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Pourquoi en Inde c'est la jungle sur les routes ?

inde,circulation,conduite,conduire,code de la route,règles,voiture,conduite à gauche,permis,bus,transport public,métro,réseau routier,parc automobile,accidents,route,rue,vaches,chèvres,rickshawsJ’ai conduit mes quatre collègues au restaurant l’autre jour. Commentaire de l’un d’eux sur ma conduite : « Si un flic t’arrête il te donne direct la nationalité indienne ! » Comprenez ici qu’en dix minutes j’avais suffisamment klaxonné, fait de demi-tours impromptus et grillé de feux pour mériter le titre d’Indienne !! 

Mais alors, pourquoi les Indiens conduisent-ils si mal ?? 

 

Je vous arrête tout de suite, ce n’est pas la faute des femmes au volant !! En 2011, seulement 11% des permis appartenaient à des femmes (1) ; et la plupart ne conduisent pas…  

 

C’est une combinaison de facteurs qui explique l’anarchie qui règne sur les routes en Inde…  

 

Il n’y a pas assez de routes (même si le réseau routier est le deuxième mondial en termes de kilomètres et croît de 4% par ans depuis 1951) (2) ; et surtout elles sont pourries ! Et je ne parle pas des routes du Madhya Pradesh (où tu mets 10 heures pour faire 500 kms), le bitume de Mumbai (la capitale économique) est plus troué que du gruyère ! 

 

Le nombre d’automobilistes augmente vitesse grand V, une petite dizaine de millions chaque année. 

Et la pratique de la conduite est relativement nouvelle : en une génération (20 ans) le nombre de véhicules sur les routes est passé de 5 à 142 millions ! Et encore… à peine 1% des Indiens ont leur voiture. (3) Flippant !! (à part peut-être pour les constructeurs automobiles…) 

 

inde,circulation,conduite,conduire,code de la route,règles,voiture,conduite à gauche,permis,bus,transport public,métro,réseau routier,parc automobile,accidents,route,rue,vaches,chèvres,rickshawsCe qui fait donc que la plupart des gens utilisent les transports publics (dominés à 90% par le bus) ou les rickshaws. Or les chauffeurs de bus sont des malades mentaux qui ne s’arrêtent en aucun cas (même pas pour charger les passagers). Ceux de Mumbai actionnent manuellement leur clignotant –  une flèche en métal placée au niveau des fenêtres avant. Quand ils l’actionnent. Tous conduisent des engins qui datent pour la plupart de Mathusalem et qui transportent souvent 2 à 3 fois le nombre de passagers prévus. D’où des dizaines de milliers de victimes du transport public en Inde chaque année… (4) 

 

Pour couronner le tout, la plupart des Indiens gagnent leur permis dans une pochette surprise !! Techniquement, quand tu déposes une demande de permis, on t’en donne un temporaire et pour avoir le permis définitif tu dois passer un test de conduite (ils s’en tapent que tu aies pris des cours ou non). J’ai fait un tour de table et trois de mes quatre collègues n’ont pas passé l’examen… Tout s’achète ici ! En conséquence personne ne semble vraiement savoir faire la différence entre les phares et les codes ce qui rend la conduite de nuit très aveuglante (surtout à Delhi)...

 

Le test en ligne pour savoir si tu connais le code de la route contient une dizaininde,circulation,conduite,conduire,code de la route,règles,voiture,conduite à gauche,permis,bus,transport public,métro,réseau routier,parc automobile,accidents,route,rue,vaches,chèvres,rickshawse de questions simples (5). Je l’ai fait, et puis je suis allée regarder les règles de la route en Inde (6). Il y en a tout juste une trentaine : rouler à gauche, se mettre sur la droite quand on veut tourner à droite, se mettre sur la gauche quand on veut tourner à gauche, doubler par la droite (sauf si le véhicule de devant s’est arrêté pour tourner à droite), ralentir en arrivant à une intersection ou un passage clouté, laisser la priorité à droite aux intersections quand on n’est pas sur une artère principale, ne pas faire demi-tour quand c’est interdit, ne pas écraser de piéton, laisser passer les ambulances, ne pas conduire à contre-sens dans les rues à sens unique, s’arrêter au feu et au policier qui fait la circulation. Et c’est à peu près tout ! 

Ah attendez ! Il y aussi les « signes/signaux ». Je vous laisse juger par vous-mêmes : « Pour indiquer un ralentissement, étendre le bras droit avec la paume vers le sol ; pour indiquer un arrêt, lever l'avant-bras droit verticalement à l'extérieur, paume vers la droite ; pour tourner à droite, tendre la main droite en position horizontale à l'extérieur avec la paume de la main tournée vers l'avant ; pour tourner à gauche, étendre le bras droit et effectuer une rotation en sens inverse des aiguilles d’une montre ; pour dépasser, étendre la main droite et le bras horizontalement à l'extérieur et ramener le bras de l'arrière à l'avant dans un mouvement semi-circulaire. Les signaux ci-dessus peuvent également être simplifiés par des dispositifs mécaniques ou électriques. »

Enfin, la règle la plus importante, et non écrite, c’est « regarde devant toi et fonce ». Les autres t’éviteront… Inch’allah.

 

N’oublions pas le comportement hyper individualiste des Indiens en certaines circonstances (apparemment hérité du temps du protectionnisme, du rationnement et de la pénurie, où les Indiens devaient se battre, littéralement, pour avoir accès à n’importe quel bien de consommation (bouffe, radio, fringues etc.) qui se retrouve dans les files d’attente et… sur la route !  

 

Et rappelons que les automobilistes ne sont pas les seuls à prendre la route… Les vaches, les chèvres, les charrettes à bœuf, les tracteurs, les chevaux ont également droit de circulation.  

 

On mélange le tout et on obtient le chaos sur les routes ! Et évidemment y a plein d’accidents et beaucoup plus de mortels qu’on pourrait le croire vu la vitesse réduite de conduite… (7)  

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(1) Source : http://articles.timesofindia.indiatimes.com/2012-03-08/chennai/31135711_1_women-friendly-licences-motorcycle-manufacturers 

(2) Si l’Inde a le deuxième réseau routier du monde avec 4.2 millions de kilomètres qui croît de 4% par an depuis 1951 (3.4% depuis 2001), ça reste une croissance de plus de moitié du nombre de voitures. Source : http://www.indiaspend.com/investigations/indias-traffic-nightmare-roads-grow-4-vehicles-grow-11-2 

(3) 0,3 millions vehicles in 1951, 5,4 millions in 1981, 21,4 millions in 1991, 55 millions in 2001 and 142 millions in 2011!  

Sources : http://nctr.usf.edu/jpt/pdf/JPT%208-1%20Singh.pdf ; http://data.gov.in/dataset/state-wise-total-registered-mo... 

Review of Urban Transportation in India: http://nctr.usf.edu/jpt/pdf/JPT%208-1%20Singh.pdf 

Le parc automobile indien fait presque cinq fois celui de la France (avec 142 millions de véhicules sur les routes indiennes en 2011 contre 31 millions en France). Evidemment si on rapporte au nombre d’habitants la France a 4 fois plus de véhicules pour 1 000 habitants (481 contre 118).  

Sources : http://www.statistiques-mondiales.com/ue_voitures.htm; http://www.knowindia.net/auto.html; http://www.linternaute.com/auto/magazine/l-automobile-en-10-chiffres-cles/31-millions.shtml 

(4) Les bus représentent 90% du transport public en Inde – une tendance également partagée partout sauf à Mumbai où les trains transportent 58% des gens qui utilisent les transports publics. A Delhi et Chennai, moins de la moitié des gens utilisent le transport public. Une tendance opposée à Mumbai ou Kolkata – qui s’explique par la configuration des villes (les premières sont moins densément peuplées, plus polycentriques et géographiquement étalées). Le métro de Delhi est superbe mais déjà bondé (aux heures de pointe surtout) et pas pratique : sa structure en étoile impose de passer par le centre pour aller d’un point à l’autre. Bangalore et Kolkata ont aussi le métro et nombre d’autres villes y travaillent.  

Sources : http://cistup.iisc.ernet.in/Urban%20Mobility%208th%20March%202012/crisis%20of%20public%20transport%20in%20India.pdf;

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dimanche, 20 octobre 2013 | Lien permanent | Commentaires (1)

Virée au Taj Mahal!

Taj Mahal - July 2012

 

Cf http://www.indiansamourai.com/archive/2012/07/20/voir-le-...

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lundi, 24 décembre 2012 | Lien permanent | Commentaires (1)

Petit trip de 6 jours Darjeeling – Sikkim – INTRODUCTION

Après un voyage mémorable le long du Gange en avril, Vincent est revenu me voir en novembre. Direction le grand nord : Darjeeling et le Sikkim.  

Itinéraire Darjeeling - Sikkim2 .JPG

Les points pratiques

Se méfier du froid !! Les températures en novembre (cette année) à Darjeeling (2134m) : entre 8 et 15°C. Pareil à Gangtok (1500m) avec encore plus d’humidité.

Il peut s’avérer utile de prendre une lampe de poche : l’arrivée à 18h dans la nuit noire et profonde (pour cause de panne d’électricité généralisée) est moyennement sympa.

Autre obstacle lié aux pannes d’électricité nocturnes (nous en avons eu deux sur deux nuits) : vous vous retrouvez avec une facture de thé super salée donc vous sortez votre carte bancaire mais ils prennent pas. Vous allez donc au seul ATM de la ville et là, paf, il est 18h30, pas d’électricité donc pas de cash ! Mais oui mais oui.

Pour la petite histoire : dans les années 1800, les Anglais se sont mis en tête d’établir une cartographie des Indes. Ils sont arrivés à Darjeeling, appartenant alors au Sikkim et y avait 3 pelés et un tondu. Mais ils ont trouvé que l’endroit ferait bien pour un sanatorium pour les soldats fatigués.

Ils ont négocié vite fait avec le roi du Sikkim pour qu’il leur loue ce bout de montagne inhabité.

Et tac, ils ont fait venir des gens du Népal (ethnie appelée Gorkha), des Bhoutanais et des Tibétains, et ils ont développé Darjeeling.

Par la suite ils se sont dit que l’endroit était idéal pour faire pousser du thé et aussitôt dit aussitôt fait ! La ville a vite pris de l’ampleur et a commencé à attirer les gens du Sikkim. Ca a gonflé le roi qui a fait emprisonner 2 Anglais en virée dans le Sikkim. La Compagnie des Indes a envoyé une troupe et le roi a rendu vite fait bien fait les Anglais qui, en guide de représailles, ont annexé Darjeeling.

Et maintenant (enfin, depuis 1907), les gens du coin (d’origine Gorkha) demandent leur indépendance et la création de l’Etat du Gorkhaland. De fait la zone est souvent mouvementée. Il y a donc pas mal de mouvements en ce moment pour l’indépendance de la région (actuellement partie du West Bengal) mais faut pas que ça empêche de voyager !!

Pour un aperçu de Darjeeling au temps des Anglais : http://fr.windamerehotel.com/darjeeling/history.asp

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vendredi, 17 décembre 2010 | Lien permanent

XY: 2. La rencontre

Attention, tout ce que je peux dire ci-dessous sur ma nouvelle colocataire – on l’appellera XY pour des raisons que j’expliquerai plus tard – ne prétend en rien la caricaturer en tant qu’indienne.

 

Dimanche matin, 7 heures du matin. Je débarque plus tôt (d’une heure) que prévu de mon bus et la porte d’entrée est fermée à clé de l’intérieur. Ca m’énerve direct. Pour couronner le tout, XY a tout chamboulé dans l’appartement.  Voilà le deal au départ :

-          La chambre du fond : avec le balcon et les étagères mais un lit simple et pas d’eau chaude.

-          La chambre du milieu : avec lit double, armoire et eau chaude mais pas de balcon.

Et bien elle a choisi la première. Soit. Mais elle a échangé les lits, et heureusement que l’armoire était trop lourde pour elle… Elle exige le transfert. Je refuse immédiatement et catégoriquement de transporter l’armoire. Je fais quoi avec une chambre vide moi après ?

Là-dessus je vais me reposer...

 

Et à partir de midi et jusqu’à 23 heures, impossible de la faire taire ! J’ai eu droit à : ses courbatures (malgré son ramdam dans tout l’immeuble dimanche, elle n’a pas trouvé la bonne et s’est fait mal à force de nettoyer (c’est SUR c’est la première fois de sa vie qu’elle fait du ménage !!)) ; à ses sacs de dal et riz qui trainent dans la cuisine parce qu’elle ne sait pas cuisiner (et pourtant le dal-riz c’est le basique, comme mes pates…) ; à un caca nerveux pour que je sorte le téléphone fixe de ma chambre (pas de bol, y a un fil, et une seule prise pour ce fil !) etc.

Une chieuse…

 

Entre-temps nous sommes allées déjeuner. A pied. Pour lui montrer le coin. Ah ben j’en ai entendu parler des kilos qu’elle a perdus après avoir marché 10 minutes ! Et ce n’est que par politesse et parce qu’on ne se connait pas qu’elle n’a pas râlé (dixit elle-même) et pris un rickshaw. Ca promet… Et dire qu’elle veut maigrir…

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samedi, 22 novembre 2008 | Lien permanent | Commentaires (2)

Enregistrement au Foreigner's Registration Office

Nous en parlions il y a peu sur ExpatPune Google Groupe. Le F.R.O.. Le Foreigner’s Registration Office. Un coin sympa à visiter si on a le temps (humour) – et visiblement les Français ici sont assez désœuvrés (cf. les mails du groupe). Mais bon, même si on n’est pas désœuvré, à partir du moment où l’on reste plus de 180 jours en Inde, l’enregistrement est obligatoire.

Alors il faut y aller. L’adresse (qui vient de changer) :

Foreigner’s Registration Office / Police Ground

Ganeshkhind Road / Shivaji Nagar

Tel:  020 26208585  (ils redirigent vers le F.R.O.)

Horaires : 10h30 – 18h (attention, la dépose est de 11h à 14h seulement - 16h pour aller chercher la registration).

Dépose des papiers pour enregistrement : counter n°1 : celui où y a une queue monstre (sur la droite).

Et attention, bonjour les documents ! Le mieux c’est de venir une 1ère fois en touriste, avec son passeport/visa, et de demander exactement quels formulaires remplir. Généralement il faut (en plus des originaux qu'ils peuvent demander pour vérification):

  • La Form A en 4 exemplaires (je l’ai même scannée !) : FRO Form A.pdf
  • 4 photos
  • 1 photocopie du passeport
  • 1 photocopie du visa + tampon d’entrée
  • 1 photocopie de la preuve de logement
  • Si visa business : 1 « undertaking » sur papier en-tête et 1 « assignment letter » sur papier en-tête aussi.

Après ça, le F.R.O. nous donne un papier (avec un délai de 1 jour à 1 mois). Il est souvent demandé à l’aéroport lors du départ et bonjour les dégâts si on l’a pas (même si perso ça m’est jamais arrivé qu’on me le demande).

Attention, il faut faire la demande dans les 2 semaines après l'arrivée en Inde. Sinon amende...

Voilà, bon courage !

PS : Par rapport à certaines remarques sur le groupe, il faut beaucoup de temps, de la patience, accepter de revenir plusieurs fois (comme à la mairie en France en fait) mais si les papiers sont bons, pas de bakchich.

PPS : Je ne fais pas de la pub pour le F.R.O. mais après avoir cherché ces infos un bon moment j’ai pensé les faire partager…

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jeudi, 10 juillet 2008 | Lien permanent | Commentaires (3)

Pollution en Inde - 6. Traitement des déchets

Ne leur jetons pas la pierre, Pierre. Pendant des années nous avons envoyé nos ordures dans des pays comme l’Inde, y compris les bateaux à démanteler, du e-waste, des produits dangereux et du plastique à recycler. La Chine, qui a récupéré 46% des déchets plastiques mondiaux entre 1988 et 2016, a dit stop en 2017, mettant fin aux importations de ces ordures. L’Inde a suivi début 2019, en tout cas sur le papier. (voir article)

L’Inde urbaine (32% de la population) génère 62 millions de tonnes de déchets chaque année,soit 150 kgs par personne. - contre 500 kgs par Français (13,8 tonnes si on ajoute les déchets de l'industrie). Imagine quand les pauvres (70% des Indiens) auront assez d'argent pour consommer, pour se payer des couches (500 000 sur 25 millions de bébés en portent) ou des serviettes hygéniques (moins de 20% y auraient accès)... Un Indien consomme en moyenne 11 kgs de plastique par an, soit 10 fois moins qu'un Américain (109 kgs).

Moins de 60% des déchets sont collectés et environ 15% sont traités. Près de 40% du total des déchets sont organiques, 22% sont recyclables et 9% sont dangereux.

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Face à la pression croissante du public, le Gouvernement indien a émis une nouvelle réglementation sur la gestion des déchets solides en 2016.

Les décharges sont le troisième émetteur de gaz à effet de serre en Inde.

inde,pollution,plastique,recyclage,ordures,traitement des déchetsEn Inde, le tri a du mal à se mettre en place. Mais il faut savoir qu’il existe une catégorie professionnelle (les rag-pickers ou chiffonniers) qui s’occupent de le faire pour tous. On estime qu’ils sont deux millions aujourd’hui en Inde à vivre dans des décharges grâce à la collecte et à la vente de matières recyclables à partir des déchets mélangés.

Une solution parmi tant d’autres : le taux de collecte doit être amélioré pour éviter le déversement illégal et le brûlage de déchets aux coins des rues et des terrains inoccupés. Par ailleurs, le système de ségrégation à la source et de gestion décentralisée des déchets devrait être mis en place (sur le modèle de Pune et Bangalore), le Gouvernement central créant un cadre national approprié pour inciter et surveiller la mise en œuvre par les États.

https://www.epw.in/engage/article/institutional-framework-implementing-solid-waste-management-india-macro-analysis

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lundi, 30 décembre 2019 | Lien permanent

Et si j'achetais une maison à Goa ? – Part 2

Rapidement, mon Indien préféré a trouvé la vieille maison de ses rêves : pas trop croulante mais coloniale (les Portugais sont partis en 1961), en relativement bon état, avec un bon bout de terrain et des dizaines de manguiers. Pour la modique somme de 30 millions de roupies (330k€). Je la visitai lors d’une mission de reconnaissance. J’arrivai alors avec un vrillant mal de crâne et les cris des enfants jouant le terrain de football attenant n’arrangèrent rien – là où je voyais une source de bruit malvenue, mon Indien de compagnon voyait un terrain où rien ne serait jamais construit. (De la même manière, les propriétés en bord de route sont vendues plus chères alors que je ne supporterais pas d’être à côté d’une voie passante.) La maison était déjà presque vendue mais mon mari réussit à charmer le propriétaire qui avait vécu quarante ans en France et qui adora qu’on lui parle en français – j’assistai à une conversation lunaire en français avec les deux protagonistes à laquelle je ne compris presque rien ! Malheureusement, notre prêt ne fut pas approuvé à temps.

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L’agent immobilier nous fit alors voir des terrains en veux-tu en-voilà dans le même coin. Nous réalisâmes alors que nous étions sur une presqu’île. Si Chorao Island a conservé le charme de Goa « comme c’était avant » et la promesse d’un prix au mètre carré encore raisonnable, l’esprit y est également insulaire, adverse au changement et à l’étranger. Surtout, il faut prendre une barque pour rejoindre l’île, ou bien une longue route. Après quelques mois à Goa, je déclarai l’État suffisamment rural pour ne pas avoir envie de m’enterrer là-bas. D’autant qu’avec la montée des eaux, je vois bien l’endroit finir englouti dans pas si longtemps. Enfin, il me paraissait un peu fou de vivre à Goa à plus de quarante minutes de la moindre plage un peu sympa.

À suivre…

Acheter un bien immobilier à Goa

 

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lundi, 28 août 2023 | Lien permanent

Des castes et des couturiers

La question des castes, que tout le monde me pose, est particulièrement compliquée.

Tout le monde dit que c’est de moins en moins perceptible dans la société, particulièrement dans les villes.

Et à mon avis, même en-dehors des villes, il faut parler la langue pour arriver à se familiariser avec la chose.

Toutefois, une pancarte à Gangtok m’a interpelée :

BLOG2.JPG

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jeudi, 23 décembre 2010 | Lien permanent

Week-end à Mahabaleshwar

Ce week-end j’ai traîné Shiv à Mahabaleshwar (vous pouvez vous entraînez, ça prend un moment avant d’arriver à le prononcer correctement…), petite ville dans les montagnes du Maharashtra. A 120 km de Pune, il nous a fallu quand même 5 heures de bus pour y arriver, tout ça en étant parti à 6h du mat’. Après s’être demandé ce qu’on faisait là, avec aucune idée de quel hôtel choisir ni de quoi visiter, Shiv a fini par prendre les choses en main et nous emmener dans un hôtel qui tombait limite en ruine. Mais les chambres étaient correctes, juste un brin humide, le téléphone et la télé en panne et pas d’eau chaude. Mais bon… Le mieux c’est le soir, quand le hall se transforme en boîte (3 néons et un DJ) pour les 2-3 familles maharashtriennes en week-end dans le coin. Des grosses mamas en sari qui se lâchent, leurs maris tout aussi gros, les gamins, c’est la folie ! Un spectacle depuis la salle de restaurant je vous jure… On a bien rigolé ! Les principes du Club Med sont franchement internationaux !

Attendez, j’ai sauté une étape. Avant le dîner, nous sommes allés visiter un fort. C’est pas que ça enchantait Shiv mais il fallait bien faire quelque chose, et profiter un peu de l’air pur de Mahabaleshwar, « beau plateau vert abondant caressant au milieu des gammes de montagne de Sahyadri (1372m) ». C’était aussi la capitale d’été pour la présidence de Bombay au temps de l’empire.

On commence par oublier les temples, c’est pas le truc de Shiv qui préfère les églises (à tout prendre). Pas pour des questions de religion mais il trouve les temples sales et bruyants ! Et nous voilà partis pour le fort Pratapgad (voir les photos). Pas mal de marches, mais le jeu en valait la chandelle : arrivés tout en haut, sur les remparts, le brouillard (apparemment fameux dans la région) s’est brusquement levé et nous avons pu voir la luxuriante jungle de la vallée… Nous avons donc passé une ou deux heures à batifoler dans le fort, à respirer et écouter le silence (ça se remarque les endroits où y a pas beaucoup de gens ici).

Ensuite, il a fallu s’arrêter pour m’acheter des chips (une alternative sympa à la bouffe indienne) et, du coup, nous nous sommes arrêtés dans un « jardin » - en fait un terrain avec un tout petit peu de verdure et des tables (et, en contre-bas, des plantations de fraises, spécialité de la région, généreuse en confiture). La surprise c’est quand Shiv m’a apporté mon brownie : sizzler brownie, apporté sur une plaque chauffante avec 2 boules de glace dessus et du coulis de chocolat en quantités… abondantes. De quoi récupérer de la marche !

Enfin voilà, un bon bol d’air et c’est reparti !

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mardi, 28 août 2007 | Lien permanent | Commentaires (3)

Equitation au coeur de Delhi

Une copine indienne m'a demandé ce que je ferais à Delhi si je devais partir bientôt. J’ai répondu « rien » et elle a halluciné, genre celle-là elle se la pete, elle a tout fait… Perso je me suis construite une vie à Delhi et ça me semble déjà bien suffisant ! Je n’ai ptet pas vu tous les monuments mais ce n’est pas bien grave… En plus j’en ai quand même vus beaucoup…

Mais il y avait bien quelque chose que j’aurais bien fait… Du cheval !! Et c'est probablement la plus incroyable expérience que j’ai pu faire à Delhi...

J'ai donc été embarquée direction le Club de Polo et d'équitation de l'armée et Club situé dans les « poumons » de la ville. Juste là, au milieu de Delhi, une forêt !

 

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Vous arrivez au club, dites le nom d'un cheval et ils vous filent les reines de la-dite bête et roule ma poule – en France la plupart du temps il faut d’abord curer le cheval, étriller, bouchonner, mettre la selle et tutti quanti...

Vous montez ensuite quelques marches et il n’y a plus qu’à enjamber pour atterrir sur la selle – en France, il faut mettre le pied à l'étrier et se hisser tant bien que mal.

Et voilà ! Vous pouvez aller en carrière, ou sur les sentiers, vous êtes complètement libre – en France on ne vous laissera jamais partir seul sans avoir vérifié que vous savez monter et/ou que vous connaissez le coin.

Partout des cavaliers qui font ce que bon leur semble…

Quant à moi, j’ai suivi mes amis dans la forêt. J'ai été reléguée en queue de file. Je n’avais pas monté depuis au moins 3 ans... Mes co-cavaliers ont commencé direct a trotter, et j'ai réalisé vite fait que j’étais tombée sur un cheval très inconfortable et une selle encore pire. Au bout de 5 minutes de trop (qui m’ont paru très longues, j’ai demandé si nous allions galoper et on m’a répondu que la piste était trop étroite. Jamais entendu un truc pareil ! Du coup j’ai décidé de les laisser trotter, retenir mon cheval et rattraper au galop ! Et je n’ai fait que ça. A fond les ballons... Vivre comme si j"allais mourir demain...

Après 40 minutes, j'étais en sueur et à bout de souffle mais au 7eme ciel !!

Quand je suis descendue je ne sentais plus mes jambes. Je me suis chopé deux énormes ampoules sur les annulaires. Et puis je me suis découvert des bleus monstrueux à l’intérieur des cuisses et le devant des chevilles. J'ai aussi eu des courbatures incroyables plus tard mais ça je le savais à l’ avance… Pas comme les blessures!! Ca ca m’est jamais arrivé. Mais c'était tellement bon !

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samedi, 08 décembre 2012 | Lien permanent

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