écrit un au début mais chuis pas sûre !) et qui traitent de ce fameux sujet : les toilettes.

Alors OUI, les Indiens utilisent de l’eau ET la main pour se laver le derrière, et NON ils n’utilisent pas de PQ. OUI ils mangent avec la main MAIS c’est étudié : il y a la main pour les basses besognes (la gauche) et l’autre (la droite, vous l’aurez compris). Alors il est où le problème ?? Il suffit de jeter un coup d’œil au site de WWF pour se rendre compte que finalement, ils ont peut-être pas tort ces gros dégueulasses (le poids des mots, le choc des photos – non non je n’irai pas jusque-là !!…).

Alors voici ce que dit Terra Economica – Le magazine du développement durable (le 24/05/2006) sur : L’objet qui tue : cette semaine, le papier toilette

Son invention, en Chine, remonte au XIVe siècle. Son côté pratique n’est plus à démontrer. Mais son impact sur les ressources forestières inquiète.

Un Européen utilise 13 kilogrammes de papier hygiénique par an. Une statistique qui rend l’industrie concernée tout sourire. Son chiffre d’affaires pour l’ensemble des papiers ménagers est en effet estimé à 8,5 milliards d’euros par an en Europe. Problème, dénonce l’organisation de protection de la nature WWF, "270 000 arbres sont utilisés chaque jour sur la planète pour la production de ces produits ménagers". Selon l’ONG, la situation est "grave" et doit d’urgence être améliorée. Comment ? En étudiant la consommation de papier hygiénique en Suisse, l’organisation s’est aperçue que 10% seulement du papier ménager utilisé chez nos voisins était d’origine recyclée. Le WWF fait même dans la métaphore et estime que la consommation quotidienne de papier toilette en Suisse est équivalente à la superficie de 22 terrains de football, "soit 50 000 arbres".

En plus, c’est quand même se moquer du monde que de critiquer les Indiens quand on sait que les Français ont inventé le bidet 17ème siècle tandis que l’utilisation du PQ, introduite en France au début du 20ème ne s’est vraiment développée que dans les années 60… Petit mémo pour ceux qui ne sont pas familiers du fameux bidet (from Wikipédia) :

Un bidet est un meuble d'eau destiné au lavage, dit intime, des parties génitales externes et de l'anus. Il est apparu dans le mobilier français vers la fin du XVIIe siècle, avant que l'invention de la plomberie vers 1900 ne le chasse de la chambre pour le reléguer (avec le pot de chambre) dans la salle de bain.

Les utilisateurs qui ne sont pas habitués aux bidets les confondent souvent avec un urinoir, des toilettes ou même une fontaine à eau. Il vaut mieux utiliser les toilettes avant d'utiliser le bidet, car sa raison d'être est de se laver. Le bidet s'utilise en s'asseyant dessus, dos au robinet ou lui faisant face.

Les bidets sont des équipements usuels pour les salles de bains de certains pays d'Europe (France, Grèce, Italie, Espagne et Portugal), d'Amérique latine (en Argentine tout comme en Italie, ils équipent environ 90% des foyers), du Moyen-Orient et d'Asie (particulièrement au Japon). Ils Ils sont si communs au Japon qu'ils sont souvent présents dans les toilettes publiques. En 1980 au Japon, les premières toilettes sans papier ont été lancées, une combinaison de toilettes et de bidet qui sèche l'utilisateur après l'avoir lavé. Cette combinaison toilettes-bidet équipe 60% des foyers et n'est pas rare dans les hôtels.

Les résidents des pays où l'usage domestique du bidet est rare (États-Unis et Royaume-Uni par exemple) peuvent n'avoir aucune idée de la manière de s'en servir s'ils en rencontrent à l'étranger. Les Américains auraient rencontré les bidets pour la première fois dans les bordels français pendant la Seconde Guerre mondiale et auraient pensé qu'ils servaient aux prostituées pour se laver l'intérieur du vagin après un acte sexuel. Les préjugés sont donc répandus parmi les personnes n'ayant jamais utilisé de bidets, qui peuvent penser qu'il est un objet étrange et même sale : son usage fait partie des tabous liés à l'hygiène corporelle individuelle.

Le seul truc qui me gêne, c’est qu’en général le robinet est à droite et c’est pas évident du coup de se servir de la main gauche. Je vais quand même essayer de résoudre ce problème logistique. Faut dire que quand y a la giclette (un petit tuyau), c’est plus facile !! (et ça fait tout marrant !!). Je reconnais enfin que le PQ a un côté sympathique (mais juste un petit carré !) pour pas garder les fesses humides…

OUI les Indiens n’utilisent pas de gel antiseptique après chaque passage aux chiottes (oouuuuuuuh pas beau), mais ils ont d’autres problèmes, genre l’eau courante. Je crois pas que ce soit par plaisir qu’ils ne se savonnent pas les mains à chaque fois… Voilà un extrait de Bombay Maximum City (on m’excusera si je me répète, je crois que je l’ai déjà mis) : « Il y a, à Bombay, deux millions [sur 18] de personnes ne disposant pas [de toilettes]. Tous les matins, elles se traînent le long des voies de chemin de fer, un gobelet d’eau à la main, à la recherche d’une place vacante. Pour les femmes, en particulier, c’est une chose affreuse, dégradante, que de devoir se mettre en quête d’un coin tranquille pour se soulager ou se laver lorsqu’elles ont leurs règles. »

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mercredi, 20 février 2008 | Lien permanent | Commentaires (8)

Trek en Uttarakhand: Deoriatal-Chopta-Tungnath

Sur un coup de tête, nous sommes partis trekker en famille : vendredi à 12 heures nous nous sommes décidés pour un départ à 15h ! Tout semblait facile : 5h de route Delhi-Rishikesh puis 7h pour faire Rishikesh-Sari, départ du trek. Les températures semblaient clémentes (14 degrés la nuit) et on nous promettait des mules si notre fils de presque 5 ans en avait marre de marcher.

Dans la réalité :

Gurgaon-Rishikesh (un vendredi aprèm) : 8 heures

Rishikesh-Sari (200 kms) : 11 heures sur une route (une route que dis-je, une piste) pleine de trous et de poussière, on n’est pas loin de l’enfer.

Sari-Deoriatal (3 kms) : 1,5 heures, petite marche pas désagréable pour se dégourdir les jambes après une longue journée en voiture. Le gouvernement d’Uttarakhand a interdit le camping sauvage car le paysage commençait à ressembler à une poubelle (c’est chiant mais il faut ce qu’il faut…) alors nous avons dormi dans un « camp » : rassemblement de tentes de camping, de tentes permanentes et de petites guesthouses. Le tout manque sérieusement de charme mais on est là pour trekker, pas pour chiller !! Les tentes sont équipées de duvets, les chambres de couvertures. Parce qu’il fait bien froid en cette mi octobre.

Deoriatal-Chopta (16 km) : une très belle marche avec vue sur les pics enneigés et à travers des paysages très variés. Pas de bicoques en route, pas de villages, le calme et la nature ! (C’est à dire si on ne compte pas les randonneurs qui passent avec leur téléphone en stéréo ou les emballages de bonbon et de biscuits – mais je suis tatillonne : c’est quand même relativement propre, je n’ai ramassé qu’un petit sac d’ordures, et puis nous n’avons croisé que deux groupes). Attention le chemin n’est que montées (3) et descentes (3), pas évident pour les genoux pour un premier jour de rando !

Les mules promises ne sont pas autorisées sur ce trajet, alors nous avons pris un porteur histoire de ne pas rester bloqués en pleine montagne. Parce que 16 kilomètres, c’est long pour un enfant de 5 ans et pour nos pauvres dos s’il faut porter ses 18 kilos. Mais notre petit samouraï a marché comme un chef – nous avons même dû le forcer à se reposer une heure dans le sac de rando porté par Vipin.

Le paysage est vraiment splendide mais j’ai eu le sentiment de ne pas pouvoir en profiter pleinement, il fallait toujours se presser. Si c’était à refaire, je partirais à 6h30 au lieu de 8h30 et je ferais des pauses plus longues.

L’arrivée se fait sur la route où nous attend la voiture – du coup pas besoin de porter un gros sac. Juste beaucoup d’eau et à manger, des pulls et des affaires pour une nuit.

Le soir, nous avons dormi en dur dans une guesthouse fonctionnelle mais pas sexy. Les tâches de pan craché par des indiens, les mégots de cigarette au sol, les draps qui doivent être lavés une fois par mois (nous sommes à la montagne, l’eau est rare et gelée), bref j’ai eu du mal à me mettre sous les couvertures, d’autant plus que je n’avais pas eu le temps d’acheter des draps de couchage ! (Je n’ai pas gambergé trop longtemps : Il faisait très froid, pas loin des zéros degrés !) A tout prendre, je préfère camper dans ma tente avec mon duvet – on est chochotte ou on ne l’est pas. (En-dessous de Chopta, à quelques kilomètres, il y a des camps qui ont l’air vraiment sympas et où on se poserait bien, ça vaut le coup de se renseigner à l’avance. Y a même des pods, des espèces de bulles transparentes !).

Chopta-Tungnath (6 kms) : Un trek pour aller voir un temple de Shiva (à 3680 mètres) ou tout simplement le panorama. Le chemin est très beau et les paysages splendides (entre grandes prairies et montagnes acérées). Après, on n’est pas tout seuls... Entre les mules qui portent les pèlerins et ceux qui passent en écoutant leur musique à fond, on se sent entouré ! La route est plutôt propre, malgré les efforts des touristes indiens qui jettent leurs bouteilles à droite à gauche, et il y a même des toilettes à deux endroits.

Après le temple, apparemment le plus haut temple de Shiva en Inde, si on ne compte pas la grotte d’Amarnath, il y a un pic, le Chandrashilla. Il paraît que la vue vaut les 30 minutes de marche. Comme les nuages s’accumulaient, que le vent nous gelait les os et que nous avions notre fils avec nous, nous nous sommes contentés des 3860 mètres...

Après une courte nuit et le lever de soleil derrière Nanda Devi (le plus haut sommet indien), nous sommes rentrés à Delhi. 17 heures de route... J’attendrai probablement que la route soit finie avant de repartir dans ce coin, parce que ça casse bien le dos !

La plupart des agences proposent une journée de repos ou de petites marches à Chopta entre les deux treks et si on se choisit un camp agréable, c’est sans doute une bonne idée. Parce que le tout m’a laissé un goût de dépêche-toi ! Et je me serais préparée un peu mieux : pour le froid et le couchage. Mais sinon ça a été un superbe moment en famille et je suis fière comme un coq de mon petit samouraï qui a grimpé comme une chèvre sans se plaindre une seule fois et qui a adoré dormir en tente (dommage que le camping sauvage ne soit plus autorisé).

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Le lac de Deoriatal

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Uttarakhand

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Les prairies de Chopta

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A Tungnath (3680 mt), un toit du monde

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Lever de soleil sur Nanda Devi

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lundi, 21 octobre 2019 | Lien permanent

Témoignage de rapatriement - Le Covid vu par une Française en Inde - 02.04

  • Nombre de cas en France : 52 128 (3 523 morts)
    • Jour de confinement : 16
  • Nombre de cas en Inde : 2 069 (50 morts)  
    • Jour de confinement à Gurgaon : 11 / National : 9

Pendant que je torticole à jeun – ça y est, je suis rentrée dans le collimateur de mon Indien préféré et je n'ai droit qu'à des jus, des infusions et des soupes –, que je regarde les tomates rougir et qu’entre deux coups de fil pros je fais faire les vitres à Samourai Junior, je voudrais partager le témoignage d’Aurélie. Aurélie est Française, mariée à un Indien et très liée à l’Inde où elle a une ONG. Je l'ai rencontrée via les réseaux sociaux, et hébergée un soir à Gurgaon, une belle rencontre. Et voilà qu’elle vient d’être rapatriée du Rajasthan à Paris (dimanche dernier). (L’ambassade de France est mobilisée à 200% à cette entreprise de taille vu que les transports inter-États sont interdits et que les avions ne partent que de 2-3 villes. Ils ont en plus du fil à retordre avec les hippies français dans leurs ashrams de Rishikesh et de Goa ne veulent pas rentrer au bercail, ou alors gratuitement, dixit un ami de l'ambassade. (Pour l’instant, il est recommandé aux résidents français en Inde de rester, sauf urgence médicale.))

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Je lui laisse le clavier :

« Ma petite Inde.

Aujourd'hui se termine mon dernier aller qui m'emmènera chez moi.

Il y a quelques jours j'ai dû te quitter.

J'ai dû te quitter d'une façon si brutale, si différente, si difficile.

Alors il était important pour moi de raconter l'histoire. J'ai attendu avant d'écrire. J'ai attendu parce que j'étais en colère j'étais en colère mais pour parler de toi, je voulais le faire avec le cœur.

Samedi, je quittais la maison, précipitamment. Des aurevoirs trop rapides, trop succincts. Tant de choses à dire, à faire, mais il faut partir.

Devant la maison, un bus.

9 étrangers que l'ambassade tente d'extraire. Je prends ce bus, un dernier Namaste et déjà les kilomètres me séparent de ma vie paisible chez toi.

Sur la route une Inde vide. Une Inde confinée. Je te découvre vide de toi mon Inde. Tes couleurs sont cachées, ta vie s'est arrêtée, tes sourires sont oubliés. Il n'y a plus l'odeur des épices dans tes rues, je n'aperçois plus la fumée de ton chai tout juste préparé.

Tu es confinée. Comme le reste du monde, apeurée.

Les kilomètres se poursuivent. Nous voilà à Jaipur.

Malgré les efforts incessants de l'ambassade pour nous mettre en sécurité. Plus d'hôtel. La nuit est tombée déjà. On patiente. Il faut trouver où loger. Un ami indien nous propose de venir chez son oncle pour la nuit. Une nuit c'est tout ce qu'on voulait avant de partir pour Delhi.

Et là, mon Inde, j'ai pleuré. Parce que rien ne s'est déroulé comme nous l'avions imaginé. J'ai pleuré parce que les voisins criaient. Les voisins nous demandaient de partir. J'ai pleuré parce que j'étais humiliée. J'ai pleuré parce que la police nous a demandé de partir. J'ai pleuré parce que notre couleur nourrissait leur peur. J'ai pleuré parce que chez toi mon Inde, je me suis sentie rejetée.

Alors j'ai pleuré. Je t'en ai voulu. J'ai été en colère.

Est-ce ça L'inde ? Rejeter celui qui t'a tant aimé. Rejeter celui qui t'est fidèle depuis des années.

Rejeter la différence,

l'humanité,

l'autre,

l'étranger.

Depuis 10 ans déjà, c'est chez toi que je me sentais chez moi. Alors que t'est-il arrivé...

Puis ma colère s'en est allée. Mes larmes ont séché.

J'ai pris le temps. Le temps de comprendre. D'analyser. D'accepter ce qui c'était passé.

Et ma petite Inde, aujourd'hui c'est à toi que je demande pardon.

Je demande pardon pour t'en avoir voulu. Je demande pardon pour avoir généralisé la bêtise et la peur d'un groupe.

Parce que la réalité ma petite Inde, c'est que dans ce périple, tu n'as jamais cessé d'être là. Cet appartement où nous avons été chassés était celui d'un enfant du pays, ce chauffeur qui nous a conduit vers Jaipur était un enfant du pays, cette guesthouse où nous nous sommes finalement réfugiés, c'est encore le sourire d'un indien qui nous accueillait.

Parce que c'est chez toi ma petite Inde, qu'à tous les coins de rues, se cachaient des mains indiennes pour nous aider, des sourires pour nous rassurer, de l'aide pour nous accompagner.

Je te demande pardon ma petite Inde parce que grâce à toi et notre ambassade, nous avons pu rentrer avant la tempête. Ce n'était pas nous que tu bloquais dans ta rue, c'est le virus que tu redoutais. Ce n'est pas à nous que tu fermais tes routes, c'était à tout mouvement.

Oui ma petite Inde, un petit groupe s'est perdu dans sa bêtise mais toi tu étais là. Encore là. À nous demander de partir parce qu'il le faut pour nous. Tu nous as demandé de rentrer mais tu as aussi demandé à tes propres enfants qui vivent loin de toi de ne pas revenir. Tu te prépares à la tempête mon Inde. Tu as tellement à gérer. Tellement à faire. Tellement de choses peuvent se passer prochainement. 

Ce virus mon inde, mais aussi les catastrophes de ce confinement sur toi ma petite Inde.

Alors pardon, pardonne moi d'avoir douté de toi.

Pardonne moi d'avoir égoïstement pleuré ma peine de te quitter quand toi tu as tout ton pays à sauver.

Merci d'être toi mon Inde, merci de nous avoir accompagné jusqu'au dernier instant. Merci pour ton aide. Merci pour tes derniers sourires, merci pour tes derniers efforts.

Je prierai pour toi, car le plus dur reste encore devant toi.

Ma petite Inde, je reviendrai.

Je t'aime et je reviendrai.

Car c'est chez toi que je me sentirai toujours chez moi. »

[Aurélie Auffray]

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jeudi, 02 avril 2020 | Lien permanent | Commentaires (1)

Lost in translation - Le Covid vu par une Française en Inde - 22.03

  • Nombre de cas en France : 16 018 (674 morts)
    • Jour de confinement : 6
  • Nombre de cas en Inde : 391 (7 morts)
    • Couvre-feu national

Bon ça y est, le problème des riches est réglé : confinement à Delhi, Mumbai et d’autres villes. Vous restez chez vous et surtout personne ne rentre chez vous. Vous dites au-revoir (avec quelques salaires d’avance) à vos femmes de ménage, cuisinières, chauffeurs (bon eux de toute façon ils n’en ont plus vraiment besoin hein), jardiniers, nettoyeurs de piscine (du coup les pistoches vont finir dégueu et si on crève pas du corona, le palu aura plus qu’à nous cueillir) etc. Tu peux me croire ça a rué dans les brancards, et ça continue.

La carte finale des pros confinement – parce que notre résidence en a pris la décision avant le Gouvernement – c’est que des femmes de ménages l’ont attrapé dans le coin. Ce n’est plus qu’un truc de riches. Terminé les œillères.

Cette après-midi, j’ai craqué ma petite larme à la vue des balcons de l’immeuble voisins. Même si je clame depuis deux jours que cette histoire d’applaudissement ça ne rime à rien, bah voir 200 Indiens taper sur des bambous, ça m’a remuée. Mais en même temps, n’importe quel anniversaire, fête d’école ou mariage me fait le même effet – j’ai l’air maligne quand mon frère va souffler ses bougies et que je hoquète pour retenir mes sanglots.

(Si tu penses que les Français sont indisciplinés, regarde ce que certains Indiens ont compris au lieu de « applaudissez de votre balcon ou fenêtre » : vidéo. Ben nan, ils se sont rassemblés dans la rue. Parfois menés par des dirigeants politiques même.

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Enfin pas tous et pas partout mais quand même un nombre non négligeable. D'ailleurs, dans cette vidéo, la police punit les rebelles par des... je te laisse regarder !)

Émouvant ou flippant voici Connaught place à Delhi, avant et après le couvre-feu:

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Plus de photos des villes indiennes vidées de leur monde ici.

Du coup je me suis fait une petite piscola à l’apéro. Et puis une deuxième. Et ouais madame, moi je me saoule au pisco. Et nan, on n’en trouve pas en Inde. À peine à Paris non plus d’ailleurs. Ça m’a fait mal aux fesses de débourser 60 balles en janvier pour une bouteille. J’ai même tourné une heure dans le quartier comme une âme en peine avant de me décider. Et là, mais comme je me FÉLICITE de ne pas être repartie les mains vides !!

Du coup vers 21 heures, le moral est reparti en flèche !! Happy campers, on a même décidé de dormir en famille sur le balcon, histoire de profiter des dernières fraîches de mars et de l’air moins pollué, de la forte réduction de la circulation (aérienne et routière) et de son bruit. Et là, alors que nous étions bien calés sous la moustiquaire et que mon mari jouait de la guitare, le blues est revenu. Quelle idée aussi, de jouer

Histoire de ne pas finir sur une note tristoune, je vais te raconter notre journée couvre-feu. Au réveil, j’ai lu l’histoire du vol Amsterdam-Delhi du 21 mars. Les autorités indiennes ont autorisé KLM à décoller et ont changé d’avis à mi-chemin. Au-dessus de la Russie, demi-tour pour une centaine d’Indiens qui fuyaient les US et sont maintenant bloqués aux Pays-Bas. Plus tard, tandis que je m’habillais, mon fils de 5 ans m’a dit « maman, c’est pas la peine de mettre un soutif, t’iras nulle part aujourd’hui. » En v’la un qui perd pas le nord !

Ensuite ça a été fabrication de maracas avec des graines, premiers essais de drone, ponçage d’un établi, puzzle, cuisine, peinture, ratiboisage des poils du chat et douche, rangement des chauffages – en fait nous allons bientôt devoir rallumer la clim, sans transition (on a remis le ventilo que depuis 3 jours !). Bref, nous avons quasiment épuisé en une journée notre palette d’activités ; c’est malin, le confinement a même pas encore commencé… Personne n’est sorti dans les rues de la résidence, sauf deux jeunes voisins. Des Italiens. Ça ne s’invente pas. Même leur mère qui m’ignore depuis 4 ans est venue me parler ensuite. Aujourd’hui. En plein couvre-feu. Ça ne s’invente pas. Et puis à 16h la nounou est sortie de sa chambre avec des moustaches de chat peintes sur le visage. Ça ne s’invente pas non plus mais va ptet falloir que j’y réfléchisse à un moment ou un autre...

Et puis sans transition, l’exercice d’échauffement (un couvre-feu national de 14 heures) s’est transformé en confinement dans plusieurs villes indiennes (effectif demain à 6h du matin), à la charge des États de choisir, le Gouvernement central a du mal à prendre ses responsabilités. Donc maintenant, on n’a plus qu’à écouter Calogero :

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dimanche, 22 mars 2020 | Lien permanent

Bastar - Episode 6 - Où tout part en c...

Moi ou comment me retrouver dans le trou du c… de l’Inde…

En plusieurs épisodes…

 

Le barrage se lève rapidement et nous rejoignons l’hôtel. On nous annonce de prime abord que nous ne pourrons pas visiter de village tribal : c’est interdit à cause de la fusillade. J’en profite pour faire un petit point sur la situation politique du coin. Alors il y a les rebelles (les Naxalites, des guérilleros maoïstes de la jungle) qui veulent buter les militaires et les politiques. Pour en savoir plus sur ces joyeux lurons : http://www.aujourdhuilinde.com/actualites-inde-les-naxalites-revolutionnaires-armes-de-la-jungle-indienne-1742.asp?1=1

 

Mais moi je râle parce que la télé n’a pas de chaîne anglophone et le robinet pas d’eau chaude. L’excuse : ça marche à l’électricité solaire. A baffer. Je prends pas mes douches en pleine journée moi…

Petit dîner veg et sans alcool – c’est la politique de la maison – et dodo.

 

 

 

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mercredi, 07 octobre 2009 | Lien permanent

Bastar - Episode 8 - Suite et fin

Moi ou comment me retrouver dans le trou du c… de l’Inde…

En plusieurs épisodes…

 

 

Lundi matin. Nous partons voir une attraction du coin, l’oiseau qui parle. Bon l’oiseau qui parle est en deuil et en plus en pleine digestion. Donc il parle pas…

Nous mettons donc les voiles, direction Raipur, sous la pluie. Notre chauffeur pionce, mais moi aussi.

Nous arrivons à bon port.

Nous nous payons un petit hamam et une petite bière – je déconseille fortement les bars d’hôtel de Raipur à des filles seules. C’est juste chiant.

Je réalise que c’est l’hôtel où Shiv et moi avions atterri après notre visite des tigres. Et j’avais juré de ne jamais retourné ni dans cette ville pourrie (Raipur) ni dans cet hôtel (qui avait annulé notre réservation sans raison et refusé de nous donner une chambre pour deux – alors que la branche de Kanha nous avait hébergés sans histoire pendant 5 jours !). Y a que les imbéciles qui ne changent pas d’avis… Et c'était super!

 

Un week-end incroyable, dans un endroit incroyable !!

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vendredi, 09 octobre 2009 | Lien permanent

Marie et Zoubin

049d283a58be66a8abdaa2d90f99cb35.jpgLe 30 au matin, Zoubin nous a rejoints à Gokarn. Arrivé à 6h, il s’est allongé en attendant que tout le monde se lève… Et quand Marie s’est réveillée, elle s’est trouvée nez à nez avec Zoubin, un fer à lisser à la main, tranquillement en train de se permanenter les cheveux… Dégoûtée la fille, elle n’avait pas osé emporter le sien !

Faut dire que Zoubin est mannequin. Si t’as un doute, et que tu lui demandes ce qu’il fait dans la vie, il répond « rien… enfin, je suis mannequin ».

Après le petit déjeuner, ça parti en vrille… Pendant qu’on change un pneu crevé, Zoubin change de tenue (et se recoiffe dans le rétro). Pendant qu’on cherche un hôtel (après cinq heures de route et sans déjeuner), Zoubin pose devant la voiture et demande à tous les occupants de la voiture (un peu tendus) pourquoi ils ne sourient pas ! Le soir, c’est Zoubin qui met de l’ambiance, en insistant pour nous montrer les trois pas de danse de Mickael Jackson qu’il connaît, ou en agitant un porte-clef qui clignote sous notre nez. C’est encore Zoubin qui, dès que les néons sont sortis, tombe le tee-shirt (et surtout, que tout le monde regarde !) pour se retrouver en marcel blanc : immanquable dans la foule ! 7c23b54790acb1fd665b83235e0303da.jpg

Zoubin part se baigner. Trop fort le mec : il doit être le seul que j’ai vu avec un mini-short en jean pour aller à la mer… Ah, on est SuperModel ou on ne l’est pas. Le lendemain, pas de tenue de plage mais chemise ajustée. Je lui demande si il n’a pas l’intention de nager et il me réplique, comme si j’étais une parfaite idiote, que c’est une tenue pour « chasser » (les filles) – ça se voit pas enfin ?? Oui, Zoubin était à Goa pour faire tomber les filles… Pas trop de chance aux dernières nouvelles.

4eeee4d469e14158ad4f459171fc9b38.jpgQu’il change quatre fois de tenue dans la même journée, alors que Marie n’a pas quitté sa robe de plage (même pour la grosse soirée du nouvel an), ça l’a retournée. Qu’il mette deux heures (littéralement) à se pomponner avant d’aller à la plage, alors qu’elle trépignait depuis midi, ça l’a com946a83e065cdec08363bae8e52a2c162.jpgplètement mise hors d’elle : « mais qu’est-ce qu’il fout à la fin ??? Ca fait deux heures qu’on l’attend !! Mais c’est incroyable… » Quand Marie l’a interrogé sur sa vie, il lui a parlé de ses expériences de mannequin à Bangalore, et ne lui a pas retourné la question. Elle est restée scotchée ! Non, il n’en avait rien à faire de sa vie et pas de faux semblants ! Bataille d’egos, en voilà un qui la supplante dans le genre nombriliste. N’empêche, quelque part, Zoubin s’est pris d’amitié pour elle et il lui en a sorti de belles (et m’imaginer ce qui se passait dans sa tête à elle chaque fois qu’il sortait une connerie, c’était trop marrant).

J’admire souvent Marie face à un appareil photo, elle est tellement à l’aise, et capable de prendre de vraies poses ! Mais alors là, elle s’est fait battre à plate couture par SuperModel. Voilà-t-y pas que je sors mon appareil photo pour le déjeuner et qu’il me demande de le prendre en photo. Comme le premier jet lui a plu, nous nous sommes lancés dans une séance shooting, lui ayant décidé de se faire un book. Un grand moment… (dont je mets quelques extraits – pour se faire un book, me contacter sur ce blog !!)27fdd94b5f2ed677a85eb9f711967962.jpg 286c069d9b787b14009b9cf058d8e008.jpg

Juste après cette séance, le repas arrive. Pizza au bacon avec du thon et du poulet pour Shiv, crevettes pissant l’huile pour moi. Là-dessus arrivent deux œufs à la coque. Et l’ami Zoubin qui m’explique le nombre de calories dans un blanc d’œuf et celui dont le corps à besoin par jour. J’ai sérieusement flippé, un premier de l’an, alors que je venais de me péter le bide ! Heureusement, un plat de poulet grillé est arrivé ensuite pour lui…

Pour finir, ma pauvre colloc, en plus de supporter la bêtise de Zoubin (il faut quand même reconnaître que c’est un mec gentil, toujours de bonne humeur et qu’il se met en quatre pour que tout le monde s’amuse), a fait les frais de l’inattention de Shyam, le pote de Zoubin : il lui a débranché son portable pour utiliser le chargeur. S’étant rendu compte que ça ne marchait pas cd2b542f50c728471fed8f51e65ef531.jpgavec son téléphone, il a laissé le fil pendre… Et voilà comment Marie s’est retrouvée sans téléphone pour le Nouvel An ! Et il fallait voir sa tête quand Shyam a demandé à deux nanas russes qui squattaient la table à côté si il pouvait prendre une photo avec elles : « Mais il a pas fait ça, dites-moi que c’est pas vrai… ». La réponse a claqué « Non, nous ne sommes pas mannequins et on n’est pas au zoo. ». Paf. Faut dire qu’il l’avait cherché.

C’était exceptionnel !!!

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jeudi, 03 janvier 2008 | Lien permanent | Commentaires (2)

Power Flower!

Impossible de parler de Led Zeppelin et de leur chanson Kashmir sans penser aux Beatles et à leur trip indien… Car même si ça ne s’est pas si bien passé que ça là-haut, c’est sûr, les Beatles ont contribué à véhiculer une certaine image de l’Inde dans le monde occidental : flower power et company. Yeepah !

Les photos: http://www.thebeatlesinindia.com/TBII_Images/

The Beatles in Rishikesh.JPG

La chanson (Norwegian Wood, 1965, interprétée par George Harrison à la sitare):
podcast

La vidéo :

L’article: un super article, Pas babas des Beatles, de Francoise-Marie Santucci, paru le 20 avril 2007 ; source : http://voyage.liberation.fr/grandes-destinations/pas-babas-des-beatles

« Etablie sur les rives enserrées du Gange, là où le fleuve vénéré par les hindous dévale de l’Himalaya pour entamer son parcours jusqu’à Bénarès et Calcutta, la ville de Rishikesh (environ 100 000 habitants: un village, à l’échelle de l’Inde) conserve peu de traces de ce qui contribua, en Occident, à sa renommée sixties. Soit, au printemps 68, le séjour des Beatles dans l’ashram du maharishi Mahesh Yogi.
L’épisode, vaguement connu, est surtout propice aux moqueries: le yoga, la méditation transcendantale, la fumette et les babas cool (toutes ces choses mises ensemble) dessinent la plupart du temps une moue ironique sur le visage de ceux à qui l’on évoque l’affaire.
Ville sacrée, attirant depuis toujours des pèlerins hindous venus y faire des retraites spirituelles, Rishikesh s’est autoproclamée «capitale mondiale du yoga». Ce qui l’enferme dans une certaine caricature « peace & love » destinée aux touristes et exploitée, comme il se doit, par les marchands locaux. Sacs rayés en toile de jute, grandes liquettes de crépon aux couleurs éclatantes, larges pantalons en coton indigo et tongs en tout genre forment, avec les pochettes de papier à rouler, la parfaite panoplie hippie.
Il est d’ailleurs étrange de voir à quel point, à peine arrivés, nombre de jeunes Blancs, affublés de dreadlocks et d’une démarche hypernonchalante, adoptent ce déguisement aussi peu « couleur locale » que celle des Dupon(d-t) quand ils rejoignent Tintin dans Le Lotus bleu, en costume traditionnel chinois et nattes.

Ascètes à moitié nus
Début 68, les Beatles, donc, se remettent à peine de la mort de leur manager Brian Epstein. Sous l’influence de George Harrison qui, en 1966, avait rencontré le musicien indien Ravi Shankar et, de là, le gourou Mahesh Yogi, le groupe se dit qu’un séjour en Inde lui ferait le plus grand bien. Epuisés, relativement drogués, en proie à une célébrité fracassante, les Fab Four sont séduits par ce maharishi («grand maître spirituel») de 51 ans. Visage rond, barbe blanche, yeux rieurs, il leur promet, à défaut du salut de leurs âmes, un repos dépaysant.
39 ans plus tard, les centres de méditation et les hôtels pour routards pullulent dans Rishikesh. On y entend des mélopées de sitar et l’on voit, dans les jardins ouverts des ashrams, des femmes occidentales exécuter des postures de yoga sous l’œil chapardeur de singes à cul rouge.
C’est aussi une ville affairée, construite sur ces très escarpées rives du Gange. La liaison est assurée, dans le centre, par deux ponts piétonniers qu’empruntent aussi nombre de scooters, vélos et vaches – cette armada mécanique et animale créant de sacrés embouteillages, voire d’inquiétants tangages sous les filins d’acier (nausée assurée).
Dans l’une des agences de tourisme locales, l’évocation du séjour des pop stars ne suscite rien: aucune indication, zéro anecdote et pas la moindre plaquette explicative. Mais comment cette ville, qui ne fait même pas commerce de cartes postales, pourrait-elle exhiber de grands panneaux fléchés « ashram des Beatles »?

A la recherche des Beatles perdus

De frustrante au début, l’absence totale d’exposition touristique devient fascinante. La visite se transforme en jeu, la recherche, en défi. Où est-ce? Le voyageur curieux en est réduit à chercher, sur Internet, la trace de l’ashram sur des blogs de voyageurs. Celui du Mahesh Yogi, apprend-on, se trouve à « environ 2 km au sud, sur la rive droite ».
Une fois le fleuve traversé, passées les échoppes à touristes et les gargotes qui fleurent bon le graillon de beignets de légumes (la ville est strictement végétarienne et l’alcool prohibé), une petite route offre une charmante promenade sous les arbres. Les montagnes percent sous les frondaisons, le vent balaie les cheveux. Mais toujours nulle trace des Beatles.
Après avoir rebroussé chemin trois ou quatre fois, après que la route s’est transformée en mauvaise piste, longeant une laiterie et un chantier de construction, surgit un minuscule écriteau: « The last chance café, the last one before the Beatles’ ashram.» Dans ce café de «la dernière chance», on peut boire un thé épicé (8 roupies, soit moins de 20 centimes d’euro), mais les questions sur les quatre de Liverpool laissent notre interlocuteur muet.
Peu importe, c’est juste là: le long du Gange, cerné de hauts murs de pierre, protégé par une grille et un panneau « No entry » devant lequel paressent vaches, singes et sadhus (ces ascètes hindous qui vont à moitié nus), voilà l’ashram.
Un type en uniforme kaki apparaît, se présente comme le gardien – ce qui est loin d’être sûr –, et fixe l’entrée-bakchich à 50 roupies par tête (environ 1 euro). Les Beatles? « Tout en haut. » Car ça grimpe. Et c’est immense. Le chemin serpente parmi d’étranges cloches de pierre – des lieux de méditation en solo, avec de quoi dormir et cuisiner – avant d’atteindre une seconde grille, qui ouvre sur un grand bâtiment. Y est-on? Pas encore.

Bonnes vibrations
En 1968 […] environ 60 personnes séjournaient dans l’ashram – des Occidentaux venus suivre des cours pour devenir profs de méditation transcendantale – sans compter, dans leur coin, les Beatles et une quinzaine de personnes arrivées avec eux: John et Cynthia Lennon, Paul McCartney et sa copine Jane Asher, George et Pattie Harrison, Ringo Starr et sa femme Maureen Starkey, mais aussi le chanteur folk Donovan Leitch, le manager Mal Evans, Mike Love des Beach Boys, Mia Farrow et sa sœur Prudence (la chanson Dear Prudence sur l’« Album blanc » lui sera dédiée, elle qui, prostrée dans sa chambre, refusait de sortir).
Où logeaient-ils? Au bout du chemin, après avoir longé une série de petits bungalows, se dressent deux grandes constructions envahies par les herbes folles. Singes, vaches et chiens errants en ont fait leur royaume. Le silence est total, l’atmosphère étrange. On se concentre très fort pour sentir, à travers les âges, les bonnes vibrations des Fab Four. Mais rien ne vient.
Persiste cependant la majesté de ces habitations fantomatiques à l’allure gothique, qui rappellent les arabesques de Gaudí à Barcelone. On se dit que John a forcément bu un thé épicé assis sur ces marches. Mais voilà, patatras: « la plupart des constructions de 1968 n’existent plus. Et notamment les bungalows blancs, très simples, dans lesquels séjournaient les Beatles. » Les autres bâtiments, dit-il, dont ces buildings gothiques, sont postérieurs. A quoi ont-ils servi? Quand l’endroit fut-il abandonné? Sur place ou via Internet, la recherche ne mènera nulle part. L’histoire du lieu semble s’évanouir dans le néant, comme la pierre sous la jungle dévorante.

« Le rêve est fini »
Après 2 mois de repos et d’écriture (48 chansons, la plupart formant la matière de l’« Album blanc »), les Beatles quittèrent Rishikesh en ordre dispersé, plutôt fumasses. Ringo partit le premier: il ne supportait ni la nourriture, ni le climat, ni les mouches. Paul suivit peu après. John et George, les plus impliqués, levèrent le camp mi-avril 68, après une embrouille invérifiable: le maharishi aurait approché, de très près et sans ménagement, la belle Mia Farrow (sur l’« Album blanc », Sexy Sadie» serait une charge féroce contre Mahesh Yogi, « celui qui se fiche de tout le monde »).
2 ans plus tard, ayant quitté les Beatles pour Yoko Ono et une carrière solo, Lennon écrivit la chanson God, sur « Plastic Ono Band », où il égrène une longue liste de « I don’t believe » (« Je ne crois pas »): au yoga, aux Beatles, à Jésus, aux mantras, avant de conclure par: « Le rêve est fini. » Fini ou pas, Rishikesh continue de vivre, étrangement, dans l’oubli de ce printemps 68. »

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lundi, 22 septembre 2008 | Lien permanent

Ca arrive encore...

Un matin, je rentrais tranquillement d’Ozone, le supermarché du coin (denrée rare par ici, le supermarché). Dans mes sacs, des pâtes Barilla, de la sauce tomate (Barilla aussi, valeur sûre), des Frosties de Kellog’s, du Nesquik et autres douceurs de chez nous. Quand tout à coup, l’Indienne qui marche devant moi, soulève son sari bleu, s’accroupit à 10 centimètres de moi, sur le bord du chemin, face au mur, et se met à pisser. En toute simplicité.

La première réflexion qui s’impose à mon esprit futile : mais elle a pas de culotte ?

Et la seconde : qu’est-ce que j’ai lu déjà dans Bombay Maximum City ? Ah oui, « il y a, à Bombay, 2 millions de personnes ne disposant pas de toilettes (soit presque 10% de la population de la ville). Tous les matins, elles se traînent le long des voies de chemin de fer, un gobelet d’eau à la main, à la recherche d’une place vacante. Pour les femmes, en particulier, c’est une chose affreuse, dégradante, que de devoir se mettre en quête d’un coin tranquille pour se soulager ou se laver lorsqu’elles ont leurs règles. »

Troisième réflexion (d’un esprit bientôt en surchauffe) : et ces gamins que j’ai vu, courant, cul nu, chercher un endroit pour déféquer alors qu’ils sont déjà en train de se faire dessus parce qu’ils ont la diarrhée ?

Dernière et ultime réflexion: quand on pense qu'à Paris on peut payer jusqu'à 475€ d'amende si on ramasse pas la crotte de son chien...

Tout ça me laisse perplexe.

Bon, pendant que j'en suis à mes histoires scatologiques, je vais raconter une anecdote un peu moins déprimante. Il y a quelques mois de ça, j’étais en voiture quand il a fallu stopper derrière une vache. Et là, une queue se lève, une grosse m… est posée, juste sous notre nez, créant déjà un bouchon. « My God » sort tout seul, ça s’impose. Du coup je me suis demandé si l’allumé qui a décrété un beau matin que les brahmanes ne devaient pas manger de bœuf (règle qui s’est ensuite étendue à toutes les castes hindoues) avait vécu une expérience similaire et déclaré la vache sacrée… Holly cow !

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jeudi, 02 août 2007 | Lien permanent | Commentaires (6)

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