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Rechercher : cinq coins du monde

Une journée en pays rajasthani

 

Jaipur, Rajasthan - Feb 2013

 

Ah le voyage en Inde!

Petite escapade de quelques jours à Jaipur, la ville rose, et la capitale du Rajasthan.

 

Plongée dans les marchés bondés qui regorgent de marionnettes, de jutis (espèces de chaussons à pointe recourbée typique du coin), d’éléphants et de chameaux sous formes diverses et variées…

 

Plongée dans l’histoire avec le palais des vents, l’observatoire, le city palace, le fort d’Amber. Pas facile de s’y retrouver avec tous ces maharajas – pas de doute, nous sommes bien sur la "terre des rois", signification étymologique du nom Rajasthan.

 

Une bonne bouffée touristique aussi – mais y a pas de honte à s’assumer, nous étions nous aussi des toutous qui suivent le guide !

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mardi, 12 mars 2013 | Lien permanent | Commentaires (1)

Un million de « Slumdogs » bientôt expulsés de Dharavi

Par Louis Villers | Directeur de la rédaction de LINTER... | 30/03/2009 | 13H50

Dans le bidonville de Dharavi, à Bombay (Louis Villers).

Avant de rentrer, Selwyn pousse légèrement le rideau de sa « maison » et y glisse un œil. Il ne veut pas que je voie sa femme en train de dormir. Toute la famille -cinq enfants et deux parents- dort dans cette pièce, de neuf mètres carrés, à même le sol. Angel, six mois, est suspendue au toit par un drap. Il y a une télé, un ventilateur, des ustensiles de cuisine.

Dehors, les égouts passent au pied de la porte, emplissant la pièce d'une odeur lourde et nauséabonde. On ne voit pas la lumière du jour, tant la façade voisine jonchée de linges séchant est proche. Il fait chaud, il n'y a pas d'eau, ils sont entassés, les télévisions marchent en continu. Bienvenue à Dharavi, le « plus grand bidonville d'Asie », au cœur de Bombay.

Sur son lieu de travail, quelques minutes plus tard, Selwyn et ses collègues rejoignent leur machine à coudre. Il y en a une dizaine dans ce petit local sombre, et même en ce mois de janvier, il fait bien trente degrés à l'intérieur. Ils travaillent douze heures par jour, n'ont pas le droit à un seul retard, à un seul jour de repos et gagnent à peine quarante euros par mois. Mais ils ne se plaignent pas, ils savent qu'ils ont de la chance d'avoir cet emploi. Les sacs de cuir qu'ils fabriquent seront vendus, à quelques centaines de mètres du local, à M. Kale, propriétaire d'une petite boutique de cuir qui se chargera de les exporter.

Dans le bidonville de Dharavi, à Bombay (Louis Villers).

Le fils de Selwyn parcourt les rues toute la journée, véritables montagnes de déchets, pour ramasser tous types de morceaux de fer : clous, copeaux, débris. Il les revendra quelques roupies à un ferrailleur. Sa mère, elle, s'est installée une petite nappe à même le sol, non loin de la gare de Mahim, sur laquelle elle vend des fruits. Tous rêvent d'échappées, ils y seront forcés.

L'opportunité du millénaire

« L'opportunité du millénaire ». Dans tous les grands journaux, des publicités la vantaient. Le gouvernement a décidé de vendre Dharavi, terrain de 215 hectares occupé par un million de personnes, à cinq promoteurs étrangers chargés de reconstruire entièrement la zone : nouveaux immeubles, écoles, hôpitaux, égouts, assainissement des eaux…

Dans moins de sept ans, Selwyn et toute sa famille se verront offrir un appartement de 25 mètres carrés, avec électricité et eau courante. Ils ne vivront plus au milieu des mouches, des rats et des scorpions. L'opportunité du millénaire. Promesse d'un avenir meilleur. Et pourtant, rares sont les habitants de Dharavi à souhaiter ce plan.

Dans le bidonville de Dharavi, à Bombay (Louis Villers).

Le gouvernement s'est pourtant engagé à reloger tous les habitants. Les 57 000 familles, soit 300 000 personnes. « 300 000 ? Mais nous, nous sommes un million ! », s'exclame Ganesh, propriétaire engagé d'une mercerie. Selon la National Slum Dwellers Federation (NSDF), le bidonville de Dharavi compte entre 600 000 et un million d'habitants. Connaître leur nombre exact est impossible quand l'on sait que des centaines de personnes débarquent à Dharavi chaque jour.

Pour compliquer la tâche, pour chaque programme de relogement, cinq ou six personnes différentes deviennent étrangement propriétaires d'un taudis, en espérant récupérer un nouvel appartement. Les autorités sont donc, à juste titre, très vigilantes. Factures d'électricité, cartes de rationnement, amendes, accords communautaires et recensements deviennent donc de fragiles preuves de propriété. Dans tous les cas, aucune personne arrivée après 1995 ne pourra être reconnue « habitante de Dharavi », une injustice contre laquelle se battent activement les associations.

Une économie menacée

En réalisant ce plan, c'est toute l'économie du bidonville qui sera anéantie. Selon la Société de promotion des enquêtes territoriales (SPARC), Dharavi génère un chiffre d'affaires annuel de plus 340 millions d'euros. Les gens vivent sur leur lieu de travail, la famille de Selwyn en est un bon exemple.

Dans le bidonville de Dharavi, à Bombay (Louis Villers).

Dharavi n'est pas une « cité dortoir », mais une véritable usine. Même si les conditions de travail sont très difficiles, même s'il n'y a aucune protection des salariés, tout le monde trouve un emploi, trouve de quoi survivre avec n'importe quel type de travail. Alors que se passera-t-il si le gouvernement offre à chacun un petit appartement ?

Toutes les petites usines seront rasées et le propriétaire d'un local de 80m², employant parfois jusqu'à quinze personnes, se retrouvera avec un petit appartement de 25 m². Il n'aura plus qu'à acheter les 59 mètres carrés au prix du marché -option à oublier dans une ville qui compte le cinquième quartier d'affaires le plus cher au monde. Ruiné, il devra quitter Dharavi, laissant derrière lui quinze employés au chômage.

Même si Mukesh Mehta, l'architecte responsable du projet de développement de Dharavi, assure que des « opportunités d'espaces industriels » seront offertes, les propriétaires restent sceptiques. Aucun habitant des bidonvilles ne saurait vivre au septième étage d'un immeuble. Ils sont en permanence dans la rue, au pied de leur porte, à faire mille et un petits boulots qui leur apportent l'assiette de riz du soir. Aucun d'entre eux ne restera à Dharavi.

Une habile manière de faire fuir les habitants

Finalement, Dharavi deviendra un quartier résidentiel pour les classes moyennes. Ce projet de redéveloppement n'est qu'une habile manière de faire fuir tous les habitants.

Depuis 1936, sept plans de réhabilitation ont déjà été menés à Dharavi, et à chaque fois, les habitants du « slum » ont revendu leurs appartements et ont recréé un bidonville. La plupart de ces appartements sont laissés vacants aujourd'hui. Dans ce quartier si autonome, entièrement contrôlé par la mafia, ce plan est un échec assuré.

Dans le bidonville de Dharavi, à Bombay (Louis Villers).

De nombreuses questions restent floues. A qui reviendront les titres de propriétés ? A chaque habitant ? Impossible, tant la mafia est implantée. A la mafia ? Evidemment, non. Comment faire pour que les habitants ne revendent pas leurs appartements ? Comment préparer l'exode massif qui se profile ? Le déplacement de milliers de personnes dans un autre endroit de Bombay pose, lui aussi, de nombreux problèmes : rejoindront-ils les bordures de voies ferrées, zone extrêmement dangereuse ? Auront-ils accès à l'éducation, à la santé ? Les moyens de transports seront-ils adaptés ?

L'oscar à Hollywood ne retiendra pas les bulldozers

Quatre Golden Globes, oscar du meilleur film parmi huit récompenses, « Slumdog Millionnaire » sort Dharavi de l'ombre. Accoudé à la table d'un café chic de Bombay, Irrfan Khan, l'un des acteurs majeur du film, me fixe en soupirant.

Il ne pense pas que le film puisse changer le cours des événements. Il a visité ces ruelles, décors d'enfance de Latika et Jamal. Il ne sait pas si, dans trois ou quatre ans, elles ne seront plus que des images d'archives. Il a goûté à cette joie qui vous prend au tripes quand vous parcourez ces rues, quand vous rencontrez ces habitants qui ont une envie extraordinaire d'avancer malgré leur dénuement.

Face aux puissances financières, les habitants de Dhavari n'ont aucune chance. Mais ils ont, ce qui, toujours, les sauvera : la joie, la débrouillardise et la volonté.

Dans le bidonville de Dharavi, à Bombay (Louis Villers).

Photos : dans le bidonville de Dharavi, à Bombay (Louis Villers).

En partenariat avec : LINTERVIEW.FR

Source: http://www.rue89.com/2009/03/30/un-million-de-slumdogs-bi...

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mardi, 16 juin 2009 | Lien permanent

La chasse au trésor...

Publié le 05-07-11 à 13:32    Modifié à 13:40     par Le Nouvel Observateur    

Plus de 15 milliards d'euros d'objets précieux ont été trouvés dans les souterrains secrets d'un temple hindou. Par Camille Bolo

Le temple hindou Sree Padmanabhaswamy, en Inde (Sipa) Le temple hindou Sree Padmanabhaswamy, en Inde (Sipa)

C'est peut-être le plus grand trésor jamais trouvé en Inde (ou dans le monde) qui vient d'être découvert sous un temple indien. De nouvelles caches secrètes ont été ouvertes ce lundi 5 juillet, alors que les premières pièces du trésor ont été mises à jour le 30 juin. Un trésor constitué de bijoux en or et en argent et de pièces d'or, dont la valeur s'estime en milliards de dollars, a été trouvé dans le temple hindou Sree Padmanabhaswamy, datant du 16 siècle.

Une gerbe d'or de cinq cents kilos, une chaine en or de plus de cinq mètres, un voile d'or de 36 kilos, des quintaux de pépites d'or, des couronnes, des bijoux, des diamants de Birmanie et du Sri Lanka, plus d'une tonne de pièces d'or de la Compagnie des Indes ou de la période de Napoléon...

Il y a là de quoi faire tourner la tête de tout aspirant Indiana Jones, pour une première estimation, valeur historique non prise en compte, de plus de 15 milliards d'euros (22 milliards de dollars). C'est plus de trois fois le budget annuel du Kerala, l'Etat indien situé au sud-ouest de la péninsule indienne, où se situe le temple.

L'héritage des rois de jadis

Le trésor a été gardé à l'abri durant plus de 140 ans, et a été trouvé dans six caches souterraines du temple. Une septième cache protégée par des murs de fer, allait être ouverte, mais uniquement après une décision d'une haute cour indienne qui se réunit le 8 juillet.

"Nous avons là des objets anciens, et ce n'est pas possible de déterminer leur valeur", a déclaré un historien et ancien directeur du Conseil indien des recherches historiques, M. G. S. Narayanan, au journal indien Times of India.

Ce temple serait la chapelle royale des anciens souverains de l'Etat princier de Travancore, aujourd'hui dans l'Etat de Kerala. Le temple est dédié au dieu Vishnou et les offrandes des fidèles ont été conservées depuis dans ses chambres souterraines. Depuis que l'Inde a obtenu son indépendance en 1947, le temple est contrôlé par une fondation dirigée par les descendants de la famille royale de Travancore.

Mettre le trésor d'Ali Baba à l'abri des voleurs...

La délicate question de la sécurité du trésor a été soulevée, de quoi donner une sérieuse migraine pour à la fois l'Etat de Kerala et le Gouvernement indien. Des experts de sécurité ont déclaré que la police de Kerala n'a pas les moyens nécessaires à assurer la sécurité de telles richesses, peut-on lire sur le site d'actualité indien Commodity online : "il faut des coffres protégés par des lasers, une surveillance numérique, et d'autres systèmes modernes pour assurer la sécurité de tels objets".

La police de Kerala a déclaré être en mesure d'assurer une telle mission, et être "entièrement équipée" pour cela. Récemment, la Cour suprême indienne a ordonné que le temple soit désormais géré par l'Etat, afin de garantir la sécurité des biens qu'il recèle.

Qui sont les propriétaires de cet incroyable trésor ? Les croyants hindous soutiennent que ce trésor appartient au temple, et que celui-ci devrait y rester, protégé par des systèmes de sécurités adéquats. Des historiens, eux, déclarent que le trésor s'inscrit dans la propriété publique ; il aurait été caché par les rois de jadis dans ce temple pour des raisons de sécurité spécifiques de cette période historique.

Le gouvernement de l'Etat de Kerala, Oommen Chandy, a déclaré dimanche 4 juillet au Time of India que "le trésor sera conservé où il a été trouvé". "Des mesures de sécurité permanentes vont être mises en place, après consultation du prêtre en chef du temps et du Maharadjah de Travancore, qui est le gardien du sanctuaire".

...et du gouvernement

Pour beaucoup d'historiens et d'académiciens, le trésor symbolise l'honnêteté et la simplicité des rois de Travancore de jadis, qui n'ont jamais retiré un seul objet du trésor, dont ils connaissaient l'existence, indique le Deccan Herald. Nombreux trésors similaires, propriétés d'autres Etats princiers de l'Inde précoloniale, ont eux été pillés ou gaspillés par mes propres membres des maisons royales, quand les rois de Travancore ont gardé jalousement ces richesses.

Cette préservation séculaire impressionne d'autant plus que déjà le débat se fait déjà houleux en Inde : Certains souhaitent que l'argent du trésor soit réinvesti dans le temple, et un ancien juge de la Cour suprême préférant qu'il soit dépensé pour le bien public, indique le site du Monde. Narayanan, l'ancien président du congrès d'Histoire indienne, a déclaré au Deccan Herald : "Nous avons des exemples de nombreux temples qui ont été pris en charge par le gouvernement" et qui ont subi "plus tard une mauvaise gestion et des irrégularités." "Cela ne doit pas arriver à cette chapelle", a-t-il ajouté.

Jusqu'à cette découverte, le temple le plus riche d'Inde était celui de Thirupathy, dans l'Andhra Pradesh, un Etat du sud de l'Inde, avec des offrandes d'une valeur de 320 milliards de roupies.

Camille Bolo - Le Nouvel Observateur

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mardi, 05 juillet 2011 | Lien permanent

Tantrisme

Une philosophie qui me plaît assez:

"Il serait ridicule de dire que l'érotisme dans l'art ou la religion a commencé dans tel ou tel endroit ; ceci étant dit, il est certain que la philosophie spécifique connue sous le nom de « Tantra » a commencé en Inde. C’est également en Inde qu’elle a atteint sa plus haute expression artistique. L'art Tantrique a atteint son zénith dans les temples consacrés à Shiva à Khajuraho et en Orissa.tantra,tantrique,tantrisme,hindouisme,religion,ésoterisme,lingam,yoni,mandala,mantra,bouddha,bouddhisme,sexe,art,khajuraho,orissa

 

 « Tantra » est un mot Sanskrit dont la racine tan- signifie « accroître, développer, élargir ». Le « tantrisme » est une forme de pratique religieuse qui prend des éléments de ses racines védiques et les combine avec des éléments du Bouddhisme et de l'Hindouisme pour former une synthèse avec les racines universelles. Les éléments du tantra remontent jusqu’à 5 000 ans avant JC, à l’époque de la culture Harappan (civilisation de vallée de l'Indus, 2 300-1 700 avant JC).

 

Les invasions par les Huns, les Musulmans, et les soldats victoriens ont mis fin à l’expansion du tantrisme en Inde. Elle continue à ce jour, mais rien de comparable à l'expression du tantrisme trouvée dans la période médiévale dans le nord de l’Inde.

 

Le tantra implique la pratique sacramentelle ésotérique. Par exemple, les rapports sexuels

sont réalisés de manière à symboliser l'accomplissement de l'unité avec l'univers, où la barrière entre le mystique et le divin disparaît. Cependant, il y a des différences cruciales entre l'union tantrique et le rapport sexuel ordinaire. Au moment de l'accomplissement, le praticien tantrique a absorbé le flux d'énergie dans le centre de sa psyché, et éprouve les conditions mentales et physiques présents au moment de la mort.  

tantra,tantrique,tantrisme,hindouisme,religion,ésoterisme,lingam,yoni,mandala,mantra,bouddha,bouddhisme,sexe,art,khajuraho,orissaLorsque Siddhartha Gautama (Bouddha) partit à la recherche de « l’illumination », il abandonna le palais des plaisirs que son père avait construit pour lui, et se lança dans le monde. Il sentit qu'il devait débarrasser son esprit du désir, et pour ce faire, il renia tous les désirs de son corps, ce qui aboutit  en un jeun qui le laissa bientôt à peine plus épais qu'un squelette. Il médita constamment pendant son jeun, mais ne parvint pas à réaliser la percée finale qui lui permettrait de percer le voile du Maya (monde d'illusion).

Selon l'enseignement tantrique, il a échoué parce que ce n'est pas en niant les désirs du corps qu'on peut atteindre l’illumination. En revanche, plus on essaye de nier les désirs du corps, plus ils deviennent forts. Dans le tantrisme, le but est d'employer les désirs du corps pour produire de l'énergie qui peut être canalisée dans la croissance spirituelle. La « perfection peut être atteinte facilement en satisfaisant tous les désirs, » stipule le Guhya-Samaj Tantra.

 

Selon les enseignements tantriques, Bouddha a atteint l’illumination uniquement quand il a mis fin à son jeun et mangé un mélange de riz et de lait disposs pour lui par une jeune femme. Il a alors senti une subite montée d'énergie à partir de là il n’a eu besoin que de quelques heures de méditation pour réaliser la conscience totale. Le tantrisme comporte la rupture des tabous. Les cinq « M » madya (vin), mamsa (viande), matsya (poisson), mudra (céréale frite), et maithuna (rapports sexuels) sont les éléments rituels et les rappels des pratiques yogiques. Le plus important est le rapport sexuel.

 

Tous les mythos primitifs incluent des rites de fertilité et des déesses mères, mais dans le tantrisme, l'union du mâle et de la femelle prend des implications cosmologiques. Dans l'Hindouisme classique, le lingam (pénis) de Shiva est le centre du culte. Dans l'Hindouisme tantrique, le yoni (vulve) de Shakti (l'épouse de Shiva) est ajouté au lingam de Shiva pour former un symbole incorporant les parties génitales des deux sexes, symbolisant de ce fait la création de l'univers.

 

Un autre aspect important du tantra est la méditation, qui implique des modèles géométriques appelés mandalas et des expressions parlées appelés mantras. Les mandalas sont les représentations géométriques des concepts tantriques : carrés, cercles et trianglés entremêlés".

 

Source : ici 

A lire également : ici 

Mes photos de Konark: ici

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mercredi, 30 novembre 2011 | Lien permanent | Commentaires (2)

Un plan ”nature” en Inde

Mon collègue insistait pour que j'aille à Guwahati. J’ai fini par y aller lors d’un tour en Inde de l’Est. Mais ce n’est qu’une fois après l’atterrissage à Guwahati que j’ai réalisé que j’étais partie loin. Très loin.

A la sortie de l’avion, c’est un mec de la sécurité qui nous fait monter dans le bus. Et se retourne pour faire la signalisation permettant à un autre avion de se garer…

J’ouvre donc une carte et découvre… que je suis en Assam… Et voilà où est l’Assam !!

 

Map Assam.JPG

 

La région n’est pas riche. Impossible de connecter mon ordi à un réseau sans fil, ni à un réseau câblé – c’est hyper protégé vu que le coin est régulièrement la cible de terroristes qui souhaitent l’indépendance de l’Assam…

 

La nature y est luxuriante, et ce dès la sortie de l’aéroport. Ce n’est donc pas vraiment une surprise d’apprendre que la vie sauvage y est protégée, notamment les rhinocéros, les tigres et les oiseaux (voir notamment Kaziranga National Park : http://www.kaziranganationalpark.com/ ). L’Assam est également célèbre pour ses orchidées, et son thé.

Un bon plan pour des touristes qui ne craignent pas les moustiques ou les coupures d’électricité, qui aiment la nature et les coins que les autres touristes désertent…

http://www.assamtourism.org/

 

La vue de mon hôtel de bon matin…

 

Guwahati_S2.jpg
Guwahati_S1.jpg
J'en n'ai pas vraiment profité mais je conseille!

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vendredi, 12 juin 2009 | Lien permanent | Commentaires (1)

Et si j'achetais une maison à Goa ? – Part 1

Je vais maintenant à Goa depuis 2007, mon premier voyage hors de ma base d’alors, Pune. Petit État côtier, ancienne colonie portugaise, c’est un petit havre de paix quand le reste de l’Inde stimule trop les sens. Un endroit où la peau blanche n’est pas exotique, où les gens parlent anglais et où on trouve de la viande (du bœuf et du porc) un peu partout. Il y a en plus certaines plages du nord, connues des fêtards, d’autres régions du coin où la vie est plus paisible et en fin le sud, très très tranquille. (Un ami punéite installé à Benaulim, un peu régioniste, me mit en garde contre le « crazy busy North » – réputé pour les plages touristiques comme Baga et Calangute et les boîtes de nuit. Mais là où je vis, dans les terres, la vie est déjà très calme, je n’ose imaginer ce que ça donne dans le sud ! Et pour l’instant, nous avons besoin d’activités, de compagnie, alors le coin nous va bien, même si les plages sont moins jolies.)

En 2007, je n’imaginais sans doute pas rester autant de temps et encore moins acheter un bien immobilier en Inde. Mais je rêvais déjà en regardant les vieilles maisons portugaises dont la seule vue me renvoyait romantiquement à l’époque des Lusitaniens. Et puis je suis retournée à Goa, encore et encore. Et finalement, au bout de seize ans, j’ai fini par y déménager. Mon Indien préféré, qui est, fait rare pour l’Inde, un déraciné, se plaît ici – sa famille vient du Kerala mais il n’a pas envie d’y vivre, peut-être parce que son père étant dans l’armée, il a grandi dans le nord.

Lorsque nous avons décidé de bouger, nous pensions louer un appartement, le temps d’acheter une petite maison pour couler de vieux jours. Et l’aventure commence…

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À suivre…

Acheter un bien immobilier à Goa

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lundi, 21 août 2023 | Lien permanent

Bouge ton boule c'est Bollywood!

Un an et une semaine en Inde et je n’en ai jamais parlé… My God. Faut dire que ça fait à peine un mois que je m’y suisc9611f2b10bf44136683ae3fc228b4d3.jpg mise (bon mais j’en ai vu 5 pendant ce laps de temps !). Et pourtant, pas un dîner où les acteurs Bollywood ne sont pas évoqués (c’est comme le cricket en somme). Mais pour les potins, on verra plus tard (Dallas à côté c’est de la gnognotte). http://www.bollywoodgossips.net/

4c5a1686fcd7a0ec1f55b6d5515442b0.jpgDimanche, j’ai vu Om Shanti Om. C’est l’histoire d’un type figurant qui est amoureux d’une jeune première qui sort avec un producteur. Et puis plein d’intrigues après… La 1ère partie c’est le cinéma des années 70 (ah non mais les Indiens avec des fringues des sixties c’est exceptionnel), la 2nde le cinéma des années 2007. Les plus du film (selon moi) : on comprend tout même sans capter les dialogues et c’est une satyre du cinéma bollywoodien (j’ai halluciné en lisant que la productrice voulait en faire une « ode à l’ère dorée du cinéma », ils sont tous complètement tournés en ridicule). Il y a beaucoup de critiques négatives sur le film (mais je suis pas assez connaisseuse pour comprendre) ; l’important c’est que tout le monde s’accorde pour dire qu’il est divertissant.

Le trailer : http://www.youtube.com/watch?v=Hh2u5vXQsq8

Le hit : http://www.youtube.com/watch?v=kYsIzdK0DP8

ETymologie : « porte-manteau » de Bombay et Hollywood. Bollywood fait donc référence à l’industrie cinématographique de Bombay/Mumbai – attention, ce n’est pas l’industrie indienne, il y a des tonnes de genres différents. On les appelle aussi les masala films (masala = mixture d’épice).

Histoire : « Bollywood est un terme qui déplaît souverainement aux réalisateurs hindis ; ils rappellent que l’industrie du cinéma existe à Bombay depuis plus longtemps qu’à Hollywood, puisque les premiers studios américains se sont créés sur la côte Est avant de déménager en Californie au début du XXème siècle. Les frères Lumière ont amené le cinématographe à Bombay en 1896, quelques mois seulement après avoir présenté leur merveilleuse invention à Paris. […] » (Suketu Mehta, Bombay Maximum City). Le 1er film indien (silencieux) a été tourné en 1913 (Raja Harishchandra). Dans les années 30, 200 films étaient produits chaque année. Le 1er film parlé, en 1931, a été un super hit (Alam Ara). A la fin des années 50, la couleur est arrivée mais ne s’est vraiment imposée que dans les années 65. Depuis les années 2000, Bollywood se modernise : devenu célèbre dans le monde entier, il faut être à la hauteur !

Quelques chiffres (Suketu Mehta, Bombay Maximum City):

« En ce début de XXIème siècle, l’industrie indienne du spectacle pèse près de 3 milliards d’euros. Cela ne représente qu’une part infime des 230 milliards d’euros qui y sont investis chaque année dans le monde, mais l’Union se classe tout de même au premier rang mondial pour le nombre de réalisations et de spectateurs. Elle produit en moyenne 1000 longs-métrages, 40 000 heures d’émissions télévisées et 5 000 albums de musique qui sont exportés dans 70 pays. Chaque jour, 14 millions d’Indiens voient un film dans les 13 000 salles du sous-continent ; et les films indiens attirent dans le monde un milliard de spectateurs de plus que les productions hollywoodiennes. La télévision n’est pas en reste : 60 millions de foyers possèdent un téléviseur, et près de la moitié (28 millions) étant câblés, les ruraux comme les citadins ont le choix entre une bonne centaine de chaînes. […] L’Inde est un des rares continents où Hollywood n’ait pas réussi à se creuser mieux qu’une petite niche ; les films américains comptent à peine pour 5% du marché. Les cinéastes hindis font d’ingénieux saboteurs. Alors que partout ailleurs le cinéma a été terrassé par Hollywood, l’Inde a absorbé Hollywood dans la grande tradition hindoue : elle l’a accueilli à bras ouverts, n’en a fait qu’une bouchée et l’a régurgité. Joyeux métissage de tous les genres connus jusqu’alors, le produit de cette digestion est une nouvelle divinité à dix têtes.

Les règles :

1.       Durée : 2h45-3h, avec parfois l’hymne national au début (il faut alors se lever) et toujours une pause au milieu.

2.       Chants : Les films bollywood sont avant tout des comédies musicales. Il y a entre 5 et 15 séquences chantées. Toutes en playback (comme tous les dialogues d’ailleurs). Les chansons sortent en général avant le film, alors mieux vaut que ce soit des tubes : ça assure l’audience dans les cinémas !

3.       Danses : En général, les chants s’accompagnent de danses et là, c’est le top du top. Enorme. Fantastique. Parfois la danse est justifiée dans l’intrigue, des fois elle tombe comme un cheveu sur la soupe. Mais quoi, ils ont juste envie de se remuer, ça arrive ! Un petit trajet en bus ? Chantons ! Dansons ! Les acteurs sont donc obligés d’être de bons danseurs. Les danses sont un mélange de danses traditionnelles et de « western style » (pop) – celles-là, c’est les mieux, des nanas à moitié à poil qui se remuent le boule, un truc de ouf. Si c’est une danse à deux, alors le décor se doit d’être à la hauteur : le must, les paysages du Cachemire (on dirait les Alpes enneigées) ou des chefs d’œuvre d’architecture. Notons aussi les changements de costume plus que nombreux pour chaque danse.

4.       Intrigue : Les Indiens ont un petit penchant pour le mélodramatique. Le grand classique ce sont les amants contre les parents en colère, les triangles amoureux, les liens familiaux, le sacrifice, les flics corrompus, les kidnappeurs, les méchants, les courtisans au grand cœur, la famille perdue de vue, les frères et sœurs séparés par le destin, les renversements de situation et des coïncidences qui tombent bien… L’idée de base c’est que quand on va au ciné, on oublie le reste. Peu importe la finesse du film, les gens veulent sortir de leur routine (peut-être surtout ceux qui ont la vie vraiment dur). Et en général ça marche !

5.       Bisous : Les conventions changent. Les bisous sont maintenant autorisés !! (Avant c’était tout dans le suggestif ; j’ai été choquée quand les héros se roulent une pelle magistrale dans Dhoom 2.) Et puis ça se passe plus facilement en ville, avec les « usages modernes » plutôt qu’à la campagne, avec les mariages arrangés. Et puis y a de moins en moins de danses (et ça c’est très grave si vous voulez mon avis).

6.       Spectateurs : C’est l’anarchie. Les gens viennent avec des nouveau-nés, ils parlent à voix haute, répondent au téléphone. No complex. J’ai jamais autant jonglé que pour un film d’horreur américain : ils se sont mis à faire les animaux de la ferme, au 4 coins de la salle. Suketu Mehta (Bombay Maximum City) précise que : « Les salles de cinéma indiennes n’ont rien de commun avec les caissons de relaxation collective proposés aux cinéphiles occidentaux. D’abord, il est hors de question ici d’intimer aux autres de se taire. Chacun dit ce qu’il a envie de dire, et souvent le public converse avec les personnages. Quand une divinité apparaît à l’écran, certains lui jettent de la monnaie ou se prosternent dans les allées. Les bébés braillent. Pendant les séquences chantées, un spectateur sur quatre sort acheter une boisson fraîche ou une friandise dans le hall d’entrée. Dans ces conditions, tout dialogue un peu subtil est exclu parce qu’il serait tout simplement inaudible. »

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mardi, 13 novembre 2007 | Lien permanent

XY: 4. XY et l’amour

Attention, tout ce que je peux dire ci-dessous sur ma nouvelle colocataire – on l’appellera XY pour des raisons que j’expliquerai plus tard – ne prétend en rien la caricaturer en tant qu’indienne.

 

A PART son coté pète-couilles, nous sommes devenues les meilleures amies du monde ! En même pas 15 jours…

J’ai droit donc à ses petits secrets. Mais je ne les révèlerai pas, c’est pas cool. Même si Marie-Aymée aime chasser le détail croustillant !!

 

Ce que je dirai simplement ici, c’est que XY cherche les ennuis. Alors qu’elle protège le Saint-Graal, elle aime qu’on lui court après (normal, c’est une fille) et elle prend des risques. Son petit jeu, c’est comme promettre à un mec affamé des pates à la carbonara et lui retirer le bacon au dernier moment (j’ai faiiiiiiiiiiiim !).

Et c’est comme ça qu’elle se retrouve avec le surnom de XY…

Un type avec lequel elle a joué au chat et à la souris pendant 3 mois, avec week-ends romantiques dans les palais du Rajasthan et tout le toutim, a pété un câble quand, lassée, elle a dit stop. Le pauvre ne s’en est pas remis, il est devenu obsessif, elle a du porter plainte à la police et résultats, elle a du couper les ponts avec tous ses amis, avoir un blog anonyme (dans lequel elle parle de moi et des yeux noisettes de Shiv mais dont je n’ai pas encore trouvé l’adresse…).

 

XY est une femme d’intérieur. Pas tant pour le ménage ou la bouffe mais pour le plaisir d’être chez soi. Devant son ordinateur. Elle m’a tannée pour rencontrer mes amis, ça n’a pas « clické » avec un de mes potes, j’ai abandonné. Et là j’ai eu droit à la phrase qui tue : « je me sens seule, j’ai pas d’amis à Pune. Bon même si j’en avais je ne sortirais pas pour les voir, mais au moins j’aurais l’option. » Donc ça ne va « clicker » avec aucun de mes amis ça s’est sur…

 

L’autre jour, déprimée par son amoureux, elle m’a tannée pour sortir et faire la fête. J’ai donc prévu LE programme : séance coiffeur (elle refuse de sortir dans un bar sans être passée par la case coiffeur – j’ai compris plus tard pourquoi : ses sourcils n’étaient pas épilés !!), puis shopping, puis pot à Thousand Oaks (le bar où elle a le plus de chances de rencontrer des mecs de plus de 30 ans, son critère). Elle m’a plantée. Sans plus de formalités.

Et le dimanche, elle a refusé d’aller à la piscine pour aller chez le coiffeur/salon de beauté. Et quand je lui ai demandé comment s’était passée sa séance chez le coiffeur/salon de beauté, elle m’a dit qu’elle m’attendait pour y aller. Il lui manque une case où quoi ? J’y vais une fois par an chez le coiffeur !!

 

Et là j’entends Marie-Aymée sauter au plafond : t’as essayé de passer sous silence l’histoire de l’amoureux !! C’est juste que c’est pathétique. Elle est amoureuse d’un bloggeur doublé d’un obsédé sexuel (je passe les détails si si j’insiste). Elle ne l’a rencontré qu’une fois, il vit aux Etats-Unis et elle ne verra pas avant 9 mois. Et faut voir les horaires impossibles qu’elle tient pour pouvoir chater avec lui (et accessoirement se faire insulter). Enfin ça doit l’arranger vu que de toute façon elle sort pas…

J’ai été désignée officiellement sa « conseillère » mais mon conseil de laisser tomber n’a eu tellement d’écho. Elle est amoureuse alors…

 

Malgré toutes ces histoires, son rêve c’est de se marier au plus vite. A 20 ans (elle en a 24), elle a obligé ses parents à lui trouver un mari mais ça n’a pas marché. L’amour elle s’en fout, ce qu’elle veut c’est un foyer, avec des gens, du bruit, et un mec (plus de 30 ans, grand et de l’ambition) qui puisse la sécuriser, qui « fasse tout ce qu’elle veut ». Et oui, les mecs, elle est jolie. Des photos dès que je quitte l’appart !

 

Je joue les psys de base pour conclure qu’elle cherche à compenser un manque, vu qu’elle est en orphelinat depuis ses 10 ans…

Je crois que cette fille est juste très malheureuse et très seule. Faut voir comment par moments elle gueule sur la bonne et à d’autres elle la fait venir dans sa chambre pour papoter pendant des heures comme deux vieilles copines. Désespérée je vous dis.

D’ailleurs elle m’a expliqué que, de par sa nature, si elle avait le choix entre glander dans sa chambre toute seule ou discuter au salon, elle resterait dans son coin. Elle s’est elle-même qualifiée d’ « antisociale ». Et ça m’allait très bien !! J’étais contente : au moins elle me foutrait la paix. Faut croire que j’ai réussi à la socialiser : elle n’est JAMAIS dans sa chambre et toujours dans le salon…

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vendredi, 28 novembre 2008 | Lien permanent | Commentaires (2)

Histoire de poils - Suite

J’aimerais revenir sur un article écrit en début d’année sur la pilosité de nos amis indiens, et ce suite à la couverture d’hier dans le journal : Article_Times of India_Sisters & Hair-raising existence_130508.pdf

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Pour terminer sur le sujet des poils dans les oreilles : alors que je l’avais lu quelque part, je n’avais pas réussi à trouver en ligne que c’est une particularité génétique indienne. Voici maintenant des chiffres ! Il y aurait 26% de cas en Israël, 50% à Madras (Inde) et 10% au Bengale (Inde) – Hypertrichosis.com

Maintenant revenons à ces pauvres frangines. Là, je dois dire : pas d’bol. Il s’agit d’une maladie génétique (le chromosome 8q étant possiblement coupable) appelée « Congenital Hypertrichosis Lanuginosa », une maladie facile à identifier : le patient est velu de partout sauf des pieds et des mains. C’est une maladie hyper rare ; évidemment, pas de chiffres exacts : notamment dans les pays pauvres (et superstitieux – le pauvre gamin est souvent pris pour une réincarnation de Hanuman, le dieu Singe, même si il est plus souvent traité de monstre ou de goblin), on cache les gens atteints d’hypetrichose. Fut un temps où nous les exposions comme bêtes de foire pour gagner de l’argent (19ème siècle), mais maintenant que c’est dûment expliqué scientifiquement, qui paierait pour voir ça ?? Bref, selon les études, il y aurait un cas sur un million ou un cas sur 10 millions. Etant donné qu’à peine une centaine de cas est recensée dans le monde aujourd’hui, ça fait plutôt une chance sur 100 millions. En se basant sur ce chiffre-ci, statistiquement, l’Inde devrait avoir une dizaine de cas. Et ben voilà, rien que dans le petit village de Sangli, y en a 4 ! Dans la famille en photo, 3 sœurs sur 6 ont eu le problème ; total, quand on a marié l’aînée (avec une pilosité normale), on a planqué les frangines !

Cela mérite une petite remise à niveau sur la pilosité (sujet qui me dégoûte autant qu’il me fascine). Saviez-vous que chez l’homme, le développement des poils commence chez l’embryon. Au sixième mois, le fœtus est entièrement recouvert de poils très fins (le lanugo). Ce lanugo disparaît - Entre le septième mois de la vie embryonnaire et les premiers jours de la vie extra-utérine. Il est remplacé par des poils drus sur les sourcils, des cheveux sur le crâne et un duvet très fin sur le reste du corps. Ce n'est qu'à la puberté que le duvet fera place aux poils définitifs. En ce qui concerne le cheveu, il succède directement au lanugo à partir du septième mois. En cas d’hypertrichose congénitale, le lanugo ne tomberait pas… Des fois ça se résolve tout seul mais des fois pas. On ne sait pas pourquoi. Et quand ça persiste, la seule solution, c’est l’épilation. Mais on imagine bien que dans un village indien, le laser n’est pas à portée de bourse… Peut-être qu’elles pourraient vendre leur poil sur le site complètement délire de l’Association du Don du Poil ??

NB : La vitesse de croissance des poils varie avec l'âge et la longueur du poil. Pour un poil court, la vitesse moyenne de croissance est d'environ 2 cm par mois mais, pour un poil de 20 cm de long (cheveux), la vitesse de croissance est réduite de moitié. La plus forte vitesse de croissance s'observe chez les femmes de 16 à 24 ans. La forme et la couleur des poils sont des caractéristiques héréditaires. Les filles, sachez qu’en Inde, la fréquence d’épilation augmente drastiquement ! En voilà qui aiment le pays, c’est sûr : les poils. La chaleur dynamise la pousse, un truc de ouf.

 

349862447.jpgD’ailleurs, en Inde, le poil, et l’épilation sont traités différemment. Par exemple les filles (de la classe moyenne supérieure) s’épilent les bras. Résultat les esthéticiennes demandent à chaque fois si elles doivent nous épiler les bras et s’offusquent quand nous refusons (même chose pour la moustache !)… Ou encore elles détestent faire le maillot (nous avons recensé les rares spécimens de Pune assez téméraires pour s’y risquer) mais quand elles y vont, elles y vont : une copine s’est retrouvé avec un mini-maillot brésilien en moins de temps qu’il ne faut pour le dire ! Elles ont également une méthode marrante (et originaire d’Inde) pour épiler les sourcils : l’arrachage avec un fil de coton (voir la photo). La première fois que j’ai vu ça, j’ai trop rigolé : la nana qui se faisait épiler se prenait carrément au sérieux (rapport au maquillage, style vestimentaire et attitude générale) ; quand l’épilation des sourcils a été terminée, elle a levé les bras pour tenir le miroir et émettre son opinion et là… la forêt vierge sous les aisselles. Dégueu. Même si les Indiennes souvent ne s’épilent pas les aisselles (voir 487663715.jpgKarina Kapoor dans Tashan), j’ai quand même vu un mec se les faire raser chez le barbier du coin !

Rien à voir mais y a le mot poil alors… En mars, le dernier Poilu français est décédé. Saviez-vous pourquoi on appelait les soldats de la 1ère Guerre Mondiale des Poilus ? Wikipédia :

1. La signification du mot « poilu » désignait à l'époque dans le langage familier ou argotique quelqu'un de courageux (cf. par exemple l'expression plus ancienne « un brave à trois poils », que l'on trouve chez Molière), ou l'admiration portée à quelqu'un « qui a du poil au ventre [ou aux jambes]».

2. Dans un ouvrage du linguiste Alfred Dauzat datant de 1918, on trouve une histoire du mot intéressante : « Avant d’être le soldat de la Marne , le « poilu » est le grognard d’Austerlitz, « ce n’est pas l’homme à la barbe inculte, qui n’a pas le temps de se raser, ce serait trop pittoresque, c’est beaucoup mieux : c’est l’homme qui a du poil au bon endroit, pas dans la main ! »

3. Une version populaire de la signification prétend que le surnom fut donné pendant la Grande Guerre , du fait des conditions de vie des soldats dans les tranchées. Ils laissaient pousser barbe et moustache et, de retour à l'arrière, paraissaient tous « poilus ».

Prochain post : le poil dans la main chez les Indiens (on reste dans le thème ;) ). 

Sources : Hypertrichosis.com – Beauty-cosmetic-guide – eMedicine – hair-science-fr – MSN Encarta – Wikipédia 

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mercredi, 14 mai 2008 | Lien permanent | Commentaires (4)

Fêtes de fin d'année, Périple en Inde du Sud

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Je suis arrivée le 22 décembre à Cochin. Décidément, cette ville a vraiment une odeur de vacances pour moi désormais… Seul petit changement par rapport à mon précédent voyage : Shiv avait dit à ses parents que nous étions ensemble (après un an). Fait que j’étais pas franchement à l’aise dans mes tongues quand il m’a laissée un quart d’heure toute seule dans le salon avec eux à mon arrivée. C’est fou le nombre de lieux communs qu’on trouve à dire dans ces moments-là !

C’est bien le Kerala ; comme un tiers de la population est chrétienne (l’autre musulmane, les hindous étant minoritaires), il y avait une ambiance de Noël (contrairement à Pune).

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Deux jours plus tard, nous étions dans un train, direction le sud du Kerala : Varkala. Un voyage épuisant mais un super hôtel à la clé, avec un super buffet de Noël (ah, les crevettes au barbecue à volonté, je m’en souviendrai toute ma vie…). C’est joli Varkala, c’est une fb226da4e89a3b6e786615d2dee3b0ca.jpgfalaise. Bon la plage est belle mais y aller n’a rien de formidable : on ne peut pas trop se baigner à cause des courants très forts et les étrangers sont parqués dans un coin. Ca fait discriminatoire mais c’est obligé pour pouvoir délimiter la zone de baignade, limiter les vols et le harcèlement (c’est moche à dire mais c’est comme ça…). C’est un peu comme Goa sauf que les « shacks » (restaurants en bambou) ne peuvent pas servir d’alcool ; donc on boit de la bière dans des théières ! Donc on a pas mal glandouillé à la piscine, joué au Uno, tâté du terrain de tennis, visité les environs. Varkala est un important centre de pèlerinage hindou. C’est là où le Guru Sree Nrayana (http://en.wikipedia.org/wiki/Narayana_Guru) a passé ses derniers moments. Il est connu pour avoir entrepris de grandes réformes dans le Kerala notamment: opposé au castéisme, il a choisi de bâtir des écoles et des temples pour que tous aient accès à l'éduation.

Bref, un bon plan, Varkala (pour l’anecdote j’avais voulu y aller en juin mais la mère de Shiv avait refusé ; cette fois-ci, elle a précisé qu’elle n’approuvait pas et Shiv lui a répliqué qu’il se passerait de son approbation… Comme quoi, faut savoir persévérer).

Ensuite, nous avons passé deux jours à Cochin, entre cocktail de mariage et danses de Khatakali. Nous avons eu droit à l’histoire d’une démone (à la face noire) qui vole des jolies filles, se déguise en l’une d’elle, tombe amoureuse d’un type (à la face verte), apparaît devant lui comme une jolie jeune fille et demande qu’il lui fasse l’amour (texto). D’abord intéressé, le type à la face verte finit par flipper devant l’insistance de la fille et l’envoie bouler. Enervée, elle reprend son apparence de démone et promet de lui faire payer. Il va alors lui couper les seins… J’ai passé toute la représentation à me faire engueuler par une brochette de français complètement coincés qui trouvaient que je parlais trop. D’abord, y a pas un lieu de spectacle en Inde où les gens se taisent et puis c’est pas comme si ces touristes comprenaient le malayalam (langue du Kerala), si?? Alors ???

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Ensuite, petit trip jusqu’à Gokarn, dans le Karnataka (nuit de bus Cochin-Mangalore puis petit déj qui nous fait louper le bucd02662c73ae0f1a4db446dc02c71237.jpgs direct Mangalore-Gokarn ; alors on prend un autre bus qui nous rapproche de Gokarn ; il crève un pneu au bout de 4 heures donc nous partons déjeuner et finissons dans un taxi !). Nous devions retrouver des amis de Marie et Djoh, grosse fête chez un type qui a trois plages privées et tout le tremblement… Le 30 au soir, toujours pas de nouvelles… On commence à connaître les plans indiens, mais quand même ! Nous profitons tout de même de la plage (en forme de ‘OM’, le sigle de l’Inde), jusqu’à la tombée de la nuit, quand les Indiens se mettent à l’eau et commencent à tchatcher les filles (j’ai eu droit à « Hey Darling, how’s you ? » pendant que Shiv faisait la planche, oublieux de ce qui pouvait se passer autour – il a découvert très récemment le principe de flottaison et je l’arrête plus !). Nous avons bu des bières avec un sosie de Jack Nicholson et sa femme. Puis dodo : demain matin, on se casse ! Direction Goa, où les bons plans pour le Nouvel An sont assurés.

Nous arrivons à 15h, sans avoir déjeuné. Première étape, acheter les billets de bus pour le lendemain (y en a qui bossent le 2 janvier !), et retirer de l’argent. Puis trouver un hôtel – ce qui n’est pas une mince affaire un 31… Surtout si on veut un prix correct : tout est multiplié par 5 ou 10. Le temps de trouver un taxi pour aller de l’hôtel à la plage, on a failli louper le coucher de soleil. Mais non, nous sommes arrivés juste à temps! Apéro au Curlie’s, puis grosse rave au Hilltop (non-stop jusqu’au lendemain soir). La MASSE de monde. Beaucoup de shit mais pas trop de drogues dures (pour ce que j’en ai vu), c’est cool. Pour finir, Shiv a voulu tenir sa promesse et m’emmener dîner ! Nous nous sommes pris un bain de foule comme c’est pas permis. Que des Indiens, que des mecs, et tous bourrés. L’endroit où t’as pas envie d’être !! Mais j’ai apprécié le dîner !

Grosso merdo, j’ai eu Shiv, des potes, du soleil, de la mer, assez pour faire passer la pilule de pas passer les fêtes en famille ;)

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jeudi, 03 janvier 2008 | Lien permanent | Commentaires (1)

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