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mardi, 20 août 2013

IndianSamourai aux Amériques!

Il y a selon moi deux types de voyageurs: les backpackers et les suitcasers. Dans cette catégorie se distingue le suitcaser indien...

Et voilà ce que sept ans en Inde ont fait de moi : une backpacker métamorphosée en suitcaser… Qui en plus à les jetons de partir en vacances autre part qu'en Inde ! 

 

Le suitcaser apprécie l’ordre qu’offre la valise : un côté pour les affaires d’hiver pour le Chili et l’autre pour les affaires d’été pour New York. Facile de s’y retrouver ! 

 

Le suitcaser, surtout le suitcaser indien (mais en fait c’est un pléonasme vu que la grande majorité des Indiens sont des suitcasers par nature), croit naïvement que partout où il ira et où sa valise ne pourra pas rouler, il y aura quelqu’un pour la lui porter. Le suitcaser doit alors se mordre la lèvre et par fierté se retenir d’accepter l’aide de ses amis quand il réalise que personne n’est là pour lui porter sa valise pour descendre (et monter) les escaliers du métro chilien. Le Chili bon sang !!

Le suitcaser se dit très égoïstement que si le développement signifie se casser le dos avec ses bagages il n’a pas trop hâte que l’Inde se développe... Il se dit aussi qu'il y a là une idée de business à monter : embaucher les chômeurs qui passent leurs journée à la salle de sport (ça doit bien exister non?) pour qu'ils se fassent les muscles en portant des valises !

Du coup le suitcaser indien ne va pas s'emmerder avec sa valise aux Etats-Unis: faut bien faire vivre les chauffeurs de taxi ! On est un suitcaser ou on l'est pas... 

 

Si le compartimentage de la valise dénote un certain sens de la planification, le suitcaser indien en est pourtant complètement dépourvu. Il a appris ça en Inde où ça ne sert à rien de prévoir parce qu'il y a toujours des imprévus qui chamboulent tout et il adore ça maintenant ! Enfin c'est une autre illustration du paradoxe indien : impossible de planifier un week-end plus de vingt-quatre heures à l'avance ; en revanche le plan de vie est souvent tracé à la naissance (à tel âge t'as ton premier job, à tel âge tu gagnes tant, à tel âge tu te maries, à tel âge tu as ton premier gosse etc.).

Mais revenons à nos moutons. Pour remplir adéquatement une valise, un suitcaser normal commencerait par regarder la météo… Sauf que ça n’arrive JAMAIS en Inde !! Surtout à Mumbai où il fait beau et chaud huit mois de l’année et pluie et chaud le reste… Le suitcaser hallucine donc quand ses amis danois vérifient la météo trois fois par jour… Et s’habille en conséquence… Au risque de se geler le cul de bon matin en short parce que leur smartphone a dit qu’il y aurait du soleil à un moment donné ! Ah ces Danois ! 

 

Mais il y a mieux !! Le suitcaser indien tombe des nues quand il reçoit un mail deux semaines avant le départ pour louer une voiture à l’arrivée. On verra bien quand on y sera non ?? Je te raconte même pas quand il reçoit un mail pour louer une voiture pour aller faire du shopping pendant la dernière semaine des vacances. Il croit sincèrement à une plaisanterie… 

 

Le suitcaser indien pousse d’ailleurs le vice de la non-planification à changer les plans des autres à la dernière minute. Si tu le laisses tout seul trop longtemps avec une bouteille de pisco (l’alcool chilien) et des locaux qui lui parle de pingouins, il est susceptible d’arriver à persuader son ami danois de passer une heure au téléphone avec la compagnie aérienne locale et payer une bombe pour changer les billets d’avion et… faire deux heures de bateau puis deux heures de voiture en Terre de Feu pour s’extasier une demi-heure devant dix pingouins rois (les feignants qui ne sont pas allés pêcher avec les autres) !!  

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Le suitcaser prend une première claque quand, après trois vols de neuf heures, deux vols de deux heures, quatre heures de voiture (finalement louée à la descente de l’avion), neuf heures et demi de décalage, trente degrés de moins, un déphasage complet entre l’effervescence mumbaite et le dépeuplement patagonien, ses amis danois l’emmènent faire un trekking. 

L’idée d’aller crapahuter dans la neige, les cailloux et la glace ne leur fait pas peur ! 

Pas d’eau ? On boira aux ruisseaux !! Pas grave si on n’a pas de bouteille pour la transporter… 

Pas de nourriture (le déjeuner ayant été allègrement zappé) ? Pas de problème, le backpacker danois a toujours un cracker fade et moche pour se rassasier… Un cracker pour l’amour de Dieu ! C’est la première fois que le suitcaser indien est aussi content de travailler pour une entreprise qui fabrique des barres chocolatées et en a inopinément déposé plusieurs boîtes au bureau la veille du départ ! Le suitcaser indien se félicite maintenant d’avoir fait entorse à son habitude de ne pas en manger et fait des provisions pour l’avion. Il est sauvé de l’inanition !! 

 

Le suitcaser prend une deuxième claque le lendemain du premier trekking quand il enchaîne avec neuf heures d’ascension. Il arrive, de nuit, à moitié mort de fatigue, de faim, de soif, de froid, un genou en moins et un gros orteil en l’air, et le moral dans ce qui reste des chaussettes : il ne comprend pas comment ses amis danois galopent encore comme des chèvres. Il se dit que son mode de vie à Mumbai doit vraiment être pourri… (enfin pourri non ptet pas mais pas très sain quoi !)... Certes il ne va pas tous les jours en vélo au bureau et ne se nourrit pas de crackers… Non c’est plutôt le cul sur une chaise (de bureau, de voiture) toute la journée – il y a bien les (irrégulières) séances de yoga au bureau, mais elles font bien pâle figure à côté des entraînements quotdiens à la salle de gym de ses amis – du butter chicken à gogo et des happy hours trois fois par semaine... Alors forcément il souffre quand il s’agit de vagabonder dans la nature… Le suitcaser indien prend de bonnes résolutions qu’il sait qu’il ne tiendra pas…  

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En revanche le suitcaser indien est complètement dans son élément à New York, surtout pendant la canicule. On transpire, y a du bruit, de la circulation et des confrères, tout y est ! Il est d'ailleurs content de pouvoir utiliser ses rudiments d'Hindi avec les chauffeurs de taxi !! 

 

Il hallucine un peu quand on l'emmène faire les boutiques. On est loin de la dizaine de marque de fringues importées en Inde et des deux appareils photos reflexes qui s’y battent en duel... 

 

A New York, le suitcaser indien a très mal aux pieds. Ah tiens ça sert à marcher des pieds?? Il redécouvre les trottoirs... 

 

Le suitcaser indien à New York se demande si il ne vient pas en fait d'Arabie Saoudite: il lui semble que toutes les filles se baladent à moitié à poils. Mais que fait la brigade des moeurs ??! Surtout au concert de Jay-Z... Il scotche sur des poitrines regonflées dont seuls les tétons sont cachés et sur des culs que les mini-shorts ne couvrent pas (pas plus qu'ils ne couvrent, souvent, la cellulite). 

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Le suitcaser indien a passé d'excellentes vacances au bout de son monde!! On ne peut plus dépaysantes... Avec la pampa déserte du Chili, les asados, le mariage classe d'un ami très proche à Santiago, le pisco, les balades dans New York, les bières au bord de l'Hudson river, et surtout ses amis d'Erasmus d'il y a huit ans... C'est pas grave si certains d'entre eux sont des backpackers danois tarés de la planification, les suitcasers chiliens et américain adeptes de la dernière minute étaient là pour rattraper le coup !! 

 

Et tant pis si au bout du compte il a dû dire adieu à sa suitcase de qualité… indienne !

jeudi, 23 juin 2011

De retour des Philippines !!

 Ce voyage, assez incroyable, m’a réconciliée avec l’Inde !!

Vivre ici m’a beaucoup appris à déchiffrer une « psychologie » étrangère et il m’a semblé que je comprenais plus vite où les Philippins voulaient en venir que Shiv.

Bon, en retrouvant tous les Indiens dans la salle d’attente à Singapour, je serais bien retournée sur une plage paradisiaque mais bon… C’est sympa de rentrer chez soi quand-même !!

 

Nous avons voyagé en mode « backpacking », et je me suis sentie rajeunir !! Des bus, des jeepneys, des tricycles, pas d’Internet (à ma grande surprise, la plupart des voyageurs avaient des notebooks, des ipads etc.), des chambres sans électricité, pour une dizaine de jours, et bien voilà, ça rajeunit !!

 

Quelques photos ici :

 

 

Philippines - June 2011

 

jeudi, 06 novembre 2008

Vacances indiennes

Un peu de racontage de moi-même…

 

Samedi 25, à l’arrach, je suis partie à Cochin. Il faut savoir que les billets d’avion augmentent de 50% voir plus pendant Diwali, pareil pour les billets de bus… Mais passons. A l’arrivée, il pleuvait ; enfin du moins la route était trempée et la tempête a soufflé toute la nuit. Moi qui me payais un chouette hôtel pour glander au bord de la piscine pendant que Shiv bossait… Dégoutée. Sauf que le lendemain il a fait un peu beau ! Assez pour se baigner et se taper un magnifique coucher de soleil !! Et pendant les périodes nuageuses, je me suis pris des bains !! (c’est encore ce que je préfère dans les hôtels ici !!).

 

Ensuite on a été dans un hôtel à Fort Cochin, Greenery Village : 4 chambres dans un complexe culturel (films, musée, démonstrations). Chouette endroit. Encore un peu cher pour l’Inde (1 500 roupies la nuit) mais bien sympa. Et puis au Kerala, Diwali n'a rien d'une pétarade: peu de pétards, et pas de guirlandes électriques mais des diyas (petites coupelles d'argiles avec une mèche - parce que c'est quand meme le festival des lumières); objectif rempli!

J’ai eu l’occasion de me balader, et de conclure que le truc à pas louper c’est la balade pour aller à la synagogue (la plus vieille d’Asie et probablement aussi la plus moche !) : traverser le marché aux épices (et autres légumes en partance pour l’Europe), c’est ce qui m’a le plus plu…

Et le soir, acheter ses poissons, crevettes, crabes et compagnie et se les faire cuisiner dans tous ces restaurants qui proposent la formule « You buy, we cook », c’est terrible ! En buvant de la bière servie dans des théières parce que très peu de restaurants ont la licence pour servir de l’alcool alors ils sont obligés de feinter – et c’est sur que les flics connaissent cette combine mais ils laissent courir… Au Kerala pas de casino non plus (sauf 2 hôtels Casino à Cochin), interdiction de fumer dans la rue (levée pour les touristes à Fort Cochin), interdiction de sortir pour les filles (donc les 2-3 bars comptent 1 fille pour 50 mecs sauf les « events » où les organisateurs payent des filles juste pour être là !)…

 

Après le Kerala, j’ai pris un train de nuit pour Goa. Bon à savoir : les « tourist quotas ». Alors que tous les moyens de transport étaient archi bondés pendant cette période de festival, j’ai pu trouver une place la veille (faut juste aller à la gare à Ernakulam, les agences de voyage peuvent rien faire). Un autre truc bon à savoir : pour aller à Palolem, descendre à Cancona (5 minutes de rick de la plage) plutôt qu’à Margao (30 minutes plus tard).

Le voyage s’est bien passé, j’ai passé des heures à discuter avec Nick, un Anglais et à me faire toucher le genou par la petite d’en face (comme on polit un porte-bonheur)… Episode un peu flippant : quand mon voisin, que j’avais du éloigner pour cause de collage, m’a réveillée au milieu de la nuit pour me demander si j’avais de l’argent dans les poches… Pour pas que je me fasse voler… Et puis quand il m’a réveillée pour me laisser son mini sac-à-dos pendant qu’il allait aux toilettes. Et qu’au bout de 3 minutes je me dis « merde, ma fille, tu t’es fait avoir comme une bleue », et à tâter le sac pour voir si y a pas une bombe ! Faut dire, avec ce qui se passe en ce moment, on devient un peu parano, surtout dans les trains… Bref pour finir, quand j’ai ouvert les yeux, il me soufflait son haleine dans la tronche en m’éclairant avec son portable. Le maboule !!

 

Palolem. Une hutte sur la plage pour 400 roupies la nuit (avec toilettes et douche à l’intérieur, fan et moustiquaire). J’ai fait un benchmark et visité la moitié de la plage pour trouver la mieux !!

C’est l’une des plages les plus au sud de Goa. 3 restaurants (« schaks ») il y a 10 ans, 30 aujourd’hui. Nick s’inquiétait beaucoup de ce qu’il allait trouver à Palolem, qu’il avait visité en 1999 ; tout le monde l’avait mis en garde. Mais pas d’énormes complexes bétonnés, juste plein de schaks, Palolem a tout (ou presque) gardé de son authenticité ! Et puis c’est une plage relax, pas de boites ni rien…

Activités au programme : aller voir les dauphins (400 roupies par personne), coucher de soleil tout à droite de la plage, jus frais (là c’est la saison de la papaye et de l’ananas), faire du shopping, manger du poisson (et des noix de cajou, spécialité locale) et nager dans une eau à 30 degrés. La vie est dure sous les tropiques…

 

Retour en bus de nuit à Pune. Un truc incompréhensible : 4 agences de voyage nous ont dit « plus de sleeper » et la 5ème nous a trouvé des places, et le bus (Nakoda) (en plus d’être hyper confortable par rapport aux autres était à moitié vide). A 7h du mat’ j’étais dans mon lit, en train de récupérer pour la nouvelle semaine à venir !!

 

Bientôt mes histoires avec ma nouvelle coloc indienne. Et je le dis tout de suite, c’est pas triste !