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Rechercher : cinq coins du monde

Sous le soleil de Toscanie

On dit souvent que les voyageurs forment leur première impression d’un pays à son aéroport. En ce qui me concerne, c’est plutôt à ses chauffeurs de taxi. Tu captes vite le petit côté coinsos des Allemands et Suisses allemands par exemple, qui ne RIGOLENT pas avec le siège bébé – peu importe si ce dernier hurle à la mort après 15 heures de voyage. Mais alors l’accueil en Italie c’est comme à la maison ! Et voilà qu’on fourre tous les sacs dans la voiture, les cinq adultes dont Papi à l’arrière avec Bébé Samourai sur les genoux et la poussette qui lui tombe sur le coin de la tête. Et le siège auto ? Même pas mentionné (ni par lui ni par aucun des chauffeurs de taxi rencontré pendant le séjour) !! Et puis que je te conduis à l’indienne, le téléphone dans une main, les virages serrés. Atterrissage en douceur pour nous !

Pour moi, les Italiens sont un peu les Indiens d’Europe. L’attachement à leur mère et la famille – même si là je ne parle que de leur réputation – semble assez semblable. Assez cools, détendus avec les règles, plutôt chaleureux. Et puis le monde dans les rues de Florence, on se serait cru à Old Delhi, juste suffocant à souhait ! Je n’ai pas d’autres généralités à faire, si ce n’est que (presque) tous les Italiens que nous avons croisés étaient très sympas !

Nous avons juste eu un petit incident quand je me suis garée et que le voisin a cru que je lui avais rayé sa voiture alors que j'avais juste déposé un peu de poussière (et au pire égratigner le vernis mais je vois pas comment. Fallait entendre ses « va fan culo », il était vénère, il criait, il devenait rougeaud. Mon Indien préféré resta d'un calme majestueux (je crois surtout parce qu'il ne comprenait pas l'italien, béni soit-il) et moi, si je n'avais pas été aussi préoccupée à m'assurer que mon Indien préféré ne s'énerve pas je serais aller lui coller une baffe moi-même à cet énervaté. Quand nous sommes partis, le laissant dépité par notre attitude souverainement calme, qu’est-ce qu’il a fait ?? ben il nous a rayé la nôtre (pfff Rital de mes deux, que d’la gueule). 

J’ai adoré les paysages de Toscane, et ses steaks et ses glaces et ses pâtes. J’en ai savouré le Chianti, le Montepulciano et le Brunello (des vins locaux) et détesté son pain sans sel (une aberration).

Inde,Italie,ToscaneNous avions décidé de nous faire une semaine ‘tranquille’, ne nous déplaçant que dans la Toscane, au hasard des routes. Nous avons ainsi visité quelques villages moyenâgeux qui sont légion dans la région – qui sont soit morts (personne à part un ou deux vieux sur un banc) soit blindés de touristes – mais surtout de nuit, quand il fallait partir en quête de nourriture ; ça laissera un charme particulier au souvenir de nos vacances ! Et puis nous nous sommes surtout perdus sur les chemins de terre…

Nous décidions à la dernière minute du couchage (ce qui n’aurait pas été trop possible en pleine saison je pense) et finissions en général dans des Agriturismos. Alors attention, un Agriturismo c’est pas trop Martine à la ferme, contrairement à ce que je m’étais imaginé. Je m’étais en effet fabriqué une vision très pittoresque de cette forme de logement avec de belles bâtisses de ferme rénovées où les clients sont invités à traire les vaches et cueillir des tomates. Que nenni ! Si les bâtiments sont en général assez beaux, les fermes sont toutes en état de marche. Les propriétaires sont donc très occupés en journée, et pas forcément enclins à divertir le citadin qui voudrait jouer au fermier pour la journée. Et puis dans celles où y a des tracteurs, bah y a du bruit – adios la petite sieste sous les oliviers au son du silence ! Et dans celles où y a des animaux (et on n’en a pas vues beaucoup en Toscane où c’est beaucoup de production de vin et d’huile d’olive) bah t’es pas au zoo non plus. Donc bon, mieux vaut être prévnu.

Nous avons d'abord passé quelques jours dans les vignes (mon Agriturismo préféré étant le 7 Camici, où tu peux regarder le coucher de soleil sur les vignes depuis ton bassin d’eau chaude naturelle):

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Inde,Italie,ToscaneEt puis nous avons atterri dans le Sud, près de Grosseto, dans un Agriturismo avec un terrain gigantesque (Tenuta San Carlo) où nous pouvions voir des vaches, des canards et des lapins, monter en catimini sur les tracteurs, jouer avec le chien et faire du vélo pour aller à la plage, et il n’en fallut pas plus au bonheur de notre Bébé Samourai. Nous nous établissâmes donc là-bas pour trois nuits.

Inde,Italie,ToscaneEt pour finir notre séjour en beauté, je réservai (à la dernière minute et un week-end de Pâques) dans un hôtel de Florence proche de l’aéroport qui me séduisit par son côté ‘époque’ – je trouvais triste de passer la dernière nuit dans un Novotel ou un Airbnb quelconque : la Villa Villoresi. Il faut un peu de temps pour se faire au côté ‘époque’ assez lourd et ancien, avec une propriétaire-gestionnaire d’un autre temps, et le ‘majordome’ qui monte les valises en veste bleue et sert le dîner en veste grise. Notre chambre était un cagibi mais nous avions été prévenus. Bref un endroit qui te file un peu la chair de poule mais que tu commences à trouver un peu charmant après 2 verres de Chianti !

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lundi, 22 mai 2017 | Lien permanent

Infertilité, fertilité, conceptions médicalement assistées et tourisme médical en Inde

image1.jpgRécemment une Indienne vint à mon bureau me parler infertilité et allaitement. Curieuse, je demandais presque immédiatement comment l’Inde se place dans les rangs mondiaux à ce sujet – sachant que c’est un business plus que bourgeonnant, je vois des ‘Infertility centers’ partout.

Sa réponse m’interpela : selon elle, les premières places des pays touchés par l’infertilité sont occupées par le Japon et l’Allemagne. J’aurais pas cru… D’ailleurs j’ai pas cru.

Je découvris bien vite qu’il est quasiment impossible de trouver une réponse claire à ma question ; ne serait-ce que parce que les critères d’infertilité varient d’un pays à l’autre, rendant quasiment impossible tout classement mondial et parce que les recensements doivent être loin d’être exhaustifs – tous ceux qui ne se reproduisent pas ne vont pas nécessairement se faire examiner.

Alors à quoi faisait-elle référence avec son Japon et son Allemagne ? Peut-être confondait-elle taux d’infertilité (ou nombre de personnes qui ne peuvent pas concevoir d’enfant) et taux de fertilité (ou nombre de naissance par femme) ?

L’Inde est un pays où la femme ne justifie sa présence au monde, ne se ‘réalise’ qu’en devenant mère – c’est encore le cas très fortement et c’est pour ça qu’on y voit des presque grabataires devenir mères (source). Donc il ne serait pas surprenant que pour elle, si une femme n’a pas d’enfant c’est qu’elle ne peut pas, non qu’elle ne veut pas.

Ceci-dit même si le Japon est mal classé, il n’est pas le premier, ni l’Allemagne des pays les moins fertiles (voir le tableau ci-dessous).

Là où le Japon est premier, en revanche, c’est en nombre de naissances utilisant ART (Artificial Reproductive Technology). Peut-être confondit-elle infertilité et recours à la procréation assistée ?

On peut en effet imaginer que des parents en mal d’enfant dans un certain pays (comme le Japon) recourent davantage à une aide médicale que dans d’autres contrées, ce n’est pas nécessairement parce qu’ils sont médicalement infertiles, mais parce qu’ils n’ont pas relations sexuelles (pas le temps, pas l’envie (source)), ou parce que c’est financièrement abordable, ou d’autres raisons. J’émets cette hypothèse parce que si le Japon championne le nombre de procréations assistées, ses taux d’infertilité semblent même moins élevés qu’ailleurs (voir le tableau ci-dessous). Bref, rien n’indique que les Japonais aient davantage de difficultés à concevoir mais tout indique que le recours à une assistante médicale est devenu monnaie courante.

Mais revenons à nos moutons indiens. Les chiffres que j’ai rassemblés laissent à penser que 45% des couples souffrent d’infertilité en Inde (source) mais que moins d’1% des couples atteints rechercheraient un avis médical (source).

Et pourtant je vois des panneaux à presque tous les coins de rue, faisant l’annonce d’une clinique spécialisée en traitement de l’infertilité. Et presque tous les gynécos se targuent d’être des spécialistes de la FIV.

Bref, il est quasiment impossible de dire s’il y a de plus en plus de procréations médicalement assistées en Inde parce que 1. Il y a un nombre croissant de couples infertiles en Inde – une hypothèse liée aux taux d’urbanisation, d’obésité, de femmes ayant des carrières professionnelles croissants et émise par les médias ; 2. Les Indiens font de plus en plus fi du stigma social lié à l’état d’infertilité et acceptent de rechercher une aide médicale officielle (car je suis sûre qu’il y a beaucoup de cas non répertoriés, on sait déjà que 60% des ‘médecins’ en Inde n’ont pas de diplôme de médicine (source)); 3. Les docteurs ont trouvé une manne et investissent dessus – les moins éthiques n’hésitant pas à inséminer ou implanter un embryon des couples indiens malheureux en sexe plutôt de que de les conseiller, les autres se focalisant sur la patientèle internationale qui vient de plus en plus se faire implanter vu que ça coûte trois fois moins cher en Inde qu’aux Etats-Unis (voir le tableau ci-dessous) ; Ou si c’est un mélange de tous ses facteurs.

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Une petite digression pour conclure : l’Inde semble bel et bien un hub de la maternité. Quand ce n’est pas le tourisme médical de la fécondation, c’est celui de l’adoption ou encore le business des mères porteuses. L’Inde est à ce sujet connu à l’étranger depuis 2007, quand une émission d’Oprah mit en scène un couple occidental mettant les voiles pour l’Inde et sa pléthore de mères porteuses. Vu que ça a pris des proportions trop importantes – les étrangers (et les Indiens) faisant leur shopping et les mères porteuses étant payées des cacahuètes (les agents et les médecins empochant eux le jackpot), le Gouvernement a mis le holà fin 2016. Et quand le Gouvernement met le holà, il interdit, purement et simplement*. C’est plus facile que de mettre en place des contrôles. Ce qui fait que le marché noir se développe, et les mères porteuses sont encore plus exploitées.

C’est un peu ce qui s’est passé avec l’adoption. Jusqu’aux années 70, les Indiens étaient peu enclins à adopter – en raison du stigma social, et puis de l’appréhension à faire venir dans la famille quelqu’un dont on ne sait rien, et à cette époque on ne mélangeait pas trop les torchons avec les serviettes, castes oblige (source). Les étrangers eux avaient moins de complexes. Ce qui a évidemment conduit à certaines dérives, comme le vol et le recel de gosses par des Indiens mal intentionnés. Suite à ces scandales dans les années 90, l’Inde a durci ses lois et rendu toute adoption difficile, même pour les Indiens. Cependant il semblerait que le Gouvernement relaxe un peu les règles liées à l’adoption depuis 2015.

* D’après la nouvelle loi (source) seul un couple indien ayant essayé sans succès d’avoir un enfant pendant plus de cinq ans peut avoir recours à une mère porteuse, qui doit être de la famille, et dont ils ne paieront que les frais médicaux.

Sources : http://www.prsindia.org/billtrack/the-surrogacy-regulatio...? ; https://www.cia.gov/library/publications/the-world-factbo... ; https://www.palashivf.com/2017/02/21/ivf-treatment-market... ; http://www.ey.com/Publication/vwLUAssets/EY-call-for-acti... ; http://www.dailyo.in/lifestyle/infertility-on-the-rise-in... ; http://www.who.int/reproductivehealth/topics/infertility/... ; http://journals.plos.org/plosmedicine/article?id=10.1371/... ; http://www.ijsr.net/archive/v4i7/SUB156201.pdf ; http://www.aurumequity.com/ivf-india/ ; https://www.researchgate.net/publication/236005514_Adopti...  

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lundi, 09 octobre 2017 | Lien permanent

Elections pour l'assemblée régionales

Nous avons eu des élections dans le Maharashtra et deux autres Etats indiens le 13 octobre dernier. Craignant des éclats de violence, notamment après que des guérilleros maoistes naxalites ont tué 17 policiers dans un coin du Maharashtra frontalier avec Chhattisgarh le 8 octobre, le 13 octobre a été déclaré férié pour beaucoup d’organisations (dont mon entreprise).

 Si j’ai bien compris, nous avons eu en mai dernier les élections législatives que le Parti du Congrès a gagnées et qui ont lieu tous les 5 ans. Il s’agissait alors d’élire les membres du Lok Sabha, ou maison du peuple, qui est composé des représentants du peuple, élus par représentation directe. 59% des gens étaient allés voter.

 Et la semaine dernière, il s’agissait des élections à l’assemblée régionale dans 3 Etats indiens, dont le Maharashtra. Résultats le 22 octobre. 50% des habitants de Mumbai seraient allés voter, et 60% de Maharashtriens au total. Le Times of India explique la tendance à la faible participation des électeurs dans les villes, partout dans le monde : http://timesofindia.indiatimes.com/city/mumbai/Poll-apathy-an-urban-sickness-say-experts/articleshow/5135524.cms

 En Inde, pour empêcher que les personnes votent plusieurs fois, on leur marque le doigt avec une encre qui met des semaines à s’effacer : 

Elections-in-India-An-ele-001.jpg

 Je profite de ces émulations politiques pour diffuser une vidéo de mon quartier, Bandra, impunément tirée d’un DVD distribué par un parti politique pour récolter les votes à Bandra. Je ne connais personne d’autre qui l’ai reçu… Le contenu n’a rien d’extraordinaire, des témoignages qui racontent à quel point le type du coin est formidable. A noter : le DVD est en anglais et en hindi. 

 Sources : http://parliamentofindia.nic.in/ls/intro/introls.htm; http://www.lemonde.fr/international/infographie/2009/05/18/les-resultats-des-elections-en-inde_1194804_3210.html

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samedi, 24 octobre 2009 | Lien permanent

Psychose ou pas psychose?

Aujourd'hui: 62 ans d'Indépendance de l'Inde...

A part ça...

Vous y pensiez, ils l’ont fait : les gamins des rues ont cessé de vendre leurs livres de coloriage (et autres) pour vendre des masques ! Normal. La question ? Ils ne devraient pas eux-mêmes en porter ?

 

5 minutes à la pharmacie l’autre jour et 5 masques vendus. C’est un business !!

 

Efficaces ou pas efficaces les masques ? Le plus déstabilisant c’est que les gens qui se baladent avec un masque l’enlèvent pour vous parler…

 

Côté crachats : zéro progrès.

 

Il faut bien reconnaître que les chiffres sont encore faibles en pourcentages (surtout quand on compare aux chiffres de la malaria et autres douceurs du coin) mais que les conditions (malgré un climat pas vraiment propice) sont idéales en Inde pour une propagation de virus : la foultitude, la compactitude et tout ça. Alors le Gouvernement a fermé les écoles pour une semaine, les cinémas pour 3 jours et demandé aux malls de ne pas faire de promotions pour ne pas attirer trop de monde. Mais quid des gares ? des trains ? des bus ? De nombreux évènements ont été annulés – on verra ce que ça va donner aujourd’hui, avec la fête de l’Indépendance…

 

Après la prévention, la détection et les soins : pas encore au top, vu que seuls les hôpitaux publics sont autorisés et que les gens préfèrent les hôpitaux privés…

 

Hier nous avons créé l’évènement avec Shiv : nous sommes allés courir au parc, lui avec un masque et moi sans. Ca a mouliné sévère dans la tête des passants !

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samedi, 15 août 2009 | Lien permanent

L'Inde aspire à d'autres cieux...

L’Inde s’apprête à construire à Mumbai la 2ème plus haute tour résidentielle du monde: Article_La_Tribune_8_02_2011_Construction_de_la_2eme_tour... 

« Avec One World, Lodha va accorder à Mumbai l’icône qu’elle mérite tant. […] One World doit devenir la très luxueuse vitrine d’une Inde dont la croissance économique est attendue à 8,4% en 2011. »

La Tour, symbole de succès ?? On vit vraiment dans un monde d’hommes !! Y a qu’à voir les Emirats d’ailleurs. Plus ta tour est grande, plus t’es fort…

C’est comme ça qu’en Inde, les Hindous vénèrent la tour de Shiva (le lingam, représentation phallique du-dit Dieu : cf http://www.indiansamourai.com/tag/lingam)…

On pourra alors dire à Mukesh Ambani d’aller se rhabiller avec sa super tour Antilla :

  • 27 étages (173m)
  •  3 hélipads sur le toit
  • 9 ascenseurs
  • Résidences privés, gyms, piscines, spas et un cinéma de 50 places
  • 3 étages de jardin
  • 6 étages de parking (pour ses 170 voitures) et un étage garage-réparation
  • 1 étage « salle de ball version Versailles »
  • Coût : entre 1 et 2 milliards de dollars
  • Coût de la facture d’électricité mensuelle : Rs 70 lakhs (120 000€) – pour la petite histoire, la compagnie d’électricité du coin est la B.E.S.T. et même pas Reliance Infrastructure (les frères Ambani se sont partagés l’entreprise Reliance). Mais c’est pas grave pasque Reliance Infrastructure appartient à Anil et c’est pas sûr qu’il aurait fait une fleur à son frère ennemi !
  • Employés : 600

Là où Antilla bat One World c’est que la première a été construite pour 5 personnes (Mukesh, sa femme et leurs 3 enfants) et que la 2ème prévoit d’abriter 300 appartements… 

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Sources: http://www.indiasummary.com/2010/10/13/antilla-mukesh-ambani-antilia-mukesh-ambani-house-mumbai-worlds-first-billion-dollar-home/ ; http://www.newsi18.com/en/national/mukesh-ambanis-house-a... ; http://googlesightseeing.com/2011/01/the-worlds-most-expensive-house/ ; http://www.mumbaimirchi.com/mumbai_info/electricity_supply.htm ; http://en.wikipedia.org/wiki/Reliance_Infrastructure

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mercredi, 23 février 2011 | Lien permanent | Commentaires (5)

Imli-ji dans le Madhya Pradesh - Part 2

 Quel contraste entre la foule de Gwalior et le lendemain quand nous avons visité le fort d’Orchha complètement vide ! Et un cadre magnifique !! Du vert (presque fluo) partout grâce à la profuse mousson de cette année ! 

Le dimanche suivant, nous avons visité le fort de Maheshwar et les ghats (quais), grouillant de monde partout. Avec des dizaines d’Indiens nous demandant à prendre des photos de nous, ou avec nous c’est selon (voir ma précédente note à ce sujet). J’aurais tiré au moins une leçon de ces vacances : si je voyage en Inde et suis amenée à visiter un lieu touristique, un dimanche ou un jour férié, soit j’y vais super tôt soit je reste me faire masser à l'hôtel...  

 

On m'avait parlé de Mandu (à 2 heures de Maheshwar) et j’avais vraiment hâte d’y aller. Et de fait, c'était vraiment chouette ! Il y a beaucoup de choses à voir, beaucoup d'histoire et beaucoup de verdure (en cette saison). Même le lac était plein, la première fois depuis des années !  

 

Mais Maheshwar a vraiment été le clou du voyage. Un endroit avec une atmosphère incroyable ! Et l'hôtel du fort  (Ahilya Fort) n’a fait que rendre la surprise meilleure : le personnel est super sympathique (même si très anti touristes indiens (tout en étant eux-mêmes Indiens)), il y a une belle piscine et un jardin potager, presque personne, open bar 24 heures sur 24. Wow !!

Ils ont même pimenté notre sortie à Mandu en organisant l’écrasement d’un chevreau par notre chauffeur, la course poursuite par le gardien de chèvres qui a troqué sa charrette à bœufs contre une moto (plus rapide), l’échauffourée dans un village puis les discussions interminables au commissariat. Au final le chauffeur a filé 1500 roupies (20 euros) au gardien de chèvres et 1000 roupies à la police pour avoir réglé les choses « à l’amiable », et on a même rencontré le chef politique du coin qui a sauvé la peau du chauffeur en intervenant auprès des flics (lui évitant ainsi d’appeler l’hôtel à l’aide et sans doute perdre son emploi).  

 

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lundi, 02 septembre 2013 | Lien permanent

Le troisième oeil

Allez, c’est décidé, la prochaine fois j’écris sur des sujets plus sérieux que mes histoires de toilette. Je pourrai par exemple broder sur la guerre imminente entre l’Inde et le Pakistan (le premier ayant bombardé des nids des terroristes (sous la modeste appellation d’ « opérations chirurgicales » et le second déniant ces exactions), le deal de Rafales de Dassault, les disputes intestines dans les Etats du Sud pour l’eau, la folie idolâtrique pour Jayalalitha, la Chief Minister du Tamil Nadu (une alcoolique lesbienne mégalo (en tout cas de réputation) qui se cache du public depuis son hospitalisation fin Septembre), les épidémies moustiqueuses de dengue et de chikungunya, la grossesse de Karina Kapoor. Bref y en aurait des trucs à raconter…

Mais pour l’instant je préfèrerais parler des belles-mères ! Bon pas de la mienne hein, autant éviter un scandale d’Etat. (Je rigole.) Mais juste de deux scènes dont j’ai récemment été témoin. Inde,belle-mère,intimité,couple,famille,actualité

La première fois c’était chez le gynéco à Gurgaon. Une jeune femme est sortie du bureau du docteur visiblement bouleversée. Elle était suivie de son mari qui l’entraîna dans un coin un peu discret (sur lequel j’avais pleine vue, c’est pas ma faute, faudrait pas m’accuser de voyeurisme). Et là qui rapplique ? La belle-mère ! Et le beau-père qui essaye d’éloigner sa femme pour laisser un peu d’espace au couple. Et la belle-mère de revenir à la charge plusieurs fois avant de les laisser tranquilles. Mais qui va chez le gynéco avec ses beaux-parents ??? Ben pas mal d’Indiens hein… Vu que le bébé est un peu la ‘propriété’ de tout le monde, et surtout de la belle-mère…

La seconde fois c’était à l’aéroport, juste à la porte des départs. Un jeune couple en larmes (je ne fais toujours pas dans le voyeurisme, ni le sentimental), visiblement sur le point d’être séparés. Et qui supervise la scène, à moins de trente centimètres ?? (Je n’exagère même pas). La belle-mère. Plantée là, à les regarder, et la scène dure, et elle dure. Et mon mari de répondre à un de mes commentaires « mais où tu veux qu’elle aille ?? ». Ben je sais pas, si elle doit absolument les accompagner à l’aéroport, elle peut au moins aller boire un chai pour leur laisser un peu d’intimité non ? D’in-quoi ?? Ah non ça n’existe pas dans le vocabulaire indien ;)

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lundi, 10 octobre 2016 | Lien permanent | Commentaires (2)

Voyage au bout de la nuit

Goa0004.jpgHellloww!

Long time…

Et voici le récit de mon escapade à Goa avec Shiv pour mon anniversaire.

 

Quand je l’ai quittée début août, l’Inde envisageait de déclarer l’état d’urgence pour cause de sécheresse, la mousson boudant le pays. Et ben tac, pas plus tôt avions-nous posé le pied à Goa que la mousson reprenait du poil de la bête et il en est tombé… En 2 jours, les barrages autour de Pune se sont mis à déborder – c’est pour dire : ces fameux barrages ne se décidaient pas à se remplir, provoquant 6 heures de coupure d’électricité par jour !

 

Bref, Goa, sous la pluie. C’est terrible ! Surtout à l’abri dans une chambre d’un hôtel bien confortable – les prix sont cassés pendant la mousson, et oui !! Tellement bien que Goa0003.jpgnous avons prolongé d’une nuit…

Bien mal nous en a pris : il a plu sans discontinuer pendant 48 heures. Dans l’absolu pas de problème mais alors là, bonjour le retour en bus !!

 

Goa-Pune, 300 kms, 12 heures. Nous avons fait Goa-la campagne du Maharashtra, 60 kms, 30 heures. Normal. Premier arrêt de 3 heures à cause d’un arbre en milieu de la route. Deuxième arrêt vers minuit pour cause inconnue ; quand nous avons rouvert les yeux, la lumière du petit matin se pointait et nous n’avions pas bougé. Deuxième obstacle vaincu. A 11 heures, Goa0002.jpgnouvel arrêt. Après un bon moment à s’interroger sur la marche à suivre, nous avons vidé la cale du bus et empilé les sacs dans nos mini-couchettes pour passer une route inondée, une rivière en fait. Et puis à midi nouveau blocage : pas de bol, un camion venait de verser sur le bas-côté) et le bus n’avait pas la place de passer. Notre chauffeur est donc retourné se coucher (il a bien pioncé çui-là pendant ce voyage) pendant qu’un pauvre type s’acharnait à virer le grain de son camion. Ensuite un tracteur playmobil est venu le tirer de là, enfin essayer. 5 heures plus tard, pas l’once d’un progrès. Et ça faisait 5 heures que je cherchais un endroit tranquille pour pisser… Dans la tempête. Au milieu des rizières (impraticable avec mes petites ballerines !). Sur une route de rase campagne blindée de camions et de curieux…

 

Les rats ont finalement quitté le navire et nous nous sommes entassés à 9 dans une jeep pour rejoindre la granGoa0001.jpgde ville la plus proche. Entassée à l’arrière avec les valises qui faisaient pression sur ma vessie, j’en avais marre. Mais je n’étais pas prête d’arriver à Pune…

A Kolhapur, nos 3 collègues ont mis une heure à négocier un taxi. J’étais encore trempée – Shiv a failli faire une apoplexie quand j’ai voulu changer de pantalon dans le taxi – et le restaurant du coin refusait de me laisser aller aux toilettes. Pour finir avec cette histoire, j’ai pitié de vous, notre taxi s’est arrêté sur la partie la plus éclairée de l’autoroute et je me suis soulagée sur le côté. Dieu merci, je n’ai pas provoqué d’accident : un cul blanc sur l’autoroute c’est plutôt risqué (mais à ce stade ce n’était plus mon problème)!

 

Bref, quand le chauffeur a décidé de s’arrêter boire un chaï, nous avons constaté une fuite d’air dans le pneu… 1er atelier fermé, 2ème aussi, 3ème ouvert ! Mais impossible de changer le pneu (problème technique que je n’ai pas voulu approfondir). Nous sommes donc repartis avec un peu d’air dans le pneu. Et arrivés à bon port à minuit !!

 

Résultat : 30 heures pour faire 300 kms sans nourriture ni eau ni pause pipi (j’y tiens). Je suis convaincue qu’au moment où nous atteignions le lit, le bus était toujours derrière son tracteur… Vous avez dit l’Inde un pays en voie de développement ??

Et puis la blague : « nous partîmes cinq cent [répartis en une dizaine de bus] et par un prompt renfort » personne n'arriva au port: certains bus ont tout simplement fait demi-tour, d’autres ont bifurqué et tenté d’autres routes, et nous étions 2 bus Paulo Travel derrière ce foutu camion. Et qu’on ne me dise pas que cette bande de branquignoles n’avait aucun moyen de savoir que la route Goa-Pune était bloquée un peu partout…

 

Heureusement, le séjour à Cavelossim tenait du paradis (mouillé) !

 

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dimanche, 17 août 2008 | Lien permanent

Des news!!!

Hello Evrrrribôdi I’m back ! Non sans rigoler, j’ai reçu des remarques (j’oserais pas dire des plaintes ;) ) concernant la non-mise à jour de mon blog. C’est le début de la gloire… Attention les chevilles qui enflent !

J’écrivais pas beaucoup parce que les choses se sont un peu calmées… Le jour du départ de ma mère j’ai entamé mon 5ème mois en Inde. Et je sais pas pourquoi mais pile poil à partir de ce jour-là une certaine routine s’est installée. D’où le titre de ce poste (pour ceux qui suivent)…

Les journées se suivent et se ressemblent pas mal. D’abord il fait le même temps (ensoleillé, aucun nuage à l’horizon) tous les jours ; pas besoin de réfléchir pendant des heures à ce qu’on va porter ou s’il faut prendre un parapluie. Non, ma principale préoccupation ces temps-ci c’est de savoir quand je vais me décider à aller acheter un ventilo sur pied pour pallier l’absence de ventilos de plafond dans le séjour – astucieusement remplacés par des lustres en cristal…

Ensuite, j’ai établi des relations de voisinage assez solides. Quand je parle de voisinage, il faut comprendre toute la zone rurale autour de ma résidence, qui commence à s’habituer à ma présence je crois. L’ « indien du coin » (il a les mêmes attributions que notre arabe du coin) ne me demande plus mon adresse quand je lui demande de livrer, de même que le « traiteur » (les guillemets c’est parce que c’est un bien grand mot) chinois en bas de chez moi. Les gars de mon cybercafé maîtrise désormais ma clé USB et les rickshaws me reconnaissent. Pour finir, le fils de mon vendeur de légume vient me regarder jouer au tennis !

Parce que j’ai un terrain de tennis dans mon immeuble. Et si personne ne l’occupait jusqu’à présent, les choses ont changé depuis une dizaine de jours. Entre les potes indiens de Shiv et mes potes français, il y a toujours quelqu’un en fin d’après-midi… On a même un passant désoeuvré qui est venu taper quelques balles…

A part ça, j’ai découvert une mini-pâtisserie qui fait les meilleurs gâteaux au chocolat que j’ai jamais mangés (si si je déconne pas, c’est limite orgasmique (surtout après 4 mois de privation)).

Et puis je m’étais fait un nouveau pote. J’ai un peu flippé quand je l’ai vu la première fois, étant donné qu’il était en train de bouffer une blatte, comme ça, tranquilou, dans ma chambre. Mais en fait il est cool. C’est un gecko, un ptit lézard quoi… Maintenant j’ai niqué toutes les blattes et il est parti. C’est triste.

Pour ceux qui s’inquiètent de ma santé professionnelle, ma dose de travail a pas mal augmenté. Je touche un peu à tout (logistique, études de marché, commercial, marketing et même un peu de droit) et ça me plaît.

Voili voilou, y a aussi le ciné, la piscine (mais j’y suis pas allée depuis un bon moment), les virées en moto (j’en ai toujours pas une à moi, j’arrive pas à me décider), les soirées en boîte (qui se finissent à 3h mais on s’amuse bien), les parties de dés, les concerts organisés par l’Alliance française ; le temps passe vite… L’Inde c’est cool donc !! Même si, comme le dit si bien Shiv, « la vie serait tellement plus facile si les conducteurs de rickshaw étaient gentils ». A méditer…

Au fait, les Indiens se sont fait élminer de la coupe du monde de cricket, et un entraîneur s'est fait assassiner après que l'Inde a perdu contre le Pakistan - des oufs!!! Snif snif...

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dimanche, 25 mars 2007 | Lien permanent | Commentaires (4)

Bébé Samouraï made-in-India – 6. Dans la piscine

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A 6h nous nous mîmes en branle pour la salle d’accouchement pour assister au remplissage – il paraît que le bruit qui coule a lui-même un effet apaisant pour le corps et dilatant pour le col de l’utérus. Et tout d’un coup j’étais très loin de l’idée que je me faisais de la naissance dans l’eau. Oui, curieusement, malgré cette vidéo affreuse, j’avais encore des images romanesques de la chose.

D’abord celle de la naïade qui s’ébat dans sa source d’eau chaude, ses longs cheveux couvrant sa poitrine dénudée (pudique, la naïade), les oiseaux pépiant joyeusement dans les arbres alentour. Et plouf, un petit cri, et son bébé nageur est là, faisant des clapotis à ses côtés. Un accouchement naturel que je me disais, retour aux sources (d’eau chaude). Quand j’y repense, j’avais occulté que la plupart des accouchements se passent la nuit – tout de suite moins romantique la sortie dans la jungle en pleine nuit – et que je devrais sans doute remonter à la préhistoire (et encore) pour me trouver une ancêtre qui ait tenté l’expérience, donc pas si « nature » comme accouchement.

Autre image que j’avais, plus ‘moderne’ celle-là, était celle d’une baignoire de grand hôtel, version jacuzzi, avec sels de bain, bougies parfumées, musique d’ambiance et verre de vin blanc. Limite j’avais hâte d’aller accoucher !!

 

Mais là, tandis que tout le monde s’affairait et que l’horreur de la situation me frappait en pleine face – j’allais devoir entrer dans cette piscine et souffrir – je n’osai pas crier au malentendu (« STOOOOP !! Arrêtez tout !! J’avais pas tout compris !! Je vais sur la table, je veux la péridurale ! »). Non, au lieu de ça, j’ôtai l’horrible robe de chambre de l’hôpital et m’apprêtai à entrer dans la piscine gonflable. A ce moment-là, la sage-femme proposa d’aller chercher mon tee-shirt. J’avais déjà tellement mal que je m’en foutais d’accoucher en soutif, tant pis, c’était trop d’effort de me changer. Elle offrit également de brancher mon MP3 mais soudain j’étais incapable d’entendre le moindre son (c’était bien la peine d’avoir téléchargé des musiques de relaxation exprès !).

 

Une fois dans l’eau, la gynéco me demanda si j’avais moins mal. Visiblement elle attendait une réponse positive et ne voulant pas la décevoir, j’acquiesçai. « Et oui c’est toujours comme ça ! », elle était contente. En fait j’étais tellement pétrie de douleur que je ne pus que me ratatiner, assise dans un coin, espérant que ça passerait si je ne bougeais pas un muscle. Au bout d’une heure, pour faire plaisir à la sage-femme, je changeais de position. Et passais l’heure suivante ratatinée dans un autre coin, mais accroupie.

 

Je restais ainsi 3 heures dans la flotte. Petites parenthèses quand on me sortait de l’eau pour me faire pisser dans des toilettes portables (malgré les encouragements de l’équipe médicale, je ne pus me résoudre à pisser dans la piscine), et autres joyeuseries. Finalement ma gynéco capitula : il n’y avait rien à faire, mon utérus refusait d’aller plus vite que la musique et l’eau chaude n’accélérait en rien sa dilatation.

 

(A suivre…)

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samedi, 28 février 2015 | Lien permanent

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