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lundi, 25 septembre 2017

Pourquoi en Inde personne ne porte de noir?

Indian colours.jpg

Holi-2.jpgEn Inde, c’est la valse des couleurs, partout, tout l’temps. Pas besoin d’attendre Holi, le festival où chacun se balance des poudres colorées et des bombes à eau, pour voir du rouge, du jaune, du violet, du rose qui chatoient sous le soleil quasi-quotidien. Les Indiens, les couleurs, ils les portent sur eux, et ça leur va bien. Surtout les Indiennes.

Mais pourquoi tant d’arc-en-ciel mais pas de noir ? Parce qu’ils voient la vie en rose ? Parce que le noir attire les rayons de soleil ? Si c’était la raison, serait-ce à dire que les femmes musulmanes dans des pays désertiques qui portent des niqabs ou des burqas noirs sont masos ? main-qimg-8d0f1199d8c3a02549019784d53b1a75.pngApparemment le Coran dit que le noir n’est pas imposé, faut juste que ça soit moche, ou tout du moins, « passe-partout » dans le sens où ça n’attire pas le regard (concupiscent) des hommes – c’est raté dans les pays européens, on les repère et les mate vite quand elles portent la burqa, le niqab ou même juste le voile, le hijab ! Alors pourquoi préférer se couvrir de noir ? Selon certains, sous un vêtement foncé, comme cette couleur absorbe la chaleur, on a tellement chaud qu’on transpire, ce qui rafraichit ; c’est également l’explication à la consommation de thé chaud dans les pays brûlants. En Inde, la théorie pour le thé a été adoptée, mais pas celle de se couvrir de noir.

Mosquito.jpgMais pourquoi ? Pourquoi est-ce que dans la spiritualité et la superstition le noir est une couleur néfaste (1) ? Serait-ce tout simplement parce que ça attire les moustiques, comme le veut la croyance populaire – ou en tout cas celle de ma nourrice et de ma voisine ? CNN dit que c’est un mythe ceci-dit. Mais l’expert, dans l’interview, dit aussi que ce qui attire les moustiques c’est le dioxyde de carbone rejeté par le corps et la chaleur corporelle. Ça va dans le sens des théories musulmanes : on sue plus sous un vêtement noir, et par conséquent la peau produirait plus de dioxyde de carbone ; en plus on produit définitivement plus de chaleur vu que le noir l’absorbe. Donc ce n’est peut-être pas complètement un mythe. CQFD. En plus, mythe ou pas mythe, j'ai remaruqé que les moustiques se posent davantage sur les pièces sombres (portes, dessus de lit, miroir) que sur mes murs blancs - et moi qui ai toujours cru que c'était une technique de camouflage! (PS : Le saviez-vous ? Les moustiques se nourrissent de nectar de plante et n’ont besoin de sang que pour leur apport en protéine lié à la reproduction ; les vampires sont donc toutes femelles !)

black1.jpg(1) Le noir est la couleur du mal, de la négativité et de l’inertie ; il symbolise la colère, les ténèbres et est associé à l’absence d’énergie, la mort sans toutefois être la couleur du deuil. En tant que représentation du mal, il est aussi utilisé pour combattre ce dernier – prendre la forme de l’ennemi pour le vaincre – comme on peut le voir dans le point noir appliqué sur le visage des tout petits.

Le blanc, c’est l’absence de couleur ; c’est la ‘non-couleur’ portée aux funérailles et par les veuves tout au long du reste de leur vie, en signe de renoncement aux plaisirs/couleurs de la vie.

Le rouge symbolise la violence, le feu qui brûle et donc aussi la pureté – en Inde le feu a des vertus purificatrices. C’est la couleur de prédilection pour les saris des mariées. Le rouge a également des connotations de sensualité, fertilité et prospérité. Les femmes portent un point rouge sur le front (plus d’explications sur le sindoor, le tilak et le bindi ici). Les piments préférés sont rouges. La terre super fertile est rouge dans certaines régions. L’orange, ou le safran, est la vraie couleur du feu et de la pureté ; quand il est porté, il indique une renonciation du monde et une quête du sacré.

Le jaune du curcumin symbolise la sainteté, le bleu est associé au dieu Krishna, le vert représente le renouveau et la joie. En creusant un peu plus, chaque couleur est associée à un certain dieu ou déesse et représente ses principales qualités.

Pendant Holi, « les pigments qu’ils se jettent ont une signification bien précise : le vert pour l’harmonie, l’orange pour l’optimisme, le bleu pour la vitalité et le rouge pour la joie et l’amour » (source : Wikipedia)

Un autre est le code couleur vestimentaire à respecter pendant Navratri (du 21 au 29 septembre cette année). Chacun des 9 jours du festival est dédié à l’une des formes de la déesse Durga.

  • Jour 1 – Pratipada, déesse ‘fille des montagnes et femme de Shiva – Rouge pour l’action et la vigueur
  • Jour 2 – Brahmacharini, en dispensatrice de bonheur et prospérité – Bleu nuit pour une énergie calme mais puissante
  • Jour 3 – Chandraghanta, la déesse avec une demi-lune sur le front représente la beauté et le courage de celle qui se bat contre les démons – Jaune, la couleur qui réchauffe les cœurs
  • Jour 4 – Kushmanda, qui a créé l’univers, vert de végétation – Vert
  • Jour 5 – Skand Mata, qui tient le nourrisson Karthik dans ses bras – Gris pour la vulnérabilité de la mère (qui peut se transformer en tempête de nuages pour protéger son petit)
  • Jour 6 – Katyayani, quand elle se fit renaître comme la fille du sage Kata qui en avait fait le vœu – Orange pour le courage
  • Jour 7 – Kalratri, noire comme la nuit et très en colère – Blanc comme son vêtement, et pour la paix et la prière
  • Jour 8 – La déesse est habillée de rose et détruit tous les péchés de tous les temps – Rose pour un nouveau départ et le renouveau
  • Jour 9 – Siddhidatri avec des pouvoirs surnaturels de guérison – Bleu clair, comme le ciel sans nuages

2015_03_20_06_46_43_navratri-6.jpg

 Sources : http://www.sensationalcolor.com/color-meaning/color-aroun... ; https://www.theindusparent.com/significance-of-colours-in...

https://www.nbcnews.com/health/why-some-people-are-mosqui... ; http://edition.cnn.com/2014/07/04/health/mosquito-bites-m...

lundi, 08 septembre 2008

Et le politquement correct dans tout ça?

L’article dont je parlais hier sur les Noirs et les Blancs (en une) a fait réagir un journaliste, qui s’est interrogé sur la notion de « politiquement correct » qui apparemment évolue Article_TOI_Our PC is showing_270809.pdf. Moi j’avais plutôt été interpelée par la catégorisation par couleur de peau. Mais passons. Aux Etats-Unis, il faudrait dire « Africains » et « Caucasiens ». Belle hypocrisie ; s’ils ont un chat blanc et un noir, ils désigneront le chat blanc par « le blanc » et le chat noir par « le noir ». M’enfin.

Jusqu’aux années 60, aux Etats-Unis, un Africain-américain était appelé « Négro » – aujourd’hui c’est péjoratif mais communément utilisé en Inde par des gens qui connaissent pas l’importance du politiquement correct aux Etats-Unis.

J’avais ADORE en prépa quand ma prof nous avait dit qu’il ne fallait plus dire « gros » mais « horizontally challenged » !! J’avais bien aimé aussi quand dans le film The Guru, un type s’excuse d’appeler Sanjay (tout droit venu de Calcutta) un « Indien » et l’appelle « Native-American » !!

Les fanatiques du politiquement correct trouvent que des mots comme « marché noir » devraient être changés en « marché beige » ou « marché mauve »… Mais ces gens-là oublient que selon certains scientifiques nous serions tous « Africains » (et non pas « Ch’tis ») vu que Eve viendrait d’Afrique !

 

Mais les Indiens, si ils ignorent souvent le politiquement correct nord-américain, ont le leur propre. Par exemple, même le plus attaché au système des castes, n’oserait pas appelé un « Dalit » (NDA : intouchable) un « Harijan » (nom donné aux intouchables banni par Gandhi), ni « Intouchable » ou « Shudra » (même si ce mot était parfaitement politiquement correct au temps de Manu qui a écrit des textes fondamentaux dans la culture hindoue). Est-ce que l’avènement d’un intouchable au poste de Premier Ministère renverra ces termes dans le politiquement correct ?

Et est-ce d’ailleurs politiquement correct d’appeler un Gujarati « Guju », un Punjabi « Panju », un Malayali « Malu », un Bengali « Bong », un Marwari « Marru » etc ?? (c’est comme appelé un Parisien « Parigot »).

 

Moralité, je devrais surveiller mon langage parce que je crois que je suis très indiennement parlant très politiquement correcte!

Et ce qui est marrant c’est que c’est en Inde que j’ai vraiment appris à me référer à moi-même et à mes congénères comme « Blancs ». Pas besoin de me catégoriser avant. Ca me fait cogiter tout ça…

Les Noirs courent plus vite que les Blancs

Je lisais un article intriguant l’autre jour: Pourquoi les Noirs courent plus vite que les Blancs Article_TOI_Black runners_220808.pdf. Sur le coup ça a tilté, j’ai trouvé ça un peu gonflé. Et puis en y repensant à deux fois, pourquoi pas ? Bon, le lendemain, un nouvel article titrait : Pourquoi les hommes courent plus vite que les femmes Article_TOI_Women runners_250808.pdf. Laisse tomber ce qu’un Black doit mettre dans la vue à une Blanche alors !

C’est un fait : ceux qui ont couru le 400m en moins de 10 secondes sont tous Noirs (et ils sont 64). Et zéro Noir dans les 50 records de lancer de javelot et de poids.

Vous allez me dire, les Indiens ont trouvé le gène Noir de la course ! (Oui ils adorent les gènes, du poil dans les oreilles, de l’obésité, de la pauvreté, de l’apprentissage par cœur…) Mais non. D’abord parce qu’on ne peut pas mettre tous les Blacks dans le même bateau : il y a ceux d’Afrique de l’Est et ceux d’Afrique de l’Ouest. Les premiers sont bons sur la longue distance, les derniers sur le sprint (ils pèsent d’ailleurs en moyenne 30 kilos de plus que leurs voisins). C’est donc phy-sio-lo-gique. Une étude de coureurs Kenyans et Ethiopiens (Afrique de l’Est) ont une capacité à capter l’oxygène dans leurs tissus corporels pour plus longtemps. Et puis ils ont des muscles pas pareils que ceux des blancs (plus développés au niveau du torse, avec des bras et des jambes plus courts).

Et aussi le dé-ter-mi-nisme. Par exemple, les meilleurs coureurs Kenyans et Ethiopiens ont tous vécu à plus de 2 500 mètres d’altitude, et beaucoup ont couru toute leur vie, en commençant par aller à l’école. Quand les Himalayens vont se lancer dans le jogging ça va faire des dégâts !!

En ce qui concerne les femmes, c’est en-do-cri-nal. C’est parce qu’on n’a pas de testostérone ; donc doper une femme est plus efficace que doper un homme !! Une étude a été conduite sur des hommes et des femmes dans des conditions similaires de condition physique et d’entraînement. C’est sans appel ! Les femmes sont plus lentes que les hommes en course, natation et vélo. Et ben c’est pas grave si ?

Pour le plaisir, un extrait de Rasta Rocket ou quand les Noirs se mettent au bobsleigh, qui, physiologiquement et détersminismant parlant ne leur est pas franchement destiné !

09:31 Publié dans N'imp | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : inde, noir, blanc, course |  Imprimer |  Facebook |