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samedi, 09 décembre 2006

Le Cricket pour les Nuls

medium_041206_We_au_Gujarat077.jpgJe squatte régulièrement au Poona Club :

Le sport anglais est organisé autour du club. Le club était au départ un regroupement de personnes de bonne compagnie, réservée au début du XIXe siècle à une certaine classe. Peu à peu les institutions chargées de veiller aux règles sportives se constituèrent et organisèrent des associations sportives : le jockey club (1750), puis le golf (1754) et le cricket (1788). Depuis 1850 leur nombre ne cessa de croître jusqu’à nos jours.

Une fois, j’ai dû assister à un pseudo match de cricket. Je pensais qu’on pouvait pas faire plus chiant que le baseball comme sport, mais les Indiens l’ont fait ! Vidéo : http://www.youtube.com/watch?v=afLmProFR_s

Prajay me soutient mordicus que cricket et baseball n’ont rien à voir. Moi, à partir du moment où je vois un terrain de gazon, des types en blanc (avec des jambières, des gants et des casques), une batte et une balle, je trouve que ça se ressemble (et pour infirmer ma théorie, en France, la fédé de baseball s’appelle Fédération de Baseball ET Soft Ball (ce qui inclut le cricket)).

Ceci étant précisé, le cricket a son intérêt dans la passion qu’il suscite ici. C’est LE sport national. Et tout le monde a été scotché quand, cette année, la finale de la Coupe du Monde de foot a fait plus d’audience que celle de cricket (diffusée simultanément). Les joueurs sont de véritables stars, comme celles de Bollywood.

Je faisais remarquer à Santosh que c’était gonflé d’appeler un sport, vu que dans l’équipe que je matais, ils avaient presque tous la bedaine. Il m’a rétorqué qu’ils ne transpirent peut-être pas beaucoup, mais ils doivent tenir au moins 6 heures (enfin 5 jours pour un « test match »). Ca veut dire que les spectateurs aussi !

Grosso merdo, ils sont onze par équipe, une seule équipe sur le terrain. Le lanceur lance la balle (il a six lancés). Son but est de détruire le guichet adverse (un guichet étant constitué de 3 piquets de bois assez rapprochés les uns des autres pour empêcher que la balle puisse passer entre 2 piquets). Le guichet est protégé par le batteur, qui prend position devant et qui doit empêcher (avec sa batte évidemment) sa destruction par la balle lancée par le lanceur de l’équipe opposée.

Bon après y a tout un système de points :

  • Si le batteur frappe la balle, il peut gagner des points en échangeant sa position avec celle de l’autre batteur situé à un autre endroit sur le terrain. Chaque échange de position apporte un point. Les deux batteurs peuvent courir ainsi autant de fois qu’ils veulent, jusqu’à ce que les chasseurs aient relancé la balle au gardien (dont le seul rôle est de récupérer la balle, où qu’elle soit), qui détruit alors le guichet.
  • Si le batteur envoie sa balle hors des limites du terrain, sans qu’elle ait touché le sol, cela lui rapporte six points.
  • Si la balle sort en roulant, cela vaut quatre points.
  • Si la balle ne peut être retrouvée, un joueur de champ annonce une balle perdue, qui rapporte 6 points – je kiffe cette règle !!

Il y a une autre règle que j’adore : Un joueur ne peut être remplacé que s’il est blessé ou malade et que l’arbitre a autorisé son remplacement. Le remplaçant n’est pas autorisé à garder le guichet, ni à batter ou à lancer. J’ai donc vu un type batter pendant qu’un autre courrait à sa place !!!

Plus de détails sur : http://www.ccsb95.com/whatscricket.htm

jeudi, 07 décembre 2006

Osho Ashram / Le Temple du Sexe!

medium_Osho.jpg                                     

J’ai visité récemment l’Osho Ashram, à Pune.

Ashram ça veut dire ermitage. Et celui-là présente toutes les commodités d’un club de vacances haut de gamme : locaux derniers cris, piscines, tennis, un chef cuisiner, une boîte de nuit, une guesthouse et le tout dans une nature luxuriante qui invite au recueillement. Et Osho c’est l’un des noms dont s’était affublé le gourou des lieux. Et ce type était un génie !

En bref : il a créé un premier groupe en Inde qu’il a fuie suite à des démêlés avec le fisc. Il est alors parti aux Etats-Unis où il a fondé, en Oregon, le « Grand Ranch boueux » (véritable ville qui compta jusqu’à 3 500 adeptes). Puis de nombreux scandales éclatèrent : infractions aux lois de l'immigration, fausses déclarations, pression excessive sur ses disciples. Osho fut condamné à dix ans de prison, puis expulsé et rentra à Pune.

Son génie, c’était de se faire appeler « moine renonçant nomade » (samnyâsin) tout en vivant dans le luxe (selon Le Monde du 21-22 janvier 1990, il « pesait » probablement un milliard de dollars et possédait une flottille de 91 Rolls-Royces) !

Mais surtout, son coup de génie, c’est sa règle de l’ « open sex » dans l’ashram de Pune. « Du monde entier des fils majeurs quittaient leur mère, des épouses quittaient leur mari pour échapper à des milieux où les interdits sexuels paralysaient les corps et les pensées, générant souvent des violences dans les familles. » Tu m’étonnes !!

Osho affirme que « chaque méditation est une sorte de mini-thérapie explosive qui arrête le mental, développe la conscience du corps, l’observation de soi, et surtout, décuple l’énergie sexuelle en libérant la région génitale de ses blocages ». Motus pourtant là-dessus pendant la visite – qui se résume d’ailleurs à une vidéo des lieux (interdits au touriste) et des témoignages sur les bienfaits de la méditation. MAIS le touriste attentif lira sur son papier que pour participer à une méditation, il doit faire le test du sida !! Et je ne crois pas que ce soit, comme me l’a affirmé Prajay (quel grand naïf ce cher homme !), parce que les adeptes n’ont pas envie de vivre avec la menace de tomber malade s’ils se coupent !! C’est pour le grand gang bang !

Je suis pour la méditation, le respect du corps et même la libération sexuelle. En revanche je trouve ridicule de devoir s’habiller tous de la même façon et aller dans ce genre d’endroit  pour se sentir bien – selon moi, la méditation est davantage un état d’esprit qu’une réunion dans un club de vacances (blindé d’Occidentaux). Je trouve même ça dangereux. Et, les adeptes m’excuseront, mais c’est un peu flippant de les voir déambuler dans leurs robes rouges en adressant un sourire béat (j’ai bien dit béat, pas bêtat ! quoique…) aux petits oiseaux. Et puis faut avouer que ça fait un peu club méd pour paumés en mal de sexe. Enfin je deviens un peu critique là, je vais m’arrêter !!

Une procession de disciples d'Osho, dans leurs belles robes rouges....medium_Osho_20Ashram_202.2.jpg

lundi, 04 décembre 2006

Copiiiiiiiiiiiiiiiiiiine

medium_041206_We_au_Gujarat020.jpg Voici Maduri.

Samedi matin, j’avais le moral dans les chaussettes. La veille j’avais sauté le dîner et je crois que ça a inquiété tout le monde. Alors quand je me suis pointée au petit matin et que j’ai commencé à bouquiner, l’intendant, ou un proche de la famille je n’ai pas trop compris qui il était exactement, m’a proposé – dans son gujarati natal – d’aller faire un tour avec Maduri, une maid de la maison.

Voilà comment je suis partie visiter Gondal en compagnie de Maduri. Main dans la main ! En ce beau matin ça ne m’a pas dérangée, d’autant qu’elle avait la main fraîche. Et puis quand on transpirait trop, on s’essuyait dans son foulard, facile… On a fait le tour des maisons (des blocs de ciment contenant une seule pièce) du quartier, ma copine me présentant partout comme sa « french » - je ne sais toujours pas si ça voulait dire « friend » ou « french ». En tout cas elle avait l’air drôlement fière !!

J’avais retrouvé la banane quand nous sommes rentrées et l’intendant a compris qu’il avait fait mouche ; du coup il a envoyé Maduri passer la journée avec moi, dans le rickshaw de son père : on a mangé de la canne à sucre, bus du jus de coco, pris des photos, et communiquer comme on pouvait en hindi !!

A midi, j’ai scotché l’intendant quand il m’a trouvée par terre dans la cuisine à aider à faire des chapatis. C’était trop bien cette ambiance bonne enfant dans la cuisine.

Une autre femme, Manguben, m’a emmenée ce soir pour une balade. C’était trop marrant : je travaillais sur mon ordi quand elle est arrivée et m’a proposé (par geste) de la suivre. J’ai dit ok, 2 minutes. Nan nan, elle a rabattu l’écran et m’a entraînée par la main !! J’ai compris peu après que c’était pour ne pas manquer le début d’un office hindou au temple ; et en effet ça valait le coup de se grouiller.

Merci les filles pour ces moments, vous m’avez bien remonté le moral avec vos sourires, vos rires et votre affection (voir quand j'ai débarqué dans le salon où étaient les hommes enroulée dans la couverture de Manguben avec Manguben) ! Vous m’avez fait trop rire avec vos ordres : come, up, tea, seat. Vous avez une sacrée autorité !

PS : plus de photos sur l’album « WE au Gujarat ».