mardi, 12 février 2008
Faites l'amour, pas la guerre
Pour commencer, j'ai eu l'idée de ce post après avoir reçu un mail de l’ambassade que je viens de recevoir et qui dit de rester planqué : « Du fait de la possible arrestation de M. Raj THACKERAY, chef du MNS (Maharashtra Navnirman Sena), mouvement radical du Mahahrashtra, et compte tenu des troubles qui se sont produits aujourd'hui dans les villes de Pune et Nashik, le Consulat Général de France à Bombay vous incite à la prudence dans vos déplacements (notamment au centre -Dadar- et au nord de Bombay). »
Alors en fait, ce type, Raj, il a dit « dehors les gens de l’Uttar Pradesh et du Bihar » (on fait pas des fêtes de l’Uttar Pradesh dans le Maharashtra non mais qu’est-ce que c’est que ce bordel ??), ce qui a provoqué des violences un peu partout.
Donc si ce c… me bloque mon départ ce soir, ça va nettement moins me faire rigoler (Emilie ou l’art de tout rapporter à soi !).
Bref, ça m’a fait penser à ce que dit Mehta dans Bombay Maximum City : les Indiens avalent (tout) ce qui vient de l’Ouest, le digère et le recrache pour donner un machin à la sauce locale – c’est leur manière à eux d’intégrer des trucs étrangers. L’auteur donne l’exemple du masala coca : « Rien de plus facile que de miner la suprématie du Coca-Cola en commandant un Coca masala : le liquide universellement connu, brunâtre et pétillant, mais agrémenté de citron, de gros sel, de poivre et de cumin. La boisson américaine écume d’une colère stupéfaite au contact de deux cuillerées de masala qui la guettaient au fond du verre. Le serveur planté devant la table attend que la mousse retombe pour rajouter un trait de Coca, laisse le bouillonnement se calmer, vide enfin la bouteille. Et voilà le Coca hindouanisé ! L’envahisseur étranger s’est intégré au pays. »
Le lien entre les deux, c’est que je me demandais dans quelle mesure les fondamentalistes, complètement opposés à l’envahisseur occidental, cela va de soi, aidaient à « préserver » la culture indienne. Par exemple, faut-il interdire la Saint-Valentin en Inde ? Pour vivre bien vivons cachés. Ca les Indiens l’ont compris ; vous pouvez en parler à Djoh qui a été traumatisé d’avoir dû payer 300 roupies pour embrasser sa copine. Bref, les gars, est-ce que ça vaut le coup de squatter les universités et empêcher les gens d’aller en cours ? Casser les magasins Archie’s ? Et brûler des cartes postales ? Ok c’est un plan commercial m’enfin merde, « faites l’amour, pas la guerre »… Voilà à quoi ça mène un trop plein d’énergie sexuelle chez des mecs mal orientés : ils s’en prennent aux amoureux qui s’bécotent sur les bancs publics…
12:55 Publié dans IncredIble India | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : inde, maharashtra, extrême droite, saint-valentin | Imprimer |
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lundi, 11 février 2008
Les filles, on vous aura prévenues!
Maintenant, j’ai une réputation à tenir !! Soit dans le « trash » soit dans le sexuel. Alors allons-y… Mais cette fois-ci, même si c’est mon sujet de prédilection du moment, c’est pas moi qui l’a dit, c’était dans le journal ce matin ;) Article_Times of India_The white girl must be easy_110208.pdf (Au fait j’ai traduit au mieux, en prenant parfois quelques libertés de langage mais pas tant que ça, les expressions de l’article étaient souvent super marrantes, même en anglais.)
Alors que le nombre de molestations d’étrangères augmente, Shobhan Saxena tente d’étudier le stupide « mâle » indien.
Son jeans lui moule les cuisses, et les bretelles de son soutien-gorge noir se voient à travers son tee-shirt écrasant ses gros seins. Elle ne baisse pas les yeux en marchant. Elle sourit, rend les regards et rit comme une sorcière en mal de sexe. Ca ne la gêne pas si sa peau de porcelaine est frottée par de rudes mains indiennes. Elle aime ça. Ses yeux affamés en redemandent : « pourquoi ne me sautes-tu pas dessus ? ». Elle est tellement affamée de sexe. Voilà ce que les mecs indiens pensent. Et c’est pour ça que quand ils la voient – une fille aux cheveux jaunes qui marchent avec son sac dans une rue mal éclairée – ils deviennent des bêtes.
Cette bête est partout. Elle est assise sur un tabouret à son comptoir dans les cabines, attendant les touristes féminins désireuses de faire des appels long-distance. Elle est au volant du rickshaw passant la rue en revue à la recherche de sa proie firangi (étrangère). Elle est à l’accueil d’hôtels miteux dans des rues sombres, attendant que la phoren (foreign prononcé avec l’accent ;) ) qui voyage seule se pointe. Elle fait la puja (prière) dans un temple du désert, retenant son souffle dans l’espoir qu’une femme blanche entre, en quête de quelque guidance spirituelle. Et avec de la marijuana et des clopes dans les poches, elle erre dans les rues des villes touristiques, attendant de pouvoir guider des âmes perdues, solitaires. Elle chasse les femmes, leur vendant des trucs dans des murmures : de la crème Malana, de la bière indienne, des rosaires tibétains, des vraies griffes de tigre… et du sexe gratuit.
« Ils pensent que nous sommes des maniaques sexuelles et que nous venons en Inde pour nous faire sauter. Ils pensent que nous ne pouvons pas résister à leurs charmes », dit Eléonore, une touriste allemande qui a été approchée et suivie par des hommes à chaque fois qu’elle est venue en Inde. Eléonore a partagé ses ennuis avec d’autres femmes occidentales voyageant seules en Inde. Presque chacune a une expérience similaire à raconter. Presque chacune connaît quelqu’une qui est réchappée des griffes de ces prédateurs sexuels. Elles sont toutes d’accord que parler à des inconnus ne peut que créer des problèmes. Parfois un faible sourire ou un simple regard suffit pour qu’un homme suive les touristes, implorant, poussant pour « un peu de fun ».
Mais ce n’est pas marrant pour les touristes femmes qui viennent en Inde avec l’idée que c’est un pays sûr et facile à vire. Ces derniers temps, la bête a montré son hideuse tête encore et encore : en septembre, deux Japonaises ont été droguées et violées dans un hôtel à Agra par une gang de guides touristiques ; en décembre, une hack anglaise a subi l’assaut du manager d’une guest house à Udaipur ; en janvier, une touriste américaine a été agressée par le prêtre d’un temple et une Suisse a été attaquée par le propriétaire d’un hôtel à Pushkar ; et à Goa, une Britannique a été violée après avoir fait du stop et monté sur une moto avec un inconnu. Il y a eu d’autres incidents à Goa, au Rajasthan, au Kerala et dans l’Himachal – les principaux centres de tourisme, vendant l’idée d’une ‘incredible India » aux touristes crédule.
Pour les femmes qui ont l’habitude de marcher seules dans les rues dans leurs pays, trouver son chemin dans la puanteur et la misère de l’Inde tout en essayant de trouver un sens au chaos–fouillis est une torture en soi. Ajouté à ça les mains baladeuses des prédateurs sexuels dans les rues bondées et les coins sombres et leur cauchemar est complet. Mais ce n’est pas juste l’homme des rues ou l’ouvrier qui se bestifie ; même les Indiens éduqués ne peuvent pas s’empêcher d’avoir des stéréotypes sur les femmes occidentales. « J’ai rencontré un mec très charmant à une fête à Bombay et j’ai discuté avec lui. Après un verre, il a voulu m’emmener chez lui pour d’autres verres et du « fun ». J’étais scotchée », dit Alice, une Américaine qui étudie en Inde.
Au plus profond de leur cœur, la plupart des Indiens pensent et se prennent pour le faux reporter Kazakh Borat Sagdivev – qui rêve du moment où une femme blanche, comme Pamela Anderson, vous voit, se met en bikini et court dans vos bras grands ouverts. Grâce à la télévision internationale présente un peu partout en Inde, le désir est également devenu « international ». « Les hommes ici ne comprennent pas les valeurs occidentales. Tu ne peux pas toucher une femme juste comme ça », dit Elsa, une voyageuse italienne. « Tu dois faire extrêmement attention et être prudente dans ce pays, éviter les foules et ne pas parler aux inconnus. »
Ce n’est pas si facile. Avec tous les espaces publics blindés de gens prêts à tout pour quelques roupies pour survivre, il n’y a pas moyen pour les touristes d’éviter les hommes dans les rues. Et les Indiens – qui ont l’habitude de harceler les femmes indiennes sans mêmes un murmure de protestation – ne voient rien de mal à agresser une femme qui « croit dans le sexe libre ».
Dans une échoppe de tchaï à Pahargani, une groupe de guides touristiques non officiels discute des habitudes sexuelles des goris (étrangères) et de comment elles aiment les mecs Indiens. Il y a quantité d’histoires de prêtres à Pushkar, et de guides à Agra et les colporteurs de Dharamsala qui se sont mariés à des « bikini babes » et vivent maintenant à l’étranger, peinards. La femme blanche occidentale est une obsession en Inde. Ce n’est pas seulement une poupée sexuelle, c’est aussi un passeport pour fuir le labeur de la vie ici. Il y a quelques hommes qui ne laisseraient passer cette chance pour rien au monde.
07:15 Publié dans Expatriation (en Inde et ailleurs) | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : inde, blanches, femme, filles faciles, sexe, sécurité | Imprimer |
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samedi, 09 février 2008
Histoires de poils (dans les oreilles)
Et là, mort de rire, je découvre que les records du monde de taille de poils dans les oreilles sont détenus par… ben ouais, des Indiens !
Radhakant Bajpai / 13.2 cm (les poils, hein, pas autre chose...) / Naya Ganj, Uttar Pradesh, India / Record : mai 2003

Témoignage : Radhakant Bajpai has hair sprouting from the centre of his outer ears (middle of the pinna) that measures an incredible 13.2 cm at its longest point. The length of the 50-year-old's pinna pelt was confirmed by medical examiner Dr. R P Gupta. “Making it to Guinness World Records is indeed a special occasion for me and my family, God has been very kind to me.”
Un article énorme sur ce record (en anglais) : Article_In pursuit of the hirsute_170302.pdf
Bon, après ce premier bidonnage, j’ai quand même voulu vérifier si c’était exclusivement indien, et j’ai rien trouvé là-dessus… Mais j’ai lu un article intéressant (sur ellequebec.com) :
« À partir de la trentaine, la plupart des hommes voient soudain apparaître de longs poils dans le nez et dans les oreilles. En fait, ces parties ont toujours été poilues: les poils sur la barrière nasale ou dans le labyrinthe de l’oreille forment une protection naturelle qui empêche la poussière de pénétrer à l’intérieur. Mais avec l’âge, le changement d’hormones affecte la pousse des poils et on se retrouve avec une pilosité rebelle.
Pour les éliminer, il est préférable de les tailler. N’épilez pas à la pince: non seulement c’est douloureux, mais vous risquez en plus de causer de petites lésions internes qui peuvent s’infecter. Pour ce qui est de l’épilation au laser, certaines cliniques l’offrent, mais comme la tête de l’appareil est assez large, elle se rend difficilement dans les orifices du nez et des oreilles. En plus, le laser ne doit pas s’approcher trop près du tympan. Ces méthodes enlèveraient trop de poils, dont la barrière naturelle protectrice.
Le plus simple (et le plus économique), c’est de les couper avec des ciseaux aux embouts arrondis, question de ne pas se blesser. Encore plus sécuritaire, le coupe-poils nez et oreilles. Il s’agit d’un appareil à lames rotatives qui taille les poils sans jamais toucher à la peau. Ils peuvent être hydrofuges, à piles ou doté d’une petite lumière au bout: à vous de choisir si vous préférez le modèle le plus simple ou le plus sophistiqué. »
Et voilà, ne sommes-nous pas dans un pays (plein de poussière) où les « mâles » sont plus que travaillés par les hormones (au moins jusqu’au mariage, mais même après) ??! D’où le nombre d’Indiens avec les oreilles poilues (même si ce n’est pas leur apanage). Tout s’explique…
Bon ensuite, j’ai découvert que ça a un nom : l’hypertrichose des oreilles (si si). Je zappe la définition wikipédia (que j’ai lu et qui m’a ramené à mes années de lycée, en sciences nat’) ; en bref : c’est une anomalie génétique, qui n’existe que chez les hommes, et qui est automatiquement transmise : si ton père a des poils dans les oreilles, son fils aussi !!
Tout ça m’a amené à découvrir l’hirsutisme : l’apparition chez les femmes de poils qui ne poussent normalement que chez l’homme. Et voici quelques photos d’hirsutes: Article_Hypertrichose_071205.pdf. J’ai également été familiarisée avec la notion d’ « homme porc-épic » qui m’a beaucoup fait marrer et puis un peu moins parce qu'au fond, c'est quand même pas drôle...
Pour finir avec les poils (qui font toujours parler d’eux), un dossier très complet Article_Poils_0706.pdf, avec pourquoi avons-nous des poils, les sociétés qui aiment les êtres poilus, comment les enlever etc. etc. Avis aux mecs qui ont des poils dans le dos (enfin, quand c’est que ça ;))…
Enfin un lien vers un forum où un jeune se plaint de ses poils sur les fesses (qui croit-il, sont liés à une intense activité masturbatoire) : http://forum.doctissimo.fr/forme-beaute/epilation-poils/problemes-poils-sujet_151719_1.htm
Je m'éclate!
07:05 Publié dans N'imp | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : poils, oreilles, inde | Imprimer |
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