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Rechercher : cinq coins du monde

Alors, tu vas rester en Inde ??

 La question à cent roupies…

Question que l’on peut légitimement me poser après cinq ans et demi mais qui ne m’emmerde pas moins. Vu que je n’ai pas la réponse.

 

En revanche, ce que je peux dire c’est que malgré toutes les mises en garde de mes amis mumbaites, Delhi est une ville assez « facile » à vivre.

Plus propre, plus spacieuse, plus fluide, plus culturelle que Mumbai. 

Moins accessible (rien ne se fait à pied), moins dynamique (tout ferme très tôt), moins peuplée (même si les chiffres sont équivalents, on n’a pas la même sensation de surpopulation), moins ouverte sur l’horizon (forcément y a pas la mer), moins sécurisée le soir… Bref deux villes complètement différentes…

 

Enfin, comme j’ai l’habitude de dire, ce n’est pas le lieu qui fait l’endroit mais les gens que l’on y rencontre… Et jusqu’à présent les delhiites que j’ai rencontrés sont plutôt sympas !

 

Quand j’ai emménagé à Mumbai j’ai cru que jamais je ne me ferai à l’humidité. Se sentir gluant en permanence, très peu pour moi ; les odeurs de champi dans mes draps très peu pour moi. Et finalement ? J’ai regardé mes outils ménagers rouiller les uns après les autres. J’ai appris à manger du pain moisi. Bref je m’y suis faite.

 

Et le truc à Delhi c’est que j’ai chaud. J’ai très chaud. J’ai très très chaud. Je me lève, j’ai des nausées tellement j’ai chaud. Je ne mange plus tellement j’ai chaud. Je suis si fatiguée tellement j’ai chaud. Allez, on en reparle l’été prochain !!

 

PS : Pour montrer que je rigole pas, voilà ce qui est arrivé à mes bougies !!

 

 

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jeudi, 12 juillet 2012 | Lien permanent | Commentaires (1)

Mets de l'huile!

 Un de mes collègues est récemment allé en France pour la première fois.

 A l’issu de sa formation, il s’est vu offrir une bouteille d’huile d’olive. 

  • Moi : Ah sympa le cadeau ! Tu l’as utilisée ? (Me doutant bien qu’il ne saurait pas trop quoi en faire.)
  • Lui : Oui oui. (Pas plus bavard que ça ? Qu’est-ce qu’il a bien pu en faire ??!)
  • Moi : Ah bon et pourquoi ??
  • Lui : En huile de massage, j’avais tellement mal au dos après les huit heures d’avion du retour !
  • Moi : Morte de rire.
  • Lui : Personne dans ma famille n’aime ça ou sait cuisiner avec ça.
  • Moi : Oui. Je ne me moque pas ! J’ai dû en faire de belles ici aussi ;)

 Suite…

Je raconte ça à ma mère qui me dit que l’huile d’olive c’est excellent pour les massages !

 Suite…

Je vais acheter une lampe à huile. Le marchand m’explique comment ça marche : « Tu peux mettre n’importe quelle huile, même de l’huile d’olive ! » La lampe de luxe!

 Suite et fin…

 Un jour, il y a bien longtemps, à Pune, j’ai voulu acheter de l’huile de coco pour cuisiner. Je suis donc allée à la supérette. Etant incapable de mettre la main dessus, j’ai fini par demander de l’aide. Le type m’a donc emmenée au rayon des cosmétiques, refilé une petite bouteille bleue d’huile de coco et juré ses grands dieux que ça marchait aussi bien pour la cuisine que pour les cheveux !! On ne peut pas dire qu’il m’ait convaincue mais je n’avais pas le choix… Ca a bien marché. Du coup j'ai essayé dans les cheveux aussi. C'est gras quoi. Faut cinq shampooing pour enlever tout - peut-être que j'en ai trop mis??

 

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samedi, 02 juin 2012 | Lien permanent

Première sortie à Delhi...

Autre première: sortie "en couple" pour mon Indien préféré et moi. En cinq ans...

Petit retour en arrière. Dimanche, dans la piscine du Neemrana fort palace:
- Vous êtes Française (en Français dans le texte)?
- Oui.
- Vous dansez le tango?
- Euh...
- Vous devez venir à nos réunions tango, deux fois par semaine!

Voila comment ma mère et moi avons rencontre M., une très belle Indienne dans la soixantaine. Célibataire, une fille installée aux États-Unis, gérant une usine de textile à Delhi, passant ses vacances sur la cote d'Azur, sachant faire la différence entre un verre à vin blanc et un verre à vin rouge (moi, à qui ma nationalité semble conférer une expertise automatique sur la question vinicole, je ne connais pas la différénce!)...

M. m'invite le mardi même pour une petite soirée sur sa terrasse. Je prends sur moi et délaisse mon canapé (pourtant Dieu sait si j'ai sommeil!): Il faut que je sorte et me sociabilise. Mon Indien préféré me soutient dans cet effort et accepte de m'accompagner...

Nous arrivons sur une superbe terrasse dans le quartier chic de Defence Colony. Les invités arrivent au fur et à mesure. Petit coup de jeune pour nous que la trentaine approchante inquiète un peu: la moyenne d'âge frôle les 60. Mon Indien a son petit succès: Il y a trois hommes pour 20 femmes! Des femmes qui rigolent en disant que l'homme de leur vie, c'est leur chauffeur!!
Discussions de desperate housewives indiennes... Sur telle femme politique. Sur le bonheur d'avoir un chien. Sur les messes du dimanche à l'église de l'ambassade du Vatican. Sur les enfants qui vivent à Singapour, en Australie. Sur l'éclate de la nouvelle quarantaine (la soixantaine). Sur la zumba. Sur les ONG.

Le tout sur fond de musique: une invitée a sorti sa guitare et ça chante dans la bonne humeur!!

Mon Indien et moi avons pris place derrière le bar. Un endroit indiqué pour briser la glace et passer outre l'incongruité de la situation... Et ça picole sec les nanas!

Une expérience unique (encore une). Une plongée au coeur d'une société dont j'ignorais  l'existence. Et une franche partie de rigolade pour ma première "sortie" à Delhi!!

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lundi, 09 avril 2012 | Lien permanent | Commentaires (1)

Bébé Samouraï made-in-India – 2. Une grossesse sans histoire

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Tout au long de ma grossesse, j’ai réussi à échapper à quasiment tous les conseils et pu n’en faire qu’à ma tête (avec le soutien du père évidemment).

C’est comme ça que nous nous sommes retrouvés au Laos, le pays le plus pauvre d’Asie, pendant la mousson, à faire du kayak sur le Mékong en fureur, ou pédaler dans la gadoue, alors que j’étais enceinte de cinq mois ! En rentrant de vacances, un de mes collègues m’interdit presque de prendre les escaliers, « vu mon état », ce qui me fit évidemment rigoler sous cape (enfin, à peine).

 

J’ai donc eu une grossesse de rêve. Après un premier trimestre infernal. Et à part quelques crampes sévères, un petit nerf sciatique qui s’est coincé pendant trois quelques semaines à la fin du cinquième mois, mon trou de balle qui a essayé de se faire la malle vers le huitième mois (bonjour les hémorroïdes !), et mes sphincters qui m’ont lâchée une fois pendant 24 heures (ça fait peur, une pétarade pareille) !!

 

Voici ce qui m'a sauvé la vie :

  1. Une potion magique contre les nausées,

  2. Une alimentation équilibrée : un jus ou smoothie à 9h, un pick-up ou autre biscuit à 11h, déjeuner à 13h, protéine-shake (ma gynéco insistant lourdement là-dessus) à 16h, un grignotage à 18h, une soupe et/ou salade et/ou légumes à 21h,

  3. Du sport (yoga, balle d'exercice, marche, sexe (quand t’as la chance d’avoir les hormones qui coopèrent et que ton allure de baleine ne rebute pas ton partenaire) - le sexe est d'ailleurs 'prescrit' pour déclencher l'accouchement ; comme le médecin a dit à mon Indien préféré : "t'as commencé, tu finis" !),

  4. Pas mal de chance !!

(A suivre…)

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vendredi, 20 février 2015 | Lien permanent | Commentaires (2)

Les secrets de la gestuelle indienne révélés

Sous la pression populaire (merci Anne), je reviens en force !

Et plutôt que de parler de l’élection triomphale de M. le Modi, de son annexion du Cachemire ou de la crise économique qui se confirme (même si ce n’était pas trop visible dans le bar où j’étais vendredi soir), je voudrais parler de la gestuelle indienne. À défaut de parler couramment hindi, je parle très bien indien avec mes mains, et un peu ma tête. Je la dodelinais à outrance les premiers mois de ma vie indienne, jusqu’à ce que ma colloc française se mette à secouer la tête en me parlant et que je comprenne que chaque culture à sa gestuelle, qui peut paraître grotesque sortie de son contexte. Il n’y a pas qu’à Bollywood que les Indiens théâtralisent, presque toute conversion est codée de gestes bien particuliers !

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Une petite introduction plus drôle que vraie mais vraiment drôle quand même (merci Koldeko!)

Il y a des gestes pour tout dire : oui, non, ok, peut-être, j’ai faim, j’ai envie de faire pipi, quoi/où/quand ?, désolé, je ne sais pas, t’es niqué, cinq minutes, etc.

 

En plus de ceux de cette vidéo, il y a le geste pour dire:

  • « n'importe quoi »: se taper le front de la main
  • « oh mon dieu »: se tenir la tête entre les mains et secouer du chef
  • « viens »: tendre le bras à l’horizontal et replier les doigts jusqu’à ce qu’ils touchent la paume, ouvrir les doigts et répéter
  • « dégage »: tendre le bras à l’horizontal, le tourner à 45 degrés et bouger les doigts de gauche à droite
  • « je ne sais pas »: lever les épaules, tendre la paume des mains et faire une moue cheloue
  • « je ne comprends pas »: tendre le bras et faire le geste de dévisser une ampoule
  • « je ne comprends pas »: tendre le bras et lever les doigts pour montrer la paume

Et puis il y a tous les autres gestes, y compris régionaux, notamment dans le Tamil Nadu : 


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lundi, 02 septembre 2019 | Lien permanent | Commentaires (3)

Pune, ma ville d'adoption

medium_Inde2-2.2.jpgQui connait Pune? Honnetement? C'est la que j'ai atterri... Petite bourgade de 5 millions d'habitants, capitale industrielle, inconnue du monde entier, Pune est pourtant la plus belle ville du monde!!

Non, je blague.

En fait, c'est une ville (de l'Etat du Maharashtra). Une ville indienne qui plus est. Autrement dit elle est surpeuplée et le trafic est carrement infernal.

MAIS elle est situee en hauteur ce qui fait que son climat est ideal, surtout compare a celui de sa voisine, Mumbai. Je prendrai bientot des photos, histoire de vous epater! En attendant je joins une carte pour ceux qui ne maitrisent pas la geographie de ce petit pays qu'est l'Inde...

 

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samedi, 18 novembre 2006 | Lien permanent

Mise à jour

Il est temps de faire mes excuses… Je dis toujours les Indiens çi, les Indiens ça… Et surtout j’ai un sujet de prédilection, le mariage, la virginité et tout ça. Et je suis pas la seule, XY est encore plus acharnée que moi ! Alors voilà, l’autre matin je lisais le journal et un titre m’a sauté aux yeux : « un homme demande le divorce pour cause de non-virginité de sa femme ; le juge lui donne tort ». Et je me dis : « ils ont encore frappé, quelle sympathique tradition… » !! Je me précipite sur l’article et quelle n’est pas ma surprise de constater que ça se passe en France… Alors là, bravo….

Source : http://timesofindia.indiatimes.com/World/Europe/French_court_refuses_to_annul_Muslims_marriage_to_non-virgin_wife/articleshow/3730769.cms

 

Et puis sur la même page, un article à peine moqueur sur Sarko. Perso, je ne me mêle pas de politique mais ça m’a fait rire. Comme ça m’a fait rire que Obama décide d’aller régler la crise du Cachemire. Heureusement que les Etats-Unis sont là quand-même… Ou plutôt mais de quoi se mêlent-ils ?? Faut quand même avouer que c’est assez instable là-bas, et si on ne le dit pas assez, la Chine envahit le coin chaque fois qu’elle peut… Ne serait-ce que le 30 septembre 2008, dans le secteur du Ladakh, à la frontière sino-indienne, des Chinois de l’Armée pour la Libération sont entrées sur le territoire indien (15 kilomètres), faisant leur la hutte du poste indien dont les soldats s’étaient absentés. La base a été brulée et les rations et autres équipements volés. Ici on reporte 213 incursions de ce genre en 37 ans (de 1970 à 2007).

Source : Article Passive-Agressive, India Today, 17 Novembre 2008 ; voir aussi sur le sujet : http://specials.rediff.com/news/2008/nov/18sd1.htm; http://timesofindia.indiatimes.com/Arunachal_row_China_lashes_out_at_India_again/articleshow/3699907.cms;

 

Mais revenons à notre champion national. Je traduis. C’est marrant, non ?, de voir ce qu’ils en disent d’ici ?

« Paris : estomaqués, les supporters de Nicolas Sarkozy, le président français du centre-droite, se demandent quoi faire. Doivent-ils blâmer la crise financière internationale ou l’influence de Carla Bruni, sa sexy femme, pour ce qui ressemble à un virement politique à gauche.

Il n’y a pas un jour sans que « Sarko » montre des signes d’une révision idéologique. Il attaque les « fat cats » et la « dictature du marché ». Il a déclaré que le « capitalisme du laissez-faire était fini » et il a appelé à la fin des « golden parachutes ».

La transformation est frappante, étant donné que Sarkozy, connu pour sa politique de « zéro tolérance » durant son mandat de ministre de l’intérieur, était méprisé à gauche et considéré comme un dangereux activiste de droite.

Ces derniers jours, il a été caricaturé sur un site internet comme un Che Guevara français. Martin Schultz, le leader allemand des socialistes au Parlement européen, l’a félicité (ironiquement) pour avoir « parlé comme un vrai socialiste européen ». Les proches de Sarkozy appelle ça du pragmatisme, mais pour d’autres ça ressemble au dogme socialiste : il a promis de créer 100 mille emplois fonctionnaires – le genre de geste pour lequel il a tourné en ridicule l’ancien gouvernement socialiste l’année dernière. « Suis-je devenu socialiste ? » a-t-il demandé récemment. « Peut-être. »

[blabla sur les actions de Bruni que j’ai la flegme de traduire…] Source : Je peux plus mettre de PJ mais c’est dans le Times of India du 19 novembre 2008 en page 16…

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vendredi, 21 novembre 2008 | Lien permanent | Commentaires (2)

XY: 1. Avant la rencontre…

Attention, tout ce que je peux dire ci-dessous sur ma nouvelle colocataire – on l’appellera XY pour des raisons que j’expliquerai plus tard – ne prétend en rien la caricaturer en tant qu’indienne.

 

Mi-septembre, un soir que je dinais à l’étage chez Smoking Joe’s (faut voir la tronche de l’escalier: hyper étroit et bas de plafond – et ce détail à son importance pour la suite!), je reçois un coup de fil sur mon téléphone dont la batterie est presque à plat. C’est une Indienne qui a vu mon annonce pour une chambre à louer et voudrait discuter. Je propose de rappeler un peu plus tard parce que c’est trop bruyant. Et ben non, madame est pressée, elle veut que je sorte de ma salle pour aller lui parler ! Euh, faut têt pas abuser…

Je rappelle plus tard. Elle est hyper intéressée par la chambre. Et passe dix bonnes minutes à me rabâcher que c’est impossible de trouver un logement à Pune et que je dois absolument lui promettre de réserver la chambre. Et là-dessus, elle commence à vouloir négocier le loyer… Pas très tactique tout ça ! Elle abdique, et je promets d’envoyer des photos d’ici quelques jours.

 

2 jours plus tard, coup de téléphone, des reproches : mais qu’est-ce qui m’arrive, pourquoi j’ai pas envoyé les photos ?? j’avais pourtant dit… Ma poulette, check ta boite, tout a été envoyé y a 10 minutes… Et puis nous avons quand même plus d’un mois devant nous…

 

Nous nous mettons d’accord sur les modalités : elle choisira sa chambre et arrivera le 1er novembre. D’ici là, elle ne sera pas joignable. Soit.

Mi-octobre, rappel de confirmation (je croyais qu’elle ne serait plus joignable ??) et ça tombe bien : je viens de me rappeler que le 1er novembre tombe en plein Diwali et que je ne serai probablement pas à Pune. Je lui demande de décaler son arrivée au 2 novembre. Là c’est limite si je me fais pas insulter : « non mais tu peux pas faire ça. Depuis le début je t’ai dit le 1er novembre. Je peux pas décaler, impossible. » Alors 1. en Inde RIEN n’est impossible, 2. elle m’excusera si quand on me dit « 1er novembre » j’ai pas le réflexe de me dire « ah mais c’est pendant Diwali ! ». Je ne suis quand même pas née ici…

Bref, nous décidons de la tactique suivante : elle m’envoie une preuve d’identité et je laisse la clé du gardien avec pour consigne de ne la donner que si les preuves d’identité correspondent. Elle commence par ne pas vouloir sous prétexte qu’elle n’a pas de version électronique. On me l’a fait pas ! Le premier cyber du coin lui fera un scan, alors elle va se bouger le cul… Et puis en plus ma broker m’a demandé qu’elle s’enregistre à la police – avec toutes les histoires de terrorisme c’est devenu obligatoire. Pas rassurant tout ça.

 

Le matin de mon départ pour le Kerala, je laisse donc la clé au gardien. Le type qui passe et me fait la traduction me conseille de laisser la clé à quelqu’un de « plus responsable ». Mais pas moyen de joindre XY, je n’ai pas le choix. Résultat, je pars pas tranquille pour mes 10 jours de vacances… Merci XY.

 

Samedi 1er novembre, 9 heures du matin. Coup de téléphone. Ah bon tu dors ?? Et pas que de la surprise dans sa voix, presque du reproche. « Euh, désolée, oui, samedi matin, je dors. » Bref XY est apparemment arrivée dans l’appartement et veut le code pour internet – que je prétends ne pas avoir sur moi (les terroristes piratent les connexions internet et je veux voir sa tronche avant de lui donner le code !), et elle veut savoir où est la bonne… En tout cas, pas à Goa…

Ca promet pas vrai?? Bientot la suite...

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dimanche, 16 novembre 2008 | Lien permanent | Commentaires (3)

Voyage aux Sundarbans en mai

Mais laissez-moi en dire un peu plus sur mon voyage au bout de la fournaise bengalaise… 

 

Sundarbans, West Bengal - May 2013


Hormis la chaleur écrasante et la quasi absence d’animaux sauvages (nous avons juste vu quelques daims, lézards, un macaque, deux serpents et des oiseaux), nous avons pu apprécier la campagne indienne, un de mes vieux rêves !

 

L’avantage de venir en mai c’est qu’il n’y a pas de touristes indiens – et apparemment y en a un sacré paquet quand les conditions sont plus clémentes. Et observer des animaux sauvages avec des Indiens, que le silence dérange viscéralement, c’est pas une partie de plaisir !

 

L’inconvénient de venir en mai c’est que les habitants se dépêchent de fêter les derniers mariages et qu’il y a donc des baffles énormes (branchées à des générateurs) dans chaque village qui balancent de la musique bollywood (quand c’est pas un vieux DVD rayé et grésillant) à fond. Si si. Etre accueillie comme ça après m’être galérée à traverser l’Inde pour un « séjour nature », je te jure si la chaleur ne m’avait pas laissée KO, je crois que je serais allée taper un scandale. En même temps, dans ma vie de tous les jours je ne peux pas me passer de musique alors si ça égaye la leur, ces enceintes de concert, est-ce que j’ai vraiment mon mot à dire ??

 

Avec tout ça, j’ai apprécié le menu simple de riz, chapatis, dal et légumes – même si au bout du 6ème repas je commençais à ressentir quelques carences… Et puis ça m’a un peu ennuyé de répondre chaque jour aux mêmes questions des nouveaux backpackers « et tu aimes travailler en Inde ? », « et combien de temps tu comptes rester ? », « quand est-ce que tu as réalisé que tu voulais rester ? » etc. Et j’ai détesté l’alcool de riz du coin qui a un goût infâme et quasiment pas d’alcool !

 

Mais surtout j’ai adoré les ballades en barque manœuvrée par un pêcheur dans le cœur de la mangrove, avec des racines et des branches de partout. J’ai dû me battre pour avoir ma deuxième session, qui n’était pas prévue au programme, mais j’ai une sacrée force de persuasion ;)

 

J’ai adoré la promenade de deux heures dans le village. Ça m’a transportée ailleurs : les chemins nickels (de sable et de pavés), les enfants qui courent cul nu après les chèvres, les femmes qui vont au puits, les vieilles qui se promènent les seins quasi à l’air, les jeunes qui passent à bicyclette, les fillettes qui barbotent dans les mares, les cours des maisons en torchis pleines d’animaux, les toits de chaume quasiment tous équipés de panneaux solaires. Quasiment pas d’ordures qui traînent. Des couleurs sublimes avec le coucher du soleil. On aurait dit que c’était pour de faux….

 

J’ai adoré regarder les étoiles la nuit allongée sur la terre battue avec une petite bise qui me soufflait sur le visage.

Et ça m’a fait du bien de lézarder toute la journée !!

 

Et j’ai kiffé les histoires de tigres qui bouffent des humains (une quarantaine chaque année), et des pêcheurs ou des horticulteurs (des villageois qui ont un mois par an pour s’enfoncer dans la forêt et récolter du miel) qui en réchappent.

 

J’imagine que les Sundarbans (qui veut dire la belle forêt, ou la belle jungle) ressemblent à autre chose après la pluie, quand le riz a poussé et que les températures sont supportables. Il n’empêche, j’avais une furieuse envie de dépaysement et bien j’ai été servie !! Un super voyage donc !!

 

 

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vendredi, 10 mai 2013 | Lien permanent

La tête dans les étoiles (ou pas)

Histoire de faire rêver un peu mon Indien préféré, je décidai de lui faire la surprise de fêter son anniversaire sous un ciel étoilé – c’est un peu son truc les étoiles depuis qu’on a regardé Cosmos sur Netflix !

Pour commencer par le commencement, je googlai « meilleur endroit en Inde pour regarder les étoiles » et tombais là-dessus :

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Super excitée (surtout parce que cet endroit était à peu près accessible), je me renseignais sur comment visiter ce truc-là, de nuit. Alors de nuit, ils font plus mais de jour oui. Ça me paraissait bien un peu bizarre d’aller voir les étoiles en pleine journée mais en Inde tout étant possible (et puis pourquoi ils feraient des visites de jour ?), mon cerveau ne s’est pas penché trop longtemps sur la question. D'autant que mon collègue m’a confirmée que mon idée tenait du génie, que c’était un endroit génial et qu’on pouvait y voir les étoiles !

Il me fallut remplir un formulaire en ligne, et attention, il faut le faire au moins 30 jours à l’avance. Tout pile un mois avant le jour J, entre deux visites terrain, je m’y collais et bien m’en pris car le site s’est arrêté de fonctionner pendant les deux semaines suivantes ! (J’y allais souvent pour voir si ma demande avait été acceptée.)

L’étape suivante fut de réserver une chambre pas trop loin de Nainital. Surtout pas à Nainital, une petite ville super bondée qui n’a rien de trop charmant à mon goût. Heureusement il y a pas mal de ‘boutiques hôtels’ dans les environs. Soulitude sut me séduire, de par son nom, sa page web qui mentionne ‘star gazing’ comme une activité et la chambre qui a des plafonds vitrés pour voir les étoiles. Et il ne restait plus qu’une chambre quand je réservai trois semaines à l’avance, j’y vis un signe du destin !

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Et ainsi nous nous en fûmes nous faire les 9 heures de voiture qui séparent Gurgaon des montagnes de l’Uttarakhand. Un voyage sans heurt, avec un Bébé Samourai tout à fait à peu près calme. Nous nous dégourdîmes les jambes dès notre arrivée ; et j’étais un peu inquiète parce que le ciel était couvert. Ils sont fortiches les Indiens mais quand même, même si ils arrivent à voir les étoiles avec le soleil, certainement que des nuages seraient un obstacle !

Le lendemain, le ciel est un peu dégagé et nous roulons les deux heures pour aller à l’observatoire. A l’heure du rendez-vous, pas âme qui vive. Ah si tiens un gardien. Qui, même si il n’a pas l’air de trop comprendre ce que nous fabriquons là, nous indique que l’équipe déjeune et que ça risque de prendre un moment parce qu’ils n’ont pas de voiture et que le réfectoire est à pétaouchnok. Du coup nous offrons de faire le taxi.

Le scientifique en chef qui nous avait été attribué n’est pas là. A la place nous avons un ingénieur assistant. Qui nous montre une petite vidéo sur l’histoire de l’observatoire. Puis nous emmène voir la bête. Et… voilà ! En fait d’étoiles nous avons vu un téléscope. Sans commentaire.

L’hôtel n’avait pas de téléscope à taille humaine, ils avaient juste un client récurrent qui venait prendre des photos. Mais le ciel était beau quand même, plus qu’à Gurgaon. Même si en fait la fin de l’hiver (mi-février) n’est pas trop la saison pour mater les étoiles, avec les nuages qui se créent dû au réchauffement. Et puis aussi il n’avait de Soulitude que de nom : il est presque encastré entre deux autres maisons et des travaux sont en cours. Malgré tout l’hôtel est très agréable (surtout notre chambre un peu à l’écart), le staff très aidant et la bouffe très bonne.

Et puis tous les deux nous adorons les montagnes de ce coin de l’Inde, alors pas de regrets, c’était un chouette week-end, un de ceux qui se mérite (avec 2 jours de voiture sur les routes indiennes) !

PS : Réflexion faite j’ai dû confondre observatoire et planétarium ?

Kumaon Hills

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lundi, 17 avril 2017 | Lien permanent

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