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mercredi, 27 février 2008

Et vive, vive, vive les gros nichons, des paires de seins comme des ballons...

Non vraiment, ils sont exceptionnels... On se marre trop ici. Mais au-delà du folklore "tripotage de nichons et de pénis", je crois que c'est pour être féconds que les Indiens touchent ces parties de leurs idoles. Au fond c'est pas bête. Je me sui lâchée aussi, sur le lingam de Shiva (représentation phallocrate phallique (phallocrate = domination sociale, culturelle et symbolique exercée par les hommes sur les femmes...) du Dieu). On verra ce que ça donne!

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On notera la différence de couleur... Un fait exprès??!

 

mardi, 26 février 2008

Toi l'expat qui sans façon...

Aujourd'hui: des extraits de Fous de l'Inde de Régis Airault. Pour voir si les gens qui vivent en Inde s'y reconnaissent. En prime, la photo d'une "simple scène" qui m'émeut beaucoup.

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 Ces impressions contradictoires, ces sentiments opposés qui cohabitent à la minute et vous « remuent les émotions », c’est ça l’Inde. Voir sortir de la boue, dans le pire des bidonvilles, un homme vêtu de blanc, d’un blanc immaculé, là où en cinq minutes on serait noir de la tête aux pieds, c’est ça l’Inde : la pureté qui pousse sur l’abject. La vie, la mort juxtaposées. On est soudain envahi par des émotions intenses qui nous submergent, nous inondent : de simples scènes de la vie rurale, une démarche, une gestuelle, une femme qui remet son sari ou qui embrasse son enfant. Ce moment-mouvement est empreint d’éternité et semble venir de la nuit des temps. Car en Inde, comme dit Malraux, « tout geste est rituel et toute parole incantatoire ». La minute d’après, cependant, on peut basculer dans l’horreur, l’insupportable, l’insoutenable. C’est la même chose au niveau relationnel. On passe d’un état de grâce (tout le monde est gentil, attentionné, tranquille) à des énervements incroyables pour rien (par exemple, à l’hôtel, un verre d’eau que l’on attend pendant des heures).

                Cette hypersensibilité est accentuée par les problèmes physiologiques dus à la chaleur, comme la déshydratation ou la perte de sels minéraux. Il suffisait parfois que je prescrive des sels minéraux indiens (Electral) à des patients pour que leur anxiété, leur fébrilité tombe d’un coup. Il ne faut pas négliger le rôle d’une alimentation chaotique. […] Sans oublier les problèmes classiques intestinaux, auxquels peuvent s’ajouter d’autres pathologies tropicales. « Les intestins, ça vous travaille aussi la tronche », me disait une patiente qui craquait.

                Par ailleurs, même si on est confronté à des choses très fortes, on reste la plupart du temps à la surface, car on n’a pas les clés de cette culture : et même la langue ne nous « parle » pas. On peut y mettre ainsi toutes nos projections. C’est comme si l’on contemplait un tableau et que soudain on se faisait happer, on basculait dans le réel de cette représentation. Certains passent au travers du miroir et s’immergent dans cette réalité indienne. Cela ne les laisse pas indifférents, bien au contraire, et peut déclencher angoisse et culpabilité.

Cette place « à côté » a le mérite d’exister. On ne demande pas au nouveau venu de se plier à un mode de vie, un idéal ou une idéologie, mais de s’organiser dans son propre groupe afin de pouvoir fonctionner dans ce pays qui accepte tout le monde, toutes les idées – tous les concepts peuvent y batifoler – et à toutes les religions. L’Inde est un territoire à la fois poreux et totalement étanche. L’intégration y est impossible : tout ce qu’on peut faire, c’est se juxtaposer. Pourtant, tout semble fuir, s’interpénétrer, jusqu’aux idées, jusqu’à l’intime. Dans les contacts avec les Indiens, on se sent deviné, testé, palpé intérieurement et la seule façon d’obtenir le respect de l’autre consiste à faire le calme au plus profond de soi. Cette absence de limites, cette non-résistance de l’Inde à l’envahisseur explique que le nouveau venu soit dissout, assimilé.

                La majeure partie [des expatriés] rejette le pays en bloc. Ceux qui ont fait le choix d’être là présentent eux aussi des moments dépressifs qui semblent être inévitables après quelques années passées dans ce pays « qui vous ronge l’âme et vous suce la moelle des reins […] et après une « lune de miel » la force vous manque vite […] cela ne dure que tant qu’agit l’énergie apportée d’Europe […] l’Européen est en quelque sorte arraché à son être […] Tôt ou tard, chacun reçoit le coup fatal : les uns boivent, les autres fument de l’opium, d’autres ne pensent qu’à donner des coups et deviennent des brutes ; de toute façon chacun contracte sa folie. On a la nostalgie de l’Europe […] mais on sait qu’en Europe on est oublié, inconnu. C’est ainsi que l’on reste ». [Stefan Zweig, Amok, 1998] […]

                Face à la foule, à la densité, à la surpopulation des villes, et sur certaines routes, c’est un fantasme fréquent – l’Inde, répétons-le, est un pays où les Occidentaux s’énervent facilement – que de vouloir « en écraser quelques-uns ». […]

                Les « délires » des résidents sont beaucoup plus modestes, avec au premier plan une surestimation d’eux-mêmes et un sentiment d’ennui. « L’ennui, ici, c’est un sentiment d’abandon colossal, à la hauteur de l’Inde elle-même, ce pays donne le ton. » [M. Duras, Le vice-consul, 1966] Ces difficultés d’adaptation des expatriés est souvent à mettre en relation avec le climat, les problèmes relationnels avec les « locaux », et la fuite en avant dans le travail : comment ne pas craquer quand on passe six jours sur sept au bureau, sans prendre de week-ends ou de vacances, sauf pour fuir l’Inde, dont on n’appréhende que le côté sordide et administratif ? Certains sombrent peu à peu dans une dépression « légitime », l’Inde devenant un « objet poubelle » opposé au « sujet occidental parfait » [P. Dubor].

mercredi, 20 février 2008

Histoires de chiottes

Attention!! j'ai reçu des commentaires qui me font penser que mon message n'est pas passé: j'en ai juste marre des gens qui critiquent les Indiens et leur façon d'aller aux toilettes. J'utilise moi-même l'eau et en suis très contente... En fait je me moquerais plutôt des Français un peu trop prudes et hygiénico-maniaques... 

Non aux traces de frein dans les culottes !! (Surtout quand on a pas de machine à laver…)

Hé hé, le titre qui tue non ?? I AM BACK!! Pourtant je vais pas faire dans le cradingue (encore que), je voudrais juste réagir à tous ces posts sur les blogs d’étrangers en Inde (je crois que j’en avais moi-même écrit un au début mais chuis pas sûre !) et qui traitent de ce fameux sujet : les toilettes.

Alors OUI, les Indiens utilisent de l’eau ET la main pour se laver le derrière, et NON ils n’utilisent pas de PQ. OUI ils mangent avec la main MAIS c’est étudié : il y a la main pour les basses besognes (la gauche) et l’autre (la droite, vous l’aurez compris). Alors il est où le problème ?? Il suffit de jeter un coup d’œil au site de WWF pour se rendre compte que finalement, ils ont peut-être pas tort ces gros dégueulasses (le poids des mots, le choc des photos – non non je n’irai pas jusque-là !!…).

Alors voici ce que dit Terra Economica – Le magazine du développement durable (le 24/05/2006) sur : L’objet qui tue : cette semaine, le papier toilette

Son invention, en Chine, remonte au XIVe siècle. Son côté pratique n’est plus à démontrer. Mais son impact sur les ressources forestières inquiète.

Un Européen utilise 13 kilogrammes de papier hygiénique par an. Une statistique qui rend l’industrie concernée tout sourire. Son chiffre d’affaires pour l’ensemble des papiers ménagers est en effet estimé à 8,5 milliards d’euros par an en Europe. Problème, dénonce l’organisation de protection de la nature WWF, "270 000 arbres sont utilisés chaque jour sur la planète pour la production de ces produits ménagers". Selon l’ONG, la situation est "grave" et doit d’urgence être améliorée. Comment ? En étudiant la consommation de papier hygiénique en Suisse, l’organisation s’est aperçue que 10% seulement du papier ménager utilisé chez nos voisins était d’origine recyclée. Le WWF fait même dans la métaphore et estime que la consommation quotidienne de papier toilette en Suisse est équivalente à la superficie de 22 terrains de football, "soit 50 000 arbres".

En plus, c’est quand même se moquer du monde que de critiquer les Indiens quand on sait que les Français ont inventé le bidet 17ème siècle tandis que l’utilisation du PQ, introduite en France au début du 20ème ne s’est vraiment développée que dans les années 60… Petit mémo pour ceux qui ne sont pas familiers du fameux bidet (from Wikipédia) :

Un bidet est un meuble d'eau destiné au lavage, dit intime, des parties génitales externes et de l'anus. Il est apparu dans le mobilier français vers la fin du XVIIe siècle, avant que l'invention de la plomberie vers 1900 ne le chasse de la chambre pour le reléguer (avec le pot de chambre) dans la salle de bain.

Les utilisateurs qui ne sont pas habitués aux bidets les confondent souvent avec un urinoir, des toilettes ou même une fontaine à eau. Il vaut mieux utiliser les toilettes avant d'utiliser le bidet, car sa raison d'être est de se laver. Le bidet s'utilise en s'asseyant dessus, dos au robinet ou lui faisant face.

Les bidets sont des équipements usuels pour les salles de bains de certains pays d'Europe (France, Grèce, Italie, Espagne et Portugal), d'Amérique latine (en Argentine tout comme en Italie, ils équipent environ 90% des foyers), du Moyen-Orient et d'Asie (particulièrement au Japon). Ils Ils sont si communs au Japon qu'ils sont souvent présents dans les toilettes publiques. En 1980 au Japon, les premières toilettes sans papier ont été lancées, une combinaison de toilettes et de bidet qui sèche l'utilisateur après l'avoir lavé. Cette combinaison toilettes-bidet équipe 60% des foyers et n'est pas rare dans les hôtels.

Les résidents des pays où l'usage domestique du bidet est rare (États-Unis et Royaume-Uni par exemple) peuvent n'avoir aucune idée de la manière de s'en servir s'ils en rencontrent à l'étranger. Les Américains auraient rencontré les bidets pour la première fois dans les bordels français pendant la Seconde Guerre mondiale et auraient pensé qu'ils servaient aux prostituées pour se laver l'intérieur du vagin après un acte sexuel. Les préjugés sont donc répandus parmi les personnes n'ayant jamais utilisé de bidets, qui peuvent penser qu'il est un objet étrange et même sale : son usage fait partie des tabous liés à l'hygiène corporelle individuelle.

Le seul truc qui me gêne, c’est qu’en général le robinet est à droite et c’est pas évident du coup de se servir de la main gauche. Je vais quand même essayer de résoudre ce problème logistique. Faut dire que quand y a la giclette (un petit tuyau), c’est plus facile !! (et ça fait tout marrant !!). Je reconnais enfin que le PQ a un côté sympathique (mais juste un petit carré !) pour pas garder les fesses humides…

OUI les Indiens n’utilisent pas de gel antiseptique après chaque passage aux chiottes (oouuuuuuuh pas beau), mais ils ont d’autres problèmes, genre l’eau courante. Je crois pas que ce soit par plaisir qu’ils ne se savonnent pas les mains à chaque fois… Voilà un extrait de Bombay Maximum City (on m’excusera si je me répète, je crois que je l’ai déjà mis) : « Il y a, à Bombay, deux millions [sur 18] de personnes ne disposant pas [de toilettes]. Tous les matins, elles se traînent le long des voies de chemin de fer, un gobelet d’eau à la main, à la recherche d’une place vacante. Pour les femmes, en particulier, c’est une chose affreuse, dégradante, que de devoir se mettre en quête d’un coin tranquille pour se soulager ou se laver lorsqu’elles ont leurs règles. »