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lundi, 25 août 2008

Ca s'en va et ça revient

Le soleil a fait sa réapparition samedi! Depuis c'est du bonheur... Non pas qu'il pleuve beaucoup à Pune mais le ciel est couvert pendant la mousson. Je sais pas si c'est ça ou le dieu Krishna que fêtait le bidonville hier après-midi mais ils nous ont passé (juste en dessous de mes fenêtres) la même chanson en boucle pendant des heures. Un petit air de fête!

A part ça j'ai repris la gym, 3-4 fois par semaine. C'est bon pour le moral! Et je planifie des week-ends à Delhi où Shiv habite pour le moment...

J'habite toujours avec Marie, qui reste jusqu'en octobre à Pune. Après ça j'aurai 2 chambres de libre... Avis aux amateurs!! (une est d'ailleurs libre à la fin de la semaine, Emeline habitant avec nous pour quelques jours).

Une espèce de routine... Pas de commentaires sur le boulot: des collègues lisent mon blog ;) Mais bientôt une série de remarques pour aider à travailler avec les Indiens...

Hommage

L’Inde pays de la spiritualité et de la non-violence.

Très spirituels les serial killers (entre celui qui a tué 17 personnes, les a congelées puis mangées Article_Times of India_Cannibal Surendra_060107.pdf ou celle qui repérait les femmes esseulées, dormant ou priant dans les temples et les tuait au cyanure (6 victimes au moins) Article_Times of India_Woman serial killer_280108.pdf et le gamin de 8 ans qui a étranglé 3 de ses cousins et frères et sœurs Article_Times of India_8 yr old serial killer_010707.pdf)…

Très non-violents les poseurs de bombe et autres plaisantins.

Conclusion : l’Inde est un pays comme les autres ! Avec ses turpitudes aussi. Quelque part c'est rassurant...

D’ailleurs, d’un point de vue religieux, le Mahâbhârata (poème épique, sorte de Bible hindoue) regorge de massacres et de Dieux/Déesses tueurs (je pense notamment à Kâli, ou son mari, Shiva – par exemple, Kâlî déesse mère destructrice et créatrice, est représentée nue, avec la peau noire, le regard féroce et la langue tirée, portant un long collier, descendant parfois à ses genoux, composé de crânes humains, dansant sur le corps de Shiva soumis, allongé sur le dos).

Donc peut-être que spiritualité et violence ne sont pas incompatibles après tout. Voici d’ailleurs une peinture de temple dans la région d’Hampi :

Hampi149_-_Durga_Temple.JPG

 Mais mon vrai sujet n’a en fait rien à voir avec la violence mais plutôt les arts martiaux, et plus particulièrement la lutte. J’aimerais rendre hommage à Jadhav. A l’heure où l’Inde gagne sa 4ème médaille de l’histoire des J.O. – 1ère médaille de bronze olympique individuelle depuis 1996 – on célèbre le nouveau champion (faut dire que l’Inde ne croule pas sous les médailles : 1ère médaille d’or en 2008 (en tir)). Bref, le brave Jadhav, à son époque, a dû hypothéquer sa maison et mendier à droite à gauche pour pouvoir aller à Helsinki. Après son combat le qualifiant pour le bronze, on lui a squouizé sa demi-heure de repos (aucune autorité indienne n’était là-bas pour contester) et il a perdu le combat suivant. Bon, le bronze c’était déjà pas mal. Mais c’est à peine si on a l’a félicité à son retour, et récompensé encore moins. Alors qu’il luttait (on reste dans le thème ;) pour rembourser ses dettes, un accident l’a emporté. Cet article Article_Times of India_Jadhav_210808.pdf ne le dit pas mais son fils se bat maintenant pour la reconnaissance de l’exploit de son père…

Article_Times of India_Jadhav_210808.JPG

 

La boulette

Ca fait la une des journaux depuis la semaine dernière (et surtout de mon cher Times of India) : 49 bébés cobayes sont décédés à l'AIIMS (All India Insititute of Medical Sciences), le plus grand hôpital d’Inde, situé à Delhi. Les décès de ces nourrissons sont survenus en l'espace de 2 ans et demi.

 

Depuis le 1er janvier 2006, 4 142 bébés (« gravement malades » mais sans que les affections dont ils souffraient aient été précisées) – dont 2 728 avaient moins d'un an – ont été admis à l'AIIMS pour y subir 42 tests. L'hôpital reconnaît que « 49 décès ont été enregistrés, soit un taux de mortalité de 1,18% parmi les patients répertoriés ».

En première page du TOI aujourd’hui : on aurait administré à ces bébés des médicaments pour adultes.

 

Sont mis en causes des laboratoires internationaux (les Suisses Roche et Novartis et le Japonais Sankyo Pharma), qui démentent: « nous n'avons mené aucun essai pédiatrique avec des produits de Roche en Inde », a démenti à l'AFP Claudia Schmitt, porte-parole du groupe jointe à Bâle. La délocalisation d'essais cliniques est pourtant une affaire en or en Inde. D'après la Fondation Uday, cet « outsourcing » de la recherche médicale a représenté 120 millions de dollars de chiffre d'affaires en 2007, avec 25% de croissance par an. Le cabinet Ernst and Young évalue le marché indien à 2 milliards de dollars d'ici à 2010. Les coûts des essais – 40% à 60% moins chers qu'en Occident – n'expliquent pas à eux seuls l'engouement de l'industrie pharmaceutique pour le sous-continent. « C'est le marché indien d'un point vue strictement médical qui fait sens », se justifie Mme Schmitt. En clair, décrypte un expert du secteur, l'Inde est un terrain d'essai sans limite grâce à sa population diverse de 1,1 milliard d'habitants et ses bataillons de « patients aux pathologies, par exemple du cœur ou du foie, plus faciles à trouver qu'en Occident pour servir de cobayes ». Justement, l'association Uday soupçonne l'hôpital public AIIMS d'avoir convaincu des familles pauvres et analphabètes de faire subir à leurs enfants malades ces essais gratuits, puisqu'elles « ne pouvaient pas s'offrir des traitements dans le privé ».

 

Une boulette qui fait méditer...

 

Article (en français) de l'AFP: Article_AFP_49 bébés morts en Inde_240808.pdf