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dimanche, 18 mai 2014

Elections en Inde: le GRAND bouleversement

Même si je ne suis pas une grande fan (ou plutôt même si je suis une ignare finie) de politique, une petite note sur le sujet me semble s’imposer ! Un changement majeur s'est produit en Inde vendredi et cela aura probablement des conséquences pour beaucoup de pays !! 

J'avais écrit un peu à propos de la famille Gandhi, les descendants de Nehru, qui a gouverné le pays plus ou moins en continu depuis 1947 (soit en ayant des membres de la famille directement premiers ministres ou à la tête du parti au pouvoir, le Congrès) ; voir la saga. Pour cette campagne, les Gandhis ont voulu mettre sur le devant de la scène le fils, Rahul, connu pour sa bogossitude, son origine à moitié italienne (oui, sa mère, Sonia, est italienne et leader du Congrès depuis 1998) et son inexpérience en politique. Mais qu’est-ce qu’il est beau...  

A part ça, le Congrès vient de prendre une claque magistrale aux élections de 2014 (mais alors magistrale : c’est la première fois que leur opposant va gouverner avec une majorité de sièges au Parlement).  

Selon les médias, la population indienne en a eu marre des scandales de corruption qui ont éclaté ces dernières années et a eu envie de changements (presque 70 ans de Gandhi, ça use !). 

 

Et donc, le grand gagnant est… Narendra Modi ! Lui il est connu comme un nationaliste hindou (les Musulmans tremblent), un terroriste présumé (il a été jusqu'à ce jour interdit de visa par les Etats-Unis et l’Europe – je suppose que cela va changer) et un bon businessman (à en juger la situation économique de son Etat, le Gujarat). On peut également noter que dans son Etat l’alcool est interdit, et ce depuis l’époque Gandhi (le Mahatma cette fois), et pour avoir délaissé sa femme moins 24 heures après l’avoir épousée. 

 

 Que Dieu nous (les?) aide !!

 

Ce que je peux vous dire tout de suite, c’est qu’après qu’un an de folie la roupie revient à de meilleurs sentiments – ce qui est en fait une tendance normale en période d’élections. Pour la suite, il ne reste plus qu’à attendre !

 

 

dimanche, 26 mai 2013

A la rencontre des Gandhi

inde,premier ministre,politique,gandhi,nehru,dynastie,indira gandhi,sonia gandhi,rajiv gandhi,rahul gandhi,sanjay gandhi,le sari rose,javier moro,congress,bjp,électionsSi il y a un sujet auquel je ne comprends pas grand-chose, c’est bien la politique… Alors la politique indienne n'en parlons pas!

Et voilà-t-y pas que Javier Moro a réussi à le rendre passionnant dans son livre Le Sari Rose ! 

 

J’ai un peu paniqué au début, car le roman commence sur un ton ultra mielleux (voire sirupeux) pour raconter l’histoire d’amour de Rajiv Gandhi avec Sonia.  

 

Mais très vite il embraye sur l’histoire politique de l’Inde depuis l’Indépendance en s’axant sur la vie privée et politique de ses acteurs principaux (à savoir la famille Nehru-Gandhi). 

 

En gros, au commencement il y avait Nehru, membre du parti du Congrès et premier Premier Ministre de l’Inde indépendante jusqu’en 1964, date de sa mort (d’une crise cardiaque). Puis...

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jeudi, 25 septembre 2008

Tu parles pas comme ça aux Maharashtriens - Suite

Le concert de l’autre jour, en plus de découvrir le groupe incroyable Asia Electrik a été aussi l’occasion de mieux découvrir mon pote. Nous avons abordé le sujet de Jaya Bacchan et de sa fameuse phrase : « Nous venons de l’Uttar Pradesh et nous devons parler hindi. » Il fait partie de ceux qui ont été offensés… Et qui pensent que le débarquement des gens de l’Uttar Pradesh et du Bihar (Etats pauvres du Nord de l’Inde, « shithole » ou « fosse à merde » de l’Inde selon lui) est une mauvaise chose pour Mumbai, vu qu’avec leur manque d’éducation, ils apportent plus de misère, et de criminalité. Et qu’en plus ils sont envoyés par les politiciens locaux qui, en augmentant leurs voix à Mumbai, ont des chances d’être élus. Donc ça vaut le coup de les renvoyer chez eux à coups de pierre. Je reconnais que ça a jeté un froid… Même si il est pas question que j’argumente en politique, et encore moins quand ce n’est pas celle de mon pays.

 

Tout ceci nous ramène au MNS, Raj Thackeray (ami de mon pote au passage) et à L’Uttar Pradesh. Thibaut avait super bien raconté l’histoire sur son blog : http://thibeninde.over-blog.com/article-16651195.html

 

En bref: Raj Thackeray est le neveu de Bal Thackeray, fondateur du Shiv Sena, « L’armée de Shiva » en 1966. Pour donner une idée de l’orientation politique du Shiv Sena, voici quelques citations de Bal : « Ce n’est que quand des escouades de martyrs hindous prêts a se sacrifier seront formées que nous pourrons rivaliser avec les musulmans » , « Bottons le cul des 40 millions de musulmans bangladais hors du pays et celui-ci sera enfin sûr », « Je suis un grand admirateur d’Hitler, et je n’ai pas honte de le dire », « Si les musulmans indiens se comportent comme les juifs l’ont fait en Allemagne, alors ils mériteront le même sort ». Le Shiv Sena a gagné des élections locales dans le Maharashtra ((BMC) Brihanmumbai Municipal Corporation) en Février 2007 avec le BJP (Bharatiya Janata Party). La victoire a été importante : elle signifie que d’ici 2012, quand les nouvelles élections du BMC dont avoir lieu, le Shiv Sena aura gouverné Mumbai pour 20 ans sans interruption.

 

Viré par le fils du fondateur, Raj Thackeray a fondé le MNS (Maharashtra Navnirman Sena) en mars 2006 mais n’a été reconnu sur la scène politique qu’en février 2008 en dénonçant les arrivées massives à Bombay, à l’époque, de pauvres paysans du Sud de l’Inde. Exploitant le filon du « Chacun chez soi, et les hippopotames seront bien gardes », il revendiqua le Maharastra aux mains des Marathis sur des tons xénophobes, au total mépris de la loi indienne qui autorise les Indiens à circuler librement sur le territoire indien. Et bien Raj s’en est pris cette fois aux Indiens de l’Uttar Pradesh et du Bihar, Etats pauvre du Nord. Il a donc encouragé les Mumbayites à la violence contre ces gens et beaucoup ont quitté Mumbai par les 1ers trains. Au bilan, 1 mort, et 17 bus endommagés.

Histoire d’attirer l’attention des medias, il avait déjà assaisonné son discours de critiques envers une icône du cinéma Indien, Amitabh Bacchan (originaire de l’Uttar Pradesh, mais pas sa femme qui vient de Mumbai), coupable, selon lui, d’avoir fait construire une école dans une région pauvre de l’Uttar Pradesh plutôt qu’à Mumbai.